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CARNET D’EXPLORATION LES GRANDS ENJEUX AUXQUELS LA MÉTROPOLE DOIT RÉPONDRE

CE CARNET APPARTIENT À : .............................................

SOMMAIRE L’AMÉNAGEMENT DES ESPACES PUBLICS : CHOIX TECHNIQUES ET DE CONCEPTION 1. RENATURATION 2. CLIMAT 3. MATÉRIAUX 4. MOBILIER 5. NUMÉRIQUE 6. TEMPORALITÉS

LES USAGES DES ESPACES PUBLICS : ARBITRAGE DU PARTAGE ET ACCESSIBILITÉ 7.  LIEN SOCIAL ET VIVRE-ENSEMBLE 8. GENRE 9.  ÂGES DE LA VIE 10. PARTICIPATION 11. PRÉCARITÉ 12. HANDICAPS 13. MOBILITÉ

LA GESTION DES ESPACES PUBLICS : PRINCIPES DE RÉGULATION ET DE PRÉSERVATION 14. REVENDICATION 15. SÉCURITÉ 16.  COLLECTE ET ENTRETIEN 17.  LOGISTIQUE URBAINE 18. SANTÉ 19. PRIVATISATION 20.  CULTURE ET ART

L’AMÉNAGEMENT DES ESPACES PUBLICS : CHOIX TECHNIQUES ET DE CONCEPTION

ENJEU N°1 : RENATURATION Remettre la nature, dans toutes ses formes, dans la conception des espaces publics. (Re)donner plus de place à la nature en ville est un impératif écologique qui a des impacts économiques et sociaux et sur la résilience du territoire. La renaturation est un référentiel en pleine expansion qui appelle au retour d’éléments très concrets quasiment disparus en ville : la terre (débitumisation, pleine terre), l’eau (fontaine, perméabilité), l’air (dépollution, ventosité), les végétaux (absorption du CO2, agriculture urbaine), les animaux (pollinisation, biodiversité). Si elle améliore la qualité des espaces publics (confort thermique, santé, accès à l’eau, paysage, etc.), son statut et sa place interroge le fonctionnement existant des villes : nature sauvage contre nature domestiquée, place des animaux protégés et nuisibles, complémentarité ou opposition entre l’humain et le vivant, « consommation » de services écosystémiques ou préservation d’une biodiversité dans une logique naturaliste, etc. Il s’agit bien d’un construit : la nature ne « veut » rien mais ses modalités de (re)déploiement sont affaire de choix politiques.

22 % du territoire

de la Métropole est couvert par une strate arborée de végétation en 2015.

# VÉGÉTALISATION # VILLE PERMÉABLE # ANIMALITÉ

QUESTIONNEMENTS : Quelles priorités et modalités de régulation en cas de conflit entre actions de renaturation et activité humaine ? Quelle place accorder à une végétalisation non domestiquée et à l’animalité dans un espace toujours plus optimisé ? La nature peut-elle avoir un statut juridique à part entière dans l’espace public ?

ENJEU PRIORITAIRE POUR LA MÉTROPOLE

MES NOTES ET QUESTIONNEMENTS

ENJEU SECONDAIRE POUR LA MÉTROPOLE

ENJEU N°2 : CLIMAT Anticiper les conséquences des évolutions climatiques sur les manières de vivre en ville. La prise en compte du changement climatique implique de combiner une approche sensible du confort urbain pour le corps humain avec une approche technique du traitement des variations climatiques et saisonnières : chaleur, fraîcheur, ventosité, réfraction, humidité, cycles de la nature, etc. Il est possible de travailler la climatologie urbaine dès la conception (débitumisation et végétalisation contre les ilots de chaleurs), dans les matériaux utilisés (perméabilité des revêtements de voirie, matériaux de façade réfractaires, organisation des rues relativement aux vents, etc.) et dans la gestion (horaire d’ouverture prolongé des jardins en cas de forte chaleur, cycle saisonnier des végétaux, etc.). À travers de nouveaux outils (modélisations climatiques, études de performance, approche sensible), l’enjeu est bien la prise en compte systématique des impacts du climat sur le fonctionnement des espaces publics.

43 % des Grands Lyonnais

trouvent que leur quartier est mal ou très mal adapté pour permettre aux habitants de supporter les périodes de forte chaleur.

# CLIMATOLOGIE # CYCLES NATURELS # ÎLOTS DE CHALEUR

QUESTIONNEMENTS : Le confort climatique des usagers est-il toujours compatible avec l’efficacité fonctionnelle des espaces publics ? Comment arbitrer entre diminuer les variations climatiques (brumiser), laisser faire ou jouer sur elles (bassins ornementaux d’eau de pluie) ?

ENJEU PRIORITAIRE POUR LA MÉTROPOLE

MES NOTES ET QUESTIONNEMENTS

ENJEU SECONDAIRE POUR LA MÉTROPOLE

ENJEU N°3 : MATÉRIAUX Maîtriser les impacts environnementaux de la construction des espaces publics, tout en développant de nouvelles filières durables. Dans la conception des espaces publics, après avoir optimisé la géométrie pour concilier les usages et les surfaces, il est nécessaire d’arbitrer entre d’une part des contraintes techniques et financières, d’autre part des contraintes d’usage et de nature des matériaux et enfin la nécessité d’économie et de durabilité des matériaux. Les solutions ne manquent pas : - Matériaux naturels bruts ou recomposés (bois, pierre, terre) ; - Perméabilité des sols (débitumisation, parking drainant engazonné, etc.) ; - Matériaux bas-carbone dans leur production (béton et ciment bas carbone) ; - Matériaux biosourcés et issus de circuits-courts (bois de forêts locales pour le mobilier, pierre de taille française pour les trottoirs, etc.) ; - Innovation dans les matériaux composés (asphalte poreux, enrobés intégrant des matériaux recyclés, peinture au sol biodégradable, etc.) ; - Modes constructifs plus durables et à faibles impacts (chantiers bas carbone, modes de construction traditionnels, etc.).

Les bétons des espaces publics devant H7 sont issus de granulats 100 % recyclés.

9,4 millions de tonnes

de matière première seraient importées chaque année pour le BTP, soit le 1er secteur acheteur du territoire.

# SOBRIÉTÉ # RÉSILIENCE # VILLE PERMÉABLE

QUESTIONNEMENTS : Quelle faisabilité (prix, approvisionnement, etc.) d’un passage à l’échelle d’un choix systématique de matériaux orientés par des principes écologiques ? Pour quels effets (impacts non voulus, usages) ? Est-ce « durable » de bétonner bas carbone ou recyclé, ou de construire des parkings drainants ?

ENJEU PRIORITAIRE POUR LA MÉTROPOLE

MES NOTES ET QUESTIONNEMENTS

ENJEU SECONDAIRE POUR LA MÉTROPOLE

ENJEU N°4 : MOBILIER Organiser le foisonnement du mobilier dans un espace restreint. Les espaces publics sont sous pression d’un foisonnement d’éléments de mobilier et d’objets de toutes sortes reflétant le nombre croissant d’usages et de fonctions qu’ils doivent supporter. Beaucoup sont connus (horodateur, boîte aux lettres, borne incendie, poubelles, bancs, abribus, panneaux de signalisation, candélabre, etc.), certains se multiplient (potelets, sucettes publicitaires, etc.), d’autres apparaissent (bornes pour vélos en libre-service ou pour véhicules électriques, casiers de livraison, poubelles à tri, composteurs, parklet, etc.) alors que peu disparaissent (cabine téléphonique) et que le végétal pousse pour se réinstaller (plantations de trottoirs, arbres, banquettes, etc.).

Sur le Grand Lyon, c’est : entre 90 et 110 000 potelets, entre 45 et 55 000 barrières, 2 176 abris voyageurs, 474 mobiliers publicitaires 2 m², etc. Mais aussi : des candélabres, bornes de recharges, terrasses, armoires de concessionnaires…

# SERVICES # RÉGULATION

QUESTIONNEMENTS : Comment prioriser l’installation et l’usage de mobiliers urbains multiples dans un espace contraint ? Faut-il jouer sur les temporalités ? Comment réguler/organiser la place des éléments mobiles et/ou privés qui se multiplient, parfois sans contrôle ? Les éléments végétaux constituent-ils un « objet » mobilier de l’espace public comme les autres ?

ENJEU PRIORITAIRE POUR LA MÉTROPOLE

MES NOTES ET QUESTIONNEMENTS

ENJEU SECONDAIRE POUR LA MÉTROPOLE

ENJEU N°5 : NUMÉRIQUE Accompagner de manière éclairée la numérisation des espaces publics entre optimisation technique et libertés individuelles. Le numérique fait de l’espace public une infrastructure (Wifi, 5G, ports USB, puce RFID, etc.) communicante avec des objets connectés : smartphone, voitures particulières, trottinettes en libre-service… Ces dispositifs transforment les manières d’envisager les usages de l’espace public (usages augmentés d’informations), sa connaissance (données d’usage) et sa conception (modélisation, participation en ligne). Le numérique est aussi un outil de gestion des espaces publics : SIG, capteurs de circulation, robotisation du mobilier, etc. La contribution numérique des usagers nécessaire pour ces fonctions laisse entrevoir différents modèles : contribution volontaire dans une visée d’intérêt général, optimisation des données à usage individuel, dissimulation de la captation numérique, affirmation d’un droit à l’anonymat, etc. Pour les pouvoirs publics, l’enjeu est de placer le curseur numérique entre une Smart-city optimisée par des algorithmes et une municipalisation de la donnée valorisée comme un commun.

7,7 milliards

de smartphones étaient actifs en 2018, soit un nombre plus élevé que d’habitants sur terre (7,4 milliards).

# USAGES NUMÉRIQUES # DONNÉES PERSONNELLES # OPTIMISATION

QUESTIONNEMENTS : L’usager sera-t-il invité à partager ses données comme un nouveau devoir civique ? Peut-on réguler des accès différenciés à la rue selon ce que nous disent les données numériques ? Comment assurer le droit à l’anonymat dans un espace public qui capte les citoyens pour mieux faire fonctionner la ville ? Qui gère et dans quel but la nouvelle couche servicielle issue de l’utilisation des données captées dans la rue ?

ENJEU PRIORITAIRE POUR LA MÉTROPOLE

MES NOTES ET QUESTIONNEMENTS

ENJEU SECONDAIRE POUR LA MÉTROPOLE

ENJEU N°6 : TEMPORALITÉS Aménager le temps pour repenser les modalités de partage et de gestion des espaces publics. L’approche temporelle permet de penser de nouveaux principes d’aménagement et de gestion des espaces publics. Elle inspire des espaces adaptables et programmables en fonction des besoins via des équipements (mobilier déplaçable, éclairage modulaire, etc.) et des modes de gestion temporaires (plans de circulation éphémère, stationnement différencié, etc.). Elle ouvre sur de nouveaux modèles fondés sur la proximité (ville du quart d’heure), sur la lenteur (différenciation des vitesses selon les rues/les moments), et sur des cycles climatiques (rythme de taille des végétaux, réglementation des chauffages extérieur, drainage des eaux de pluie, etc.). Si l’approche temporelle permet de gagner de l’espace en optimisant l’utilisation des espaces publics, elle promeut aussi l’importance de la vacuité et des pauses face à une tendance à la saturation des rythmes urbains, en particulier dans les lieux centraux.

24h/24

À chaque ville son rythme ? Le métro de New-York fonctionne 24h/24 tandis que celui de Londres et Stockholm fonctionne en continu uniquement le weekend.

# RALENTISSEMENT # VILLE DU QUART D’HEURE # MODULARITÉ

QUESTIONNEMENTS : Jusqu’où adapter les rythmes de la ville à ceux des modes de vie qui se désynchronisent et s’accélèrent ? Quels temps préserver ? Quelle planification temporelle des espaces publics, pour qui et pour quels besoins ? Comment réinstaurer du temps et des lieux de pause ? Comment limiter la tentation de contrôler les usages qui en résulteraient ?

ENJEU PRIORITAIRE POUR LA MÉTROPOLE

MES NOTES ET QUESTIONNEMENTS

ENJEU SECONDAIRE POUR LA MÉTROPOLE

LES USAGES DES ESPACES PUBLICS : ARBITRAGE DU PARTAGE ET ACCESSIBILITÉ

ENJEU N°7 : LIEN SOCIAL ET VIVRE-ENSEMBLE Permettre l’expression de la variété des pratiques sociales qui fondent l’urbanité des espaces publics. On appelle urbanité la manière dont se tissent, sans cesse, les relations sociales dans la ville et dont s’organisent, in fine, le vivre-ensemble. À ce titre, les espaces publics doivent garantir l’accès libre et gratuit, pour toutes et tous, à la vie collective et favoriser le lien social pour « faire société ». Néanmoins, les tendances aux usages privatifs, à la place accordée à la motorisation, au contrôle ou encore à des usages fragmentés questionnent cet objectif initial. Sans cesse en mouvement, l’urbanité des lieux publics est alors questionnée : la revendication de non-mixité, les pressions religieuses, l’éviction sociale par le foncier, les inégalités d’accès par la mobilité, les revendications d’identité, le brouillage des frontières entre espace public et privatif... Toutes ces tendances interrogent la mixité et l’altérité comme fondements de l’expérience du vivre-ensemble dans les espaces publics.

70%

des Français jugent qu’il est positif d’habiter à un endroit où vivent des personnes issues de milieux sociaux différents.

# URBANITÉ # MIXITÉ SOCIALE # VIVRE-ENSEMBLE

QUESTIONNEMENTS : Les espaces publics peuvent-ils accueillir tout le monde ? Comment éviter une ségrégation urbaine non voulue dès l’aménagement des espaces publics ? Comment préserver un espace public comme lieu de construction du vivre-ensemble et de confrontation à l’altérité ?

ENJEU PRIORITAIRE POUR LA MÉTROPOLE

MES NOTES ET QUESTIONNEMENTS

ENJEU SECONDAIRE POUR LA MÉTROPOLE

ENJEU N°8 : GENRE Revoir les espaces publics au prisme du genre pour réduire les inégalités d’accès, entre neutralité des lieux et discrimination positive. Que ce soit l’éducation genrée, la production de services orientés vers des besoins masculins ou une insécurité réelle ou perçue, les espaces publics s’en trouvent inégalement occupés par les femmes et par les hommes. Ces derniers occupent plus certains équipements (loisirs sportifs) et y sont plus statiques alors que les femmes y passent plus qu’elles n’y demeurent en ayant majoritairement la charge des activités quotidiennes domestique ou de l’accompagnement (enfants, personnes âgées). Si le constat est connu, les aménagements sont rarement soumis à une analyse genrée, ce qui a tendance à invisibiliser les inégalités. Or, les solutions divergent, entre une forme de revalorisation de la place des femmes par des aménagements genrés pour remplacer les inégalités d’accès (ex. moins de stades bénéficiant surtout les hommes), ou une lecture plus « neutre » où les espaces publics seraient réaménagés ponctuellement (marches exploratoires) en reposant sur le pari d’un changement des comportements.

65%

des femmes, à Paris, éprouvent un sentiment d’insécurité dans l’espace public et à adapter leurs déplacements en conséquence (2017).

75% des déplacements

visant à accompagner des jeunes ou des personnes sont faits par des femmes.

# INCLUSION # ÉGALITÉ FEMMES-HOMMES

QUESTIONNEMENTS : « Dégenrer » les espaces publics, est-ce déconstruire leur dimension masculine historique, les rendre neutre au genre ou les genrer sciemment pour privilégier des usages minoritaires ? Si un espace public confortable pour les hommes ne l’est pas pour les femmes, l’inverse est-il vrai ?

ENJEU PRIORITAIRE POUR LA MÉTROPOLE

MES NOTES ET QUESTIONNEMENTS

ENJEU SECONDAIRE POUR LA MÉTROPOLE

ENJEU N°9 : ÂGES DE LA VIE Penser la place de l’enfant et le sénior, l’adolescent et le jeune adulte, entre design universel et aménagements thématiques. Lieux de transmission et de rencontre intergénérationnelle, les espaces publics ne sont pourtant pas accueillants de la même façon pour les différents âges de la vie. Dans un environnement urbain perçu comme peu sûr (vitesse automobile, incivilités) et peu accessible (largeur des trottoirs, obstacles, etc.), les très jeunes comme les très vieux voient leur autonomie réduite. Le périmètre de déplacement autonome des enfants autour de leur domicile se réduit drastiquement depuis plus de 70 ans. Pour corriger cela, la ville se doit d’être « amie des aînées » mais aussi à « hauteur d’enfant »… quitte à oublier parfois les figures intermédiaires, celles de l’adolescent ou de l’adulte ? Avoir sa place dans la ville, à tout âge, nécessite dès lors d’organiser la coprésence des générations sans œillère sur les besoins spécifiques de chacun et, parfois, les conflits d’usages afférents.

20,9 %

des habitant·e·s ont plus de 60 ans. En 2018, la population du territoire grandlyonnais par tranche d’âge était la suivante : - 18,5 % entre 0 et 14 ans - 23,3 % entre 15 et 29 ans - 37,3% entre 30 et 59 ans - 12,8% entre 60 et 74 ans - 8,1% de 75 ans ou plus

# VILLE À HAUTEUR D’ENFANT # INTERGÉNÉRATIONNALITÉ # PERSONNES ÂGÉES

QUESTIONNEMENTS : Les espaces publics doivent-ils être pensés en termes d’aménagements universels (mobilier urbain) accessibles à tous ou d’aménagements thématiques (rue des écoles) ? La rue des enfants est-elle aussi celle des parents, des grands-parents voire des frères et sœurs adolescents ?

ENJEU PRIORITAIRE POUR LA MÉTROPOLE

MES NOTES ET QUESTIONNEMENTS

ENJEU SECONDAIRE POUR LA MÉTROPOLE

ENJEU N°10 : PARTICIPATION Prendre en compte les besoins et points de vue des citoyens et mettre en débat les conflits d’usage. À côté de la maitrise d’ouvrage, la « maitrise d’usage » se développe pour intégrer la parole citoyenne à la production de la ville. Différents degrés d’implication se développent et dépassent, aujourd’hui, le simple débat public : information, consultation, concertation, co-production, codécision. Les attentes vis-à-vis de la participation sont très fortes et posent systématiquement des questions de marges de manœuvre réelles, de financement et de représentativité des points de vue qui s’expriment (usager, habitant ou citoyen ?). Tout l’enjeu d’une démarche participative consiste certes à produire une meilleure adéquation entre les espaces publics et les besoins, à mettre en discussion des choix techniques (concertation institutionnelle), mais aussi à mettre en débat des opinions ou des conflits d’usage qui relèvent in fine de choix politiques. Il en résulte un aller-retour nécessaire entre temps techniques, débat citoyen et décision finale des élus rappelant l’intérêt général et les valeurs politiques qu’ils défendent.

1 116

contributions citoyennes pour la modification n°3 du PLU-H sur jeparticipe. grandlyon.com et plus de 4 700 contributions en midécembre sur la concertation (en cours) de la ZFE.

# DÉMOCRATIE LOCALE # CO-CONSTRUCTION # EXPERTISE D’USAGE

QUESTIONNEMENTS : Face à des choix d’aménagement souvent complexes, qu’est-ce qui ne peut pas et ne doit pas être coproduit et qu’est ce qui peut ou doit l’être ? Comment entendre les conflits d’usage dans la conception des espaces publics, sans donner l’impression que l’aménagement n’est qu’une accumulation de points de vue individuels ? Comment réaffirmer les choix d’intérêt général et les valeurs qui amènent à des choix politiques, sans donner le sentiment d’une démarche biaisée d’avance ?

ENJEU PRIORITAIRE POUR LA MÉTROPOLE

MES NOTES ET QUESTIONNEMENTS

ENJEU SECONDAIRE POUR LA MÉTROPOLE

ENJEU N°11 : PRÉCARITÉ Inclure ceux qui utilisent l’espace public comme ressource pour (sur)vivre, entre accompagnement social et dispositif spatial d’accueil. Les espaces publics reflètent les inégalités sociales, lieu d’exposition de la richesse autant que dernier refuge pour ceux qui ont peu, notamment les sans-abris : lieux de couche (dormir), de vie sociale et d’activité (manche). Entre escamotage (mise en mouvement par la Police, tolérance en cas d’invisibilité) et dispositifs repoussoirs (piques, bancs anti-SDF, lumière bleue) d’une part, et services dédiés (maraude, bagagerie, centres) et bienveillance (solidarité habitante et commerçante) d’autre part, les espaces publics sont des lieux de vie sous tension. Plusieurs mesures en faveur d’une hospitalité urbaine émergent : - tolérance à l’occupation de la rue au cœur d’une ville de la mobilité, - offre d’accompagnement in situ long (services sociaux), - initiatives numériques (Entourage, #Poureux) - actions solidaires dédiées (Le Carillon) - traitement et gestion des espaces refuges (lieux publics chauffés).

18 500 SDF

vivaient sur le territoire en 2019 dont environ 9500 personnes vivant dans la rue ou en hébergement d’urgence (source : OMVS).

# INCLUSION # SANS-ABRISME # BESOINS ESSENTIELS

QUESTIONNEMENTS : Quelle tolérance pour la marginalité dans quels espaces publics ? Du centre à la périphérie, y-a-t-il une différence de traitement ? Quelle prise en compte de l’hospitalité dans la conception et la gestion de l’espace public ?

ENJEU PRIORITAIRE POUR LA MÉTROPOLE

MES NOTES ET QUESTIONNEMENTS

ENJEU SECONDAIRE POUR LA MÉTROPOLE

ENJEU N°12 : HANDICAPS Rendre les espaces publics accessibles aux personnes porteuses d’un handicap moteur, sensoriel, mental, psychique ou cognitif. L’accès aux espaces publics, défini par la possibilité de se déplacer d’une façon continue et en toute sécurité sans avoir besoin d’assistance, reste, pour beaucoup de personnes handicapées, très limité. En cause, la marge bien trop grande entre la loi accessibilité handicap et la réalité et notamment le déploiement des PAVE (Plan de mise en accessibilité de la voirie et des aménagements des espaces publics). En cause également, une mauvaise prise en compte des difficultés globales qui sont un frein à la mobilité (peur, incertitude, pénibilité, etc.). En cause enfin, des situations de handicap concernant plusieurs échelles rarement traités ensemble : le socle (géographie, relief), sa structure (son cadre, escaliers, chaussées à franchir), les éléments de composition (mobilier urbain : bancs, plots), les usages et les usagers (multiples usages : vélos, poussettes…). L’enjeu de l’intégration du handicap est aussi sociétal avec un changement de paradigme nécessaire, encore trop porté par une approche validiste consistant à partir de la personne capable, sans handicap, pour définir la norme sociale.

17 %

des personnes en situation de handicap ne se sont pas déplacées la veille de l’enquête réalisée en 2016 par Omnil. Pour les utilisateurs de fauteuil roulant, ce chiffre grimpe à 46 %.

# VALIDISME # INTÉGRATION # SANTÉ MENTALE

QUESTIONNEMENTS : Si les usages peuvent être facilités par des aménagements adaptés, par exemple aux fauteuils roulants ou à la cécité, qu’en est-il de la prise en compte du handicap mental, psychique ou cognitif ? Comment offrir un espace lisible et des itinéraires continus et confortables à grande échelle avec des aménagements intégrant l’accessibilité dès la phase conception à petite échelle ?

ENJEU PRIORITAIRE POUR LA MÉTROPOLE

MES NOTES ET QUESTIONNEMENTS

ENJEU SECONDAIRE POUR LA MÉTROPOLE

ENJEU N°13 : MOBILITÉ Arbitrer sur la cohabitation de modes de déplacements dans des espaces publics limités. Qu’elle soit active ou motorisée, lentes ou rapides, collectives ou individuelles, plus ou moins carbonée, de proximité, de transit ou d’accès, la mobilité s’impose au cœur d’un espace public non extensif où chacun revendique un droit d’accès. L’aménagement spatial des mobilités est alors affaire de choix impactant l’intermodalité : spécialisation (rue piétonne interdite aux voitures), juxtaposition (couloirs bus, vélo, voiture, etc.), cohabitation (Zone Partagée). Quelle solution choisir pour quel territoire ? En parallèle de ces approches spatiales, la question des usages invite à revoir la philosophie de la rue et de ses normes : la rue est-elle avant tout un espace circulatoire ou un cadre de vie (loisirs, végétalisation) ? Quelle place donner à la diversité des mobilités (riveraine, touristique, commerçante, pendulaire, etc.) qui reflètent différents modes de vie ? De nouvelles pistes sont explorées : ralentissement, différenciation plus poussée des rues, nouvelle approche du stationnement, retour des plans de circulation, etc.

29%

C’est l’augmentation, en 2020 en France, des ventes de VAE. Celle des voitures neuves ont chuté de 25% par rapport à 2019.

# PARTAGE DE L’ESPACE PUBLIC # APAISEMENT # MODES ACTIFS

QUESTIONNEMENTS : Quel mode de vie privilégier en arbitrant entre les modes de déplacement dans les espaces publics urbains comme ruraux ? Comment apaiser la rue tout en préservant sa qualité circulatoire et sa fonction d’accès à la ville ?

ENJEU PRIORITAIRE POUR LA MÉTROPOLE

MES NOTES ET QUESTIONNEMENTS

ENJEU SECONDAIRE POUR LA MÉTROPOLE

LA GESTION DES ESPACES PUBLICS : PRINCIPES DE RÉGULATION ET DE PRÉSERVATION

ENJEU N°14 : REVENDICATION Préserver la fonction d’accueil des expressions des intérêts divergents, pour en faire un lieu de construction de l’intérêt général. L’espace public est le lieu d’expression des intérêts divergents et des revendications sociales et politiques. C’est la nature profonde de l’espace public que d’accueillir la confrontation d’idées pour mieux construire les compromis concourant à la définition de l’intérêt général. Historiquement, il accueille le droit de manifester et les cortèges sur des parcours symboliques reliant des lieux de pouvoir et de rassemblement. Au quotidien, son appropriation autorisée ou pas devient objet de revendications plus ou moins formelles (sitting politique, rue privatisée, prières de rue, flashmob, tentes de sans-abris, etc.) alors qu’il se doit de demeurer accessible à toutes et tous. Cette dimension revendicative des espaces publics est peu prise en compte par des aménagements qui, la plupart du temps, sont orientés par la neutralité des usages et la figure du « citoyenconsommateur » plus que du « citoyen-politique ».

2093 manifestations

ont été déclarées à Paris en 2019, contre 2974 dix ans plus tôt.

# CONFLICTUALITÉ # MILITANTISME

QUESTIONNEMENTS : L’appropriation des espaces publics est-il un droit de manifestation à préserver ou une confiscation d’un bien public à éviter ? Comment intégrer la résolution des conflits d’usages comme levier d’amélioration des espaces publics ? L’urbanisme sécuritaire et préventif laisse-t-il la place à la possibilité de revendiquer et manifester ?

ENJEU PRIORITAIRE POUR LA MÉTROPOLE

MES NOTES ET QUESTIONNEMENTS

ENJEU SECONDAIRE POUR LA MÉTROPOLE

ENJEU N°15 : SÉCURITÉ Garantir pour toutes et tous une sécurité dans les espaces publics, entre contrôle social et préservation des libertés individuelles. Les choix de conception et de gestion des espaces publics imposent une certaine vision de l’ordre public. Ils définissent des arbitrages entre liberté et contrainte en cherchant de manière objective à réduire un sentiment d’insécurité subjectif (peur pour soi et pour les autres). D’où des principes entre bienveillance et surveillance, laissez-faire et restriction, liberté et contrôle. Les espaces publics reflètent ainsi des choix de société : l’urbanisme de prévention situationnelle et/ou sécuritaire peuvent réduire les usages des espaces publics impactant ainsi les sans-abri (éclairage antisquat, dispositifs anti-voiture bélier, démontage des bancs, etc.) ; la vidéo-surveillance devenue vidéoprotection questionne le droit à l’anonymat ; la présence policière – parfois armée – et la multiplication des vigiles rendent visible la possibilité d’une violence légitime. Parler de sécurité ouvre également un enjeu sur les aménagements et plus largement les règles d’encadrement des mobilités à des fins d’intérêt général, comme le ralentissement, la restriction des voitures aux abords des écoles.

2523 accidents de la

route dans le Rhône en 2019, essentiellement sur la métropole, ont tué 61 personnes, dont 18 piétons. En France, en 2015 (INED), 25 % des femmes et 14 % des hommes estiment avoir subi une violence dans l’espace public.

# SURVEILLANCE # CHOIX DE VOIRIE # VIE PRIVÉE

QUESTIONNEMENTS : Sécuriser les déplacements actifs, est-ce restreindre la liberté d’accès à la ville pour les déplacements motorisés ? La sécurité implique-t-elle nécessairement un contrôle de l’aménagement au détriment des usages « non désirés » (jeunes, sans abri, etc.) ? L’insécurité a-t-elle un âge (jeune, vieux) et un genre (femme) ?

ENJEU PRIORITAIRE POUR LA MÉTROPOLE

MES NOTES ET QUESTIONNEMENTS

ENJEU SECONDAIRE POUR LA MÉTROPOLE

ENJEU N°16 : COLLECTE ET ENTRETIEN Répondre à l’intensification des usages et fonctions des espaces publics par une politique de collecte et d’entretien intégrée. La propreté est souvent oubliée dans la conception des espaces publics : ramassage des déchets, nettoyage des sols, murs et mobilier, curage des réseaux d’assainissement, etc. Or, la complexification de la maintenance est un enjeu fort de l’aménagement. En effet, la renaturation des rues questionne les techniques d’entretien (produits phytosanitaires, consommation d’eau, etc.) tout comme les nouveaux objets urbains (mobilier temporaire qui se dégrade). La volonté de favoriser la circularité des ressources (compostage, tri sélectif) renforce les exigences de collecte et de qualité de tri, ce qui impacte aussi l’espace public. De même, la numérisation des villes mobilise des techniciens spécialisés, souvent privés, pour intervenir sur les réseaux publics (capteurs, terminaux, etc.). Cette stratification d’actions spécialisées nécessite une forte coordination et une approche plus intégrée entre les services face à des usagers qui attendent des services de proximité réactifs… mais qui ont eux aussi une responsabilité accrue.

35 758 tonnes

de déchets ont été collectées par le nettoiement de l’espace public (marchés, corbeilles, balayage, etc.) en 2019. 50 tonnes de biodéchets ont été collectés en un mois dans les bornes de compost expérimentées à Lyon 7e

# PROPRETÉ ET NETTOIEMENT # ÉCONOMIE CIRCULAIRE # GESTION DES DÉCHETS

QUESTIONNEMENTS : Où placer le curseur entre l’entretien en tant que service public et l’éducation et la sensibilisation des habitants ? Comment agir sur les pratiques déviantes en la matière ? Comment définir et prendre en compte les pratiques considérées comme « sales » dès la conception des espaces publics ? Est-il envisageable d’appliquer le principe du « pollueur-payeur » à l’entretien des espaces publics ?

ENJEU PRIORITAIRE POUR LA MÉTROPOLE

MES NOTES ET QUESTIONNEMENTS

ENJEU SECONDAIRE POUR LA MÉTROPOLE

ENJEU N°17 : LOGISTIQUE URBAINE Intégrer l’explosion de la logistique urbaine dans le fonctionnement des espaces publics Avec l’explosion de la vente en ligne, le développement des « dark store » (magasins sans vitrine, utilisés uniquement pour la livraison) et le redéploiement par les grandes enseignes de commerces de proximité, l’intégration de la logistique urbaine dans les espaces publics est un des défis pour demain. Aujourd’hui, la place des camions ou camionnettes, le développement des vélos-cargo, les points de collectes, casiers de dépôts prennent de plus en plus de place, de manière peu régulée, que ce soit en circulation, en stationnement et sur les trottoirs. Demain, la décarbonation des modes, notamment ceux du dernier kilomètre, questionnera les besoins d’infrastructure (bornes de recharge en ville, voies rapides pour la livraison vélo). L’arrivée probable de drones roulants ou volants nécessitera de nouvelles installations (plateforme de chargement, espace d’atterrissage, signalétique). Si les sous-sols sont peu à peu réexplorés pour le stockage de proximité, la verticalité des espaces publics sera elle aussi l’objet de convoitise. Comment intégrer, réguler et arbitrer ces défis logistiques à venir ?

190 000 livraisons

seraient effectuées chaque semaine sur le territoire. En France, 3 commandes de livraison alimentaire sont passées chaque seconde et un Français sur deux s’est déjà fait livrer un repas.

# LIVRAISONS # VILLE SERVICIELLE

QUESTIONNEMENTS : Doit-on interdire, rationner ou surtaxer tout ou partie des livraisons à domicile en ville ? Comment intégrer et rendre accessible la logistique dans l’aménagement ? Faut-il la cacher ou au contraire l’assumer ? Comment favoriser un « dernier kilomètre décarboné » par le levier de l’espace public ?

ENJEU PRIORITAIRE POUR LA MÉTROPOLE

MES NOTES ET QUESTIONNEMENTS

ENJEU SECONDAIRE POUR LA MÉTROPOLE

ENJEU N°18 : SANTÉ Conforter les espaces publics comme des espaces de prévention et qui prennent soin. La réorganisation des voiries pour favoriser la distanciation physique dans le cadre du Covid-19 (trottoir, coronapiste, drive-in piéton, etc.) a démontré que les espaces publics faisaient partie intégrante de la prévention santé. Lorsqu’ils sont aménagés pour faciliter les déplacements actifs (vélo, marche, etc.), détournés (street-dance, skate-board, etc.) ou équipés pour le sport (city stade, aire de glisse urbaine ou de fitness, etc.), ils favorisent l’activité physique. Lorsqu’ils permettent l’accès à la nature (parcs, jardins, forêts, etc.) et sont conçus pour réduire les externalités négatives urbaines (revêtement antibruit, capteurs de CO2), ils impactent positivement le bien-être psychologique et physique. Si les espaces publics doivent « prendre soin » des corps sensibles entre normes minimales pour le bien-être de tous et identification de publics plus fragiles (sensibilité autistique, asthmatiques), comment préserver pour autant leur efficacité technique ?

48 000 à 100 000

personnes par an meurent prématurément en France du fait de la pollution de l’air 10 000 pas par jour, un objectif réaliste pour rester en bonne santé selon l’OMS.

# SPORT # POLLUTIONS

QUESTIONNEMENTS : Comment considérer les espaces publics comme des infrastructures sportives ? Entre se préserver et s’y exposer, comment repenser l’espace public pour y inclure des enjeux de santé ? Comment prendre en compte la pollution entre approche normative des taux acceptables et une approche sensible de l’habiter au quotidien ? Quelles modalités partenariales pour agir sur la santé via l’espace public ?

ENJEU PRIORITAIRE POUR LA MÉTROPOLE

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ENJEU SECONDAIRE POUR LA MÉTROPOLE

ENJEU N°19 : PRIVATISATION Gérer les intérêts privés et les usages privatifs dans l’espace public. La croissance exponentielle des usages privés des espaces publics questionne le modèle économique de ces derniers. Elle renvoie d’abord à des concessions payées par des opérateurs privés (terrasses, publicité). Mais les usages privatifs passent aussi par l’arrivée massive, et rarement anticipée, d’opérateurs privés pour y développer des services (Uber, Google Maps, Amazon, ZenPark, Strava, Tier…). L’espace public est alors une ressource rare dont il faut gérer l’allocation : c’est le Curb Managment, la gestion de la bordure de trottoir. Autre forme de privatisation, l’arrivée des opérateurs immobiliers dans la production de l’environnement public immédiat des logements (commerces, services, parvis de bureaux, galeries marchandes, etc.) questionne un accès universel et les formes de gestion des rues. Enfin, les revendications habitantes contribuent aussi à une forme de privatisation selon leurs intérêts privés : réaffectation juridique (jardin associatif), renforcement des limites (résidentialisation), accès restreint.

4000 trottinettes

électriques de location dans la métropole de Lyon en juin 2021.

# PLATEFORMES NUMÉRIQUES # GESTION TEMPS RÉEL # COMMUNS

QUESTIONNEMENTS : Comment favoriser les usages privatifs qui vont dans le sens de l’intérêt général ? Jouer sur l’accès et la valeur du trottoir dans leur modèle économique est-il pertinent ? Doit-on intégrer les opérateurs privés intéressés à la conception des espaces publics et les faire payer les aménagements ? Les rues fermées, résidentielles ou scolaires, sont-elles encore des espaces publics comme les autres ?

ENJEU PRIORITAIRE POUR LA MÉTROPOLE

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ENJEU SECONDAIRE POUR LA MÉTROPOLE

ENJEU N°20 : CULTURE ET ART Donner toute sa place à la culture dans l’espace public et à une culture de l’espace public. Les espaces publics reflètent la manière dont la puissance publique envisage la démocratisation culturelle. Depuis la fin des années 1990, l’événementialisation de l’espace public prend une multitude de formes (festival ou foire, fête ou manifestation, payante ou gratuite, etc.) et de thématiques (artistiques, commerciales, sportives, festives, saisonnières, etc.). L’espace public est aussi le lieu d’expression de formes culturelles plus discrètes (musique de rue), émergentes (lieu de naissance du graffiti, collage) voire illégales jusqu’à devenir protégées (phénomène Banksy). L’espace public est un lieu de débat sur la légitimité et la reconnaissance de tout type de production culturelle : certains cherchent à y être reconnus, d’autres non. La patrimonialisation et l’installation officielle d’œuvre d’art est un gage d’institutionnalisation. L’espace public est aussi le lieu d’accès du plus grand nombre à l’art : manifestations coconçues avec les habitants (défilés, happening, manifestions « Off » etc.), événements « hors les murs » (théâtre, exposition).

20 000 emplois

dépendent de la filière culturelle et créative sur le territoire.

# ÉVÈNEMENTIEL # LOISIRS CULTURELS

QUESTIONNEMENTS : Quelle culture donner à voir dans l’espace public ? La culture « officielle » est-elle toujours « suspecte » ? Comment intégrer la dimension événementielle dans la conception des espaces publics sans figer les formes festives ? Comment soutenir dans la durée les événements culturels ?

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Mes Notes

QUESTIONNEMENTS :

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QUESTIONNEMENTS :

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ENJEU SECONDAIRE POUR LA MÉTROPOLE

INDEX DES ENJEUX

L’AMÉNAGEMENT DES ESPACES PUBLICS : CHOIX TECHNIQUES ET DE CONCEPTION 1. RENATURATION

2. CLIMAT

3. MATÉRIAUX

4. MOBILIER

5. NUMÉRIQUE

6. TEMPORALITÉS

QUESTIONNEMENTS :

ENJEU PRIORITAIRE POUR LA MÉTROPOLE

MES NOTES ET QUESTIONNEMENTS

ENJEU SECONDAIRE POUR LA MÉTROPOLE

et si tu devais entourer les 5 enjeux qui te paraissent prioritaires pour la Métropole ...

LES USAGES DES ESPACES PUBLICS : ARBITRAGE DU PARTAGE ET ACCESSIBILITÉ 7.  LIEN SOCIAL ET VIVRE-ENSEMBLE 8.  GENRE 10. PARTICIPATION 12. HANDICAPS

9.  ÂGES DE LA VIE 11. PRÉCARITÉ 13. MOBILITÉ

QUESTIONNEMENTS :

LA GESTION DES ESPACES PUBLICS : PRINCIPES DE RÉGULATION ET DE PRÉSERVATION ENJEU PRIORITAIRE POUR LA MÉTROPOLE

MES NOTES ET QUESTIONNEMENTS 14. REVENDICATION

16.  COLLECTE ET ENTRETIEN

ENJEU SECONDAIRE POUR LA MÉTROPOLE

15. SÉCURITÉ 17.  LOGISTIQUE URBAINE

18.  SANTÉ 19.  PRIVATISATION 20.  CULTURE ET ART

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