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Madame Figaro - n°1999

MADAME FIGARO SUPPLÉMENT - FIGARO Nos 24360 ET 24361 DES 16 ET 17 décembre 2022 - COMMISSION PARITAIRE N° 0426 C 83022

lefig aro. fr/m ada me

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cover story

L’année

noémie merlant

culture club tout ce qui va nous enchanter

good news 2023

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114.

17.

Édito « Le sentiment de soi », par Julia de Funès. 19. La photo : Kourtney Roy. 21. La philo : quand on veut, on peut… 23. La question : avec qui voyagera-t-on en 2023 ?

24. news

photo Jean-Baptiste Courtier et CAITLIN CRONENBERG

en couverture Noémie Merlant porte une veste en cuir et des bagues Empreinte, Louis Vuitton. Photo Thomas Nutzl. Réalisation Cécile Martin. Coiffure Étienne Sekola. Maquillage Angloma avec les produits Charlotte Tilbury. Manucure Nafissa Djabi.

24. Système sensoriel.

32. Diego Calva, Hollywood story. 40. Cinéma : l’horreur crève l’écran. 46. Constance Rivière, la culture des autres. 50. Les valeurs sociétales, ça se travaille ! 56. Martine Rose, la nouvelle reine du cool. 60. Beauté : ces questions toutes simples qui nous tracassent. 66. Quoi de neuf culture ? Tout ce qui va nous enchanter en 2023.

82.

culture

s o m m a 66. i r e Sommaire

92.

magazine

92. Les FEMMES LIBRAIRES RAYONNENT. 98. Le blues des influenceurs. 102. Face à la mère. 106. L’année Noémie Merlant.

114. mode

114. Signes particuliers.

128.

cuisine

128. L’art de faire la planche.

131.

self services

131. Écosystème : cuir précieux. 132. Comment pratiquer le rope flow ? 133. Où marier design et montagne ? 134. Mots croisés. 137. Horoscope. 141. Carré VIP. 142. L’autopromo : Michel Polnareff.

82. Benjamin Biolay, père Noël rock. 86. Livres. 90. Blutch : « Ce qui reste, c’est l’amour. »

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L’édition de ce numéro comporte un échantillon « Lancôme La vie est belle », collé sur la page 3, pour les abonnés portés de Paris et de la région parisienne, et les abonnés postés du Val-de-Marne (94) et du Val-d’Oise (95).

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Conformément à la norme ISO 16128, calcul incluant l’eau.

PLUS DE 90% D’ORIGINE NATURELLE*

l é d i t o L'édito

Par Julia de Funès

Le sentiment de soi

Comment résoudre cette ambivalence — particulièrement propre aux femmes —

PHOTO LéA CRESPI

entre le désir d’éprouver sa liberté et celui de correspondre aux différents rôles qui nous définissent ? Comment arbitrer entre l’émancipation (ne pas être en proie à des attentes extérieures) et l’adéquation (la facilité d’un chemin balisé par des schémas comportementaux) ? Se réfugier derrière une identité se transforme progressivement en piège insidieux : celui de suivre un itinéraire fléché sans parvenir à vivre sa propre existence. Les identités peuvent en effet former avec le temps des prisons sournoises dans lesquelles nous nous enfermons nous-même et dont il est difficile de briser le carcan. Notre vie devient alors une répétition aveugle d’actes sans originalité. Pensons à l’icône jeune qui influence le monde et joue à être en se réifiant pour de la publicité, ou encore à la rafraîchissante « quinqua » arborant dans un ravissement permanent un sourire confit en béatitude et en reconnaissance éternelle devant le bonheur qu’est sa vie suspendue à Instagram. Sans oublier l’intello branchée chaussant des lunettes épaisses, lisant des auteurs américains, et excédée de devoir jouer à la femme excédée. Nos manières d’être finissent par dissimuler notre être et nous font vivre plus ou moins douloureusement à la surface de nous-même. Le repli derrière une identité, ce vol de soi, fait gagner en confort social et en image tout en évitant l’angoisse d’une existence libre et authentiquement assumée. Or, seule la liberté est la condition d’existence d’un être. Seule la liberté permet d’affirmer une singularité sans chosification possible. Seule la liberté permet de façonner son existence, là où l’animal guidé par une identité d’espèce est contraint de répéter éternellement les mêmes comportements. Tentons alors, en guise de bonne résolution pour cette nouvelle année, de nous déprendre des emplois identitaires fossilisants pour davantage de liberté ! Comment ? Par le courage : celui d’oser l’aventure d’être soi-même, car « la plus grande chose du monde est de savoir être à soi » (Montaigne, Essais, livre I, chapitre 38). ●

Philosophe, Julia de Funès vient de publier « Le Siècle des égarés », aux Éditions de l’Observatoire.

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La photo

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First Snowfall, 2017.

“Je désirais une image composite d’un lieu complexe mais extraordinaire” par Kourtney Roy

photo kourtney roy

« La Highway 16 est une route longue de 720 kilomètres traversant le nord de la Colombie-Britannique, entre des sites industriels isolés et les anciens comptoirs de fourrures de Prince George et Prince Rupert. Durant plus de cinquante ans, des femmes et des jeunes filles ont disparu le long de cette route solitaire et contrastée ainsi qu’aux croisements avec d’autres routes, lui accordant ainsi le surnom de “route des larmes”. La plupart des victimes sont originaires des Premières Nations. Aujourd’hui encore, cette violence systémique est accueillie avec indifférence, désinvolture ou avec un racisme non déguisé par le public, les médias et la police. La disparition et le meurtre de femmes et de jeunes filles blanches suscitent généralement davantage d’attention que le sort tragique des femmes indigènes. Je désirais pour ce projet proposer une image composite d’un lieu complexe mais extraordinaire. Le genius loci, ou “génie du lieu”, pour le dire simplement, est cette

qualité ou cet “esprit” qui donne son sens à un lieu particulier – une ville, une clairière, une région ou une route. En ce sens, la Highway 16 ne conduit pas simplement vers une destination ; elle est une destination, imprégnée d’un sentiment singulier de l’histoire et d’une présence à travers les atrocités répétées commises sur toute sa longueur. J’ai été intriguée par la manière dont l’architecture vernaculaire et sociale de cette route a été influencée par son histoire dramatique et sa violence systématiquement inexpliquée. Ma perception du paysage indifférent s’est lentement transformée. Les forêts infinies du bord de route ont-elles assisté à ces actes indicibles ? Tous ces hôtels, stationsservice, aires de repos anonymes et prosaïques étaient-ils désormais pollués par une chose éminemment sinistre ? » ● kourtneyroy.com. Exposition « The Other End of the Rainbow », du 7 janvier au 24 février, à la Galerie Les Filles du Calvaire, 17, rue des Filles-du-Calvaire, 75003 Paris. fillesducalvaire.com. Et le livre « The Other End of the Rainbow », André Frère Éditions.

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Propos recueillis par Valery de Buchet

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La philo

Que faire de cette formule ? Pouvons-nous réellement y croire et, surtout, quelles idées la sous-tendent ? Affirmer que « quand on veut, on peut », c’est d’abord dire qu’il suffit de vouloir pour pouvoir, comme si de la volonté découlait nécessairement l’action et comme si la volonté elle-même pouvait se décréter. Derrière cette idée, se cache donc celle d’une supposée paresse ou inertie de ceux qui ne parviendraient pas à « réussir » ou à « s’en sortir ». Or, nous pouvons et, je pense, devons nous demander à quelles conditions la volonté est possible. De quoi nous faut-il en effet disposer pour fournir et, plus encore, soutenir un effort ? Prenons l’exemple du cadre scolaire. Peut-on véritablement supposer qu’un enfant qui entre à l’école ne voudrait pas y réussir ? Il n’y a pas de raison que certains enfants, dès le plus jeune âge, soient plus ambitieux ou plus volontaires que d’autres, ou, en tous les cas, pas de raison que ces différences ne soient pas aléatoirement distribuées au sein de la population, indépendamment de la classe sociale. Qu’est-ce qui fait alors que nous obtenons, plusieurs années plus tard, une distinction entre les élèves qui s’investissent massivement dans leur scolarité et ceux qui s’en désengagent, une distinction très largement socialement déterminée ? Qu’est-ce qui conduit un enfant à ne plus vouloir réussir scolairement ? On peut, en quelques mots, émettre l’hypothèse qu’un certain nombre de conditions – le contexte social, culturel, mais également les encouragements ou au contraire réprimandes, évaluations qui sont reçues (ou pas) à l’école – peuvent jouer sur la capacité d’un enfant à

Quand on veut, on peut...

persister dans un effort et surmonter de premiers échecs. De la même manière que tout adulte, pour persévérer, a besoin de circonstances qui l’y aideront : soutien moral ou affectif, encouragements, une rencontre qui ouvrira de nouvelles opportunités… Rien de tout cela ne pouvant simplement se décréter. S’il y a donc bien une chose que la philosophie a appris (ou plutôt désappris), c’est que rien n’est plus complexe que la volonté : la volonté n’est, elle-même, pas une simple question de volonté ! Lorsque nous disons qu’il suffit de le vouloir pour pouvoir, nous sous-entendons donc que la volonté est elle-même un absolu, une puissance dont nous serions tous totalement maîtres, et cela est vraiment loin d’aller de soi. Nous ne pouvons, seuls, nous déterminer à vouloir et à agir. Et c’est peut-être dans le fond cela qui pèche le plus dans cette fameuse maxime : « Quand on veut, on peut. » Il y a dans cette affirmation quelque chose qui glorifie la réussite individuelle, qui nous rend pleinement, totalement, individuellement responsables de ce que nous parvenons, ou pas, à faire. Nous perdons, en raisonnant ainsi, une dimension, il me semble, essentielle de ce qu’il nous faut pourtant nécessairement penser pour faire société : une femme ou un homme ne se fait jamais seul. Ce que nous parvenons à accomplir et à être est au croisement des conditions historiques, culturelles, sociales, mais aussi des hasards et accidents de nos trajectoires individuelles. L’idée même de mérite n’a alors plus beaucoup de sens… ●

par Aïda N’Diaye

photos Florent Drillon et s. p.

bio express Aïda N’Diaye est normalienne et agrégée de philosophie. Elle est enseignante, chroniqueuse et productrice déléguée de l’émission Avec philosophie, sur France Culture, auteure d’articles, notamment pour Philosophie Magazine et Jeune Afrique, ainsi que des ouvrages dont Qu’est-ce qui fait mon

genre ? et Ai-je vraiment du mérite ? dans la collection « Philophile » de Gallimard.

incitations à lire : Changer : méthode, d’Édouard Louis (Seuil), Mérite, d’Annabelle Allouch (Anamosa). Les Transclasses ou la non-reproduction, de Chantal Jaquet (PUF).

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* Paris en cadeau

la au coin de la rue●

Et dans quel état d’esprit ? « Plus lentement, plus longtemps aussi, prophétise l’auteur. Le voyage au long cours est le plus enrichissant. Une semaine à parcourir un pays au galop, ne permet pas de le découvrir. Alors, autant prendre le temps de se poser, de s’emparer d’un lieu et d’y vivre vraiment plutôt que d’y passer. Le plus magique, c’est de ne pas savoir quand on rentre : on n’est alors plus dans le tourisme mais dans un mode de vie. Bien sûr, ce n’est pas donné à tout le monde. » Avant de choisir avec qui on va sillonner un bout de planète, il est donc essentiel, désormais, de penser à la façon dont on va le faire et, finalement, d’aborder autrement la notion de distance. « Pourquoi envisager le voyage uniquement loin de chez soi ?, s’interroge Julien Blanc-Gras. L’aventure est aussi au coin de la rue. L’an dernier, alors que comme tout le monde j’étais coincé chez moi pour cause de crise sanitaire, je travaillais peu. J’étais donc plus disponible et curieux de ce qui se passait autour de moi. C’est comme ça que j’ai rencontré ma gardienne. Avec elle, j’ai fait un voyage à quelques stations de métro de chez moi. À Montreuil. J’y ai découvert, grâce à elle, la communauté comorienne. J’ai appris un milliard de trucs ! C’est l’avantage des villes cosmopolites : on peut y voyager, non pas physiquement mais en posant des questions, en ouvrant les yeux. Cela semble naïf, mais le voyage de demain peut, sans aucun doute, se faire avec ses voisins. »

Avec qui voyagera-t-on en 2023 ? En solo, en tribu, avec un groupe d’inconnus… Avec qui partirons-nous en voyage demain ? La question est d’actualité alors que les bouleversements climatiques, les conflits, le coût de la vie rebattent les cartes de nos habitudes et de notre façon d’appréhender le dépaysement. L’écrivain-voyageur et journaliste-reporter Julien Blanc-Gras, auteur d’Envoyé un peu spécial (Stock), formidable recueil de récits écrits sur le vif depuis les cinq continents, s’est interrogé à ce sujet.

transport corps & âme●

Voyagera-t-on encore ? C’est la question-pirouette que pose comme postulat l’infatigable voyageur qu’est Julien Blanc-Gras. « Une pandémie est si vite arrivée ! », glisse-t-il. Mais c’est surtout le lien entre le voyage et la question climatique qui est centrale à ses yeux. « Compte tenu des préoccupations environnementales, le voyage aérien a du plomb dans l’aile. Avec des limites cependant. Je suis cerné par des gens qui clament qu’ils ne prennent plus l’avion… jusqu’à ce qu’ils se rendent compte qu’il n’est pas simple de partir en vacances en Grèce en train ! » Cet « envoyé un peu spécial » a, lui, intégré la réflexion sur les modes de transport dans ses desseins professionnels. Mais ce n’est malheureusement pas toujours simple à concrétiser. « J’avais un projet de livre autour du plus long voyage en train, soit aller du Portugal au Vietnam. C’était acté avec l’éditeur, mais cela ne se fera pas pour le moment. Il faut, en effet, passer par la Chine, encore très fermée, et par la Russie. Comme quoi même quand on est très motivé, tout semble conspirer à alourdir nos bilans carbone ! »

modèle éducatif ●

Pourquoi pas en famille ? « J’ai longtemps voyagé seul. C’est formidable car personne ne vous demande de comptes. C’est le seul moyen d’être libre en voyage, estime Julien Blanc-Gras. Or, je suis désormais “muni” d’un enfant de 9 ans et j’ai envie de partager avec lui ces aventures. Quand il était tout petit, cela ne me semblait pas nécessaire. Mais désormais, barouder en famille me paraît très satisfaisant. C’est un merveilleux cadeau que l’on fait à un enfant. C’est lui montrer que d’autres mondes existent. Cela fait partie d’une forme d’éducation. » Selon le journaliste, c’est aussi un cadeau que se font les parents. Voyager avec ses enfants, c’est être vraiment tout le temps ensemble. Ce sont d’autres liens qui se tissent. « D’autant, précise-t-il, que se déplacer permet de regarder ailleurs, de prendre du recul. Cela ouvre d’autres voies, d’autres façons d’être ensemble. Et pour moi, cela correspond à une quête de sens dans des vies surchargées. » ●

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par vanessa zocchetti

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Système Sensoriel Au Grand Palais éphémère, Chanel lève le rideau sur Le Grand Numéro, exposition immersive qui célèbre le parfum. Décollage avec Marion Cotillard, muse du N°5. Quand une star croise le parfum le plus célèbre au monde, c’est big bang assuré au firmament du luxe. L’année dernière, Marion Cotillard

photo S. P.

Image de la nouvelle campagne du N°5, qui dévoile une Marion Cotillard cosmonaute. Le parfum iconique de Chanel occupe une place particulière au sein l’exposition consacrée aux créations de la maison.

s’envolait du Pont-Neuf pour la Lune... Cette année, l’actrice (attendue le 1er février dans Astérix et Obélix : l’empire du Milieu) nous ouvre la porte d’une nouvelle constellation, celle de tous les parfums Chanel. Poussons avec elle les immenses portes blanches gansées de noir et entrons sous le chapiteau de 6 000 m2 du Grand Palais éphémère, à Paris, pour une expérience sensorielle inédite. « Le parfum n’est pas qu’un nom, un flacon, une odeur, la touche finale d’une silhouette, annonce Thomas du Pré de Saint Maur, directeur des ressources créatives parfum, beauté et joaillerie, à l’origine des festivités. Il est bien plus que ça. Il a un réel impact sur nos sentiments, notre confiance, notre imaginaire, et c’est ce que nous souhaitons faire vivre à tous. » Avec en prime, un clin d’œil aux débuts de Gabrielle Chanel qui, vers 1901, chantait sur scène à Moulins. Coco avait déjà le sens du spectacle. Ce saut dans l’espace et le temps commence dans une salle des fêtes monumentale qui distribue cinq salles. À chacune sa ligne de parfums emblématiques. On y convoque les quatre sens, sauf le goût. Un Monsieur Loyal vous attend et vous aide à vous repérer, mais « l’idée est de se laisser aller à rêver, précise Thomas du Pré de Saint Maur. Ce n’est pas une exposition où vous allez d’un endroit A à un endroit B dans un ordre chronologique imposé. C’est très ouvert ! C’est également une expérience conviviale, un conte, un moment à partager dans un esprit festif, un peu comme on découvre les vitrines des grands magasins parisiens à Noël ». Une aventure qui se ressent plus qu’elle ne se raconte, mais dont voici quelques clés.

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par Marion louis

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Avant d’entrer dans le temple du mythique N° 5, on peut suivre son flair et découvrir le monde des Exclusifs. Cette collection de 18 parfums luxueux et singuliers exprime un thème précis de la vie de Gabrielle Chanel : un lieu, un être cher, un numéro. L’occasion de répondre à la version ludique d’un test de Rorschach expérientiel pour trouver sa personnalité olfactive. La balade se poursuit sur la planète de Coco Mademoiselle. Un jeu d’échecs géant vous invite au jeu de la séduction et à une rencontre inattendue avec Keira Knightley. Ensuite, vous pouvez faire tourner la roue de la fortune Chance. « Les cadeaux sont réels, souligne Thomas du Pré de Saint Maur. Chance exprime la conviction de Chanel qu’il y a toujours une petite part de chance dans le bonheur, mais qu’il faut beaucoup de travail pour avoir de la chance. » Et quand la nuit tombe sur la ville, tout prend la couleur de Bleu et se met en musique. « Bleu, c’est le mariage impossible entre un parfum facile d’accès et un très fort caractère », note Olivier Polge, parfumeur-créateur Chanel. « Bleu, c’est la couleur la plus insondable, l’espoir et la lucidité, la masculinité de tous les possibles », ajoute Thomas.

LE CINQUIÈME ÉLÉMENT

Il est temps désormais d’entrer dans la légende. Fermez les yeux et pensez fort au mot parfum. Il y a fort à parier que le N° 5 vous apparaisse tout de suite tant il est devenu un archétype, une icône. « Le N° 5 fonctionne comme la formule magique qui révèle à chaque femme sa propre puissance. Il est le parfum féminin par excellence, loin d’imposer un idéal, il en embrasse toutes les nuances », décrypte Hélène Fulgence, directrice du patrimoine Chanel. Si vous croyez tout connaître du parfum préféré de Marilyn, vous risquez d’être surprise. Certes on savait son célèbre flacon entré au MoMA de New York avec son graphisme unique repris des codes du manifeste dada, mais il n’a jamais cessé d’inspirer les artistes, et pas des moindres. Un musée à lui tout seul. Dans la salle qui lui est consacré, on peut admirer trente œuvres créées entre 1921 et 2019, dont il est le héros, comme dans Grand Central Powder Room, de Dalí (1937). L’ artiste a rencontré Gabrielle Chanel au début des années 1930 et séjourné régulièrement à La Pausa, la villa de Coco sur la Riviera. Il y a peint une dizaine de toiles. Autre image mémorable liée à cette amitié, The Essence of Dali, une photo de 1954 signée Philippe Halsman, un photomontage qui réunit le flacon du N° 5 et les moustaches de Salvador. Parmi les tableaux plus connus, on compte aussi celui d’Andy Warhol, mais on en découvre plein d’autres, exposés ensemble pour la première fois. On se doute que, dans le siècle à venir, l’art et le N° 5 ont encore des choses à (se) dire. Difficile d’ arrêter le parfum d’une révolution en marche. La preuve,

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grâce à l’IA et à la réalité augmentée, vous pourrez même vivre une expérience étonnante : l’acte fondateur du N° 5, la rencontre du parfumeur Ernest Beaux et de Gabrielle Chanel comme si vous y étiez. Ce moment crucial où elle choisit l’échantillon N° 5… Ah, ces chiffres ! Pour Mademoiselle Chanel, férue de numérologie, tous ont un sens caché : le 19, sa date de naissance. Le 31, l’adresse mythique de la rue Cambon… À quand le prochain grand numéro signé Chanel ? ● Le Grand Numéro de Chanel a lieu jusqu’au 9 janvier au Grand Palais éphémère, place Joffre, 75007 Paris. Entrée libre et gratuite après inscription sur le site grand-numero.chanel.com

L’essence

de la différence

L’idée de cet événement est de montrer la singularité des parfums maison. Qu’ont-ils donc de si spécial ? Nous avons posé la question à Olivier Polge, parfumeur créateur de la maison Chanel. Vous avez dit : « Porter un parfum Chanel se voit. » Que voulez-vous dire ? Comme un vêtement dessine la silhouette, un parfum épouse le corps, l’esprit et le mouvement de celle ou celui qui le porte. La parfumerie Chanel est avant tout un état d’esprit, une vision. Gabrielle Chanel a eu l’intuition que le parfum pouvait exprimer un style. Si aujourd’hui il est naturel d’associer mode et parfums, à l’époque, c’était révolutionnaire. De même, on ne part jamais d’un ingrédient, même si les fleurs sont un élément clé, aucun parfum n’est lié à une matière première en particulier. Nos fragrances sont souvent riches et opulentes, expriment une part de mystère mais représentent une abstraction qui résonne avec le style de Mademoiselle Chanel. Autre singularité : notre schéma est unique au monde. Nous avons créé tous nos jus et sommes propriétaires de toutes nos formules. Chaque lancement est une histoire à part entière qui prend en compte tout l’héritage. Justement, cet héritage n’est-il pas trop pesant pour créer librement ? Souvent, de la contrainte naît la créativité alors que l’absence de limites la freine. Le style Chanel est une source inépuisable d’inspiration. Je crée d’instinct, et ne vais pas à l’encontre de mes intuitions. L’important, c’est d’apporter de la nouveauté, de surprendre tout en restant dans notre univers.

photos S. P.

Dans un tourbillon festif et olfactif, l’exposition Le Grand Numéro de Chanel nous invite à (re)découvrir les parfums de la maison et leur source inspiration.

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3.

Doux Donuts

Cette joueuse de tennis en fauteuil fait partie du collectif de dix

athlètes français handisport que le Groupe L’Oréal soutient. En 2008, Emmanuelle Mörch, alors lycéenne, est victime d’un grave accident de snowboard qui la rend tétraplégique. Trois ans plus tard, cette surdouée rentre à l’École centrale de Paris et devient une tenniswoman en fauteuil roulant de haut niveau. En 2016, elle participe aux Jeux paralympiques de Rio, devient professionnelle en 2019 grâce au sponsoring du Groupe L’Oréal et prépare activement les JO de Paris 2024. Elle compte parmi les vingt meilleures joueuses au monde. Un parcours d’exception. D’où vous vient cette force mentale ? Chez moi, on ne se plaignait jamais. Il fallait que ça aille. Donc, je ne me suis pas effondrée. J’ai eu mon accident en avril, j’ai passé mon bac en septembre dans ma chambre d’hôpital. J’ai réussi à faire mon deuil de ce que je ne pouvais plus faire pour me concentrer sur ce qui était encore possible de faire, sans regarder en arrière. N’avez-vous jamais été en colère d’être empêchée si jeune de marcher ? J’étais surtout très en colère contre moi-même. J’ai sauté une bosse que je savais trop haute, mais je l’ai quand même sautée et je ne sais toujours pas pourquoi… À l’époque, tout coulait de source pour moi. On croit toujours que ça n’arrive qu’aux autres. Comment expliquez-vous votre parcours exceptionnel ? Il y avait une seule chose dont j’étais certaine après mon accident : il m’était impossible de vivre sans faire de sport. J’ai découvert le tennis de chaise par hasard. J’ai tapé mes premières balles en 2011. Le goût de la compétition est venu peu à peu. Le Groupe L’Oréal m’a soutenue de manière exceptionnelle, pas seulement en me donnant de l’argent, mais en me soutenant humainement et en suivant ma carrière. Aujourd’hui, je prépare les JO de Paris avec l’aide d’une nouvelle équipe et de mon compagnon, avec qui je vis à Marseille. La vie est belle. ● I.G.

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Momzi, 1, rue Chérubini, 75002 Paris.

Wanted

Expert dans le travail de l’argent, Marc Deloche livre chaque année une seule et unique partition en or. Face à la flambée de cette matière première, le créateur opte cet hiver pour le platine. Résultat ? Dix bagues à part, parées de laque et de diamants, qui font brillamment revivre le charme de la joaillerie Art déco. A.-S. M. marc-deloche.com

photos Leonardo Denizon et s. p.

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Emmanuelle Mörch aux JO

C’est le spot gourmand du moment. Chez Momzi, le chef pâtissier Raamin Samiyi signe des donuts gastronomiques aux antipodes de ce que l’on connaît. Le concept ? Des créations ambitieuses et originales, garnies de produits d’exception : yuzu associé à du thym, ou bergamote avec sapin et pignons de pin. Une douceur aérienne, entre 8 et 14 €, que l’on ne se refuse pas. L.H.

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Collection Pulse

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Hedi Slimane à Saint-Tropez

Après le stade Louis-II de Monaco et la Promenade des Anglais à Nice, bienvenue

sur la jetée de La Ponche, à Saint-Tropez. C’est dans ce petit port devenu mythique, mais aussi dans le décor de sa villa Kerouac à Ramatuelle, que Hedi Slimane a choisi de tourner le film de sa collection printemps-été 2023 pour Celine, prolongeant ainsi son cycle spécial French Riviera. Il y dévoile pour l’occasion sa vision des années 2000, ces fameuses Y2K (Y pour year, 2K pour 2000) qui font tant fantasmer la Gen Z sur les réseaux sociaux. Une époque qui aura aussi été pour le designer une période phare, celle où il révolutionna Dior Homme en tant que directeur de la création, celle où il habilla et photographia au passage toute la scène rock anglaise et américaine. Avec en toile de fond, la Méditerranée et, en bande-son, la musique des Libertines, le créateur relance ainsi sa cultissime silhouette skinny – carrure étroite et jean slim – et ses vestes au tailoring acéré. Avec leurs grosses lunettes noires, leurs casquettes de capitaine sur la tête et leurs luxueux cabas en cuir souple porté sur l’avant-bras – encore une attitude 2000 –, les filles Celine joue, tour à tour, l’allure indie rock, l’esprit des beaux quartiers parisiens et le sexyness des étés tropéziens. Leur maillot de bain triangle en crochet qui se glisse sous des blazers ou des blousons de cuir ajusté, leur microshort avec pull marinière cropped, leur minijupe en jean et leur minirobe pailletée portée avec des bottes bikers donnent surtout le ton de cette collection. Une ligne qui flirte délibérément avec l’esprit de la jeunesse, entre rêverie, désinvolture et énergie. ● M.D.

Au Royaume-Uni, le Fair Isle sweater, du nom d’une île écossaise de l’archipel des Shetland, est un mythe. Sa technique de tricotage, inventée par des femmes de pêcheurs, donne un motif géométrique sophistiqué typique. La version sans manches, récupérée par la gentry anglaise dans les années 1920, sent bon les randonnées chics et le golf vintage. Si vous avez gardé un traumatisme enfantin de sa copie 1970, retentez votre chance : la marque tricotée main Matti Ventrillon, qui a relancé la coopérative historique, vient de participer à deux collabs sublimes, avec COS et la marketplace d’artisans chics Old Stone Trade. ● V. S.-P.

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La possibilité du Fair Isle

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photographie retouchée

NARCISORODRIGUEZ.COM

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Diego Calva Hollywood story mère attachée de presse littéraire, Diego Calva n’avait jusque-là travaillé que dans son pays. Malgré un second rôle dans la saison 3 de Narcos : Mexico sur Netflix, Hollywood était inimaginable, inatteignable pour l’aspirant comédien. Pourtant, après des mois de casting virtuel, Damien Chazelle l’a choisi pour incarner le héros de Babylon, fresque flamboyante sur le Hollywood des années 1920. Jouant pour la première fois en anglais, l’acteur crève l’écran dans la peau de Manny, un latino amoureux de cinéma qui, après s’être lié d’amitié avec un monstre sacré et une star en devenir, se fraye un chemin dans l’industrie des studios en pleine mutation. La mise en abîme est totale pour le débutant qui découvrait Hollywood au même rythme que son personnage, en donnant la réplique à deux des plus grandes stars de l’époque : Brad Pitt et Margot Robbie. Si une nomination à l’Oscar du meilleur acteur semble assurée, le trentenaire entend rester proche de ses racines et continuer à tourner dans son pays. Voire passer derrière la caméra. Passionné de cinéma depuis l’enfance, il a étudié la réalisation au Mexique et a déjà signé plusieurs courts-métrages. ● « Babylon », de Damien Chazelle. Sortie le 18 janvier.

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par Marilyne Letertre

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Élevé à Mexico par un père philosophe et une

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Dressing dopamine

Il y a du Slim Aarons dans la ski attitude 2022. Une gaieté, des couleurs chocs et des bottes poilues qu’on avait plus vues depuis les années 1980. Sur les pistes ou en ville, s’entrechoquent des fleurs psychédéliques LaDoubleJ (1), des motifs de foulards en soie vintage pour Canada Goose avec Reformation, mais aussi des Moon Boots en patchwork de jacquard Alanui (2) et des bottes à poils Pucci (3)… Objectif atteint si vous cherchez un look antidépresseur ! ● S. W.

La fibre déco de Diane Keaton Pantalons larges, pulls à col roulé, cravates, chapeaux… Depuis son rôle dans le film Annie Hall, de Woody Allen, Diane Keaton incarne la parfaite allure féminin-masculin. L’icône, qui n’a rien perdu de son élégance, met aussi son talent et son sens du style au service de la déco. Après avoir publié The House That Pinterest Built, en 2017, un livre autour de la conception de sa maison, elle vient de créer Elements by Diane Keaton, une collection de tissus d’ameublement pour la célèbre marque de textiles, S. Harris. On y retrouve sa patte intemporelle avec des déclinaisons de gris, de beiges et de noirs, travaillés de façon monochrome ou qui s’entremêlent pour créer des motifs très graphiques et chic, à l’image du modèle Mrs Los Angeles, imaginé en hommage à sa mère. ● V.Z. fabricut.com/sharris

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En mode éco

Conçus avec les Résilientes d’Emmaüs Alternatives, les accessoires Bompard Re-créations sont tous réalisés à partir de produits collectés en boutique : des cadeaux alliant upcycling et solidarité, à placersous l’arbre de Noël. S.W.

À partir de 25 €. eric-bompard.com

photos s. p.

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Depuis ses débuts dans les films d’action

hongkongais des années 1980, Michelle Yeoh n’a jamais quitté la scène médiatique ni l’esprit des spectateurs. Demain ne meurt jamais, où elle joue la James Bond girl, Tigre et Dragon, d’Ang Lee, ou encore la comédie Crazy Rich Asians, succès surprise de l’année 2018, l’ont inscrite dans l’histoire du cinéma international. Mais jamais la star malaisienne, récemment nommée « icône de l’année » par le prestigieux Time Magazine, n’avait été aussi proche de décrocher la consécration : l’Oscar de la meilleure actrice. Exploitant sa maîtrise des arts martiaux comme sa puissance dramatique, son rôle de patronne de laverie automatique capable de voyager dans des univers parallèles, dans le film indépendant et délirant Everything Everywhere All at Once, pourrait en effet lui permettre de rafler la mise. Si elle l’emportait face à Cate Blanchett pour Tár et Margot Robbie pour Babylon, elle deviendrait la première interprète asiatique de l’histoire à gagner cette récompense. L’impact de ce « petit film » — brillante alternative aux superhéros de Marvel – ne s’arrête pas là : il l’a de nouveau hissée, à 60 ans, en tête des actrices les plus bankables et demandées à Hollywood. Après un petit rôle dans Avatar : la voie de l’eau, elle sera prochainement dans A Haunting in Venice, nouvelle aventure d’Hercule Poirot réalisée par Kenneth Branagh, et The Witcher : l’héritage du sang, préquelle de la très populaire série de Netflix. ● M.Le.

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l’œil denim

Le jean vient réinventer la palette de nos fards à paupières. Une grande vague de bleu pastel évoquant le fameux denim délavé s’invite pour illuminer le regard. En septembre, c’était sur le podium du défilé Tommy Hilfiger que cette teinte nous faisait de l’œil, notamment porté par la fille de Kate Moss, Lila. Depuis, on l’a repérée sur Kendall Jenner ou sublimée par Iris Law (PHOTO ci-dessus) au Met Gala. Preuve ultime de son haut potentiel : c’est la couleur choisie par Taylor Swift sur la pochette de son dernier album, Midnights. ● J.F.

PHOTOS FRAZER HARRISON/ AFP, Imaxtree ET Gregory Pace/SIPA

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Michelle Yeoh, le retour triomphal

La créatrice Charlotte Chesnais prête son design au spécialiste du cachemire de luxe Loro Piana pour une ligne inédite d’arts de la table : des bijoux pour la maison, épurés et géométriques, tels ces précieux bougeoirs révélés lors de la foire d’art contemporain Art Basel Miami Beach, le 1er décembre. ● S.W.

Nouvelles Perspectives Imaginez un garde-temps mécanique conçu avec minutie, inspiré de la tradition japonaise, intégrant une touche de modernité. Cette montre est là. Presage

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Un garde-temps mécanique, qui rend hommage à la tradition japonaise.

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De gauche à droite : Ethan Hawke dans The Grabber in the Black Phone, Michael Myers dans Halloween Ends, et la saga des Scream.

L’horreur crève l’écran Post-Covid, alors que s’ouvre la saison des Oscars 2023, Hollywood semble retrouver le sourire. Ou plus exactement, deux sourires. Ceux qui ont ramené les spectateurs dans les salles de cinéma, désertées depuis le début de la pandémie. D’un côté, celui de Tom Cruise, carnassier et ravageur, aux commandes de Top Gun : Maverick, nouveau record historique du box-office US avec plus de 662 millions de dollars de recettes. De l’autre, un rictus énigmatique et menaçant, d’une actrice inconnue, sur l’affiche de Smile, film d’horreur à minibudget – 17 millions de dollars – qui en a rapporté six fois plus en moins de deux mois d’exploitation. Cette histoire d’une jeune psychiatre (jouée par Sosie Bacon) qui voit dans le sourire des gens de son entourage la chronique de sa mort annoncée, vient d’entrer dans le top 15 des longsmétrages les plus vus de l’année. Elle devance largement les films de stars comme celui de Julia Roberts et George Clooney (Ticket pour le paradis)… Le fait d’armes est d’autant plus admirable que depuis un an, arracher les spectateurs de 45 ans et plus à leur canapé et à la corne d’abondance des offres des plateformes de streaming et VOD relève de la mission quasi impossible. Face à une chute alarmante des entrées cinéma aux États-Unis (- de 34 %) et en France (- 30 %) en 2022, les (super)héros musclés et les héros de slashers (films violents) sanguinaires s’avèrent les sauveteurs désignés d’une industrie inquiète au sujet de sa propre finitude. 2022 pour le cinéma ? Une annus horribilis au sens littéral du terme. Car le succès des films d’horreur récemment sortis comme Smile et Halloween Ends, la relance de celle de Scream, avec

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Par Christelle Laffin

Neve Campbell, ou Nope, de Jordan Peele, n’étonne pas les experts. Le genre est en pleine expansion. « Rien qu’en 2017, les films d’horreur avaient généré pour la première fois de l’histoire 900 millions d’euros au box-office mondial », rappelle Michael Grabowski, professeur de communication au Manhattan College de New York. « Ils font partie de la colonne vertébrale de Hollywood, a fortiori en période de crise », souligne Didier Allouch*, correspondant cinéma de Canal+ à Los Angeles. « Déjà pendant la Grande Dépression, après le krach de 1929, qu’est-ce qui marchait en salle ? Les Dracula et les Frankenstein des studios Universal », rappelle le journaliste, féru du genre.

L’effroi en temps de crise

Aujourd’hui, dans un autre contexte anxiogène, le public est-il à nouveau plus friand d’effroi au cinéma ? « Nous sommes programmés pour jouer à nous faire peur, et l’expérience collective d’un film vu en salle, en groupe, renforce la cohésion sociale autant qu’elle nous rassure individuellement », confirme Michael Grabowski, spécialisé en neurosciences appliquées au cinéma. Les forts stimuli visuels et sonores, notre ressenti de l’angoisse des personnages génèrent en nous la réaction, instinctive, « de lutte ou de fuite ». Un réflexe de survie. Et une réaction en chaîne qui s’accompagne d’une montée d’adrénaline,

photos Universal Pictures, Ryan Green/Universal Pictures et s. p.

Aux États-Unis comme en France, où l’industrie du cinéma souffre de la concurrence des plateformes de streaming, l’épouvante, le sang, et le gore remplissent les salles.

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d’endorphines et de dopamine. Face à ce cocktail chimique la survivante qui défie le mal et le vainc, enivrant, pas étonnant que les premiers fans des films d’horreurs et à laquelle le public s’identifie. Ce n’est donc soient les adolescents, particulièrement sensibles aux jump scares, peut-être pas un hasard non plus si certains films ces séquences frissons conçues pour faire sursauter ou crier, d’horreur attirent les spectatrices en plus grand comme un grand huit de parc d’attractions. « Ils s’y ruent en bandes nombre : « Elles formaient 60 % du public ou en couple, dans une tradition qui se poursuit de génération d’Annabelle (2014) », constate Damien Golla. en génération », observe Didier Allouch. Dans cette nette augmentation des recettes en salle, on retrouve donc les jeunes, Le genre a déjà gagné ses lettres de noblesse mais aussi les ex-ados qui sont allés voir le premier Halloween, La Nuit critiques, comme en témoignent l’Oscar du des masques, de John Carpenter, en 1978, et qui retournent voir le meilleur scénario adapté et le Golden Globe du dernier volet, Halloween Ends, toujours avec Jamie Lee Curtis, star meilleur film pour L’Exorciste, en 1974, ou Le Silence du genre. Les sagas terrifiantes deviennent multigénérationnelles. des agneaux, le seul de Sans compter que les l’histoire du cinéma à plateformes se sont mises elles avoir reçu la distinction aussi à entretenir une nostalgie ultime du meilleur film, des maîtres de l’angoisse : en 1992. Plus récemment, Apple TV+ et Netflix adaptent Get Out, de Jordan Peele, Stephen King (Histoire de Lisey, décrochait la statuette Dans les hautes herbes), les frères du meilleur scénario Duffer explosent des records original, conférant au d’audience sur Netflix avec réalisateur le statut de fer leur Stranger Things, nourris de de lance d’un nouveau références aux hits d’horreur Damien Golla, directeur de la distribution chez Wild Bunch type d’effroi. « À la des années 1980 et 1990. croisée de l’horreur et du thriller, ces films Hollywood sait que cette soif inextinguible d’hémoglobine lui est présentent de vrais points de vue d’auteurs », rentable. Car sur les dizaines de films d’horreur produits chaque analyse Damien Golla, qui prépare la sortie année, deux ou trois petites productions vont faire exploser tous en France, en 2023, du film de survie La Tour, les compteurs de prédictions. Sortis cette année, Black Phone et Smile de Guillaume Nicloux. Quelle que soit la forme comptent parmi ces succès surprises. « Un budget mini à 2,3 millions de ces films – slasher (violent), gore (sang), de dollars comme Barbare (Disney+), produit pour une plateforme terreur psychologique, entités malveillantes et sorti en salle en Amérique, en a rapporté plus de 45 ! », à combattre (killer, zombies, démons s’enthousiasme Didier Allouch. Un filon à ne pas laisser filer. paranormaux, vampires) –, soyons rassurés : Surtout que le genre horrifique, en marge par essence, s’accommode notre soif de peur sur grand écran n’est pas près très bien des nouvelles tendances sociétales dont les réalisateurs d’être étanchée.Ni l’envie des réalisateurs d’en aiment à s’emparer. Parfois en pionniers. réinventer les codes pour mieux mettre nos pires cauchemars en scène. « Le monde évolue, des La Tour, de peurs différentes s’emparent de nos cultures, Guillaume Nicloux, avec « L’horreur a très tôt fait la part belle aux femmes et, à partir de là, de nouvelles idées jailliront Angèle Mac, en tant qu’héroïnes fortes, toujours », assurait Eli en salle pas seulement seconds rôles Roth, considéré comme le 8 février. ou victimes », relève Damien le pape du film de torture Golla, directeur de la (Hostel) au Guardian, distribution au sein de Wild en 2013. On peut donc Bunch, société de distribution se réjouir, comme Julia qui a lancé Grave, le premier Ducournau, Palme d’or long-métrage de Julia à Cannes en 2021 pour son Ducournau, en 2016, sur horrifique et féministe une étudiante vétérinaire Titane, que le cinéma ait anthropophage. Sigourney enfin « laissé entrer les Weaver dans Alien, Jamie Lee monstres ». ● * « L’hebd’Hollywood », Curtis dans Halloween, Neve tous les samedis sur Canal+, auteur Campbell dans Scream : toutes du documentaire « Top Gun, le portent un nom de code dans phénomène », fin décembre sur Canal+. le genre « The final girl »,

Un genre récompensé

“L’horreur a très tôt fait la part belle aux femmes en tant qu’héroïnes fortes”

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La survivante, un rôle culte

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À la mode de Bretagne

On aurait pu croire que la vibe bretonne de l’été s’éteindrait avec les frimas… Pas du tout, l’Armorique iodée a le vent en poupe ! Pas un chef qui n’oublie, ces temps-ci, de saupoudrer ses saint-jacques (d’Erquy) de sarrasin grillé. Quant aux faïences vintage bretonnantes de Quimper, elles sont clairement le nouveau gimmick déco. Évidemment, la Bretagne, ça nous gagne aussi côté mode. La Prestic Ouiston a ainsi ouvert un bazar de la plage très chic à Baden (1), le petit village du Morbihan de sa créatrice, Laurence Mahéo. La manufacture mythique de Guidel, Le Minor, prend aussi la vague : pour son centenaire, elle relance son kabig en laine vierge de 1955 (3) (sur commande, leminor.fr), et signe une collab exclusive avec Monoprix pour Noël : des pulls, des chaussettes, une écharpe et un bonnet qui amarrent subtilement en ville les codes du vestiaire marin. Ses confrères de la maison Le Glazik sont eux à l’honneur chez A l’O (alo.paris), la plus ancienne boutique parisienne de vêtements de travail. Enfin, les initiés guettent les « drops » de l’artiste Dothy, installée à Quiberon, dont les œuvres et bijoux sentent bon les embruns branchés (merseapeople.com). Un petit coup d’œil à Finistère (2), le récent beau livre qui « explore l’art de vivre conscient d’une terre brute et sauvage » (nomadesstudio.co), et vous voilà parés, matelots ! ● V. S.-P.

d’or et de soie

La plupart des pièces n’ont jamais été présentées hors de l’Ouzbékistan. Caftans et chapans (manteaux) monumentaux, coiffes brodées d’or, selles peintes ou flamboyants ikats de soie… Près de trois cents objets de la fin du XIXe siècle au début du XXe mis en lumière à l’Institut du monde arabe pour l’exposition Sur les routes de Samarcande, merveilles de soie et d’or. La célébration d’un savoir-faire ancestral, où le textile rayonne comme un feu d’artifice. ● S. W. Jusqu’au 4 juin, à l’Institut du monde arabe, à Paris. imarabe.org

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photos Laziz Hamani et S. P.

TRÉSORS

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détendue, en jouer, et trouver une forme d’indifférence pour dépasser les faux obstacles, qui ne sont que des chausse-trapes. Que voudriez-vous Une heure de réveil ? transmettre ? Mes À 7 heures, et, quand j’écris *, parents étaient soucieux à 6 heures, sans mettre de m’offrir un cadre, mais d’alarme. La pénombre, le surtout de me laisser silence me servent à fixer ce que chercher et découvrir par mon esprit a produit dans la nuit. moi-même. C’est une Le pitch de votre liberté positive, une liberté poste ? Imaginer toute une qui oblige. J’aimerais faire série d’événements, d’expositions, passer cela à mes enfants, Normalienne et énarque, de débats pour faire vivre le Palais mais aussi à mes équipes. de la Porte-Dorée (qui abrite le Musée Quel défi pour elle est la nouvelle national de l’histoire de l’immigration demain ? Faire de la Portedirectrice du Palais et un aquarium tropical, NDLR) dans Dorée un lieu culturel total de la Porte-Dorée, où elle toutes ses dimensions, et y attirer sur les questions de société le plus large public possible. environnementales, a succédé à Pap Ndiaye. Des chiffres à donner ? mémorielles, identitaires. 500 000 visiteurs par an, deux Et arriver à restaurer expositions au Musée, une le palais dans sa dimension à l’aquarium, quatre ministres de chef-d’œuvre Art déco. de tutelle et un bâtiment de 16 000 Votre définition mètres carrés, ce qui est en soi un défi ! de l’influence ? Si l’on remonte aux Créer la possibilité origines ? Une famille où tous du rassemblement (profs, juges, psys) ont été assez fortement engagés à un moment et d’une dynamique. de leur vie. Un moment off ? Nager, dès que je Une figure qui a tout déclenché ? Mon prof de français peux. Dans les mouvements, la régularité, en seconde qui m’a montré l’importance du travail. Jusque-là, quelque chose lâche et crée une forme j’avais des facilités qui m’empêchaient finalement d’aller au bout d’euphorie. Toutes les idées intéressantes des choses. J’ai passé des années à tout lire, tout apprendre. Il m’a que j’ai eues, c’était dans l’eau. donné confiance, et même rendue un peu geek. Un regard qui vous libère ? Celui Un tournant de votre carrière ? Les attentats de 2015. du cinéaste américain Frederick Wiseman. Alors directrice adjointe au cabinet du président Hollande, je me Son œuvre – qui tourne autour de la mise retrouve assez jeune face à une responsabilité politique et à en visibilité des invisibles, et de la façon quelque chose d’extrêmement sensible, qui me dépasse de très dont les personnes ordinaires se cognent loin. Ça m’a transformée et fait grandir. Après ça, on ne peut être aux institutions — m’obsède depuis vingt ans. que sur ce qui est essentiel, important. C’est une sorte de guide, qui me rappelle Qui vous a fait confiance ? Beaucoup de personnes, pour quoi je travaille, et la nécessité de ne pas à différents moments. À peine arrivée à l’ENA, un ambassadeur détourner le regard. à New York, qui me donne une mission. Pierre Moscovici, qui me La main amie qui vous remet fait entrer dans la campagne présidentielle de François Hollande en forme ? Mon ostéopathe, copine de lycée, de 2012. Jacques Toubon, qui me sollicite pour être secrétaire que je vais voir depuis quinze ans, car j’ai générale du Défenseur des droits… un dos fragile depuis toujours. C’est un espace Des obstacles sur la route ? C’est tous les jours quand où je parle, et où elle me répare. ● * Elle a publié un premier roman chez Stock en 2019. on est une femme dans les lieux de pouvoir. Au début, je pensais palais-portedoree.fr que je devais être très dure et ferme. En réalité, il faut être

Constance Rivière ●

La culture des autres

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par Lisa Vignoli / photo LÉA CRESPI

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BIJOUX

LES

MÉDAILLES

PARIS

BORDEAUX

BRUXELLES

DEAUVILLE

LILLE

LYO N

STRASBOURG

TOULOUSE

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Écologie, violences faites aux femmes, âgisme… Les entreprises développent une nouvelle influence connectée à l’époque. Il y a trois semaines tout juste, la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Isabelle Lonvis-Rome, annonçait un partenariat avec plusieurs grandes entreprises, dont Engie, Carrefour, la Poste, l’Oréal Paris, dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes. Le géant énergétique, par exemple, s’est engagé pour la seconde année à apposer sur toutes ses factures clients les informations relatives aux numéros nationaux d’aide aux victimes (3919, 114, 17) ; tandis que le groupe de cosmétiques annonçait relayer dès janvier 2023 les dispositifs de secours sur ses propres réseaux sociaux, et offrir 5 000 kits de soin et d’hygiène accompagnant les femmes atteintes dans la reconquête de l’estime de soi (via deux associations, France Victimes et Fédération nationale Solidarité Femmes). D’autres marques, ce même 25 novembre, emboîtaient le pas (Tinder, Airbnb, Gîtes de France, Mazars…), illustrant la porosité grandissante entre des mouvements de société forts (ici la lutte contre les violences à l’égard des femmes) et la volonté des entreprises de ne pas passer à côté. Mieux, d’en être des acteurs. Car après la tempête Covid et les bouleversements qu’elle a provoqués, les entreprises, moyennes ou grandes, les groupes, éprouvent la nécessité de se connecter bien plus vite qu’autrefois aux « bruits du monde », à tous ces signaux qui agitent la société. Et viennent infuser l’univers professionnel, lui intimant de s’adapter, de bifurquer, de réagir. À l’heure du quiet quitting (sorte de service minimum au travail), de l’écoanxiété ou de l’anxiété tout court, d’un besoin de sens revendiqué par les plus jeunes (mais pas seulement), les entreprises savent qu’il leur faut être force de propositions si elles

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par Viviane Chocas

veulent attirer les talents comme les ventes. Et regarder bien au-delà de leur périmètre d’activité. « Actrices de la cité, elles ne sont pas imperméables aux injustices qui la traversent », résumait la ministre en les mobilisant. Or, souvent, ce sont des femmes qui occupent ces postes de « poissons-pilotes » éclaireurs. Valérie Gaudart est directrice de la communication externe et des relations avec la société civile chez Engie. Cette voyageuse au long cours, écrivaine, n’aime rien moins que sonder les mouvements tectoniques qui font bouger la société. Le groupe Engie pilote depuis des années une transition écologique complexe, innovatrice, comment en parler hors les murs ? Et pourquoi ? « Dans sa raison d’être, Engie a la volonté d’un impact sur la société, avance-t-elle, notre rôle est d’écouter toutes les générations. Depuis plusieurs années déjà, l’une de nos manières d’échanger avec la société civile est l’organisation de « People lab », en région notamment, des journées de réflexion où des salariés, des experts, des professeurs, des étudiants, des élus travaillent véritablement à des solutions de terrain. » Avec son équipe, Valérie Gaudart est reliée à des ONG, des associations, des startuppeurs de l’économie verte qu’elle regroupe dans d’autres journées dédiées aux collaborateurs de tous profils. On y parle jeunesse, éducation, métavers, santé mentale, innovation… On peut encore ajouter à cela une vingtaine de communautés dites changemakers, qui assurent leur propre veille sociétale, la partagent au sein du groupe. Un concentré d’intelligence collective, pour quoi faire ? « Une entreprise peut aussi

photo romain moretto, extraite de foules, exposition interactive de la cité des sciences de l’industrie, à paris, jusqu’au 6 août.

Les valeurs Sociétales, ça se travaille !

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le nouveau parfum féminin

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sortir de son strict domaine d’expertise, aller voir ailleurs, comme dans un voyage, ce qui nourrit le pays et ses citoyens. C’est le moyen de créer de la confiance », résume Valérie Gaudart. Ouvrir l’entreprise sur le monde est en 2022 un outil indéniable de recrutement, un impératif plutôt, quand 56 % des jeunes se disent « en recherche de sens dans leur vie professionnelle », que pour 38 % d’entre eux « l’un des rôles principaux d’une entreprise est d’être utile pour la société » (baromètre de la Fondation Jean-Jaurès du 26 novembre 2022, mené auprès de 1 000 Français de 18 à 24 ans). Au passage, 67 % des jeunes interrogés aimeraient que l’entreprise leur libère du temps pour avoir un engagement, tout en étant rémunérés. « C’est Antoine Riboud qui avait raison ! », s’exclame Bruno Mettling, fondateur du cabinet Topics, et observateur renommé du monde numérique. « La responsabilité de l’entreprise ne s’arrête pas au seuil des usines ou des bureaux », avait proclamé en octobre 1972, à Marseille, le fondateur du groupe Danone devant les assises d’un patronat un peu abasourdi. « Conduisons nos entreprises autant avec le cœur qu’avec la tête, et n’oublions pas que si les ressources d’énergie de la terre ont des limites, celles de l’homme sont infinies s’il se sent motivé. » Visionnaire, Antoine Riboud inventait sans la nommer la fameuse responsabilité sociale et environnementale des entreprises dont toutes ou presque aujourd’hui se réclament… « Cinquante ans plus tard, la crise Covid, en créant la confusion entre espaces de vie privée et de vie pro via le télétravail, a renouvelé la donne comme jamais, reprend Bruno Mettling. C’est comme si le salarié pouvait penser : « Puisque vous venez chez moi, en retour, je vais apporter désormais chez vous un peu de mon chez moi. » Les barrières sphère intime/sphère sociale ont cédé. Un besoin de cohérence s’est exprimé. « Quand nous nous engageons aux côtés des pouvoirs publics pour lutter contre les violences faites aux femmes, non seulement on entre avec une information dans 8 millions de foyers, mais c’est aussi à nos collaborateurs et collaboratrices que nous parlons ! », abonde Élisabeth Richard, directrice des relations avec la société civile chez Engie. Pour celle qui est aussi membre du Haut Conseil à l’égalité, « les grands fléaux comme les violences ou la pédopornographie sont l’affaire des pouvoirs publics, des associations et des entreprises. Il faut les prendre en étau, si on veut être efficace ! Les entreprises se doivent d’être des forces motrices de la transformation ». Est-ce que ça marche ? « Il faut croire que oui, assure Élisabeth Richard, car un groupe comme Engie est aujourd’hui interpelé par d’autres qui aimeraient savoir comment améliorer la part des jeunes filles dans les secteurs scientifiques, ou l’égalité salariale entre hommes et femmes. » Bruno Mettling ajoute que la jeune génération entretient un rapport moins affectif à l’entreprise que ses aînés, mais lui demande « une sorte de contrat de loyauté, fondé sur des valeurs ». Anne Thévenet-Abitbol est, elle, la directrice prospective et nouveaux concepts pour Danone, chargée de développer des idées

susceptibles de faire bouger le groupe. « Capter ce qui circule dans l’air du temps, le relier à l’univers de Danone et à ce que je ressens personnellement de la société, voilà comment je travaille, explique-t-elle. Je crois qu’un groupe, comme une société, ne peut pas vivre replié sur une culture unique, par exemple, tel fut le début de notre réflexion avant de lancer en 2018 la gamme « les Danone du monde, pour ouvrir les goûts et les esprits ». Sous son impulsion, il y a dix ans, Danone a créé Octave, un programme de formation et de sensibilisation à l’intergénérationnel, qui aide, qu’on ait 27, 45 ou 60 ans, à mieux travailler ensemble avec moins de préjugés, adopté dans la foulée par d’autres (l’Oréal, Orange, Société générale, ENGIE…). Dix ans plus tard, Anne Thévenet-Abitbol poursuit et amplifie sa réflexion sur l’âgisme, en lançant Antoine Riboud, homme d’affaires avec Charlotte Darsy (mais sans ligne de produits cette fois) la communauté NOLD – comprenez never old – persuadée que beaucoup, passé l’âge de 50 ans, « se sentent, en entreprise et dans la société, trop vieux pour être jeunes et trop jeunes pour être vieux. Mais n’en sont pas moins invisibilisés ». Les réseaux sociaux et la « noldetter » (@nold_neverold, 50 000 abonnés) sont vus par plus d’1,5 million de personnes par mois, l’ambition est de faire émerger un mouvement pro-âge via une plateforme référente « où l’on pourra saisir combien bien vieillir est désirable », résume Anne Thévenet-Abitbol (aux États-Unis, Ashton Applewhite a dans ce même état d’esprit créé le site oldschool.info, centre de ressources sur l’âgisme gratuit en ligne). Et les entreprises, dans tout ça ? « Il faut utiliser leur puissance pour explorer ce qui dans leur univers est fait sur la question de l’âge, et faire bouger les lignes », assure Anne ThévenetAbitbol, qui compte bien partager son programme avec d’autres. « La nouveauté depuis cette crise du Covid est que tout s’écrit désormais en marchant, ajoute Bruno Mettling. Il y a une immense incertitude sur ce que la société numérique produira comme équilibre à 10 ans, en termes d’emplois, de liens humains-machines, de temps libre… Alors oui, plus que jamais, entreprises et société civile ont tout intérêt à se parler, et beaucoup ! » ●

“La responsabilité de l’entreprise ne s’arrête pas au seuil des usines ou des bureaux”

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Navigation solidaire 90 % de la pollution marine provient des villes côtières de 32 pays. Stop aux lamentations, place à l’action ! Après cinq années de préparation, l’expédition Plastic Odyssey a quitté Marseille pour un voyage de trois ans sur toutes les mers du globe. Soutenue par Clarins, partenaire officiel depuis le début, elle a pour mission de sensibiliser aux enjeux de la pollution plastique des océans et d’identifier des solutions avec les populations locales. Vous pourrez bientôt suivre ses aventures dans nos pages et sur madamefigaro.fr. ● M.Lo.

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Vintage, le guide parfait

Les marques à chiner, les bonnes adresses, la revente en ligne… dans Le Guide de la mode vintage (Éd. du Cherche Midi), Judith Prigent livre ses conseils de style et des anecdotes sur des icônes de mode – Jane Birkin, Juliette Armanet – qui font écho à la sélection pointue proposée dans sa boutique en ligne de seconde main, MoujikParis.com. C.P.

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21. Space invaders Objets de collection Fin 2021, l’artiste français Invader installait son 4 000e Space Invader à Potosí, petite ville de Bolivie située à 4 000 mètres d’altitude. De Bangkok à Istanbul, en passant par Manchester, Montauban ou Dijon, ses petits personnages pixélisés en mosaïque colorée s’invitent depuis la fin des années 1990 sur les façades du monde entier, dans les recoins les plus cachés comme les plus en vue : certains sont apparus au Musée du Louvre, d’autres sur les lettres HOLLYWOOD, à Los Angeles. Et, en 2015, un Space Invader embarquait même à bord de l’ISS ! Inspirés du jeu d’arcade japonais Space Invaders (sorti en 1978), les petites créatures au graphisme « rétrogaming » sont la marque de fabrique du street artist Invader, dont l’identité reste mystérieuse… Et, depuis deux décennies, les bébêtes font l’objet d’un véritable culte. Dès 2014, l’artiste innove en proposant FlashInvaders, une appli gratuite pour smartphone, qui reconnaît les véritables Invaders disséminés dans le monde et permet de gagner des points en les « capturant ». En 2017, de faux agents de la Ville de Paris tentent même d’en décoller pour les revendre à des collectionneurs. Après de nombreuses collaborations avec des institutions culturelles (récemment au MaMo, à Marseille), Invader présente à Paris sa première exposition (1), qui rassemble vingt ans « d’invasions » urbaines. En bonus, un guide complet (2) qui répertorie les 4000 Invaders. Attrapez-les tous ! ● S.P. (1) « Invader 4000 », jusqu’au 22 janvier, à la Galerie Over the Influence, 2, rue des Saussaies, 75008 Paris. overtheinfluence.com (2) « 4000. The Complete Guide to the Space Invaders, 1998 – 2021 », Éd. Control P.

photos Invader(«NY 167»,New York, USA, 2005) et S. P.

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NESPRESSO France SAS - SIREN 382 597 821 - RCS PARIS 27 rue du Colonel Pierre Avia, 75015 Paris.

NOUVEL L E MACHINE

VERTUO POP

L E C A F É FA I T S A R É VO L U T I O N E N C O U L E U R S

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martine rose

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La talentueuse créatrice britannique, exploratrice d’une masculinité multiforme, va-t-elle succéder à Virgil Abloh chez Louis Vuitton ? Perspectives. Le nom de Martine Rose ne vous dit peut-être pas grand-chose, mais son patronyme fleuri est désormais sur toutes les lèvres. « Elle est l’une des meilleures créatrices du moment », affirmait récemment Glenn Martens, le directeur artistique de Y/Project et de Diesel. Et depuis que le PDG de Louis Vuitton, Michael Burke, a assisté à son dernier défilé londonien printemps-été, les rumeurs vont bon train : va-t-elle reprendre la direction artistique des collections homme de la griffe de luxe, laissé vacante depuis la disparition de Virgil Abloh ? En attendant, la créatrice anglo-jamaïcaine, qui a fondé sa propre marque homme à Londres en 2007, est l’invitée spéciale du Pitti Uomo de janvier, à Florence, le salon de la mode masculine le plus réputé au monde. Si toutes les lumières convergent sur elle cette année, Martine Rose, 41 ans, est pourtant (re)connue depuis longtemps par les initiés de la mode, comptant parmi ses fans, Drake, ASAP Rocky, Rihanna ou Hailey Bieber. Miss Rose a grandi à Londres, sa mère était infirmière, son père comptable, et elle a elle-même aujourd’hui deux enfants. Rien de particulièrement excentrique dans la vie de celle qui incarne pourtant, depuis ses débuts, la subculture londonienne, n’empruntant aucun des chemins traditionnels – elle défile hors calendrier dans des marchés couverts ou des écoles primaires – pour ses collections à l’esthétique toujours décalée. Diplômée de la Middlesex University en 2002, elle a démarré avec une ligne de chemises, puis a développé une garde-robe masculine nourrie de ses obsessions pour la musique et la diversité multiculturelle

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par Marion Dupuis

de la scène londonienne. Aux beaux garçons soignés de la City, elle préfère les coursiers, les ouvriers, les videurs de club ou les bad boys amateurs de raves. Les uniformes et l’imagerie du foot sont très présents dans ses collections, tout comme le travail autour des proportions et des tissus inhabituels. Elle a aussi collaboré avec Nike, en signant notamment des baskets « déséquilibrées » et a travaillé pendant trois ans, comme consultante en mode masculine, aux côtés de Demna Gvasalia, quand ce dernier est arrivé chez Balenciaga. Il se murmure qu’elle a fait naître, avant tout le monde, pantalon ample et silhouette surdimensionnée, refaisant d’ailleurs le chemin inverse en rétrécissant tous ses vêtements au printemps 2021. Elle a aussi revisité le mocassin avant l’heure, en étirant le sien de façon un peu clownesque. « Je m’intéresse à des tas de gens différents. Et c’est toujours avec ceux qui sont en marge, dans les coins et dans l’ombre, que j’ai envie de passer du temps », déclarait-elle lors de son dernier défilé londonien, dont la collection, à la tension sexuelle évidente, était présentée dans le quartier underground de Vauxhall, connu pour sa vie nocturne gay. Ses pièces weird et son humour décalé confèrent aussi, à celui qui porte ses vêtements, une aura de cool immédiat. Parmi ses best-sellers figure un tee-shirt rose flanqué de l’inscription « Martine, probably the best designer in the world », faisant référence au slogan de Carlsberg, « Probably the best beer in the world ». Martine Rose, en route vers les sommets ? ●

photos Andreas Larsson et s. p.

Martine Rose la nouvelle reine du cool

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LE JARDIN

L’ATELIER

2 quai de la Mégisserie PARIS 1er - 01 42 33 17 36

15 rue de Chaillot PARIS 16 ème - 01 47 20 24 25 ●57

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23 Mélanie Thierry, héroïne hitchcockienne sous l’œil de Sylvie Lancrenon.

Isabelle Adjani, Jeanne Moreau, Emmanuelle Béart, Isabelle Huppert, Eva Green, Monica Bellucci… Les grandes comédiennes de leur époque ont toutes été immortalisées par Sylvie Lancrenon, un des regards les plus cinéphiliques de la photographie en France. Ancienne photographe de plateau formée sur les tournages de Claude Lelouch, l’artiste dévoile trente-cinq clichés inédits en noir et blanc à la Galerie Vellutini dans la bien nommée exposition Comme au cinéma. Un titre faisant référence à son amour pour le septième art, mais aussi à sa méthode : elle ne fait jamais poser ses modèles — principalement des femmes —, mais imagine un scénario auquel elles doivent donner vie le

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temps d’une séance. Ainsi, Cécile de France nous embarque dans un road trip, Mélanie Thierry devient une héroïne hitchcockienne, et Charlotte Gainsbourg, scorsesienne, grille une cigarette devant une bouche de métro. « Je prépare des moodboards avant chaque prise de vue, puis je mets les actrices dans les conditions d’un tournage en leur racontant l’histoire que j’ai imaginée. Elles comprennent immédiatement qu’il s’agit d’un jeu, qu’il faut s’amuser, lâcher prise. Comme pour un film. Je cherche à leur voler une part d’intimité dans un cadre donné », raconte la photographe, qui rêverait d’immortaliser Alain Delon. ● M.Le. « Comme au cinéma », jusqu’au 14 janvier, à la Galerie Vellutini, 35, rue Guénégaud, 75006 Paris.

Par Ségolène Wacrenier avec Marion Dupuis, Isabelle Girard, Laurence Gounel, Lisa Hanoun, marilyne letertre, Marion Louis, Anne-Sophie Mallard, Séverine Pierron, Clémence Pouget, Valérie de Saint-Pierre et Vanessa Zocchetti

photo Sylvie Lancrenon

L’album cinéma de Sylvie Lancrenon

& © Olivier Löser

Clarins enrichit sa ligne ANTI-ÂGE iconique Multi-Intensive d’un duo inédit de SOINS INNOVANTS conçus spécialement pour faire face aux CHANGEMENTS HORMONAUX, dans une démarche toujours plus

RESPECTUEUSE DE LA PLANÈTE.

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ix-huit ans. C’est le temps qu’ont passé les experts des Laboratoires Clarins à étudier les impacts des modifications hormonales sur la peau. Leur vocation ? Accompagner chaque femme dans les défis lancés par leur ménopause, sans complexe ni tabou. Et c’est à la faveur de leur ultime découverte scientifique sur le comportement du fibroblaste, de sa perte de productivité et de tonicité lors de cette période si particulière du cycle féminin, que Clarins reformule aujourd’hui ses emblématiques crèmes Multi-Intensive.

UN DUO D’ACTIFS NATURELS PUISSANTS

La force

DE L’ÂGE

selon Clarins

Ciblant le relâchement cutané, ces nouvelles crèmes jour et nuit associent, pour la première fois, l’extrait d’ajonc bio et celui d’harungana bio, pour un duo synergique 100 % végétal à l’efficacité décuplée, digne de celle du rétinol (1). Alors que l’extrait d’harungana bio contribue à revitaliser naturellement la peau tout en stimulant la production de collagène et d’élastine, l’extrait d’ajonc bio aide à redonner du tonus au fibroblaste et facilite la lutte contre le relâchement de la peau. Résultat ? Jour après jour, celle-ci est lissée, repulpée, redensifiée et les rides sont estompées. Le visage retrouve tout l’éclat de sa jeunesse.

UNE BEAUTÉ TOUJOURS PLUS RESPONSABLE Outre un casting végétal mettant à l’honneur pas moins de 10 actifs d’origine naturelle, la nouvelle génération de crèmes Multi-Intensive se fait plus que jamais l’incarnation d’une beauté plus responsable, préservant la biodiversité et favorisant le commerce équitable. Sourcé directement en Bretagne de manière responsable, l’ajonc fait

ainsi partie de ces plantes côtières prolifiques et très résistantes dont les qualités nourricières et mellifères en font une espèce convoitée des ethnobotanistes. Quant aux packagings recyclables (2), ils sont tous conçus à base de 40 % de verre recyclé et 52 % de plastique recyclé, avec un étui en carton issu de forêts gérées durablement (certifié FSC). Une façon de réitérer les engagements de Clarins qui, depuis décembre 2021, a rejoint la certification UEBT (Union for Ethical Biotrade), un statut qui reconnaît l’implication de l’entreprise pour un approvisionnement toujours plus respectueux de la biodiversité et des hommes.

Étude clinique comparative réalisée par IEC le 11 octobre 2021, menée sur l’efficacité anti-rides et lissante sur 46 femmes appliquant une base contenant soit de l’extrait d’harungana bio, soit du rétinol, avec un pourcentage d’ingrédients identique à celui du produit fini, pendant 56 jours. (2) Selon les consignes locales en vigueur. (1)

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PUBLI-COMMUNIQUÉ RÉALISÉ PAR 14HAUSSMANN

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Mais pourquoi ? Face au miroir, on se questionne souvent. Interrogations toutes simples qui attisent la curiosité ou sujets qui tracassent vraiment... Des pros nous répondent.

Vous avez remarqué ? Si l’on en croit certains experts en langage corporel, nous serions 70 % à montrer les dents quand on applique du mascara. Pas très élégant mais normal. C’est ce qu’on appelle un tic psychomoteur. Deux nerfs différents contrôlent les muscles de la bouche et des paupières. Quand l’un fonctionne, l’autre fait relâche… « C’est surtout un moyen de ne pas cligner les yeux, de mieux se concentrer et de ne pas se mettre le goupillon dans la pupille », précise Patrick Lorentz, le make-up artist Estée Lauder. L’histoire ne dit pas si les 30 % imperturbables ont abusé du Botox ou sont les reines du contrôle.

Mon soin peluche

C’est rare et cela n’a rien à voir avec la qualité des produits, mais certains ingrédients ont plus ou moins d’affinités entre eux. Cela arrive aussi lorsque les formules contiennent un fort pourcentage d’agents filmogènes ou de polymères gélifiants, précisent les laboratoires Lancôme. Ils forment un film plus ou moins épais sur la peau et si on superpose plusieurs produits,

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Par Marion Louis et Victoria Hidoussi

« Le sens de l’odorat s’accoutume très vite, confie Isabelle Ferrand, parfumeuse et fondatrice de la société 5ème Sens. Les récepteurs olfactifs captent les molécules odorantes, envoient le message au cerveau qui les analyse, décide “j’aime/j’aime pas” , les range dans sa bibliothèque olfactive et l’oublie pour capter un nouvel effluve potentiellement dangereux. En fait, quand on ne sent plus son parfum, c’est frustrant mais plutôt bon signe. Cela signifie qu’il nous va bien, qu’il fait partie de nous. » Dans ce cas, il faut résister à la tentation de forcer la dose, explique l’experte. Question de « flairplay ». Dans un premier temps, on peut changer de concentration, passer de l’eau de toilette à l’eau de parfum ou à l’extrait, s’offrir le lait corporel coordonné, car le sillage tient mieux sur une peau bien hydratée. On peut aussi faire des cures de désintox et ne plus se parfumer quelque temps.

photo S. P.

Je ne sens plus mon parfum

J’ouvre la bouche quand je me maquille

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ils s’altèrent au frottement. Certaines matières premières en association (telles que les nacres, les cires) peuvent aussi booster le peluchage. Les solutions ? Attendre un peu entre l’application de chaque produit, suivre la routine d’une seule gamme.

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Mes sourcils ne repoussent pas

« Parce que vous les avez trop épilés, répond Maud Carlassare, formatrice de l’Atelier du sourcil. Et c’est dommage, car non seulement ils structurent le visage, participent à son équilibre, mais, comme les cils, ont aussi un rôle de protection des yeux. Comme ils poussent moins vite que les cheveux, il faut compter six mois pour récupérer sa ligne. Et plus on avance en âge, plus ils fainéantent, s’affinent, éclaircissent. Certaines épilations à la cire traumatisent le bulbe pileux qui finit par s’atrophier. Pour faire place nette, rien ne vaut la pince à épiler… À condition d’en jouer avec mesure.»

Mes ongles jaunissent

Mes cils tombent

« Rien de plus normal, commente Maud Carlassare. Comme les cheveux, ils sont soumis à des cycles pilaires. » La phase de croissance (anagène) dure trente à quarante-cinq jours. Suivent la phase de latence (catagène) puis la phase adulte (télogène), qui comprend sa chute et le repos du follicule, quatre mois en tout, environ. Il est donc normal d’en perdre régulièrement. Trop ? C’est sans doute parce que vous les maltraitez, notamment lors du démaquillage. On imbibe un disque en coton de produit spécifique (surtout avec du make-up waterproof), on laisse poser quelques secondes et on fait glisser vers l’extérieur en douceur, sans frotter. Malin, le mascara 38°C de Sensai se dissout à l’eau chaude. Et les produits qui accélèrent la pousse ? « Ça marche, assure Maud, car ils stabilisent la phase de latence. » Toujours actuelle, l’huile de ricin renforce cils et sourcils au quotidien. L’Atelier du sourcil en propose une version plus « cosmétique » avec Ricigel. Les produits « coups de pousse » : Sérum Revitalash, Lipocils de Talika, Sérums Cils et Sourcils de Tipology et version luxe, le Lash Enhancing Sérum d’Augustinus Bader.

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Un problème, une solution De gauche à droite : Ricigel L’Atelier du sourcil ; Mascara 38°C, Sensai ; Huile de Soin Nourrissante, Les Mains, Hermès ; Soin Assainissant, Alviaderm.

photos KARINA TWISS et S. P.

À moins de procéder comme les parfumeurs à un reset olfactif pour « désaturer le nez » : prendre un grand bol d’air, renifler le creux de son coude, sentir un grain de café… Chacun a méthode. Beaucoup de femmes se plaignent aussi que leur parfum a changé. « En effet, les formules évoluent régulièrement pour obéir à la réglementation qui change sans cesse », poursuit Isabelle Ferrand, même si les marques font tout pour respecter l’original. Enfin, l’odorat lui-même évolue, en fonction de l’âge, des hormones, des moments de la vie… En revanche, des cinq sens, il est celui qui vieillit le moins. La plupart du temps, on ne perd pas la capacité de sentir mais… la mémoire de l’odeur. D’où l’intérêt d’entraîner aussi son nez.

Si vous êtes une grosse fumeuse, ne vous posez plus la question. Idem si vous portez souvent du vernis rouge ou bleu sans mettre de base protectrice. La Dr Sophie Goettmann, auteure de Vos ongles, tout un monde (Éditions Actes Sud), n’a rien contre le vernis. Au contraire, il maintient l’hydratation et protège l’ongle des agressions extérieures, mais conseille de n’en mettre que cinq jours sur sept pour laisser l’ongle respirer, et jamais sans base. On peut aussi le polir légèrement avec un polissoir à grain fin. Évidemment, s’ils jaunissent sans cause extérieure, mieux vaut consulter. Autre souci récurrent, les petites taches blanches. « Elles n’ont rien à voir avec le manque de calcium, comme on le dit souvent, nous apprend la spécialiste. Il s’agit la plupart du temps d’une perturbation de la kératine de

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l’ongle. » La cause ? Héritage familial, maltraitance de la cuticule avec des outils trop agressifs, manucures inappropriées… C’est aussi souvent une histoire d’eau et de détergents, de travaux ménagers ou manuels sans gants. La Dr Goettmann conseille de masser chaque soir ses ongles avec une huile végétale (amande douce, ricin, argan, joba, olive…). Le top pour récupérer des ongles sains et nets en six étapes : la manucure Détox de la Maison Carita. Les hommes l’adorent, mais on y prend aussi les femmes en main. 95 € pour 40 minutes. maisoncarita.fr

Un poil pousse inlassablement sur mon menton

cutanée instantanée. » Enfin, ajoutons la pollution et les UV qui, combinés, oxydent le sébum et boostent à la fois le vieillissement et les imperfections. La parade ? Déjà se démaquiller et/ou nettoyer soigneusement son visage avec des produits doux. Très utiles en prévention, un léger gommage et un masque à l’argile blanche deux fois par semaine, et un sérum au rétinol le soir. Autres actifs amis : l’acide salicylique ou la niacinamide. En pharmacie, on trouve de plus en plus de soins à la fois anti-âge et antiimperfections (Avène, La Roche Posay, SkinCeuticals, Bioderma, SVR, Isabelle Ferrand, parfumeuse Caudalie…). Toucher aux boutons ? « C’est l’autoroute aux bactéries et aux lésions inflammatoires », prévient Michel Vellay. On dépose juste un produit traitant localement et on prend son mal en patience.

“Quand on ne sent plus son parfum, cela signifie qu’il nous va bien”

C’est génétique mais pas que, car « cela vient aussi des hormones androgènes ou hormones masculines », explique la dermatologue connue sous le pseudonyme Dermato Drey, auteure de Faire la paix avec sa peau (Éditions Larousse). « Les poils de duvet bénéficient de la testostérone qui afflue dans le sang. Et si on a déjà un terrain génétique qui a tendance à fabriquer des poils épais, il y a plus de chance qu’ils apparaissent au niveau des zones hormonodépendantes, c’est-à-dire le menton, la lèvre supérieure, les joues. » D’ailleurs, l’experte note qu’il est plutôt rare de n’en avoir qu’un seul. S’il peut surgir à tout âge, il se fait plus présent à partir de la périménopause, quand les androgènes augmentent.

J’ai de l’acné à 40 ans

De plus en plus de femmes adultes bourgeonnent alors qu’elles n’ont ni la peau grasse ni connu les boutons à l’adolescence. « Et c’était encore pire avec le port du masque, se souvient Michel Vellay, skin pro de la marque Kiehl’s. La première cause est hormonale et liée au cycle menstruel. C’est une acné différente de celle de la puberté. Elle est localisée sur le bas du visage et plus inflammatoire. En provoquant des pics de cortisol, le stress joue également un rôle important, mais dans ce cas, on a plutôt des boutons rouges et douloureux au niveau des tempes. Troisième raison : l’alimentation. Chez certaines personnes, l’excès d’alcool, de sucre, de graisses, de produits laitiers provoque une réaction

J’ai des cheveux blancs à 20 ans

Qui n’a pas entendu l’histoire de Marie-Antoinette, dont la chevelure a blanchi en une nuit sous l’effet du stress, mais ces cas sont rarissimes, et la plupart du temps la canitie apparaît très progressivement. « L’apparition prématurée des cheveux blancs est héréditaire, programmée génétiquement, explique Mélanie Froliger, responsable étude clinique capillaire René Furterer. Il faut interroger sa famille proche, ses parents, pour savoir à partir de quel âge ils en ont eu pour la première fois », conseille la spécialiste. En général, les premières zones à être atteintes sont le pourtour du visage, à la lisière du cuir chevelu et au niveau des tempes. Toutefois, « s’il s’agit d’une apparition de cheveux blancs excessive et régulière, il ne faut pas hésiter à consulter un médecin », prévient l’experte. ●

De gauche à droite : Retinol Skin-Renewing Daily MicroDose Serum, Kiehl’s ; Ampoule Flash Sebiaclear, SVR ; Gel Purifiant Cap Ferret, Edulis ; Blemish + Age Defense, SkinCeuticals ; Fluide Anti-Imperfections Keracnyl UV, Ducray.

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photos S. P.

Un problème, une solution

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Madamenews

Quoi de neuf Coups de maître, nouveaux visages, talents inspirés,

rendez-vous

immanquables : la bande-annonce de la nouvelle année est riche en émotions. Nos coups de cœur en avant-première. 2023-01-11T18:16:37+01:00

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Par Marion Géliot avec Bernard Babkine, Lætitia Cénac, Valery de Buchet, Marion Dupuis, Paola Genone, Victoria Hidoussi et Vanessa Zocchetti

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●Margot Robbie

photo CAITLIN CRONENBERG

la star

L’actrice australienne est-elle en route pour une troisième nomination aux Oscars ? À l’affiche de Babylon*, de Damien Chazelle, aux côtés de Brad Pitt, Margot Robbie est phénoménale en starlette du muet borderline, prête à tout pour se faire un nom à Hollywood. Avec ce film événement, la star révélée dans Le Loup de Wall Street, de Martin Scorsese, s’impose véritablement dans le star-système. Elle est ensuite attendue dans trois grosses productions, dont l’intriguant Barbie, de Greta Gerwig, aux côtés de Ryan Gosling. ● M.G. * Sortie le 18 janvier.

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●67

●Clément Cogitore

talent pluriel

Clément Cogitore, 39 ans, est un artiste dont la pratique est à la croisée du cinéma et de l’art contemporain. Son travail mêlant vidéos, installations et photographies questionne les rituels, la mémoire collective, les hommes et leurs images. Prix MarcelDuchamp 2018, il se fait remarquer la même année avec sa mise en scène des Indes Galantes à l’Opéra, où il intègre les danses hip-hop et krump. En 2023, il livre le film Goutte d’or (1). Le pitch ? Ramsès (Karim Leklou) tient un cabinet de voyance à Paris. Son commerce fait florès jusqu’au moment où des enfants, venus des rues de Tanger, viennent tout perturber… Par ailleurs, la metteuse en scène Anne-Cécile Vandalem adapte librement son film Braguino dans la pièce de théâtre Kingdom (2). ● L. C. (1) Sortie le 1er mars. (2) Du 31 janvier

photos Contour by Getty Images et S. P.

au 19 février aux Ateliers Berthier, à Paris.

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●PJ Harvey

le come-back

La charismatique rock star anglaise est la seule artiste à avoir remporté deux fois le prix Mercury, pour Stories From the City, Stories From the Sea, en 2000, et Let England Shake , en 2011. Alors qu’elle publie un nouveau livre, Orlam (Éd. Picador), poème narratif fruit d’un long travail d’écriture, la chanteuse musicienne culte annonce enfin la sortie d’un album pour l’été 2023. Un indice ? PJ Harvey confie s’être inspirée de BO de films composées par Jonny Greenwood, Hildur Guðnadóttir et Ryuichi Sakamoto. ● P.G.

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●69

●Rihanna

Retour en grande pompe sur scène pour Rihanna, annoncée comme la superstar du prochain Super Bowl*. La chanteuse de la Barbade a réaffirmé sa toutepuissance avec la parution de deux singles qui révèlent un nouveau souffle musical, près de sept ans après Anti, un album porté aux nues par le public et la critique. La chanson Lift Me Up, une ballade aux arrangements minimalistes piano-cordes (coécrite par elle) résonne déjà sur la BO du film Black Panther : Wakanda Forever. Born Again, le deuxième tube, est une ode à la résilience et à l’amour. Présages d’un grand album en 2023. ● P. G. * Le 12 février.

●Vincent Cassel, François Civil, Romain Duris et Pio Marmaï

épique équipe

Les Trois Mousquetaires, en deux volets, marqueront l’année 2023. Martin Bourboulon, réalisateur de Papa ou maman, offre à Vincent Cassel, François Civil, Romain Duris et Pio Marmaï l’opportunité de jouer les justiciers d’Alexandre Dumas. À leurs côtés, dans cette superproduction de cape et d’épée : Louis Garrel (Louis XIII), Lyna Khoudri (Constance Bonacieux) et Eva Green (Milady). Le premier chapitre s’attache à raconter l’histoire de d’Artagnan (François Civil), le second est centré sur Milady. ● M. G. Le 5 avril, sortie de la première partie, « D’Artagnan ». La seconde partie, « Milady », sortira en décembre.

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photos FilmMagic, PHILIPPE QUAISSE, Contour et sabine villiard

diva toujours

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●Guillaume Canet Partoutatix !

Astérix donnera-t-il des ailes à Guillaume Canet ? Vingt ans après la sortie du film culte d’Alain Chabat, le réalisateur des Petits Mouchoirs s’attaque aux héros de René Goscinny et Albert Uderzo, et dévoile Astérix & Obélix : l’Empire du Milieu. Au casting ? Guillaume Canet et Gilles Lellouche dans le rôle des irréductibles Gaulois, mais aussi Marion Cotillard (Cléopâtre), Vincent Cassel (César), et des invités surprises comme Angèle, Bigflo et Oli, Zlatan Ibrahimovic… Dans ce nouveau volet, sur un scénario original, Astérix et Obélix sont appelés à la rescousse pour libérer l’impératrice de Chine. ● M. G.

photos MATIAS INDJIC et THIEMO SANDER

Sortie le 1er février.

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●Julia de Nunez

BB actrice

Incarner LE sex-symbol du XXe siècle à la télévision, c’est le défi qu’a relevé la jeune comédienne, encore inconnue, dans Bardot*, la minisérie événement signée du duo mère-fils, Danièle et Christopher Thompson. Centrée sur les débuts de BB (de ses 15 ans, ses premiers pas au cinéma, jusqu’à la naissance de son fils, à 26 ans), la série biopic réunit autour de Julia de Nunez un casting excitant : Victor Belmondo (Roger Vadim), Jules Benchetrit (Sami Frey), Géraldine Pailhas et Hippolyte Girardot (les parents de Brigitte Bardot), ou encore Yvan Attal (Raoul Levy). ● M. G. * Bientôt sur France 2.

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● Jared Leto

secrets de jeunesse

À 50 ans, l’acteur en fait 20 ! Peut-être grâce à la ligne de cosmétiques qu’il vient de lancer ? Son inspiration : la ville de Twentynine Palms, en Californie, avec ses montagnes rocheuses et ses ciels nocturnes hallucinogènes qui attirent les hippies chics de Hollywood. La gamme comprend onze formules composées d’ingrédients botaniques du désert Mojave. Le tout conditionné dans des pots en verre rechargeables, à la couleur violette euphorisante. Par ailleurs, l’acteur à métamorphoses qu’il est va incarner Karl Lagerfeld dans un biopic à venir. ● V. H. Twentynine Palms by Jared Leto, de 35 à 87 €, chez Dover Street

●Haider Ackermann

haute couture

La prochaine collaboration choc qui met déjà le monde de la mode en émoi ? Celle de Haider Ackermann pour la collection haute couture de Jean Paul Gaultier, présentée en janvier. Après Olivier Rousteing, le couturier a choisi l’un des designers les plus talentueux de sa génération, connu pour ses silhouettes vibrantes et acérées. Ackermann, d’origine colombienne, a beaucoup fait parler de lui en habillant, à la dernière Mostra de Venise, Timothée Chalamet – le dos nu rouge ! – et en présentant à Manchester une collection sportwear chic ultravitaminée, imaginée avec Fila. 2023, l’année Ackermann ? ● M. D.

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photos LUCAS MICHAEL / TRUNK ARCHIVE/photo Senso, GAËTAN BERNARD et JEAN-BAPTISTE LE MERCIER

Market, à Paris.

●Lily-Rose Depp

sexe, drogue & rock’n doll

Tremble, Zendaya d’Euphoria ! La fille de Vanessa Paradis et de Johnny Depp devrait attirer tous les regards dans The Idol, la nouvelle création sulfureuse de Sam Levinson, le showrunner d’Euphoria. Attendue cette année sur HBO (et sur OCS en France), la minisérie se concentre sur le milieu de la musique à Los Angeles. Lily-Rose Depp y joue une pop star montante vivant une relation tumultueuse avec le leader d’une secte, incarné par The Weeknd. Avec son casting de stars, sa bandeson électrique et son esthétique ultraléchée, The Idol a toutes les chances de créer l’euphorie. ● M. G.

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danse avec la joie

Mehdi Kerkouche est un enfant de la télé, du cinéma, des comédies musicales… À 6 ans, il danse dans le salon en écoutant France Gall. À la récré, il invente des chorégraphies sur les Spice Girls pour ses copines, puis il fera le tour du monde avec Christine and The Queens. Pendant le confinement, ses vidéos ont enchanté. De plus, il a fait entrer le hip-hop à l’Opéra de Paris. À 36 ans, dès le 1er janvier, il sera à la tête du Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne, avec le désir de travailler avec les écoles et les hôpitaux. Sa compagnie EMKA, quant à elle, présentera Portrait, sa troisième création, un hymne à la famille et à toutes les danses, au Festival Suresnes Cités Danse avant de partir en tournée, en passant par Chaillot. ● B. B. « Portrait », du 6 au 8 janvier, à Suresnes (Hauts-de-Seine), theatre-suresnes.fr ; du 18 au 21 janvier, au Théâtre

de Chaillot, à Paris, theatre-chaillot.fr. Puis en tournée : mehdikerkouche.com

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photos CÉDRIC KLAPISCH et Philippe QUAISSE / PASCO

●Mehdi Kerkouche

●Lyna Khoudri en scène

Son premier amour ? Le théâtre. Alors qu’elle devait intégrer le Théâtre national de Strasbourg, la jeune actrice lui a pourtant préféré le cinéma. C’est dire l’importance de ses retrouvailles avec la scène, début février, à Paris, avec Perdre son sac (1), un monologue écrit et mis en scène par Pascal Rambert. L’actrice césarisée est la star de ce début d’année. Attendue dans Houria (2), de Mounia Meddour (qui l’a révélée dans Papicha, en 2019), où elle joue une danseuse qui se réapproprie son corps après une agression, on la retrouvera dans Les Trois Mousquetaires (3), de Martin Bourboulon, en Constance Bonacieux, l’amante de d’Artagnan (François Civil) et la rivale de Milady (Eva Green). ● M.G. (1) « Perdre son sac », du 7 au 18 février, au Théâtre des Bouffes du Nord, à Paris. (2) Sortie le 15 mars. (3) Sortie le 5 avril.

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●77

●Danh Vo

nature à l’œuvre

Début février, une quinzaine d’artistes investissent la Bourse de Commerce, à Paris, sur fond de dérèglement climatique, et entendent « déployer, avant que l’orage n’éclate, des écosystèmes préfigurant des saisons en devenir ». Sous le commissariat d’Emma Lavigne, directrice générale de Pinault Collection et de Nicolas-Xavier Ferrand, chargé de recherches, Hicham Berrada va dévoiler un paysage sans hommes, Pierre Huyghe, un compost engagé, Alina Szapocznikow, des hybridations mutantes… Quant à Danh Vo, il s’empare de l’espace emblématique de la rotonde pour une installation inédite, en forme de jardin sombre, des branches et vestiges d’arbres foudroyés ou déracinés par les tempêtes. Le tableau d’une nature blessée. ● V. B. « Avant l’orage », dès le 8 février, à la Bourse de Commerce-Pinault Collection, à Paris. pinaultcollection.com/fr/boursedecommerce

●Alice Arnoux saveurs libres

Elle a 27 ans, et cela fait dix ans qu’elle cuisine. Mais jusqu’à son arrivée chez Rhézome – restaurant parisien qui accueille des chefs et cheffes en résidence –, Alice Arnoux était restée dans l’ombre de prestigieuses brigades, telles celle d’Alexandre Couillon, 2 étoiles à Noirmoutier, et celle de Noma, 3 étoiles à Copenhague, mené par René Redzepi. Et elle a bien fait de s’émanciper ! Car ses recettes libres et son énergie méritaient le devant de la scène. Si elle vient de laisser sa place chez Rhézome, elle investira mi-janvier Le Perchoir Ménilmontant, à Paris, succédant à Adrien Cachot et à Manon Fleury. ● V. Z. leperchoir.fr

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photos Céline Chappert, SHAYNE LAVERDIERE et S. P.

●Xavier DolaN

grande première

En adaptant, pour sa première série, la pièce de théâtre La nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé*, de Michel Marc Bouchard, Xavier Dolan s’est attaqué à un genre qu’il apprécie particulièrement, le thriller. L’histoire est celle d’une fratrie qui se retrouve à la mort de la mère, après des années de séparation. Refont alors surface de lourds secrets familiaux. Si le cinéaste québécois a rappelé une partie du casting de la pièce de théâtre pour sa minisérie, il s’est également glissé dans la peau d’un des personnages principaux, et a confié à Anne Dorval, son actrice fétiche, le rôle de la mère. ● M. G. * En janvier, sur Canal+.

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MON BEL INCONNU

de Monica Sabolo

L’ÉCRIVAINE FRANÇAISE MONICA SABOLO, AUTEURE DÉLICATE DE LA VIE CLANDESTINE, NOUS LIVRE, DANS CETTE NOUVELLE INÉDITE EN TROIS CHAPITRES, L’HISTOIRE QUE LUI A INSPIRÉE LA COLLECTION DE BOUTIQUES-HÔTELS MGALLERY : UNE RENCONTRE AMOUREUSE AVEC UN BEL INCONNU… ENTRE RENNES, CABOURG ET COLMAR.

MONICA SABOLO

Chapitre 3, L’année prochaine, et celle d’après

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rois ans. Trois ans déjà que nous nous sommes quittés. Nous nous disputions sans cesse, je croyais qu’il me fallait vivre autre chose. La vie est étrange. Aujourd’hui, je ne comprends plus pourquoi j’ai fait mes valises, et je m’en suis allée, ce soir de décembre. Je pensais qu’il me retiendrait, et puis, non. Que nous reste-t-il du temps passé ? Juste quelques rendez-vous à l’hôtel, dans des chambres splendides, tapissées de nos souvenirs. Pendant plusieurs années, j’ai trouvé des mots, sur la table de nuit, la commode de l’entrée, dans le frigo. Je l’ai rejoint à Paris, à Marseille, à Lyon, rendez-vous à 14 h, toujours au mois de novembre. Nous avons joué aux aventuriers. Aux VRP en étape sur la route. Aux milliardaires désœuvrés. Aux Anglais en villégiature. Aux vacanciers italiens (j’avais eu beaucoup de mal à prétendre parler cette langue, que je mélangeais avec l’espagnol, la dame de la réception avait semblé très décontenancée). Nous nous étions retrouvés au bord d’une piscine (il avait des lunettes de soleil de play-boy), au bar, dans la salle de billard (il avait mal joué, espérant m’embrasser plus vite), dans la salle de réunion (j’avais une petite pile de dossiers et des lunettes).

À chacune de nos rencontres, de nos premières fois, je découvrais à son sujet des détails que j’ignorais. J’ai réalisé que son sourcil gauche montait plus que le droit, qu’il aimait le gin-tonic, qu’il commençait à avoir des cheveux gris – tout cela m’avait semblé terriblement séduisant. Et puis, une année, il n’y a pas eu de note. J’avais cherché dans l’appartement, comme une démente – j’avais même feuilleté les romans de notre bibliothèque, comme si le mot pouvait avoir été glissé entre les pages. Mais il n’y avait rien. On ne se parlait plus beaucoup, il y avait eu la jambe cassée de notre fille, des soucis au bureau pour lui, une sorte de lassitude pour moi, comme si la vie nous avait quittés sur la pointe des pieds. Pourtant, aujourd’hui encore, je ne pense qu’à lui. Alors, je cherche un hôtel, merveilleux comme une promesse, je pianote sur mon ordinateur, fébrile.

BAR DE L’HÔTEL L’ESQUISSE À COLMAR © DAVID GRIMBERT

Puis je me jette à l’eau. Je lui envoie un message : « Rendez-vous à l’hôtel L’Esquisse, Colmar, demain, 14 h. » Je traverse le parc du Champ de Mars, au centre de Colmar. Les tilleuls agitent leurs branches sous le vent, un frémissement délicat, tel un encouragement à rejoindre l’hôtel. Celui-ci se dresse en son cœur, comme dans un nid fait de végétation d’automne. J’entre et mon cœur s’apaise aussitôt. Les lieux ressemblent à un atelier d’artiste, où les vastes baies vitrées évoquent un espoir, quelque chose de lumineux et de naissant. Dans le lobby, je me poste sous le masque de cuivre monumental inspiré du visage de la statue de la Liberté suspendu au plafond, et ma poitrine se dénoue. Le velours, le bois, les métaux dorés, le cuir du mobilier me réconfortent. J’ai l’impression que l’on a déposé une cape douce sur mes épaules. Tout ira bien. Tout ira bien.

MGALLERY, UNE COLLECTION DE BOUTIQUES-HÔTELS CHARGÉES D’HISTOIRE L’Esquisse Hôtel & Spa de Colmar est un établissement MGallery. Cette collection d’adresses au charme unique réunit des lieux possédant chacun une personnalité singulière, un design sur mesure, une âme. Historiques ou modernes, situés en centre-ville, en bord de mer ou au cœur de la nature, les hôtels de la collection MGallery offrent à leurs hôtes des expériences inoubliables et de mémorables moments chargés d’histoire.

Peut-être les lieux conservent-ils le souvenir de notre passage, et exhalent, à la façon d’un soupir, l’émotion qui s’échappe de nous comme un parfum boisé ? Peut-être les hôtels où nous avons séjourné renferment-ils l’empreinte fantôme de notre amour ? Il se promène dans les couloirs lambrissés, glisse sous les hauts plafonds, laisse une trace de buée sur les miroirs romantiques et les vitres ouvrant sur la mer. Sera-t-il au rendez-vous ? L’amour, c’est sans doute cela aussi, cette incertitude, cette tension dans nos ventres qui ressemble à la soif. Cette sensation de jouer sa dernière carte. J’ai quelques heures d’avance. Il me faut du temps pour rassembler mes forces. Je m’allonge dans la chambre, aussi belle et paisible que je l’imaginais, je marche de long en large sur la terrasse qui surplombe la végétation du parc. Un oiseau chante au loin, m’adressant un mystérieux message. Le monde est si doux qu’il agrandit mon cœur. À 14 h, on toque à ma porte. Je retiens mon souffle. J’ouvre, et je le vois, planté là, avec son sourire fragile. Il est encore plus beau que dans mon souvenir. Mais l’ai-je déjà vraiment regardé ? — Je crois que nous avons rendez-vous, lance-t-il, d’une voix prudente. Il semble si démuni, si heureux, aussi, que, sans bien savoir ce que je fais, je me jette à son cou et lui murmure à l’oreille : « Oui, et l’année prochaine, et celle d’après, et celle d’après encore. » Retrouvez les trois chapitres de la nouvelle ainsi qu’une interview de Monica Sabolo sur le site https://madame.lefigaro.fr.

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PUBLI-COMMUNIQUÉ RÉALISÉ PAR 14HAUSSMANN

c u l T u r e Madameculture

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Benjamin Biolay

Un show sur Canal+, un album surprise, une comédie de Sylvie Verheyde dix ans après… L’acteur-chanteur est à la fête !

Chanteur du spleen et compositeur de mélodies noires, Benjamin Biolay s’offre un contrepied en cette fin d’année : le cœur insouciant et la guitare légère, l’artiste se met aux commandes d’un grand divertissement de Noël en prime time pour Canal+. Le 21 décembre, dans son Benjamin Biolay Christmas Show (1), il revisite ses standards de Noël préférés avec ses amis : Melvil Poupaud, Yael Naim, Pete Doherty, Chiara Mastroianni, Louane, Kad Merad, Vincent Dedienne, Jeanne Cherhal… Friand du genre, il en profite pour étoffer son album Saint-Clair (2) de deux chansons de Noël revisitées, d’une reprise et de trois inédits. Un cadeau pour ses fans, qui le Par Marilyne Letertre

photo Laura STEVENS

Père Noël rock

Madameculture

retrouvent aussi au cinéma dans Stella est amoureuse, de Sylvie Verheyde, où il joue le père absent d’une lycéenne paumée. Également attendu dans Un hiver en été, de Laetitia Masson, et dans un long-métrage de Julie Navarro aux côtés de Camille Cottin, il évoque sa double vie d’acteur-chanteur. MADAME FIGARO. – Comment est née cette émission spéciale de Noël pour la télévision ? BENJAMIN BIOLAY. – J’en avais envie depuis longtemps, et Canal+ m’a ouvert la porte. C’est une grande tradition anglo-saxonne que de célébrer les fêtes de fin d’année avec des shows à la télévision ou des albums spéciaux. Les Beatles, par exemple, offraient à leurs fans des disques de Noël chaque année, avec des titres et des mini-sketchs. Il y a aussi eu les albums de Noël d’Elvis, une émission spéciale de Bill Murray réalisée par Sofia Coppola avec George Clooney il y a quelques années, un single de Noël par le groupe de hip-hop Run-DMC… Comment avez-vous conçu ce show? Ce qui compte avant tout, c’est le choix des chansons : je suis très client des standards de Noël par Frank Sinatra, Dean Martin ou Ella Fitzgerald, qui tournent en boucle chez moi en fin d’année. C’est swing, élégant, tout ce que j’aime. Mais nous avons aussi intégré des titres plus contemporains, comme Fairytale of New York, des Pogues, ou All I Want for Christmas Is You, de Mariah Carey. Nous avons ensuite imaginé des saynètes de transition avec mes invités du Casino de Paris. Comment ne pas verser dans la ringardise avec un tel exercice ? Il faut assumer le côté cheesy (mielleux, NDLR). Ne pas se brider, tout en veillant à ne pas trop en faire. Que vous inspire la période de Noël ? Un potentiel d’énorme cafard ! L’hiver est loin d’être la saison qui me réussit le mieux. Pour ne pas sombrer, je mise tout sur le folklore, j’en fais des caisses avec tout le décorum qui s’impose. Enfant, que regardiez-vous pendant les Fêtes ? Les rediffusions de Sissi, qui font justement partie du folklore ! Je me souviens aussi du conte musical Abbacadabra, avec Daniel Balavoine et Plastic Bertrand, qui reprenaient des chansons du groupe Abba traduites en français. C’est tarte, mais ce sont mes madeleines de Proust. vous êtes aussi dans Stella est amoureuse, la suite de Stella que vous aviez tourné avec Sylvie Verheyde en 2008. Sylvie m’a offert ce que peu d’acteurs connaissent : incarner un même personnage plus de dix ans après. À l’époque, je m’étais inspiré de quelqu’un de ma famille pour jouer ce père qui n’assume pas son rôle. Cette familiarité m’a permis de retrouver rapidement mes réflexes… Ce que j’aime chez Sylvie, c’est que nous venons du même milieu

ouvrier, nous avons des histoires assez proches. Mon grandpère Biolay était cafetier, par exemple, comme mon personnage. J’ai l’impression que Sylvie raconte ma vie à ma place, mieux que je ne le ferais moi-même. Elle tient une place à part dans votre parcours… Si c’est Claude Miller qui, le premier, m’a proposé un rôle que j’ai refusé, c’est Sylvie qui m’a dirigé pour la toute première fois, dans le téléfilm Sang froid. J’avais de gros doutes, mais elle m’a convaincu d’y aller, avec patience et pédagogie. Je me souviens très bien de ce tournage où j’étais comme un gamin, émerveillé de tout. Je le suis encore, quand je tourne j’ai l’impression d’être dans La Nuit américaine, de Truffaut : je regarde tout, j’écoute tout. C’est aussi ce qui me permet de m’ennuyer moins que d’autres entre les prises. Que vous procure le cinéma que ne vous procure pas la musique ? Des aventures humaines. Quand je suis en tournée, je ne passe qu’une nuit dans les villes, je ne vois rien, c’est souvent frustrant. A contrario, un film peut m’emmener dans un petit coin de campagne où, le temps d’un tournage,

“Je vais consacrer une bonne partie de l’année 2023 à écrire une comédie musicale” je recrée un autre quotidien, je rentre dans la vie des gens et réciproquement. Le cinéma, c’est aussi embrasser l’univers d’un autre, ce que j’ai toujours aimé faire, y compris dans mes collaborations musicales. J’ai une formation classique de tromboniste, dès mes débuts j’ai appris à jouer la partition d’un autre. Je suis toujours cet instrumentiste au service de l’œuvre d’un autre sur les plateaux de cinéma. QUel équilibre de temps entre le cinéma et la musique ? C’est un équilibre difficile, d’autant que je suis incapable de faire de la musique ou du mixage quand je tourne. Mais j’ai trouvé l’astuce : je vais consacrer une bonne partie de l’année 2023 à écrire une comédie musicale, que je réaliserai si je trouve les financements. Un vieux fantasme. Je suis en train d’y travailler, de chercher comment ne pas singer Jacques Demy et Michel Legrand, deux immenses génies intouchables, comme les classiques hollywoodiens. C’est là toute la difficulté du genre : s’affranchir des chefsd’œuvre pour essayer de créer quelque chose de singulier. ● (1) « Benjamin Biolay Christmas Show », le 21 décembre, à 21 heures, sur Canal+ et sur MyCanal. (2) « Saint-Clair (Édition de Minuit) », Polydor/Universal.

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Alessandro Borghi et Luca Marinelli dans Les Huit Montagnes.

Les copains d’abord CINÉMA●

Pietro, garçon des villes, et Bruno, dernier enfant d’un village oublié

du Val d’Aoste, deviennent amis à 13 ans. Au fil des années et des saisons, ils se retrouveront en montagne pour se raconter ou traverser ensemble les épisodes les plus importants de leur existence. C’est cette amitié à la vie à la mort que raconte Les Huit Montagnes, coréalisé par Felix Van Groeningen (Alabama Monroe) et l’actrice et scénariste Charlotte Vandermeersch. « C’est l’histoire de deux jeunes garçons qui deviennent des hommes », expliquent les cinéastes, récompensés du Prix du jury à Cannes. « Les choix différents qu’ils font dans la vie les

Drôle d’enquête

CINÉMA●

Dessinatrice de bande dessinée à la carrière morose, Claire retrouve l’étincelle qui lui manquait quand un acteur de la Comédie-Française, injustement soupçonné de meurtre, débarque Sandrine Kiberlain et Vincent Lacoste. dans la librairie où elle dédicace. Sans rien savoir de lui, elle décide de l’aider à s’innocenter. C’est cette course folle que filme Nicolas Pariser (Alice et le maire) dans Le Parfum vert, comédie hommage à Tintin et à Agatha Christie. Atouts majeurs de ce divertissement, Sandrine Kiberlain et Vincent Lacoste sont irrésistibles dans leur numéro de duettistes. ● M.L. « Le Parfum vert », de Nicolas Pariser, avec Sandrine Kiberlain, Vincent Lacoste…

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inspirent, ils sont comme un miroir l’un pour l’autre, qui les pousse à s’interroger sur ce qu’ils veulent vraiment. C’est une amitié tendre, fondée sur le respect mutuel, où la compétition n’a pas sa place. » Aucune animosité ou rancune en effet dans cette relation franche et simple, qui évite toute mièvrerie et lieux communs. Théâtre de leurs retrouvailles majestueusement filmé, les Alpes italiennes sont ici un catalyseur d’émotions, un lien indéfectible entre deux âmes bouleversantes. Un très bel hommage à la famille qu’on se choisit, à la nature et à un monde en voie de disparition. ● M.L. « Les Huit Montagnes », de Felix Van Groeningen et Charlotte Vandermeersch.

Le charme country de PLAINS ZOOM●

À travers l’album I Walked With You Katie Crutchfield et Jess Williamson, du duo Plains. A Ways, Katie Crutchfield et Jess Williamson, du duo Plains, s’inscrivent dans la tradition des chanteuses country à la voix cristalline, telles Dolly Parton et Margo Price. un souffle inspiré. ● P.G. « I Walked With You A Ways », Plains, Anti Records.

Madameculture

photos Alberto Novelli @albertonovelliph, Bizibi, MARIE ETCHEGOYEN/NETFLIX et S. P.

Emily in Paris, saison 3 : l’héroïne (Lily Collins) avec son amie Mindy (Ashley Park).

Emily, une Américaine à Paris

À NE PAS RATER●

Emily Cooper a tranché : elle reste à Paris. Le public l’avait laissée

l’hiver dernier en pleine hésitation. Devait-elle garder son poste dans l’agence marketing Savoir au côté de son mentor, Madeline Wheeler (Kate Walsh), ou suivre la géniale Sylvie Grateau (impeccable Philippine Leroy-Beaulieu) dans sa nouvelle aventure entrepreneuriale ? De retour dans une troisième saison attendue, Emily (Lily Collins) apparaît toujours plus lookée, hyperactive et indécise que jamais. Ce nouveau chapitre se concentre sur l’évolution de sa carrière, mais aussi sur son insolvable triangle amoureux. Va-t-elle finir par choisir Alfie (Lucien Laviscount), l’expatrié rencontré en cours de français, ou Gabriel, son voisin et chef restaurateur parisien (Lucas

Bravo) ? Quant à ses deux meilleures amies – Camille Razat et Ashley Park –, elles doivent, elles aussi, prendre leur vie en main. Enfin, la redoutable et redoutée Sylvie assume de plus en plus sa personnalité, et oscille entre un tempérament de feu et une touchante fragilité. À cette galerie de Parisiens ambitieux s’ajoutent de nouveaux visages, dont ceux de Nicolas de Leon (Paul Forman) et de Sofia Sideris (Melia Kreiling). Darren Star, le créateur de la série (Sex and the City, Melrose Place…), offre à chacun des personnages l’opportunité de se dévoiler davantage. Le tout dans un Paris scintillant et édulcoré qui en fera rêver plus d’un. Saison 4 en préparation. ● M.G. « Emily in Paris », saison 3, de Darren Star, avec Lily Collins, Philippine Leroy-Beaulieu… Le 21 décembre sur Netflix.

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Par Valery de Buchet avec Marion Géliot, Paola Genone et Marilyne Letertre

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DANS LA TÊTE DE●

CHANTAL THOMAS Dans De sable et de neige, elle livre un bel autoportrait tout en sensations et souvenirs, avec d’un côté, Arcachon (le sable), de l’autre, le Japon (la neige) et la mort d’un père absolument aimé pour césure. Jalonnant son récit de photos familiales, d’autres d’Allen Weiss, son ami, liées à leurs voyages, et de gravures japonaises, elle rend un hommage délicat à un homme trop tôt disparu, et à ce qu’il lui a transmis : l’art de vivre l’instant, sans jamais faire table rase du passé. MADAME FIGARO. – D’où vient ce titre De sable et de neige ? CHANTAL THOMAS. – J’avais d’abord pensé appeler le livre Le Temple du silence, en référence au silence de mon père. Puis c’est devenu De sable et de neige, car il a été écrit à partir de ma première vision

du monde, faite de sable et d’eau, mais aussi du choc de la révélation de la neige, que j’ai eue enfant à Arcachon. Les deux pôles de bonheur de mon enfance, c’étaient la plage, celle du Bassin et celle de l’océan, et le temps à la montagne avec mon père, la neige. Votre vie est rythmée par deux sommets de blancheur : la Dune du Pilat et les montagnes des Pyrénées… D’autant plus qu’en suivant ce chemin, j’ai abouti à un 31 décembre à Kyoto… sous la neige. Devant elle, j’ai été envahie petite par une sorte de passion, et je comprends, aujourd’hui, que c’était l’émerveillement devant le monde, ses métamorphoses. Le sable et la neige sont aussi deux éléments souples, insaisissables, comme l’eau… C’est ainsi que je m’identifie aux trois.

Sa collection privée●

L’Usage du monde, de Nicolas Bouvier. « C’est un guide et une incitation au voyage, une façon de rappeler que le monde s’est rétréci et que l’on passe de moins en moins les frontières. »

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Une chambre à soi, de Virginia Woolf. « Ce texte de 1929 a été pour moi une révélation sur le féminisme avec ses deux conseils : avoir une chambre à soi et un salaire. »

Bleuets, de Maggie Nelson. « Ce livre lie une histoire d’amour et une couleur, et indirectement l’histoire d’une rupture. Et il fait un usage très intelligent du fragment. »

Il n’y a pas de cheval sur le chemin de Damas, de Florence Delay. « Un livre dans l’érudition et la fantaisie qui évoque la possibilité d’une joie mystique mais sans mysticisme. »

Le livre dit aussi l’amour pour votre père disparu ? En filigrane, il y a une réflexion sur le deuil. J’ai pensé au Journal de deuil, de Roland Barthes, qui écrit, quand il perd sa mère, que la saveur du monde avait disparu pour lui. J’ai repensé à la manière dont j’avais affronté le deuil de mon père, mort à 42 ans, quand j’en avais 17. J’ai tourné le dos à la mélancolie et fait une sorte de saut volontariste dans l’appréciation de l’instant. J’y ai été aidée justement par l’enseignement de mon père, qui adorait le bateau, la mer, la neige. La sensorialité innerve le livre… J’ai reçu une leçon de vie du lieu où j’ai grandi. Les éléments naturels peuvent avoir autant de force que la présence des parents, des maîtres. Ils nous enseignent autre chose que notre corps comprend avant qu’on puisse se le formuler. C’est pour cela que j’aime tant le Japon et sa littérature, sa tradition en contact poétique et sensuel avec la force de métamorphose du monde et le fait essentiel qu’on est là pour vivre la succession des saisons. Ce livre est aussi un hommage à la circularité du temps. La myriade de souvenirs et d’impressions ne tisse-t-elle pas aussi un récit d’apprentissage ? Oui, il tend vers cette idée qui me donne envie d’écrire et sans doute de vivre : exister le plus dans l’instant, sans oublier les événements qui vous ont structurée, comme chez Sei Shonagon, femme de lettres de l’époque Heian, qui montre cette acuité pour tous les événements d’une journée avant que ne surgisse un épisode relevant de la mémoire ou d’une tradition ancienne… Il s’agit de vivre le plus pleinement possible le présent, sans qu’il fasse écran à la profondeur du passé. ● M.T.H.

photos Philippe MATSAS/Leextra via opale.photo et s. P.

De sable et de neige, de Chantal Thomas, Éditions Folio, 208 p., 7,80 €.

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JOFFRINE DONNADIEU

CHIENNE ET LOUVE rom a n

GALLIMARD

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La chronique de● Attirée par son aspect scandaleux, la quatrième de couverture annonçant le « récit stupéfiant » d’une histoire d’amour entre un président de la République de 70 ans et une étudiante de 20 ans, j’ai acheté ce poche avant de prendre un train, comme on achète un mauvais roman de gare. À laisser dans le wagon après avoir lu. J’avais tort. Le récit se déroule en deux temps et avec trois personnages. Les amants, François, homme de pouvoir âgé et aujourd’hui mort, Claire, l’étudiante qu’elle était, la femme qu’elle est devenue, et la narratrice, journaliste, la seule à n’avoir ni passé ni prénom. Celle-ci interroge, revient, persévère, ne lâche rien, quand Claire s’échappe.

Colombe Schneck

Elle reste en retrait, livre peu d’ellemême, sauf son obsession pour cette histoire, comme Claire était obsédée par François et se souvient de tout ; la manière dont il lui prenait la main, les mois avant qu’ils ne fassent l’amour, le menu de leurs repas, leurs appels. Claire a gardé les cassettes de son répondeur, les messages qu’il lui laissait. Elle les a fait écouter à la journaliste. J’ai pensé à ce que la journaliste américaine Janet Malcolm écrit : « Le journaliste, qui n’est ni trop bête ni trop imbu de lui-même pour regarder les choses en face, le sait bien : ce qu’il fait est moralement indéfendable. » La journaliste Solenn de Royer fait mentir cette citation. Par sa délicatesse, nous l’approuvons, nous

la défendons, nous les défendons et nous croyons à cet amour. Le livre terminé, je me suis demandé pourquoi l’auteure avait voulu l’écrire. Je me suis dit que cette histoire était plus personnelle que cela, que c’était aussi, d’une manière ou d’une autre, la sienne, celle de Solenn. ●

Le Dernier Secret, de Solenn de Royer, Éditions Le Livre de Poche, 408 p., 8,40 €.

Trois livres drôles Sur son compte Instagram, @demain.je.lis, Mélanie Davoust a l’art de faire rimer humour avec littérature, et ses collages littéraires sont irrésistibles. On retrouve tout cela dans cet ouvrage sur les petites histoires des grands écrivains, ça ne manque ni de sel ni de piment. On peut même y trouver des ananas. Balzac pensait faire fortune en les plantant

LES CARACTÈRES, de Lison Daniel Le confinement a eu parfois du bon, il a permis au compte Instagram de Lison Daniel, @les.caracteres, d’avoir un succès fou. Ses vidéos de personnages, souvent avec accent et joyeusement filtrés pour changer leur apparence, amusent des milliers de fans. On les retrouve dans ce livre, on est bien loin de La Bruyère, mais le siècle a changé et comme Lison Daniel a de l’humour, elle le sous-titre

GRÂCES MATINALES, de François Morel Alphonse Allais écrivait son journal, François Morel, lui, écrit des chroniques qui réjouissent, depuis des années, les auditeurs de France Inter. D’une voix douce, parfois un peu chantante et toujours d’une folle élégance, il épingle notre monde et nous-mêmes avec une vérité teintée d’acidité, de poésie et d’un piquant humour. Et quand un auditeur lui dit : « Je ne rate jamais

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dans le jardin de sa maison de Sèvres, c’est une catastrophe financière, il lui reste sa plume. La belle Colette, quant à elle, préfère les cosmétiques qu’elle fabrique pour les vendre dans son institut de beauté, elle aussi, il lui reste sa plume, heureusement. À chacun ses folies, ses envies, ses passions… À vous de découvrir celles de Proust, Boris Vian ou Simone de Beauvoir. Vous allez vous régaler. Éditions Librio, 112 p., 5 €.

Fragments de la vie moderne, sans doute un petit clin d’œil à Roland Barthes. Car elle met aussi beaucoup d’amour dans la description très réaliste de ses concitoyens, comme la grande bourgeoise, la Marseillaise en surchauffe ou Franck, le caviste bio. Lison Daniel est aussi actrice, ses textes sont comme des petits sketchs qui méritent d’être lus et joués… Alors, tous en scène ? Éditions Grasset, 160, p., 16 €.

une de vos chroniques », il répond : « Moi, hélas, ça m’arrive… » Le ton est donné. Formidablement bien écrites, elles résistent au temps et, rassemblées dans cette anthologie, elles forment comme un vaste panorama drôlement journalistique de nos existences avec les faits de société, ses héros et ses folies… Vivement les prochaines. ● B.B. Éditions Bouquins, 992 p., 32 €.

Par Bernard Babkine avec Colombe Schneck et Minh Tran Huy

photos MATIAS INDJIC et s. P.

PETITES HISTOIRES DE GRANDS ÉCRIVAINS, de Mélanie Davoust

Minh Tran Huy

“Un enfant sans histoire, magnifique récit coup de poing.” Valery de Buchet, Madame Figaro “C’est le culte de la performance et de la réussite qui est interrogé dans ces pages extraordinaires dans lesquelles Minh Tran Huy rend leur humanité à tous les autistes.” Olivia de Lamberterie, ELLE

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© Alexandre Sumpf

“Avec Un enfant sans histoire, elle nous offre un livre déchirant, mais passionnant, traversé par la grâce.” Patricia Reznikov, Lire Magazine littéraire “Par sa qualité d’écriture, son ingénieuse construction, et ce qu’on y apprend, profondément, de l’être humain, cet ouvrage est l’un des meilleurs de la rentrée littéraire.” Catherine Millet, Art Press “Minh Tran Huy offre une approche poignante de l’autisme. Un livre inspiré.” Antoine Perraud, La Croix ●89

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Variation haletante autour de la passion et du désir, La Mer à boire, nouvelle BD aux accents autobiographiques, signe le retour très personnel d’un auteur virtuose.

Découvert via un concours qui lui a permis d’intégrer le prestigieux magazine de BD humoristique Fluide Glacial, Blutch, dessinateur et scénariste de ses ouvrages, n’a eu de cesse de tenter des expériences graphiques. Dès 1994, il publie des BD d’auteur chez L’Association, puis chez Cornélius, deux éditeurs français indépendants. Son avant-dernier livre, réalisé en compagnie de son frère au scénario, était une reprise réussie de la série historique Tif et Tondu, alliant classicisme et expérimentation. Plus autobiographique, La Mer à boire, son nouvel album, met en scène un personnage qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau, en quête de son amoureuse, qui est elle-même en quête de lui. Un pitch classique, pour une narration haletante, proche du récit d’aventure de la bande dessinée franco-belge mais aussi de l’érotisme entre amoureux. Le livre est paru

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aux Éditions 2024 : pour cette maison strasbourgeoise habituée des ouvrages expérimentaux, Blutch tenait, contre toute attente, à réaliser une bande dessinée personnelle, mais à la narration classique. Madame Figaro. – Comment ce livre a-t-il commencé ? Blutch. – L’envie est venue il y a deux ans et demi, au début de l’épidémie. Je me suis retrouvé avec ma famille coincé à Fécamp, en Normandie, pendant dix semaines. J’ai alors commencé un projet qui s’appelait « poèmes d’amour ». Comme le monde foutait le camp, je me suis dit que la seule chose qui nous restait, c’était l’amour, le lien entre deux personnes. Ce n’était pas une BD au sens classique, à la plume, il n’y avait pas de narration. C’était plus plastique. J’avais une idée en tête, mais sans savoir quelle forme ça allait prendre. Le titre est venu tout de suite, sans doute avec la proximité géographique de la mer, mais c’était tout. Comment est venue la forme classique ? Ma première idée pour ce projet s’apparentait à ce qu’on appelle un art book. Mais très vite, cette option m’a rebuté ; j’ai eu La Mer à boire, de Blutch, Éditions 2024, 72 p., 28 €.

Par Joseph Ghosn

PHOTOS christophe urbain et Blutch, éditions 2024

Blutch : “Ce qui reste, c’est l’amour”

Madameculture

envie de faire ce que j’aime lire : de la BD au sens le plus réduit et resserré du terme. Mon idée était simple : il s’agissait de dessiner une histoire dans laquelle un garçon et une fille se rejoignent. De part et d’autre du livre, ils avancent pas à pas, sur une ligne, l’un vers l’autre. On retrouve autour d’eux des figures familières des BD d’aventure, comme les cow-boys ou les Indiens… Hergé a été la figure tutélaire du projet, je voulais retrouver la verve et le rythme des premiers Tintin, comme Tintin en Amérique, qui a l’air fruste mais à l’intérieur duquel il y a une vie. Je pourrais militer pour la réhabilitation de Tintin au pays des Soviets, parce que ce livre contient une verve bien à lui. Mon personnage, c’est le petit-fils de Tintin ; il avance dans le récit, et moi je lui cherchais un rythme, des accidents, des ralentissements, de brusques accélérations, typiques du récit d’aventures. Qu’êtes-vous allé chercher chez Hergé ? Un dénuement dans le trait, un allègement. J’ai essayé de faire le dessin le plus synthétique possible. Je savais aussi que la couleur allait venir, je voulais laisser de la place. En revoyant les carnets préparatoires, j’ai réalisé que j’avais retranché et coupé tout ce qui faisait la graisse. J’ai enlevé des planches entières. Ce que j’aime dans la BD, c’est que c’est l’art de la synthèse. Je trouve que l’on se perd souvent dans le roman graphique, comme si on était face à un réalisateur de films qui refuserait de couper les scènes. Vous militez pour un découpage serré ? Si je devais militer pour quelque chose, ce serait ça, oui. Je reviens à une forme de classicisme, j’admire la concision de Goscinny, qui peut dire énormément de choses en 44 planches, plus que d’autres en 250 pages. Une partie, la plus sophistiquée, de l’art de la BD est dans cela, dans la synthèse. Vous laissez de plus en plus d’espace aussi à l’imagination du lecteur… Je m’appuie sur les connaissances de mon lecteur, je compte sur son goût, sa connaissance. Pas forcément encyclopédique, mais sur ses lectures. Cela dit, il n’y a pas de logique, pas de construction d’une intrigue psychologique, je tente de retrouver la pureté des pionniers du genre, qui ne faisaient pas de psychologie. J’essaie surtout de prendre le lecteur par la main et le mener vers des endroits déraisonnables.

On pense aussi, parfois, aux personnages d’Alfred Hitchcock, qui courent tout au long des films dans une recherche éperdue… J’ai beaucoup pensé au sens de la mise en scène d’Hitchcock, sa façon de rendre chatoyant ce qui ne l’est pas, tout en restant à la bonne distance du personnage, parce que le récit est tout de même un récit sensuel. Je ne pouvais pas être trop proche, et pas trop distancié non plus pour ne pas être trop froid. J’ai suivi, pour résoudre cela, ce que faisaient Vallotton, pour son érotisme synthétique, et Bonnard, pour la peinture de l’intime, dans le tête-à-tête avec sa femme. Et puis j’ai surtout eu un grand cinéaste en ligne de mire : Alain Cavalier. Son goût pour la nature morte, le fait que chez lui la vérité se niche dans le détail, qu’un univers entier peut se dévoiler dans un grain de café. J’ai tenté de rendre cela, à ma mesure. ●

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Les femmes

rayonnent Depuis 2019, 67 % des librairies ont été créées ou reprises par des femmes. Portraits de ces “possédées” du Livre et découverte de ces lieux à leur image, pleins de vie, de sens et d’énergie.

Le point de départ ? « L’envie de créer non pas un temple mais un havre. Tout en étant assez vaste pour contrer la Fnac et le commerce en ligne. On n’avait pas d’exemple en tête, pas voulu copier. C’était de la création pure, quelque chose de nouveau, de doux », se souvient Anne-Laure Vial en réfléchissant à ce qui l’a incitée, avec Delphine Bouetard, ex-directrice de la librairie Virgin des Champs-Élysées, à se lancer à l’automne 2018 dans l’aventure d’ICI : une librairie généraliste de 500 mètres carrés installée au cœur de l’agitation incessante qui anime les Grands Boulevards, à Paris. Ouvrir ICI à cet endroit-là, c’était « y remettre un peu de culture ». Avec chacune plus de vingt ans de carrière dans l’édition ou le commerce des livres, les deux partenaires ont mis du temps à trouver un local, et ont bénéficié d’aides pour cette installation dans ce quartier peu riche en librairies : Paris Habitat (application d’un loyer modéré), la Mairie de Paris (pour les travaux), mais aussi l’Adelc (association financée par des éditeurs en faveur de la librairie de création) ainsi que le CNL (Centre national du livre). « La seule chose que nous n’avons pas sollicitée, c’est Ulule. Dommage. Car le financement participatif permet de créer un réseau avant même

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d’ouvrir. Mais nous n’avions pas le temps », reconnaît Anne-Laure Vial. Car il a fallu dix-huit mois d’âpres négociations avant de réaliser leur rêve délibérément conjugué au féminin. « Une volonté d’affirmer que, oui, en tant que femmes nous allions y arriver. Que rien ne pourrait nous arrêter. Nous avions chacune 48 ans. Le fameux plafond de verre était devenu une réalité. On voulait nous limiter ? Hors de question. » La bataille est menée sur tous les fronts. Y compris pour l’aménagement des locaux. Coin café, gradins au sous-sol pour permettre aux clients de s’installer, et choix d’un rose saumon pour le décor, plus apaisant que le bordeaux, code de l’édition préconisé par l’équipe d’architectes. « Nous voulions faire à notre manière, sans contrainte. »

Par Isabelle Spaak / Photos David Coulon

libraires livres. » Café Trama est vendu. Marion Trama suit une formation proposée par le Syndicat de la librairie, accumule les stages et ouvre Tram en janvier 2020. Son idée personnelle d’un commerce de livre ? « Un lieu où l’on se fait du bien. » Et elle assume de l’avoir conçu « comme un concept-store, avec des couleurs, de la musique, de la vie, de la luminosité ». Gwendoline Touchard, sa collaboratrice chargée de la partie librairie, développe : « Nous sommes dans un monde visuel, il ne faut pas hésiter à jouer avec les coloris, les couvertures, les formats, mettre les livres là où ils ne devraient pas se trouver pour attirer l’œil. » Marion Trama a compris d’emblée qu’elle ne pouvait assumer une double casquette si elle voulait rester dans le qualitatif. « La restauration est un métier, la librairie un autre. Je dis à mes libraires : “Amusez-vous, faites-vous plaisir.” Est-ce féminin ? » Marion Trama se pose la question. Nous nous la posons avec elle. Est-ce féminin d’avoir envie de créer un univers réconfortant ? De conjuguer la nourriture de l’esprit avec celle du corps ? D’accueillir sans préjugés, y compris une clientèle néophyte ? « Mais, évidemment, c’est féminin », QUEL LIVRE martèle Élisabeth Nicoli, directrice sous le sapin ? de l’historique Librairie des femmes, Juliette Delain inaugurée en mai 1974 à Saintet Margot Lafeuillade, Germain-des-Prés. S’installer au de la librairie MAJO, Changement ont choisi cœur du foisonnement intellectuel de Femmes artistes, 23 portraits d’arrondissement, de décor la rive gauche était un geste fort pour qui nous inspirent, et de proportions. Au lieu des 40 000 les militantes du MLF, qui entendaient d’Anne Lanoë et Alice Dussutour, références de la librairie ICI, Tram en propose valoriser les voix féminines encore Éd. Fleurus, 80 p., 19,90 €. librairiemajo.com seulement 5 000, regroupées dans un lieu inaudibles dans un monde des lettres minuscule rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, et des arts très masculin. « Macho à Paris, derrière le Panthéon. La façade de Tram centré » , disait-on. « C’était essentiel paraît sortir d’un tableau naïf. Côté gauche, Tram restaurant. de proposer un endroit habité, au sens d’habiter Côté droit, Tram librairie. À l’intérieur, les deux sont reliés. Les une maison. Nous avions une conception convives deviennent lecteurs et vice-versa. « Un lieu hybride ne hospitalière de la librairie, une exigence très ressemblant à aucun autre », assume sa propriétaire. Forcément. grande. On voulait le plus beau, le plus aimant, Car dans le milieu de la gastronomie parisienne, Marion Trama des devantures sublimes pour inciter tout le n’est pas une inconnue. L’ex-Café Trama, rue du Cherche-Midi, monde à entrer, hommes et femmes », souligne c’était chez elle. Un must en matière de bistronomie, Élisabeth Nicoli. François Mitterrand, Alain chronophage, qui lui dévorait ses jours et ses soirées. « J’avais Touraine, Anaïs Nin, Isabelle Huppert et tant envie de m’extraire de la restauration, d’être nourrie par les d’autres ont été ou sont des habitués de la belle

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Quel livre sous le sapin ? Flora Dupont-Chauvet, de la librairie FLORA LIT, a choisi

Une farouche liberté : Gisèle Halimi, librairie à la façade verte. la cause des femmes, Un vert qui est aussi celui de d’Annick Cojean, Sophie Couturier la nature, des arbres et de l’allée et Sandrine Revel, Éd. Grasset Steinkis, 137 p., 22 €. fleurie entretenue aujourd’hui @librairie_flora_lit par Élisabeth Nicoli dans l’arrièrecour de la nouvelle implantation, au 35, rue Jacob. « Cela peut sembler un stéréotype. Mais le vivant est ce qui nous intéressait. Création-procréation. “Créer des lieux où le réel soit possible”, disait Antoinette Fouque. On procédait à une révolution symbolique. Les gens venaient discuter sans être obligés d’acheter, c’était foisonnant. Un coin salon, du café, un espace jeunesse où les enfants pouvaient lire, ça n’existait pas à l’époque. Nous étions des pionnières. » Et l’avocate, militante du MLF et ex-assistante d’Antoinette Fouque au Parlement européen de se réjouir de ce « geste premier qui aura servi de moteur ».

C’est une réalité. Les chiffres du Syndicat de la librairie française sont éloquents.

« Sur un panel de trois cents créations depuis 2019, 67 % l’ont été par des femmes. Un vrai phénomène », certifie son délégué, Guillaume Husson. Le confinement a d’ailleurs boosté une vague inédite d’ouvertures, souvent liées à des projets de changement de vie. Et 46 % de ces nouvelles venues ont 45 ans ou moins. C’est le cas de Margot Lafeuillade et de Juliette Delain, 29 et 28 ans, cogérantes de Majo, librairie-café-féministe-intersectionnelle

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inaugurée en octobre près de la faculté de Jussieu. Et de Flora Dupont-Chauvet, 33 ans, ex-documentaliste en milieu scolaire, qui a ouvert Flora lit en août, une librairie-salon de thé végan et bio dans le XIVe. Bien sûr, comme dans toute librairie qui se respecte, les trois jeunes femmes ont un rayon « Féminismes ». Tout en se voulant généraliste, Flora lit propose essais, romans et biographies sur ce thème. Et, à l’occasion de la Journée contre les violences faites aux femmes, la vitrine s’est parée de violet. Chez Majo, le positionnement est encore plus affirmé. De la poésie à la littérature, des mangas à la BD ou au rayon jeunesse, et même les jeux de société, les 4 500 références sont consacrées aux femmes, à leur quotidien, leur histoire. « On porte la parole féministe, et on donne la parole à la communauté LGBT + », affirment en chœur les deux amies. Toutes deux se sont rencontrées à Sciences Po au Havre avant de vivre chacune un début de carrière, et vouloir essayer autre chose. D’ailleurs, leur « tiers lieu » est né « d’un truc tout bête, l’invisibilisation des femmes et leur sousreprésentation dans les grands prix littéraires ».

Quel livre sous le sapin ? Nathalie Iris, de la librairie MOTS EN MARGE, a choisi

Photos David Coulon

Comme pour leur donner tort, l’Académie Goncourt a récompensé cette

La Douceur de l’eau, de Nathan Harris, Éd. Philippe Rey, 464 p., 24 €. motsenmarge.com

année Brigitte Giraud. À la librairie Place Ronde, à Lille, « seul bed & books du monde » (un concept inédit permettant de loger dans un studio avec jardin à la librairie), Vivre vite (Éd. Flammarion) se vend peu, alors qu’un prix Goncourt normalement fait office de recettes faciles. Fabienne van Hulle tempête. Comment remonter la pente après la succession d’aléas subis depuis trois ans, gilets jaunes, pandémie, pénurie d’essence ? Née d’une passion pour les relations humaines après trente ans dans une grande entreprise, et d’un « accident de la vie » qui lui a fait reconsidérer son existence, la librairie fut une évidence quand elle l’a ouverte en juin 2018. Un bel espace lumineux et accueillant, avec pour tropisme l’Italie et la photo. Décembre 2022, l’humeur est moins joyeuse. Faut-il se réjouir d’exercer une profession qui permet « à peine de dégager un Smic ? », se demande-t-elle avant d’asséner : « Quand un emploi se féminise, c’est qu’il se paupérise. » Sur 20 à 25 000 points de vente de livres en France, les 3 500 librairies indépendantes sont l’un des réseaux les plus denses au monde et le premier circuit de

vente. Pourtant, les marges (1 %) sont les plus faibles du commerce de détail. Et les salaires compris entre 1 600 et 1 700 € mensuels (chiffres du Syndicat de la librairie française). Pas de quoi décourager Nathalie Iris ni MarieÈve Charbonnier. En 2005, la première a lancé Mots en marge, à La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine). En juin 2019, la seconde a repris Paroles, une librairie historique de SaintMandé (Val-de-Marne), créée en 1903. Certes, le panorama de la librairie en 2005 était différent de ce qu’il est désormais. « La librairie était un commerce comme les autres, pas encore un lieu de vie », rappelle Nathalie Iris. Elle a néanmoins dû batailler pour convaincre les responsables – masculins – de l’Adelc et du CNL « qu’une femme pouvait y arriver ». Certes, aussi, l’une et l’autre ont largement amputé les rémunérations qu’elles percevaient dans leur poste précédent, quitté chacune pour la même raison, la crise des « 40e rugissants »,

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Quel livre sous le sapin ? Anne-Laure Vial, de la librairie ICI, a choisi dixit Nathalie Iris. Une irrépressible envie de s’épanouir sans frein, de s’approprier un métier à leur image et de diriger leur propre entreprise dans un esprit d’ouverture basé sur la rencontre. Depuis 2014, Mots en marge sort donc une fois par an de ses murs pour s’étaler sur la place du marché, au mois de juin. « Démarrée avec des bouts de ficelles », la Nuit blanche des livres est désormais un « rendez-vous incontournable ». S’y bousculent en dédicaces, éditeurs, auteurs et « autrices ». Un mot que Nathalie Iris s’est enfin résolu à prononcer puisqu’il est un moyen « d’accorder de la place aux femmes ». Et, dans ce domaine, « le chemin est encore long ». Une preuve, s’il en faut ? Présidente du prix des libraires depuis 2019, elle est la première élue à ce poste depuis 1955. À SaintMandé, passionnée par la « transmission entre les générations », Marie-Ève Charbonnier a repris Paroles, une librairie de quartier « dans son jus, pleine de vieilles étagères en bois, très cosy ». La nouvelle patronne, ses trois libraires et une apprentie proposent 12 000 références, des rencontres, des résidences d’écriture, des ateliers de lecture. Dernièrement, elle a reçu Jonathan Coe, un événement pour les Saint-Mandéens. « Il a fallu pousser les tables. »Mais elle concède que la pandémie a obligé toute la profession à se réinventer. Les gens sortent moins, commandent sur Internet au lieu de se déplacer. Site marchand et réseaux sociaux : toutes s’y sont mises. Instagram, Facebook, podcast… l’avenir du livre et de leurs bonnes fées se déclinent aussi sur le icigrandsboulevards.fr

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mode virtuel. Pourquoi pas, si c’est une nouvelle façon de rebattre les cartes littéraires ? En 1932, rue de l’Odéon, à Paris, Adrienne Monnier (1892-1955) s’était même faite éditrice. C’est à elle que l’on doit la première édition française d’Ulysse, le texte le plus novateur de l’écrivain le plus innovant du XXe siècle, James Joyce. C’est en honneur de cette avant-gardiste de la librairie que Morgane Le Bris a baptisé la sienne Adrienne, basée cette fois à Lyon. ●

et aussi…

Avec la librairie Adrienne, à LYON : Les Anglais/The English, d’Henri Cartier-Bresson et Martin Parr, Éd. Delpire & Co, 216 p., 42 €. librairie-adrienne.com Avec la librairie Paroles, à Saint-Mandé (94) : Sur l’épaule des géants, de Laurine Roux, gravures d’Hélène Bautista, Éd. du Sonneur, 384 p., 24 €. librairieparoles.com Avec la librairie Place Ronde, à LILLE : Giverny, une année au jardin, de Terri Weifenbach, Éd. Xavier Barral, 141 p., 36 €. placeronde.fr Avec la librairie Tram, à Paris : Abécédaire de la beauté, sous la direction de Clélia Zernik et de Justin Jaricot, illustrations d’Icinori, Éd. B42, 248 p., 26 €. @tram.librairiecafe

Photo David Coulon

Queenie, la marraine de Harlem, d’Elizabeth Colomba et Aurélie Lévy, Éd. Anne Carrière, 150 p., 24,90 €.

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Le blues Bonjour tristesse… Ils n’ont peut-être pas lu le premier livre de Françoise Sagan, mais éprouvent le même mal-être existentiel que l’auteure révélée en 1954, à 18 ans. Depuis plusieurs mois, se glissent sur le compte des influenceurs de plus en plus de vidéos et autres stories faisant état de ce mal-être grandissant. Cette nouvelle tendance à montrer sa souffrance et à en parler – même si elle n’est mesurée par aucune statistique pour l’instant –, s’inscrit dans une continuité : la libération de la parole autour de la santé mentale et l’augmentation des cas de cyberharcèlement depuis le premier confinement. En février 2021, l’association e-Enfance enregistrait ainsi une hausse de 57 % des cyberviolences par rapport à l’année précédente. Sans grande surprise, les influenceurs, qui ont fait de leur image et de l’exposition de leur vie privée leur gagne-pain, sont les premiers à être pris pour cible dans cet univers numérique où chacun peut agresser qui il veut, bien caché derrière son écran. Récemment, la youtubeuse Lena Situations, qui cumule plus de 2 millions d’abonnés sur sa chaîne, a ainsi tiré la sonnette d’alarme et attiré l’attention sur les coulisses du métier d’influenceur, et s’est mise en retrait plusieurs mois des réseaux sociaux pour dénoncer l’ampleur des insultes et des menaces reçues quotidiennement. Avec cette phrase, portée depuis en étendard : « Plus je suis suivie, plus je me sens seule. » Le déchaînement de haine dont ses pairs sont aussi victimes alerte, d’autant qu’il peut parfois avoir d’irréversibles répercussions, allant pour certains jusqu’au suicide. Comme la Française Maëva Frossard, alias Mava Chou sur YouTube, suivie par près de 127 000 utilisateurs sur la plateforme,

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par Léa Mabilon

qui s’est donné la mort en décembre 2021, après des mois de persécution. Ou encore, comme Niece Waidhofer, 4,1 millions d’abonnés sur Instagram, qui a succombé en mai dernier aux revers de la notoriété. Là encore, aucune étude ne vient appuyer l’ampleur du phénomène, encore trop récent, et pourtant bien réel.

Désamour et perte d’ego

S’il n’est jamais passé à l’acte, Franck, alias Un garçon stupide – c’est le nom de son compte –, confie, lui aussi, avoir déjà pensé à « se faire du mal » plusieurs fois. Cet influenceur make-up gay de 21 ans, aux quelque 2 millions d’abonnés sur TikTok et en apparence toujours souriant, suit pourtant, dans l’ombre, une thérapie depuis deux ans. « Je suis sous antidépresseurs, cela m’aide à chasser les idées noires, se justifie-t-il. On n’est pas préparé à ce métier, il n’y a pas de manuel pour devenir influenceur (il n’existe en effet aucune école sérieuse d’influenceurs en France, mais des formations en marketing d’influence, NDLR). Un jour, tu n’es rien, le lendemain, tu es adoré et détesté. On n’est pas préparé à gérer ces deux extrêmes. » Pour Franck, harcelé durant sa scolarité, tout commence, en 2019, sur YouTube, qu’il considère alors comme un refuge. Enfermé chez lui pendant le premier confinement, et déjà suivi par une petite communauté, il décide de basculer sur le réseau social chinois pour continuer de proposer des vidéos dédiées à sa passion : le maquillage. Le jeune homme s’est fait connaître grâce à ses impressionnantes transformations, très « drag queen ». Tout dégénère le jour où il décide d’inclure son père dans ses vidéos, en le prenant comme « cobaye ». Son compteur de followers explose, mais sous les vidéos, au format plus court, les messages de haine, violemment homophobes, pleuvent chaque jour. Le père et le fils prennent

photos Instagram @ludivine_langlois, Instagram @ungarconstupide, Instagram @maralafontan et Capture video

Un jour adorés, le lendemain détestés. De plus en plus d’influenceurs, victimes de la cyberviolence et du lynchage en meute, craquent. Jusqu’à la dépression, parfois le suicide. Témoignages.

Madamemag

courageusement position contre ces attaques, en vain. « Plus mon nombre d’abonnés augmentait, plus la haine se décuplait, je recevais des “Je vais te tuer” ou “Je vais retrouver ton adresse et te tabasser”. Tout se mélangeait. Le soir, je pleurais dans mes toilettes, et le lendemain, je reprenais mon téléphone, arborant un grand sourire, tel un schizophrène. » Au sortir du confinement, des gens commencent à le reconnaître dans la rue : « Certains m’ont suivi en bas de chez moi et sont venus caillasser ma fenêtre pendant plusieurs jours. » Une intrusion qui l’enfoncera peu à peu dans la dépression.

“Tu l’as bien cherché !”

Comment expliquer ces vagues de haine ? Pour Vanessa Lalo, psychologue et spécialiste des réseaux sociaux, elles naîtraient en premier lieu d’une « dissonance cognitive » entre abonnés et influenceurs. Leurs publications nous renvoyant souvent à un sentiment de frustration face à notre propre statut socio-économique, et nous poussant à les aimer – ou plutôt à les envier – et à ne plus pouvoir les supporter dans le même temps. « Évidemment, répond l’experte, c’est le jeu de la surexposition, qui consiste à créer le désir chez l’autre, mais un désir basé sur l’image, la représentation. » Ce sont elles qui sont attaquées, mais les remarques visent l’être. Et celui-ci en ressort totalement broyé, même si le lynchage ne provient jamais de la communauté de l’influenceur, qui, elle, « lui voue un véritable amour ». Dans cette exacerbation des sentiments contraires, difficile de ne pas perdre pied. Mara Lafontan, ancienne mannequin parisienne devenue influenceuse, a fait de ce sujet son cheval de bataille : « Je me bats pour toutes les petites Mara de 15 ans, avance-t-elle,

et pour toutes les personnes qui souffrent de ce phénomène. » En juillet, celle qui compte 800 000 abonnés sur Instagram a subi une véritable campagne de harcèlement pour avoir laissé visible, sur une campagne de publicité pour maillots de bain, une légère ligne de poils sur la partie de son ventre reliant le nombril au pubis… Parmi les commentaires : « Retourne à la nature », « Dégueulasse », « Es-tu un homme ? ». « Les gens ne mesurent pas le nombre de messages de ce type que les influenceurs reçoivent par jour, explique la jeune femme. Certains répliquent : “Si tu ne voulais pas être critiquée, il ne fallait pas s’afficher. Tu l’as bien cherché !”. Je ne suis pas d’accord : je travaille sur les réseaux sociaux, au même titre qu’une salariée dans un bureau, je ne mérite pas cette haine. »

Seuls, ensemble

Selon une rare étude du portail Statista sur la question, alors que près de 49,6 millions de personnes en France utilisent les réseaux sociaux, la société dans son ensemble, elle, ne comprend absolument pas ce qu’il s’y passe, encore moins ce qu’il s’y joue. « Instagram est un outil générationnel qui s’adresse aux 15-35 ans maximum, note Vanessa Lalo. Sortis de cette cible, la plupart des gens méprisent

des influenceurs @ludivine_langlois

@ungarconstupide

@maralafontan

@lenamahfouf

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“C’est un nouveau phénomène qui prend beaucoup d’ampleur depuis le Covid-19”

impossibilité ou presque de porter plainte… Isolés face aux attaques, certains influenceurs s’enfoncent ainsi rapidement dans une spirale de mal-être. Ludivine Langlois, qui depuis trois ans est partie vivre à Val-Thorens, a dû s’éloigner des réseaux pour refaire surface. Sonia Fibleuil, porte-parole de la police nationale « En plus du cyberharcèlement, je constatais une diminution l’idée qu’une personne puisse gagner son argent sur ce genre de du nombre de mes abonnés, raconte-t-elle, supports. Qu’il puisse s’agir d’un vrai métier. Dans leur tête, leur cela m’a minée. J’étais encore plus sur mon activité n’a rien de tangible, ces influenceurs gagnent beaucoup téléphone, à guetter les notifications, à penser trop par rapport à ce qu’ils produisent. » à ce que je pouvais proposer pour mieux plaire. Souvent, la famille et les amis restent également interdits. J’ai totalement vrillé. » « L’incompréhension de mon entourage face à ce que je fais pesait beaucoup sur moi à l’époque », se remémore après plusieurs années Ludivine Langlois, influenceuse lifestyle suivie Cette perte d’audience est, d’ailleurs, par 26 400 followers sur Instagram. En 2016, alors qu’elle analysée par Vanessa Lalo comme le mal se présente au concours de Miss Bourgogne, la jeune femme de le plus profond de l’influenceur. « D’abord, 26 ans, originaire de Dijon, décide de faire campagne en créant un parce qu’elle renvoie à une forme de désamour, compte Instagram. Très vite, son compteur d’abonnés explose, les mais aussi parce que sans followers, on n’a plus marques la contactent pour assurer leur promotion. « Mais je me de carrière. Les influenceurs prennent alors suis sentie très seule au début, reprend-elle. Car, alors que j’étais conscience que leur avenir est construit très enthousiaste, ma famille avait peur pour mon avenir, ne me sur un château de sable, prêt à s’écrouler. » comprenait pas, et cela mettait une frontière entre eux et moi. » Finalement, Ludivine Langlois s’est décidée La jeune femme, qui suit en parallèle des études de marketing, à monter sa propre société de community essuie alors à son tour les commentaires malveillants et sexistes management (Digital Mountains Consulting), de la part de certains abonnés. L’un d’entre eux ira jusqu’à une façon de capitaliser sur sa connaissance retrouver son adresse. À cette époque, Ludivine se sent incapable du secteur sans « jamais plus être d’en discuter avec ses parents, ni même avec ses amis, tous dépendante de son audience ». « Cela très hermétiques aux réseaux : « Ils m’ont beaucoup aidée m’a libérée, assure la jeune femme. Je sais que à me reconnecter à la réalité mais, en même temps, je me sentais je n’ai pas besoin d’Instagram pour gagner ma incomprise de tous. Cette période a été très dure à vivre. » vie, et grâce à cela, je suis plus authentique, plus en phase avec ce que je propose. » Pour les plus téméraires, le désarroi s’amplifie au Serait-ce là la clé, la matière première de toute commissariat. Car, si la justice française condamne le carapace virtuelle – laisser Instagram et TikTok cyberharcèlement (jusqu’à 2 à 3 ans de prison), porter plainte à leur place de loisir, sans jamais en faire un s’apparente souvent à un véritable sport de combat. « On est métier ? « Il est surtout nécessaire d’avertir totalement démuni face aux forces de l’ordre. Il faut envoyer des la nouvelle génération de l’importance d’avoir captures d’écran, des vidéos, monter tout un dossier, et la plupart une formation solide et une première du temps cela ne sert à rien », développe Franck, épuisé après expérience professionnelle avant de se lancer, plusieurs plaintes déposées. L’influenceur se souvient du jour alerte Vanessa Lalo. Les jeunes deviennent où un agent des forces de l’ordre lui aurait répondu : « Monsieur, influenceurs de plus en plus tôt, sans vraiment ça va aller, supprimez votre compte et ça passera. » Sonia être armés pour affronter les difficultés du Fibleuil, porte-parole de la police nationale, admet que les métier. Et quand ça ne marche pas, ils se infractions sur les réseaux sociaux peuvent être « difficiles retrouvent démunis sur le marché du travail : à prouver », mais assure : les autorités prennent aujourd’hui ils n’ont jamais travaillé en entreprise de leur à bras-le-corps le problème. « C’est un nouveau phénomène qui vie. » Avoir le choix de partir, de fermer la porte prend beaucoup d’ampleur depuis le Covid-19, et sur lequel nous à la haine et au regard des autres, reste peuttravaillons au quotidien pour nous perfectionner, concède-t-elle. être la meilleure façon de s’en prémunir… ● Après la mise en place d’une plateforme de signalement, nous proposons maintenant des formations au numérique pour les policiers. » Cyberharcèlement, incompréhension de l’entourage,

L’église au milieu du village

Châteaux de sable

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Au sein d’une époque qui redéfinit les rôles du masculin et du féminin, la figure maternelle tient une place décisive. Réinvention de la famille, transmission du lien, courage... La mère, socle de la société ? Le masculin, depuis quelques années, n’en finit plus d’être bousculé.

Et avec lui, toutes les figures anciennes sont démontées. À l’exception de celle de la mère, comme si, malgré tout, le maternel résistait à tout. Au quotidien, dans l’actualité sociale de nos pays, les mères courage occupent aussi le devant de la scène : mère seules, aux ronds-points pendant la crise des « gilets jaunes », ou mères piliers pendant les confinements, entre conférences Zoom et école à la maison. Quand les choses vont mal, que l’instabilité est partout, les mères sont sur tous les fronts. C’est aussi par elles que transite la mémoire : celle des coups durs mais aussi celle des bonheurs. « Peut-être, la mémoire se transmet-elle mieux à travers la lignée féminine », suggère Ananda Devi dans Mémoires de nos mères (1), un ouvrage collectif écrit par des romancières recomposant leurs histoires familiales à partir de leurs ressentis. C’est une tradition en littérature de faire de la

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mère un personnage majeur, de Gorki à Proust ou Albert Cohen. Mais ces mères romancières contemporaines veulent davantage mettre ces liens de transmission en mots. « Entre les mères et les filles, il y a quelque chose de différent, croit notamment percevoir Laurence Campa, romancière et universitaire, qui coordonne l’ouvrage dans lequel elle-même, née en France d’ascendance méditerranéenne et sinovietnamienne, écrit sur sa propre histoire. Entre elles, des choses non verbalisées passent, font leur chemin. Des expériences, des ressentis qui n’ont pas besoin d’être décrits par les mots. Ce livre parle autant de la mémoire de nos mères que des paroles de leurs filles, à partir de silences, de bribes, de traumatismes, que l’on recompose, à notre manière. J’aime beaucoup les mots utilisés par Laure Adler pour parler de notre travail collectif. Elle dit : “Ce sont des écrits de filles qui accouchent de leurs mères”. » En 2021, la romancière Anne Berest avait écrit La Carte postale (2) pour poursuivre, avec sa mère, le fil de la transmission. Son récit démarre le jour où sa fille rentre de l’école et demande à sa grand-mère si elle est juive. Oui, répond la femme, et l’enfant de confier qu’on n’aime pas les juifs à l’école. « J’ai été confrontée à une incapacité en tant que mère à régler la situation, et j’ai pris conscience que ce traumatisme, lié à l’antisémitisme, s’était transmis

Par Céline Cabourg

photo Getty Images

Face à la mère

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de mère en fille. » Avec sa mère, et à partir de l’histoire vraie d’une carte postale anonyme reçue par la famille, elle a enquêté sur ses aïeux partis en déportation. « C’est vraiment une histoire de mères. La mienne m’a transmis l’histoire de la famille qui n’avait pu être dite par sa propre mère, Myriam, seule rescapée des camps qui n’avait pas eu les mots pour dire. En m’accompagnant dans ma quête, ma mère m’a transmis cette mémoire que je transmets à mon tour à ma fille. »

Un modèle MATERNEL ?

Pour pointer la définition même du rôle de mère, toute une partition est mise en lumière par une génération de jeunes auteures qui vont jusqu’à déconstruire le mythe de la maternité douce et n’hésitent pas à déballer les

galères du post-partum. Liens avec sa mère, difficulté à le devenir elle-même sont des thématiques au cœur du dernier ouvrage de la romancière Lisa Balavoine (3). « On est passé de l’image de la mère parfaite à des images de mères imparfaites, ajoute-t-elle. Si des auteures comme moi, qui vais avoir 50 ans, décident de s’adresser à leurs mères, c’est aussi une forme d’hommage, de reconnaissance, un moyen de les remettre au cœur d’un récit dans lequel les hommes ont souvent été vus comme les personnages principaux. C’est aussi une manière de questionner le modèle hérité de nos mères, de questionner les acquis, de savoir comment on se positionne, dans leurs pas ou contre. » Ce qui transparaît dans ces réévaluations du modèle maternel, c’est l’absence de mode d’emploi,

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“Les mères sont dans des arbitrages permanents entre devoir et possibilité d’épanouissement”

en défaveur du temps personnel et des loisirs. « Idéalement, la redéfinition des rôles devrait se faire dans une coconstruction, souligne le praticien. La difficulté que je mesure quotidiennement dans mon cabinet, c’est que les mères sont moteurs de la boîte à outils des rôles de la parentalité. Sébastien Talon, psychologue Elles sont dans des arbitrages permanents entre devoir et possibilités d’épanouissement. » Percevant de son l’expérimentation au jour le jour, dans un contexte côté les conséquences directes de la « fonction élargie » de réflexion sur le comportement des hommes, l’image du rôle de la mère, le psychiatre et psychanalyste Alain des pères. « La question de la maternité renvoie à des Braconnier, auteur de nombreux ouvrages sur parents fondamentaux sociaux, elle est même le point d’entrée et enfants, entend également leur désarroi. « Elles doivent dans le social, décrypte Sébastien Talon, psychologue, qui désormais assumer de tenir le cadre, or, aimer son enfant consulte dans son cabinet parisien et intervient également et le punir n’est pas très agréable. On le comprend, dit-il, dans le secteur de la protection de l’enfance. Elle nous dans les plaintes qu’elles formulent à l’égard de leurs renseigne sur la manière dont une société se structure. compagnons et maris. Le paradoxe, souligne-t-il, c’est Alors que dans les années 1960, les femmes qui que les pères entendent vraiment jouer un rôle, y compris travaillaient le faisaient avant tout pour pouvoir s’offrir dans la transmission, mais les mères, pour autant, ne se du temps de loisirs, depuis les années 1990-2000, sentent pas assez soutenues par ces derniers. Il y a là deux le besoin d’un double salaire est devenu la norme, ce qui choses : d’une part, elles ne se sentent pas protégées, se a créé une pression nouvelle. Dans un premier temps, la plaignent d’un défaut d’appui, et par ailleurs, elles ont répartition des rôles est restée inchangée dans le domaine le souci que, dans la nouvelle répartition des tâches, elles du travail, des tâches ménagères, de la transmission. ne se retrouvent pas à tenir uniquement le mauvais rôle Désormais, le fonctionnement même de la société à côté d’un papa copain. C’est particulièrement vrai dans nous oblige à redéfinir les rôles de chacun. » les cas de couples séparés. » Pour discuter des rôles de chacun et alors qu’il n’y a plus de codes, il est alors fondamental de renouer le dialogue, d’échanger. « On ne Dans cette redéfinition des rôles, la mère tient le peut plus s’appuyer sur la génération précédente comme cadre. C’est d’autant plus vrai que, selon l’INSEE, 25 % des par le passé, ajoute-t-il. On est sorti des stéréotypes, familles sont monoparentales (un chiffre en hausse par il faut que chacun trouve sa place. » C’est le thème rapport à 2011), et que dans ces cas-là, c’est elle qui qui traverse un livre attendu pour la rentrée littéraire se retrouve seule aux commandes. Une question s’impose, de janvier. Écrit par l’écrivaine Virginie Mouzat de fait, à laquelle la société n’a pas encore tout à fait (ex-journaliste du Figaro et de Vanity Fair), il explore répondu : comment conserver une fonction maternelle le rapport de l’auteure avec sa mère. Son titre, déjà, entière alors que la mère occupe des fonctions prenantes ? Le Dernier Mot (5), dit en filigrane quelque chose de la « Sans compter que le questionnement de ce rôle de mère, puissance symbolique l’épanouissement personnel revendiqué par une part que le maternel plus nombreuse de femmes conserve. ● (1) « Mémoires de nos entraîne de nouvelles mères. Des femmes en exil », injonctions, de nouvelles récits réunis par Laurence Campa. rigidités, ajoute Sébastien Éditions Textuel. (2) Éditions Talon (4). Cela peut aller Grasset. (3) « Ceux qui s’aiment jusqu’à gâcher le plaisir d’être se laissent partir », de Lisa mère au nom du refus de Balavoine, Éditions Gallimard. sacrifice de carrière. » Dans (4) « La Danse : sublime porte les milieux plus populaires, des mots ? », de Sébastien Talon, dans lesquels les contraintes Cairn.info. (5) Éditions pèsent plus fortement, Flammarion, parution notamment le besoin en janvier. impératif du deuxième salaire, les arbitrages sont encore plus ANNE BEREST. Lisa Balavoine. compliqués et se font toujours

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photos Mantovani/Gallimard/opale.photo et LOUIS TERAN

de nouvelles INjonctions

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Surpriiise !

GAGNEZ jusqu’à

10 000€

à 7h20 et 8h20

COVERSTORY

L’annEe

Noem Merlant Actrice exigeante, elle a conquis le grand public avec sa performance surprenante dans L’innocent. l’égérie louis vuitton fait ses premiers pas américains dans TÁr, face à l’impériale Cate Blanchett. par Marilyne Letertre / Photos Thomas Nutzl / Réalisation Cécile Martin

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ie Gilet en cuir, débardeur et pantalon en lurex, Boucles d’oreilles L’Élan Vital, en or blanc et diamants, collection Bravery, Louis Vuitton. Maquillage Angloma avec les produits Charlotte Tilbury.

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Top en laine, jupe en dentelle, ceinture et boots, bague Pure V, en or blanc, or jaune et diamants, Louis Vuitton.

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photos Thomas Nutzl

Chemise en coton et pantalon en cuir or, Collier L’Élan Vital, en or blanc et diamants, collection Bravery, et bague Pure V, en or blanc, or jaune et diamants, Louis Vuitton.

“Hollywood n’est pas une fin en soi, je suis comblée par mes rôles en France, mais c’est une façon de s’ouvrir à d’autres cultures, d’autres cinémas”

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“On donne de nous à nos personnages, MAIS on en garde aussi souvent une trace” Blouson sans manches en cuir, Louis Vuitton, sac Cannes, en cuir clouté, Louis Vuitton × Yayoi Kusama.

Maquillage Angloma avec les produits Charlotte Tilbury : Cryo Recovery Mask, Glow Toner, Serum Crystal Elixir, Cream et Eye Cream Charlottes Magic, Beautiful Skin Concealer, Airbrush Flawless Powder and Brightening, Flawless Finish Powder, Beautiful Skin Sun Kissed Glow Bronzer, Pillow Talk Beautifying Face Palette in Light, Hypnotising Pop Shots Rose Gold, The Feline Flick Panther, Pillow Talk Mascara, Lip Cheat Pencil Pink Venus et Hot Lips Love With Olivia. Coiffure Étienne Sekola. Manucure Nafissa Djabi.

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photos Thomas Nutzl

à droite. bomber en laine, cuir et lurex, Ensemble de bagues Empreinte, en or jaune, or rose et diamants, Louis Vuitton.

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Discrètement, doucement, sans faire de bruit. Ainsi, Noémie Merlant s’est-elle imposée dans le cinéma français. Malgré sa réserve à l’heure de l’hypercommunication et de l’ultravisibilité, l’actrice, égérie Louis Vuitton, a su creuser son sillon à force de travail, d’exigence et d’audace. Si de nombreux réalisateurs l’ont fait rayonner ces dix dernières années (Jacques Audiard dans Les Olympiades, Nathan Ambrosioni dans Les Drapeaux de papier…), ce sont les réalisatrices qui, les premières, ont détecté en elle l’élan romanesque, le souffle moderne et la force du jeu, tapie sous une apparente fragilité. Après Les Héritiers, la réalisatrice Marie-Castille Mention-Schaar, sa maman de cinéma, sa « pygmalionne », l’imaginait ainsi jeune fille engagée dans le djihad dans Le ciel attendra, puis homme trans dans A Good Man. Céline Sciamma lui offrait, elle, un tremplin en la choisissant pour incarner le désir et l’amour lesbien dans Portrait de la jeune fille en feu. Dépassant les frontières, l’aura du film l’a fait remarquer à l’étranger. Le cultissime Todd Field l’a désignée pour un défi majeur : donner la réplique à l’immense Cate Blanchett dans Tár, portrait d’une despotique et brillante cheffe d’orchestre, Lydia Tár, soupçonnée d’avoir abusé de l’une de ses « protégées » avant d’être rejetée par son milieu. Avec la précision d’un stradivarius, la Française y joue l’assistante du maestro, une jeune femme qui n’ose pas verbaliser ses ambitions, ses frustrations et sa colère. Un rôle sur mesure pour la trentenaire qui, de son propre aveu, a souvent peur des mots. « Mon personnage essaie d’occuper l’espace, mais elle est très empêchée. Je me reconnais en elle », explique celle qui, pourtant, n’a jamais laissé les doutes guider ses choix. Il lui aura pourtant fallu se faire violence pour incarner la meilleure amie de Louis Garrel dans L’Innocent. Un rôle exceptionnel, une tornade sans filtre et sans complexe qui l’a définitivement libérée. En partie seulement, si l’on en croit ses excuses récurrentes lors de l’entretien. Elle doute, craint de ne pas être intelligible. « J’ai longtemps cru qu’il fallait être parfaite, ce qui me verrouillait. Je me soigne, mais m’exprimer hors des plateaux n’est pas mon exercice favori. » Elle préfère défendre ses convictions à travers ses rôles (bientôt chez André Téchiné) et ses propres réalisations. Dans Mi iubita, mon amour, son premier film, elle mettait en lumière la communauté rom, souvent discriminée et caricaturée. Aujourd’hui, ce sont les aidants qu’elle veut montrer avec un documentaire sur sa mère, qui accompagne au quotidien son père handicapé et sa sœur, en partie dépendante. L’empathie fait partie de son parcours, de son éducation, de son ADN. Sans doute est-ce la clé de son talent pour incarner la vie des autres avec tant de justesse et d’humanité.

Cate Blanchett, le modèle

«Tourner à ses côtés dans Tár, c’est un rêve qui se réalise. Être aux premières loges et assister à son processus de création, la voir entrer dans la peau d’un personnage si complexe représentait une chance extraordinaire. Une leçon d’acting en live ! Je joue une aspirante cheffe d’orchestre qui regarde Lydia comme un exemple à suivre. J’y voyais un parallèle évident avec moi, Noémie, observant la grande Cate. J’étais hyperangoissée,

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intimidée, paniquée à l’idée de perdre mon anglais, mais elle m’a mise à l’aise. Elle est très concentrée mais n’en reste pas moins humaine, à l’écoute de ses partenaires et de l’équipe technique. Un modèle de bienveillance. »

Emprise

« Ce qui m’a bouleversée dans le film, c’est la complexité et l’ambiguïté des personnages féminins, à commencer par Lydia Tár. En tant que femme, elle a bataillé pour trouver sa place et la conserver au sein du milieu patriarcal des chefs d’orchestre, mais elle y a perdu en humanité, en empathie, en respect de l’autre. Le film ne dit jamais si elle a réellement été prédatrice, si elle a dérapé avec ses jeunes “protégées”, mais choisir un personnage féminin pour incarner l’idée d’emprise, de tyrannie et d’abus est très audacieux. C’est une façon de mettre le genre à distance pour se concentrer sur les dynamiques de pouvoir qui pervertissent. Les violences sont aujourd’hui majoritairement perpétrées par des hommes sur des femmes, mais l’inverse se produiraitil si les femmes étaient au pouvoir ? Le film a l’intelligence de poser ces questions sans apporter de réponse claire. »

Abus

« À 17 ans, ma première expérience dans le mannequinat a été atroce. Mon agence m’a envoyée dans l’appartement d’un photographe coté qui m’a montré ses photos pour me mettre en confiance, car il souhaitait me faire poser nue. À la fin de la prise de vue, sans me demander mon avis, il a mis ses mains sur ma poitrine et dans ma bouche. J’étais tétanisée. En sortant de chez lui, j’ai immédiatement alerté mes parents et mon copain, qui a filé chez lui en furie. À son retour, il m’a dit : “On a bu un café, il est désolé.” Mes parents, scandalisés, ont appelé l’agence, qui m’a passé un savon : je faisais des histoires pour rien, je n’avais qu’à refuser de poser nue… J’ai beaucoup recroisé cet homme par la suite et, bien que je n’aie jamais douté qu’il se soit mal conduit, je répondais à son sourire par un sourire. Déconstruire tous les mécanismes ancrés en nous est un long processus. Quand j’ai débuté au cinéma, j’ai aussi connu de mauvaises expériences. Je manquais de confiance et il fallait en outre supporter cette charge mentale diffuse liée à l’emprise du masculin sur le féminin. Une charge qui parasite tout. Comment en effet croire en sa légitimité quand vous pensez avoir été choisie pour de mauvaises raisons ? »

Prise de conscience

« Ce sont les rencontres, l’expérience, la bienveillance de personnes comme Marie-Castille Mention-Schaar qui m’ont aidée à surmonter les difficultés. Plus tard, tourner Portrait de la jeune fille en feu m’a aussi ouvert les yeux : Céline Sciamma y racontait le partage du pouvoir et la création dans le respect de l’autre. Ce film a changé ma perception du monde et du métier, et a influencé ma manière de me comporter dans un monde patriarcal. MeToo a été essentiel à la libération de la parole, mais on ne change pas les fonctionnements des prédateurs et des manipulateurs du jour au lendemain. J’ai récemment refusé des avances sur un tournage et on me l’a fait payer. Je ne pouvais plus faire mon métier comme je le voulais, en donnant le meilleur de moi-même. J’aurais aimé pouvoir dire : “Arrêtez ou je me casse”, mais j’étais bloquée, en état de sidération. Très souvent, quand je dis les choses, je ne suis pas entendue car je le fais timidement, avec un sourire gêné. Comme si ma voix ne sortait pas assez fort. »

Cancel culture

« Tár soulève une question au cœur du débat culturel : fautil toujours faire entendre l’œuvre d’un artiste dont les idées ou les comportements ne sont pas en phase avec l’époque ? Cette conversation, je l’ai régulièrement avec des gens du métier ou des amis. Et s’il y a autant de cris et de colère sur cette problématique, c’est qu’il y a de toute évidence une réelle souffrance, des injustices, des passe-droits, une forme d’impunité. À titre personnel, plus j’y réfléchis, plus je me dis qu’il faut se concentrer sur les artistes d’aujourd’hui, en phase avec le progrès. Et, concernant le passé, je préfère découvrir des artistes femmes que je ne connaissais pas. »

Réseaux sociaux

« Ils font partie du jeu mais la puissance de l’image est redoutable. Elle peut condamner, comme dans Tár, ou au contraire véhiculer de grandes vertus quand elle dénonce, donne du courage et de l’espoir, comme en Iran. Les réseaux sociaux ont permis à des personnes invisibilisées de faire entendre leur voix ou à des mouvements d’émerger mais ils obligent aussi à donner un avis sur l’instant, sans prendre le temps de la réflexion. C’est dangereux. Je suis sur les réseaux sociaux car on le demande aux acteurs, pour les besoins de la promotion. Mais c’est aussi parce que je ne veux pas être déconnectée du monde. C’est stressant, parfois blessant, donc je partage peu car j’ai peur de ne pas utiliser les bons mots, d’être mal comprise ou d’avoir mal compris l’autre. Mais on a attendu si longtemps d’être entendues que je m’efforce aussi d’utiliser cet espace de parole quand cela me semble pertinent. »

Liberté

« L’Innocent, de Louis Garrel, une comédie si intelligente, a changé la perception que l’on avait de moi. Je ne me faisais pas du tout confiance au cinéma comme dans la vie. J’ai toujours eu peur d’en faire trop, de déraper, heurter. J’ai eu quelques rôles comiques, dans Le Retour du héros, de Laurent Tirard, par exemple, mais dans L’Innocent, j’ai pris de l’assurance. Et cela se répercute dans ma vie. On donne de nous à nos personnages, mais on en garde aussi souvent une trace. Ce rôle a redessiné un chemin que je ne

m’autorisais plus à emprunter, il a ravivé une couleur plus légère que j’avais mise de côté. J’ai ajouté un peu de rose dans ma palette ! »

Carrière

« C’est comme un appel à l’univers : à force de penser positivement aux questions de représentation des femmes, de jolis rôles m’arrivent ! Les planètes s’alignent. Il y a eu aussi un avant et après Portrait de la jeune fille en feu qui a permis de mieux m’identifier à l’étranger. Dès mes débuts, j’ai essayé de trouver un agent aux États-Unis pour élargir mes horizons, mais la machine s’est accélérée après lui. Hollywood n’est pas une fin en soi, je suis comblée par mes rôles en France, mais c’est une façon de s’ouvrir à d’autres cultures, d’autres cinémas. »

Idoles

« J’ai grandi avec Titanic, que j’ai vu une trentaine de fois. C’est le film de mon adolescence. Kate Winslet est l’une de mes idoles et j’ai récemment eu la chance de tourner avec elle dans Lee, un film sur la photographe Lee Miller. C’est un petit rôle, celui de la femme de Paul Éluard, mais j’aurais accepté une figuration pour travailler avec elle. Lors de notre rencontre, elle m’a prise dans ses bras, en me remerciant d’être là. Et moi, je bafouillais, incapable de lui dire mon admiration. Je me suis détendue car c’est une femme très drôle, d’une simplicité déconcertante. Une grande pro aussi, d’autant plus investie qu’elle produit le film. Ce film, c’est un cadeau, car j’y donne aussi la réplique à Marion Cotillard, une femme et une artiste tout aussi admirable, profondément généreuse, altruiste, sincère. »

Réalisatrice

« Quand j’ai commencé à écrire et réaliser, je ne pensais pas politique, représentation du féminin. Je voulais juste raconter mes cris, mes douleurs, mes doutes. Mais on se rend vite compte que le sujet est universel. Je travaille sur mon deuxieme film, Les Femmes au balcon, l’histoire de trois amies à Marseille qui observent leur voisin, objet de leurs fantasmes. Un récit dystopique, comique et sanglant . Un film de genre. La violence ou le sang, cette forme cathartique me permet de me libérer de certaines choses. Au cinéma, je n’hésite pas à me montrer radicale, quitte à déranger. Je veux pouvoir tout m’autoriser, au même titre qu’un homme qui réalise. » ● « Tár », de Todd Field. Sortie le 25 janvier.

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Sac Lingot Small, en cuir, Delvaux, chaussettes Falke, bottes Shark, en cuir, Givenchy. Caban Free People, sous-pull Falconeri, cardigan NotShy, short en laine mélangée, IKKS.

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Signes particuliers Graphiques et chics, les accessoires stars tiennent le haut du pavé. Dans Paris, une course poursuite stylée en quelques photos volées. Photos Jean-Baptiste Courtier / Réalisation Véronique Tristram / Modèles Valeria Chenskaya @ Elite Model et Sim Kim @ Studio Paris Agency

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photos Jean-Baptiste Courtier

Sac 16 Mini, en veau satiné, sandales, veste pailletée, brassière et jean en cuir, Celine par Hedi Slimane. Bracelet Charlotte Chesnais.

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Sac side trunk, en toile monogram et cuir, et manteau en vinyle, Louis Vuitton.

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Au premier plan. Sac Solférino, en cuir bicolore, Saint Laurent par Anthony Vaccarello, collier Annelise Michelson. cardigan et jupe maille, SportMax. Au fond. Boucle d’oreille Unsaid, sac en jersey, Chanel. Veste en polyester recyclé, Goop by Ecoalf, sous-pull en cachemire, Falconeri, robe en crêpe, Rochas.

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photos Jean-Baptiste Courtier

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À gauche. Sac Mia, en cuir vÉgan, A.W.A.K.E. mode, mules en cuir, AGL. Ensemble en velours, Proenza Schouler. À droite. sac Baguette Réédition, et sabots en cuir et bois, Fendi, porte-cartes et porte-clés sautoir en cuir, Ponctuations, gants en vinyle, Gucci. Ensemble en maille, Khaite, col en cachemire, Barrie, collants calzedonia.

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À gauche. Sac Concerto, en cuir, Lanvin. robe en laine et coton, Vanessa Bruno. À droite. sac en cuir, Escarpins en cuir métallisé, top et jupe en laine et cachemire, Prada.

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photos Jean-Baptiste Courtier

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Écharpe et mitaines en maille, Uniqlo × Marni, sac Alpha Pad, en cuir, Pierre Hardy. Veste en peau lainée, Miu Miu, brassière Free People, jupe en cuir, Yves Salomon.

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Sac Sofia, en cuir, robe et faux col brodé, bibi, chemise en popeline, The Row. Bagues et boucles d’oreilles, Vhernier Paris. à l’extérieur de la voiture, sac helmet, en cuir, bottega veneta, collants calzedonia, sandales laurence dacade.

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photos Jean-Baptiste Courtier

Mode

Sac Malle chlorophylle, en cuir, Moynat, chaussettes Falke, mocassins Geox. blouson Axel Arigato, robe Sacai.

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photos Jean-Baptiste Courtier

À gauche. Sac Tric Trac Fizz, Valextra, chemise en cuir et jupe en toile brodée, Chloé. À droite. Sac 111 Scarlett, en cuir, IKKS, bagues Messika Paris. Chemise et pantalon en cuir, Prune Goldschmidt.

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Pochette en plexi, Gucci, porte-cartes et sautoir porteclés, Ponctuations, montre Audemars Piguet, chaussures vernies, André. Top et jupe en cachemire, Jil Sander by Lucie and Luke Meier, pull rayé, Barrie.

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Sac en cuir et toile, foulard et robe en soie et lin, Soeur. Colliers et bracelet, Dinh Van Paris.

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photos Jean-Baptiste Courtier

Mode

Sac Lady D-Joy, en cuir matelassé, Dior, Lunettes Gucci, collier Chaîne Philippe Audibert, chaussettes Falke, sneakers Rocx, en nylon et daim, Philippe Model. Caraco à plumes, Marciano by Guess, sous-pull en cachemire, Falconeri, jupe en tweed, Tory Burch. Coiffure Masanori. Maquillage Ania Grzeszczuk. Manucure Ines Okaci. Photos réalisées grâce à l’aimable collaboration de l’Opéra-Comique, à Paris. opera-comique.com

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Madamecuisine

L’art de faire la planche Elles étaient rustiques, les voilà arty. les planches sont le nouveau support d’apéros dînatoires festifs. On surfe sur cette vague créa attractive.

EFFET WAOUH GARANTI AVEC CES PLANCHES DE MAÎTRE signées Tom Tarsiguel, traiteur esthète, créateur de Tableaux Paris, qui ouvre son pop-up dans le Marais. Chaque « installation » porte le nom d’un peintre : Klimt, Pollock… Et puise à la palette de produits d’exception : nougat de Brie, chèvre aux agrumes, brillat-savarin truffé, charcuterie fine, cubisme de fruits et légumes, pointillisme de fleurs comestibles… À dévorer des yeux avant de s’en repaître en un joyeux déconstructivisme.

MON BEAU SAPIN, ROI DES BUFFETS, fait le buzz sur Instagram. On joue sur la planche de Noël, où fromages et charcuteries prennent la forme du conifère iconique enguirlandé de grains de raisin, de grenade, d’arbouses, de kumquats… Faciles à reproduire, tout comme les tutos de feuilleté au pesto XXL, là encore en découpe sapin, à élaguer par les convives branche par branche. Effet « like » garanti.

EN PANNE D’INSPIRATION ? Couleurs en accord, art du monochrome, de la découpe, jeux de volume, touches maison (sauces, pickles…) : en 50 compositions, superbement photographiées, Thomas Feller a planché sur la question. Thaïe, crue, végétarienne, transalpine, hot… Il y en a pour tous les goûts. Le lookbook parfait pour apéro globe-trotters. ● « Planches », Éditions Webedia Books, 21,90 €.

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Par Marie-Catherine de La Roche

CHAMPAGNE CHAI-D’ŒUVRE S’il est un vin qui sublime l’art de l’assemblage, c’est bien le champagne. Alors, à apéro qui porte beau – et haut – les couleurs de folies gustatives, flacon d’exception : un Hors-Série 1982 extrabrut de Piper-Heidsieck. Minéralité, fraîcheur, crémeuse évoquant le miel de sapin, notes de mirabelle et kumquat ouvrant la voie à celle du pain toasté, cette cuvée numérotée, façonnée par trente-neuf ans passés dans le secret des caves de la maison, est un très beau cadeau pour les amateurs de champagnes rares. Le coffret solo Hors-Série 1982 numéroté, 590 €. piper-heidsieck.com

PHOTOS Tableaux Paris, amy jean hagler, Sandrine Saadi/Studio Basilic/Webedia Books et s. p. l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. à consommer avec modération

Jusqu’au 24 décembre. 78, rue de Turenne, 75003 Paris. tableauxparis.com

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écosystème Cuir précieux

Petite-fille du créateur Salvatore Ferragamo, Maria Sole Ferragamo a infusé un peu de l’héritage familial dans sa première ligne de bijoux. Au fil de sa marque So-Le Studio, la jeune Milanaise cultive l’art de l’illusion. Ce qui semble être une manchette à l’architecture vertigineuse est en fait une parure couture poids plume, forgée dans le cuir recyclé par ses artisans toscans. Une jolie manière de redonner de l’éclat aux chutes de matières premières en défiant la gravité. Un talent à découvrir en ligne et dans sa toute première boutique fraîchement ouverte à Milan. ●

photo s. p.

so-le-studio.com

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par Anne-Sophie Mallard

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LES CONTREINDICATIONS

LES BIENFAITS

« Contrairement à la musculation, où l’on va cibler une zone du corps en particulier, cette corde va amener une mobilité complète, musculaire et articulaire. On travaille avant tout le haut du corps, les bras, les épaules, les dorsaux, mais aussi le bas, jambes et abdos-fessiers, en gainant et stabilisant la posture », décrit Lorris Gellé, ostéopathe et cofondateur

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Le rope flow peut-il remplacer la corde à sauter ?

EN PRATIQUE

« Il suffit de quelques séances pour prendre en main la corde », rassure la coach Georgina Igwe. Plusieurs Alliant cardio et modèles existent, aux différents coloris et poids, et leur coût renforcement musculaire, varie en moyenne entre cette nouvelle activité 18 et 70 euros. « L’idéal est nous fait bouger, danser de commencer par un modèle le plus léger possible pendant et même transpirer. 10 à 15 minutes, avec un temps de repos entre chaque session, du centre Anatomik, dont l’une des puis d’augmenter progressivement adresses est située à la Wellness Galerie la durée des sessions », suggère des Galeries Lafayette Haussmann, Lorris Gellé, ostéopathe. à Paris. Au bout de plusieurs séances, Si la pratique balbutie encore en aucun risque de ressembler France, elle est déjà bien installée à un haltérophile dopé. « La charge au Royaume-Uni, aux Philippines de la corde reste très légère, on prendra et aux États-Unis, où la technique peu de masse musculaire, nuance la a émergé dans les années 2000 grâce médecin du sport Victoria Tchaikovski. au programme d’entraînement En revanche, l’effort prolongé va du coach californien David Weck, permettre à la fois d’améliorer le aussi inventeur du Bosu (pour Both système cardiovasculaire, l’endurance à Side Up, une demi-sphère gonflable l’effort, mais aussi de tonifier l’ensemble ou un demi-ballon). Depuis 2019, du corps. » L’activité exige aussi d’autres marques s’en sont saisies une coordination de mouvements pour la populariser et proposer des complexes et entraîne notre cerveau aux cours en ligne, comme les sociétés doubles tâches : « Cette concentration à Octomoves ou Way of Rope. ● toute épreuve permet d’atteindre un état méditatif », témoigne Georgina Igwe. Par Tiphaine Honnet

photo Octomoves

C’EST QUOI ?

Le concept est simple : on balance une corde d’environ 500 g autour de soi, sans jamais sauter. Plus précisément, le geste, appelé overhand, consiste à prendre la corde par ses deux bouts face à soi, puis à la faire tourner de chaque côté de ses flancs. Chaque boucle doit aller de l’arrière vers l’avant, et pour accompagner la transition d’un côté à l’autre, les mains dessinent le symbole infini. Un second exercice, dénommé underhand, consiste à répéter ce mouvement, mais cette fois-ci dans le sens inverse, de l’avant vers l’arrière. « Les pieds sont bien ancrés dans le sol, explique la coach Georgina Igwe. C’est comme si on était un arbre dont les branches bougent et s’épanouissent autour. Ce mouvement plutôt zen présente des similitudes avec les arts martiaux, comme le nunchaku, mais de façon plus douce. »

Le rope flow étant intensif au niveau de la mobilité, il est par conséquent fortement déconseillé aux personnes souffrant de lumbago avec fièvre, de tassement vertébral, d’entorses et de lésions tendineuses, rappellent les spécialistes. Si on a l’aval du médecin, mais que l’on a des douleurs lombaires, articulaires ou encore musculaires, on n’oubliera pas non plus d’opter pour la modération, pour se préserver des douleurs, tensions cervicales et tendinites.

Selfservices

Ci-contre, le Crans Ambassador, dans les Alpes suisses. Ci-dessous, la Suite Penthouse du Forestis, dans les Dolomites, en Italie.

SPA SUSPENDU

Après une spectaculaire piscine à débordement, véritable plongeoir sur les cimes du Tyrol du Sud, en Italie, l’hôtel Hubertus frappe fort avec un spa défiant la gravité. Son nom ? Heaven & Hell Sky Spa, un village dans les nuages signé par l’agence Noa. Jouant avec l’effet miroir et le renversement des horizons, le bâtiment, soutenu par deux piliers revêtus de troncs de mélèze, semble ainsi flotter à 15 mètres au-dessus du sol. Piscines privatives, saunas, espace de relaxation : à 360 degrés, quel que soit l’espace, la vue est exceptionnelle, l’architecture embrasse la nature. hotel-hubertus.com

photos Alex Filz et s. P.

SPOT PANORAMIQUE

Au Forestis, le bain de forêt se veut plutôt un plongeon dans les arbres : à 1 800 mètres d’altitude, l’hôtel est en effet entièrement en épicéa brut. Métamorphosé et agrandi en 2020, cet ancien sanatorium est devenu une retraite nature ultramoderne dans le massif de Plose, dans les Dolomites italiennes. Immense spa de 2 000 m²

Où marier design et montagne ? Ski ou pas, on choisit une adresse aux lignes contemporaines pour voir l’altitude sous un nouvel angle. avec piscines, parcours saunas, cabines de soin, salle de méditation où pratiquer le wyda (yoga celtique) face aux crêtes, restaurants en paliers et 62 suites : conçu par l’architecte Armin Sader, ce havre de paix 5 étoiles offre un panorama inégalé sur la canopée. forestis.it/en

PALACE DE BÉTON

Véritable emblème seventies de Crans-Montana avec sa ligne de toits triangulaires figurant trois pics montagneux, le Crans Ambassador porte bien son nom. Derrière sa façade de verre, on retrouve tout le luxe d’une adresse 5 étoiles signée Reybier

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Hospitality. Et sans la moindre allusion montagnarde dans sa décoration, qui glisse avec élégance entre pierre, bois et tonalités de beiges. Du bar lounge aux trois restaurants, en passant par la piscine chauffée ou les 56 chambres et suites : on profite de la vue spectaculaire sur les plus hauts sommets d’Europe depuis les larges baies vitrées. cransambassador.ch

REFUGE SEVENTIES

Son nom ? L’hôtel La Cachette. Un clin d’œil pour ce bâtiment qui n’a rien de secret, tant son architecture est symbolique des années 1970 dans la station des Arcs 1 600. Racheté par le groupe Friendly Hotels (déjà propriétaire du Terminal Neige, à Flaine, signé Marcel Breuer), l’établissement a été construit sous l’autorité de Charlotte Perriand. Un héritage que le cabinet Patriarche, en charge de la rénovation, a soin de conserver en alliant simplicité et fonctionnalité. Côté déco, place à un mix entre meubles neufs et rééditions seventies trouvées chez Selency. ● lacachette-lesarcs.com

Par Ségolène Wacrenier

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Insolite, le spa de l’hôtel Hubertus, dans le Tyrol du Sud, en Italie, semble flotter au-dessus du vide.

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dées. Jour maigre. Dictés par l’intérêt. 3. Curé de paroisse bretonne. Rela-

tives à la valeur plus qu’au nombre. 4. Cri de charretier. Conventions collectives. Pièces misérables. Passa la main. 5. Au milieu de la cuisse. Petit héros de la fête. Il peut finir en gant. Donne un souffle nouveau. Professeur abrégé. 6. Gauloise, sans filtre. Terrains canadiens couverts d’arbres. Ligne ou poisson. Sous la croûte. 7. Jamais loin du petit salé. Dieu du stade. Cité au bord de la Loire. 8. Bombe ou foire. Ainsi, c’est plus digest. Dans nos poches. 9. Fabricant de glace. Point de suspension. Ne jamais les freiner. Le Rubicon à sa naissance. Mauvais point de chute.

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10. Bisons d’antan. Société. Ren-

dit plus pointu. Plus que suffisant. 11. Chemins de traverse. L’une des Philippines. Branché. 12. Réfléchi. Note. Petit parisien libéré. Vieux jeu. Commanda. 13. L’un des 26. Espèce d’espèce. Chéries. Au beau milieu de la rade. 14. Type de bandeau. Éloignées de tout. Lettre grecque. 15. Fleurs colorées. Signale un emprunt. Possessif. Rivière sans eau. 16. Bon pour la corbeille. Il ne manquait pas de souffle. Il ne circule plus en Chine. Ton exemplaire. 17. Baraque foraine. Baba. Mot des parents. Il avance ventre à terre. Passer à l’acte. 18. Au milieu. Pompé. Ils ont des bas en hiver. Un jour qui passe. 19. Paresseux de nature. Amour de Cyrano. Gars de Kazan. Sans effets. 20. Une dent qui fait souffrir. Épongées.

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VERTICALEMENT

A. Capitaines de vaisseaux. Homme de lettres. B. Suive les conseils. Elles

ne sont pas toujours rattrapées. Point acquis. C. Joignit les bouts. Changer de volume. Une affaire qui tourne. Roules. D. Couche dans son cadre. Port de l’Hérault. Multiplies les répétitions. Il se prend à son arrêt. E. Liée à Tristan. Congé dominical. Devant l’avocat. Famille d’adoption. F. Dieu à Lutèce. Bien atteint. Tutoyée. Grand axe. G. Il se ramifie autour de Paris. Mao en Chine. Essence d’ébéniste. Voisin du bouvet. H. Fin de crise. Quelle galère ! Il déforme la bobine. Voiture de courses. I. Début de représentation. Morte sur la plage. Mémoire vive. J. Remplie durant une consultation. Victime d’un manque de précipitations. Zone de transition écologique.

par pierre ollivier

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1. On aimerait les faire passer pour des rivières (trois mots). 2. Dégra-

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SOLUTION DES MOTS CROISÉS DU 9 DÉCEMBRE 2022

Horizontalement : 1. Tirer les marrons du feu. 2. Améliorée. Out. Tétons. 3. Mena. Tectrices. Ter. 4. Brevet. USA. Heure. Thé. 5. Oiseleur. Ive. Coco. In. 6. Un. Se. Lit. IRA. Stries. 7. Ram. Vantard. Rosi. R.M.I. 8. Ipéca. Lièges. Viral. 9. Admise. Rifle. Crénelé. 10. Jais. Rois. Louai. Fées. 11. Ous. Décampe. Er. Sols. 12. R.P. Mie. Lao. Alita. 13. Housse. Nurses. Prèle. 14. Tirée. Sy. Fès. Épia. Ac. 15. Intéressé. Fat. Ondoie. 16. Toi. Tao. Politesse. C.P. 17. Rien. Ursidé. Cut. Su. 18. Ès. Os. Entité. Ham. Spi. 19. Remise. Ornent. Nogaro. 20. Astrolabe. Répétition. Verticalement : A. Tambour-major. Titrera. B. Imérina. Dauphinoises. C. Rênes. Mimis. Ortie. Mt. D. Élavés. Pis. Muée. Noir. E. Ri. Élevés. Disert. S-S-O. F. Lotte. Acérées. Eau. El. G. Ère. Ulna. Oc. Essore. H. Sécurit. Rial. Ys. Snob. I. Mets. Talisman. Épître. J. Rai. Rif. Pouf. Odin. K. Roi. Videlle. Refléter. L. Rucher. Géo. Assai. E-N-E. M. Ôtée. Are. Uélé. T.T.C. TP. N. Suc. Oscarisé. Euh. O. St. Ross. R.I. Postant. P. Détective. Sapins. Moi. Q. Ute. Or. Info. Rades. G.T. R. Fort. Irréelle. Usai. S. En. Hiémales. Laïc. Pro. T. Ustensiles. Réception. K. Accompagne une bonne gifle. Cousins de marsault. Fin de championnat. Unité d’éclairage. L. Suisse de cercles et de droites. Pierre ornementale verte. M. Dessinateur lorrain disparu. Son air est langoureux. Il passe partout. N. Pied de biche. Cap vers les Baléares. Chargeras le ballon. O. Chambre d’autel. Poliment conviée. Cachée dans l’ombre. P. Marque de duchesse. Cours de Montréjeau. Il recèle plus d’un tour. Q. Fait un crochet. Puits de science. Elle fait le tour du stade. Facteur sanguin. R. Emmanuelle, actrice vosgienne. Guide rouge. Ancienne capitale arménienne. Donneur d’ordres. 20 en Corse. S. Flottante à l’heure du dessert. Mimi au cinéma. Bâti en campagne provençale. Sportive souple. T. Sèches. Superbe violon.

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Crédit photo : Alexandre Tabaste

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avec Éléonore Baudry, Marie-Claire Daveu et Julia de Funès

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L’horoscope de Nadine de Liedekerke

SEMAINE DU 16 au 22 décembre

agittaire Du 21 novembre au 21 décembre

Bélier

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Avec Jupiter de retour dans votre signe le 20, vous vous sentirez capable d’atteindre les plus grands sommets. Calmez votre impétuosité ! Nouvelles idées, nouvelles rencontres… Inutile de courir de tous côtés. Votre planète vous invite à faire une pause. Vous lancer dans de nouvelles aventures serait prématuré. De vieux dossiers, des carnets d’adresses oubliés pourraient être à nouveau d’actualité. Il faut vous en préoccuper. Vos amours ? Voyager pourra les stimuler. Sérieux engagements dès le 21.

Rien n’avance comme vous voulez ? Ne vous inquiétez pas, c’est Mars qui freine vos élans et vous impose un temps d’introversion. Faire une pause vous permettra de vous interroger sur le pourquoi et le comment de vos agissements. Il y a peut-être des choses à changer avant de vous lancer dans de nouveaux projets. Uranus, le 17, vous aidera à trouver très vite des solutions, et le Soleil, dès le 21, à les mettre en pratique. Vos amours ? Tout sera inattendu, stimulant et excitant les 17, 20 et 22.

Du 20 mars au 19 avril

aureau Du 19 avril au 20 mai

La routine vous insupporte, l’inconnu vous attire. Il y a tellement à découvrir. Stimulée par votre envie d’élargir votre horizon, vous chercherez (dès le 21) à voyager, vous intéresser à la philosophie, la spiritualité…, à aller plus sou vent au théâtre, au concert, à visiter des musées. Apprendre une langue étrangère pourrait aussi tenter les plus studieuses. Cupidon ? Il sera tout excité à l’idée de partager avec vous ces moments d’enrichissement les 17, 18 et 22.

Du 20 mai au 20 juin

ancer

Du 20 juin au 22 juillet

Avec Jupiter dans le signe ambitieux du Bélier, vous pourrez, dès le 20, booster votre carrière, élargir vos activités à des secteurs qui vous étaient jusqu’à présent inconnus ou envisager un travail à l’étranger. N’essayez pas de faire route seule. C’est associée à d’autres que vous pourrez le mieux, dès le 21, réussir ce que vous entreprendrez. Bel enthousiasme et possibilité de signature d’un contrat ou partenariat très excitant le 22 ! Loin du brouhaha du monde, vos amours pourront se déchaîner les 16, 17, et 21.

C’EST VOTRE ANNIVERSAIRE (fin 3e décan) : Jupiter, la chance, donnera à vos amours et à votre créativité une nouvelle vitalité jusqu’à la mi-mai. Votre confiance en vous, votre enthousiasme seront contagieux. Vous pourrez renforcer vos liens avec l’être aimé et, si vous êtes solo, trouver la moitié dont vous rêvez. Développer de nouveaux talents artistiques ou créer la start-up que vous aviez imaginée… Un bébé pourrait naître, Saturne vous invitant (dès mars) à consolider ce qui vous structure, en portant toute votre attention sur votre famille, votre maison. POUR TOUTES : vos valeurs ont changé, vos priorités ne sont plus les mêmes. C’est le moment (les 16, 17, 18) d’orienter différemment vos activités, de négocier des arrangements avec votre banquier pour faire fructifier ce que vous possédez. Dès le 21, le Soleil aidant, vous prendrez conscience de ce qui vous est nécessaire pour vous sécuriser. L’amour vous donnera des ailes le 17. Escapades et projets de couple favorisés dès le 20.

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Madameastro

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Du 22 juillet au 22 août

Pleine d’optimisme et d’enthousiasme, vous pourrez, dès le 20, déployer vos ailes, voyager et explorer de nouvelles contrées. Vous aimez apprendre et vous vous intéressez aux grands courants de pensée (la métaphysique, la philosophie, la spiritualité). Vous avancerez ainsi joyeusement sur les chemins de la connaissance. Vous n’en oublierez pas pour autant vos responsabilités professionnelles, et vous vous donnerez à fond pour réussir les missions que l’on vous aura confiées. L’amour, votre meilleur dopant, pourrait vous faire grimper au 7e ciel les 17 et 21.

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Du 22 août au 22 septembre

Attendez-vous cette semaine à beaucoup d’inattendus, de changements. Le 17, ce pourrait être un voyage surprise proposé par l’être aimé qui vous changera les idées et vous fera oublier la morosité de l’hiver. À partir du 20, c’est Jupiter qui vous fera vivre de grandes transformations intérieures libératrices du poids du passé, et, dès le 21, c’est le Soleil qui apportera à vos amours et à votre créativité une toute nouvelle vitalité. Quatre planètes seront alors à votre disposition pour vivre avec l’être aimé de merveilleux moments.

Noël, des envies de décoration. Donnant libre cours à votre inspiration, vous aimerez créer une atmosphère de fête autour du sapin illuminé, au pied duquel vous aurez disposé les cadeaux choisis avec soin pour ceux que vous aimez. Cupidon ? Échanges pétillants le 17, très profonds le 18. Amours au top le 22.

Verseau

Du 20 janvier au 19 février

Scorpion

Du 22 octobre au 21 novembre

Nouvelles rencontres, nouveaux centres d’intérêt… Vous serez très affairée cette semaine. Courant de tous côtés, vous multiplierez déplacements et rendezvous. Un rien vous stimulera le 16. Vous résoudrez vite les problèmes rencontrés le 17, et la vie sera belle le 18. Portée par l’enthousiasme de Jupiter, dès le 20, vous trouverez votre travail valorisant et réjouissant. Et grâce au Soleil, dès le 21, vous pourrez améliorer vos relations avec vos proches et vos voisins. En amour, besoin de liberté le 16. Cœur en fête et désirs comblés les 20 et 21.

Capricorne Du 21 décembre au 20 janvier

alance

Du 22 septembre au 22 octobre

Le nid familial sera le centre de toutes vos attentions cette semaine. Vénus et Jupiter (dès le 20) vous aideront à y créer d’harmonieuses relations. Votre amour du beau, de l’élégance et du raffinement pourrait vous donner, en cette période de

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de ce qui vous encombre et découvrirez en vous des richesses inexploitées. Dès le 21, le Soleil les rejoignant, vous disposerez d’un joyeux quatuor pour réaliser ce qui vous plaît vraiment. Pour une fois, écoutez-vous. Mettez de la légèreté dans votre vie. Amusez-vous. Ce sera gratifiant. Grand soleil sur vos amours le 20 et inattendu joyeux le 22.

Avec Vénus dans votre signe, votre pouvoir d’attraction sera grand, et Cupidon vous regardera d’un air gourmand. Avec Mercure, vous défendrez avec intensité vos idées. Avec Pluton, vous ferez le ménage

Fiez-vous davantage à vos intuitions qu’à votre logique cette semaine, et programmez des moments de solitude pour laisser votre imaginaire vagabonder. Pour pouvoir réfléchir en paix à vos réalisations de cette année, au pourquoi de vos échecs, de vos succès, à la nouvelle direction à prendre. En amour, il sera important de garder un dialogue ouvert avec l’être aimé pour faire le point sur votre relation et sur ce que chacun pourrait y apporter pour qu’elle devienne plus sereine et légère. Jupiter, dès le 20, vous aidera à mieux exprimer ce que vous ressentez.

Poissons Du 19 février au 20 mars

Uranus vous donnera plein de nouvelles idées le 17. Votre planète, de retour dans le signe tonique et entreprenant du Bélier, vous permettra, dès le 20, de les mettre en application et de faire fructifier ce que vous possédez. Ce sera aussi le moment de vous interroger sur vos projets et sur tout ce que vous pourriez faire pour les réaliser. À partir du 21, vous aimerez donner plus d’attention à vos amis et aux groupes dans lesquels vous évoluez. La routine pourrait vous ennuyer. Grand ciel bleu sur vos amours les 20 et 21. votre horoscope quotidien sur MADAME.lefigaro.fr

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Président : Charles Edelstenne Directeur général : Marc Feuillée Directeur général adjoint : Jean-Luc Breysse Directrice de la rédaction : Anne-Florence Schmitt Directeur adjoint de la rédaction : Richard Gianorio Rédactrices en chef : Viviane Chocas (société, culture), Océane Ciuni (digital), Clara Dufour (mode magazine et célébrités), Alexandra Guerre (production et photo), Delphine Perroy (mode) Assistante de la direction de la rédaction : Marie Lima Assistante mode magazine, célébrités et beauté : Amicie de La Taille (55 96) Rédactrices en chef adjointes : Valery de Buchet (culture), Emmanuelle Eymery (lifestyle, tourisme), Marion Louis (beauté, bien-être), Morgane Miel (business) Ségolène Wacrenier (news, self services, Paris) Magazine : Marion Dupuis (cheffe de service mode), Lætitia Cénac (grand reporter), Marion Géliot, Sofiane Zaizoune (société et business), Anne Anthonioz, assistante (57 71) Mode : Carole Matray (cheffe de service mode), Anne-Sophie Mallard (cheffe de service horlogerie-joaillerie), Julie Gillet (rédactrice mode et beauté), Marie Spiessert (58 69). Service shopping : Christian Briand (chef de service), avec Olia Klikovac et Sylvie Neff Beauté : Justine Feutry (cheffe de rubrique), Laurence Negroni-Nikitine (santé-forme) Self services : Alyette Debray-Mauduy (golf) Art de vivre : Nathalie Pétré, coordinatrice (58 43) Directrice de la création : Gwenola Couëdel Directrice artistique adjointe : Virginie Leduc Production mode, beauté & célébrités : Juliette Durand (directrice), Maud Cohen (responsable casting et production), Thibault Braun (5588) et Delphine Couderc (2155) (chargés de production) Maquette : Stéphanie-Jeanne Arnaud (cheffe de studio), Laurence Averlant, Patrick Kaiser Photo : Nathalie Bonhomme (cheffe de service), avec Aliette Dolléans, Catherine Fornieles Rédacteur en chef technique : Stéphane Moran Secrétaire générale de la rédaction : Marie-Laure Phélippeau Éditing : Isabelle Mériot, Fabienne Meyer Secrétariat de rédaction : Frédéric Anneix, Frédéric Asselineau, Fabrice Millot, Claudine Rattier Éditrice du pôle Madame : Anne Pican Éditrice adjointe : Laura Pelouard Éditrice numérique : Marie Loulier Chargée de communication : Solenne Bidaud Madame Figaro International : Directrice : Eileen Le Muet Assistante : Catherine Louvier (56 09) Rédactrice en chef responsable de la coordination éditoriale : Dolores Aloia Droits de reproduction : Anne Flageul-Créhan Gestion des abonnements : Tél. : 01 70 37 31 70. Fax : 01 55 56 70 11. Courriel : [email protected] Site internet : www.lefigaro.fr / Rubrique : Abonnez-vous Directrice juridique : Bénédicte Wautelet Directrice de production : Corinne Videau Directrice de fabrication : Emmanuelle Dauer Régie publicitaire : MEDIA.figaro 9, rue Pillet-Will – 75430 Paris Cedex 09. Tél. : 01 56 52 20 00 Présidente : Aurore Domont Directrice déléguée : Hélène Mengus Directrice commerciale adjointe : Caroline Sionneau Une publication du Groupe Figaro

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Société éditrice : Société du Figaro - Siège social : FR 14, boulevard Haussmann - 75009 Paris. Tél. : 01 57 08 50 00 Président : Charles Edelstenne Directeur général, directeur de la publication : Marc Feuillée Commission paritaire n° 0421 C 83022 (édition nationale) et n° 1023 K 83877 (édition internationale) Imprimé par Hélio Print (77440 Mary-sur-Marne) et Groupe Maury (45330 Malesherbes). ISSN 0246-5205 – PRINTED IN FRANCE Origine du papier : Finlande / Taux de fibres recyclées : 0 % Eutrophisation : Ptot 0.006 kg/tonne de papier Chaque semaine « Madame Figaro » est imprimé dans le respect de l’environnement

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Les polices FELL sont reproduites numériquement par Igino Marini. iginomarini.com

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CarréVIP

Hommage à Pasolini●

Dans le cadre du Festival d’Automne à Paris, Tilda Swinton était la superbe incarnation d’Embodying Pasolini, une performance originale créée par Olivier Saillard, soutenue par la maison Gucci. 1. L’historien de la mode Olivier Saillard et l’actrice britannique Tilda Swinton. 2. Carla Bruni Sarkozy. 3. Diane Kruger. 4. Lou Doillon. 5. Daphné Patakia.

Avantpremière●

photos COADIC GUIREC/BESTIMAGE, François Mori/AP/SIPA et s. p.

à Paris

Lily Collins, Philippine Leroy-Beaulieu, Ashley Park… Les actrices de la série culte Emily in Paris étaient toutes réunies au Théâtre des Champs-Élysées pour le lancement mondial de la saison 3. 1. Philippine Leroy-Beaulieu. 2. Camille Razat. 3. Lily Collins. 4. Ashley Park. 5. Kate Walsh.

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Par Amicie de la Taille

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L’ a u . f f e r a n l o P l e h t Mic o p r o m o Il est bien plus qu’une image statufiée d’iconique chanteur

à lunettes. Dans un album émouvant, Michel Polnareff fait vibrer toutes ses cordes et avance au fil des chansons comme L’Homme qui marche, la célèbre sculpture de Giacometti. Il reprend aussi la route pour une tournée française qui débute à Nice en mai et s’achève à l’Accor Arena de Paris-Bercy, le 2 juillet. Mon actu ? Ces douze chansons de mon répertoire, recomposées en version piano-voix – du Bal des Laze à Lettre à France, en passant par Holidays. Je les ai enregistrées en trois mois, dans mon studio, à Palm Springs, sans horaires ni règles. Serge Khalifa, mon agent et mon ami, m’a beaucoup soutenu. Je les chanterai seul en concert : sur une scène centrale, innovante, avec un public à 360 degrés. Quel Était l’enjeu de cet album ? Je n’avais pas du tout envie de le faire. Le public me demandait des chansons pianovoix depuis longtemps, mais j’avais peur de l’intimité à laquelle on fait face dans cette sobriété. Pas de batterie, de guitares électriques, de grosse production… On désosse jusqu’à être à poil. Et si je ne savais plus monter dans les aigus ? Et si je ne savais plus jouer comme avant ? J’ai découvert que ma voix était toujours là, et que je maîtrisais le piano mieux qu’avant. Où ai-je trouvé le courage de me dévoiler à ce point ? Ça a été un challenge difficile, pénible par moments, et on me fait croire que je l’ai gagné. J’avais envie que l’on perçoive des vibrations

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qui m’appartiennent et que je ne montre d’habitude que lorsque le rideau est baissé. Ma relation avec le piano a été importante : c’est un Yamaha à grande queue, avec lequel j’entretiens une liaison d’amour. Je l’ai acheté dans un studio d’enregistrement à Los Angeles. Elton John et Billy Joel le voulaient à tout prix, mais c’est moi qui l’ai emporté. Parler de soi en promo, est-ce une corvée ? Ce n’est pas mon truc favori, le disque devrait parler de lui-même. J’habite en Californie, dans le désert, parce que j’adore le soleil et être complètement incognito. La célébrité n’est pas le truc le plus génial qui puisse arriver. Ça peut être une punition, L’Enfer de Dante. Mon personnage ? Obsessionnel, ce qui rime avec passionnel. Un artiste, donc. On se demande toujours pour quelle raison les artistes ont des comportements extravagants, parfois à la lisière de la folie. Bon sang, croyez-vous que c’est marrant d’être artiste ? Que briller ne consomme pas ? Fouiller jusqu’à l’os de la création ne peut pas s’intégrer à un petit agenda bien rangé. Mon secret de création ? Je n’ai voulu aucune mise en scène pour la production de cet album. J’étais à nu, contrairement à l’enregistrement du Bal des Laze, mon deuxième disque, où j’ai chanté entouré de trois mille bougies. Sur la chanson Mes regrets, j’ai même été submergé par l’émotion. J’ai craqué et j’ai interrompu l’enregistrement. Ensuite, j’ai laissé la piste telle quelle, irrésolue. Ce que j’aime qu’on dise de moi ? Excentrique ? Sans doute. Une fois, une femme m’a comparé à Andy Warhol pour mon côté graphique. J’ai rencontré Warhol. Il fait partie de ces créateurs qui ont fait d’euxmêmes une œuvre d’art. On les reconnaît immédiatement à travers une série de codes visuels. J’en ai aussi : une coupe de cheveux particulière, mes lunettes blanches dessinées par Pierre Marly, en 1971… Comment ai-je construit tout cela ? Un vrai artiste, ce que je pense être, doit se regarder en tant que spectateur. David Bowie, que je fréquentais, était génial en cela. Dalí aussi ! La dernière fois que j’ai été fier de moi ? J’essaie que ce soit tous les jours. Là, je suis fier de cette interview. ●

par Paola Genone

« Polnareff chante Polnareff », Warner.

photo Danyellah_Photography Décembre 2018 Nevada - Mountain Edge

L'autopromo

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LISTE DES POINTS DE VENTE EN FRANCE SUR ROBERTOCOIN.COM

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