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Le Nunavoix - Édition du 12 août 2020

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INTEGRE LE POINT DE VUE DU CONSOMMATEUR
PRIME: INTEGRATING CONSUMER PERSPECTIVES Improving family planning and reproductive health services through provider-consumer partnerships INTEGRE LE

2020
a r u t l cu o n a i c n e l a lV a r u t l u C 0 ico 2 g 0 é 2 t / a 6 r 1 t 0 s 2 Plan E a r u t l u c no l Valencia a r u lt u C atégico 2016/2

2020
          SIERRAS DE CINTA  MODELOS HLS‐1650/2020                    MANUAL DE INSTRUCCIONES    P á g i n a  | 2        INDICE    1. 2. 3. 4. 5. 6

Michel Strogoff: le courier du Tzar; Jules Verne
Argument. Personnes. Roman d'aventures

Story Transcript

ISSN 2291-8914 & ISSN 2291-8922

Édition du 12 août 2020

Le Nunavoix nes du Nunavut o ph o c an fr es d Le journal dans le processus de création en noircissant ses cahiers d’écolier de poèmes. En 2012, il participe pour la première fois au concours d’écriture de NorthWords. Avec l’aide de l’un de ses professeurs, il apporte des corrections à son récit et est sélectionné : « C’était irréel, se remémoret-il, et j’ai pensé à ce moment-là qu’il y avait de la place pour moi [en tant qu’auteur]. »

Articles de l'Arctique Une collaboration des journaux francophones des trois territoires.

L’émergence de la littérature inuite au Canada L’émergence récente de la littérature inuite est profondément marquée par la tradition orale et exprime une volonté de transmission aux générations futures.

Décoloniser par l’écriture

L’auteur inuk Jamesie Fournier est une figure incontournable de la scène littéraire inuite au Canada.

Photo : Jamesie Fournier

Nelly Guidici (Articles de l’Arctique)

Les récits écrits par les explorateurs, les missionnaires et les aventuriers ont façonné la conception occidentale de l’Arctique et des Inuits depuis plusieurs siècles. Cependant, la littérature inuite est « d’un point de vue littéraire un cas fascinant et extrêmement complexe de l’époque contemporaine », selon Daniel Chartier, professeur à l’Université du Québec à Montréal et membre du laboratoire international de recherche sur l’imaginaire du Nord, de l’hiver et de l’Arctique. 

Une littérature sous plusieurs formes  La littérature inuite est enracinée dans le monde circumpolaire et permet de découvrir la culture de l’intérieur à travers le regard et la pensée des habitants de l’Arctique. Profondément ancrée dans sa réalité régionale (Nunavut, Nunavik ou encore Groenland), elle présente un fond culturel millénaire extrêmement important qui apporte toute sa cohésion à cette littérature.  «  Les contes sur les changements climatiques prennent appui sur des notions de Nuna et Sila qui sont très importantes dans la pensée inuite et qui relèvent du lien de la personne au territoire, au temps et aux esprits », indique M. Chartier lors d’une conférence.  Le nombre d’œuvres publiées est encore à ce jour restreint, mais cette littérature a trouvé d’autres moyens de diffusion, notamment sur Internet.  « Elle prend forme à plusieurs endroits ce qui est inhabituel dans une cohabitation et une utilisation croisée des langues », précise le professeur.  Que ce soit en inuktut, en anglais ou en français, les écrits permettent d’exprimer un récit de vie, des mythes traditionnels ou une prise de parole politique dans un contexte de résilience linguistique. Ainsi, Sheila Watt-Cloutier explique son combat pour protéger l’Arctique et la culture inuite des effets du réchauffement climatique. Écrit et publié en anglais en 2015, Le droit au froid a été traduit en français et publié aux éditions Écosociété en 2019. 

Jamesie Fournier, un auteur qui célèbre la culture inuite Originaire de Yellowknife, l’auteur inuk Jamesie Fournier est devenu une figure incontournable de

la scène littéraire inuite. Son récit intitulé «  The Bird » a été nommé finaliste du prix Sally Manning en 2018.  Cette distinction est décernée chaque année et a pour but de saluer et reconnaître la diversité des voix autochtones du Nord. Participant de la dernière édition du festival littéraire de Yellowknife NorthWords, l’auteur aime explorer la spiritualité inuite afin de se reconnecter à sa culture à travers son écriture. «  Je ressens un sentiment d’appartenance et ça me parle. Je me sens inspiré par ces histoires qui se tordent, se transforment et qui ne demandent qu’à être publiées  », explique-t-il lors d’une entrevue.  La littérature a toujours fait partie de la vie de M. Fournier qui, tout petit, écoutait les histoires que ses parents lui racontaient. Puis il se lance

Articles de l'Arctique Une collaboration des journaux francophones des trois territoires.

Les sciences humaines, parent pauvre de la recherche arctique Le sous-financement des sciences humaines influence l’intégration des savoirs autochtones. Denis Lord (Articles de l’Arctique)

En Arctique, le sous-financement de la recherche en sciences humaines, y compris dans le domaine de la santé, pose un défi à leur progrès. C’est un des constats du rapport L’état de la science arctique 2020, publié le 3 juillet dernier par l’International

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La littérature inuite fait preuve d’une grande faculté d’adaptation par les moyens de publication et de diffusion. Inhabit Media en est un exemple. Créé en 2006 à Iqaluit, cet organisme est né du besoin, pour les enfants du Nunavut, de voir leur culture représentée avec précision dans les livres qu’ils lisent à l’école. Depuis les 10 dernières années, une collaboration a été mise en place avec les aînés et les conteurs de tout l’Arctique canadien afin de veiller à ce que l’histoire orale inuite soit enregistrée et ne soit pas perdue pour les générations futures. Ainsi les auteurs, les conteurs et les artistes illustrateurs donnent vie à la mythologie inuite et aux connaissances traditionnelles d’une façon accessible aux lecteurs familiers ou non de la culture et des traditions.  Jamesie Fournier met en valeur la résilience et l’aspect invincible de sa culture qui fait partie selon lui d’un processus de réhabilitation dans le contexte de réconciliation : « La colonisation nous a laissé de grands traumatismes. Mais ces traumatismes sont toujours présents et restent ancrés en nous. Nous nous dissocions et sommes déchirés. Ainsi, tout acte d’aimer et de s’accepter est intrinsèquement décolonial », conclut-il.

Arctic Science Committee (IASC), un organisme basé en Islande et regroupant des scientifiques de 23 pays. « Selon une recherche de 2017 de l’Université de l’Arctique, le volume de financement des sciences humaines constituait moins de 10 % du financement global de la recherche arctique entre 2007 et 2016 », écrit le président du groupe de travail en sciences humaines de l’IASC, Andrey Petrov, associé à l’Université du Nord de l’Iowa. « Les chercheurs en sciences humaines ont un accès limité à des ressources et à des fonds, déplore M. Petrov. Pourtant, la plupart des sciences humaines exigent des voyages dispendieux, du travail de terrain laborieux dans des communautés éloignées. »

Autofinancement Avec le cout de la vie en Arctique, notamment au Canada, aller sur le terrain est un vrai problème, corrobore Pauline Pic, doctorante à l’Université Laval et fellow dans le groupe de travail de M.  Petrov. « Il faut faire le design du projet en fonction du budget », précise-t-elle. En sciences humaines, explique Mme Pic, les doctorants doivent faire de l’autofinancement suite en page 2

Les sciences humaines, parent pauvre de la recherche arctique (suite)

aux détenteurs de savoirs autochtones de résoudre ce défi de développer ces « nouvelles façons de savoir, transdisciplinaires et postdisciplinaires. »

pour poursuivre leurs recherches, contrairement à leurs homologues des sciences naturelles. En définitive, analyse-t-elle, le sous-financement des sciences humaines, aussi présent hors de l’Arctique, tue des carrières dans l’œuf.

Mais il faut aller plus loin, avance sa directrice générale, Kelsey Wrightson. «  C’est le temps que le gouvernement travaille avec les collectivités Le sous-financement de la recherche en sciences pour adapter ses exigences humaines limite le nombre de projets et leur financières et administratives ampleur, déplore Pauline Pic, dont la thèse de doctorat porte sur les politiques de défense et de afin de s’assurer que le sécurité dans la région arctique. financement de la recherche nordique leur bénéficie », avance-t-elle. 

Pauline Pic doute que le sous-financement des sciences humaines nuise directement à l’intégration des savoirs autochtones et à la codirection des recherches.

Elle concède cependant que les sciences sociales se « préoccupent plus naturellement des questions de décolonisation des pratiques scientifiques que les sciences dures […] même s’il reste beaucoup de progrès à faire ».

Photo : Pauline Pic

Un historien a demandé à un membre de l’expédition Mosaic, qui vise à documenter les changements climatiques en Arctique, pourquoi il n’y avait aucun chercheur en sciences humaines à bord. « Il lui a répondu qu’il fallait avoir un vrai travail », raconte Mme Pic, dont les recherches doctorales portent sur les questions de sécurité en Arctique.

Aux Territoires du Nord-Ouest, le Centre de recherches et d’apprentissages Dechinta est reconnu depuis 2018 par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada. Grâce à ses subventions, Dechinta a développé des méthodes basées sur la mise en œuvre des principes éthiques propres aux terres et aux sites autochtones, et a inculqué des compétences de recherche chez les jeunes et les membres des communautés.

Des projets en cours

Intégrer les peuples et les savoirs du Nord L’intégration des savoirs autochtones et la codirection des recherches avec les peuples du Nord sont censées faire partie du nouveau modèle de recherche arctique. Du progrès reste à faire. D’ailleurs, les peuples nordiques ont été peu impliqués dans la rédaction de L’état de la science arctique 2020, de l’aveu même de ses auteurs. Le sous-financement des sciences humaines, qui n’a d’égal que celui des recherches dirigées par les détenteurs de savoirs autochtones, selon Andrey Petrov, y est sans doute pour quelque chose. Selon l’IASC, il appartient aux chercheurs en sciences humaines ainsi qu’aux communautés et

Selon Mme Wrightson, les collectivités autochtones sont les mieux placées pour diriger la recherche pour elles-mêmes. «  Comme la COVID-19 l’a démontré, ajoute-t-elle, les investissements dans les compétences locales peuvent seulement renforcer et diversifier la recherche nordique. Investir dans la recherche en sciences humaines peut assurer les compétences de recherche multigénérationnelles pour le futur. » Andrey Petrov affirme qu’il faut du financement supplémentaire pour que les détenteurs de savoirs, les anthropologues, les épidémiologistes et autres experts médicaux puissent travailler ensemble aux impacts et de la COVID-19 et aux crises suivantes.

Nouvelles CFRT

Plusieurs projets à travers le monde sont à l’œuvre dans ce domaine, note-t-elle, parmi lesquels un projet associant plusieurs groupes de travail de l’IASC, dont le sien.

Des solutions Le rapport de l’IASC ne contient pas de recommandations sur la manière d’augmenter le financement de la recherche en sciences humaines à la hauteur de celle en sciences naturelles.  À défaut de proposer une solution globale, M.  Petrov suggère notamment de développer des processus de financement pour le travail de prérecherche par les collectivités arctiques. Il propose une coordination entre organismes subventionnaires pour financer les collaborations internationales et la création de programmes de subvention spécifiquement dédiés à la recherche interdisciplinaire.

Services en français

CFReT et j'aime ça!

Une division au ministère de l’éducation dédiée à l’éducation en français sur le territoire

À chaque année, trois semaines sont dédiées à la tenue de tribunaux en français où siège un juge francophone

CFRT est continuellement à la recherche de bénévoles. Nous offrons des formations gratuites pour que vous puissiez prendre le micro comme un pro !

Plus de 500 offres d’emplois en français affichées dans les médias du Nord

En ondes depuis 25 ans grâce au soutien d'innombrables passionnés, CFRT est toujours à la recherche de nouveaux collaborateurs... contactez-nous pour plus d'information!

cfrt.ca

/cfrt1073

Chaque année, 12 séries de cours de français sont offertes au personnel de première ligne à Iqaluit, Pond Inlet, Rankin Inlet et Cambridge Bay

Les services d'un avocat francophone pour traduire en français les textes législatifs et les documents fondamentaux du Nunavut

Vous voulez faire de la radio? Faites-nous part de votre intérêt en visitant l’onglet « s’impliquer » de notre site internet pour nous soumettre votre projet !

Maintien d’un poste d’agent de recherche et d’enquête en français au Bureau du Commissaire aux langues

[email protected]

Plus de 1 000 nouveaux livres en français aux bibliothèques publiques d’Iqaluit, de Rankin Inlet et de Cambridge Bay

Les services d'un interprète médical francophone à l'Hôpital général Qikiqtani

Les services de deux consultants de langue française en matière de dotation en personnel

1 interprète médical francophone à l’Hôpital général Qikiqtani

Des services d'interprétation en français à la Cour de justice du Nunavut

Rendu possible grâce au soutien financier du Ministère de la Culture et du Patrimoine du Gouvernement du Nunavut et à Patrimoine canadien.

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Un sang nouveau à la radio Photo : Simon Houle

Simon Houle (Le Nunavoix)

La radio CFRT 107.3 sévit depuis plus de 25 ans sans interruption pour le bonheur des amateurs de musique francophone d’Iqaluit. Ici, tous connaissent l’histoire de l’antenne récupérée par un débrouillard et fixée au toit du bâtiment 981, le Franco-Centre. Ce bout de métal, vestige de l’époque de la base militaire, est le point de départ des ondes qui rejoignent nos foyers et qui ont porté les voix de tant de bénévoles et artistes. Elle est maintenant entre les mains de Mathieu Bonenfant, le nouveau coordonnateur des ondes chaleureuses d’Iqaluit, que Le Nunavoix vous présente aujourd’hui. Mathieu Bonenfant est arrivé à la radio par la musique. Ce pianiste friand de musique métal, électronique et de vieux hip-hop aime composer et découvrir de nouveaux sons par le biais de radios musicales venant de partout à travers le monde. Originaire de Baie-des-Sables au BasSt-Laurent, le québécois a poursuivi son chemin de Rimouski jusqu’à Saguenay, où il vient de compléter son cours en technologie des médias

au Cégep. COVID ou pas, il était temps de tester le marché du travail. Et c’est chez nous qu’il s’est lancé. De son propre aveu, l’isolation et le côté rural de l’aventure n’étaient pas un risque calculé. Il se sent bien dans une petite ville, ce qui lui rappelle son coin de pays, et il avait fait ses devoirs. Quelques recherches l’ont convaincu. Iqaluit attise la curiosité, mais la description de la tâche qui l’attendait fut maîtresse dans sa prise de décision : une liberté d’action rarement accessible dans son domaine. Depuis son arrivée, il découvre son nouvel environnement de travail et la vie nordique. Le mélomane s’est attardé aux diverses antennes qui émettent en ville, stations qu’il a vite catégorisées. Peu de variété, un son du sud, pas nécessairement ce qu’il souhaite pour sa nouvelle station. Il n’est pas peu fier de constater que la radio de CFRT offre déjà une très grande variété de musique. C’est très important pour lui. Un peu de tout pour tout le monde. Pas trop de carcan du genre, les mêmes dix chansons pop en boucle. M. Bonenfant constate avec intérêt l’apport des bénévoles au micro et espère en attirer de nouveaux. D’ailleurs, il se propose pour donner des formations aux mélomanes qui connaissent leur sujet à fond, mais qui redoutent la console de mise en ondes. Des nouveautés pour l’automne s’ajoutent avec des émissions consacrées au blues et au jazz, deux créneaux populaires absents des ondes depuis quelques années. De la musique country au Black métal, le spectre musical de CFRT s’étoffe avec les années, mais il reste un gros morceau à combler. Les musiques plus modernes n’étant pas à la grille de programmation, M. Bonenfant veut combler ce manque. En effet, il sera à la barre d’une émission de musique électronique, ce qui donnera un souffle de jeunesse à la station. Parlant de jeunesse, la possibilité de donner

le micro aux jeunes est toujours présente. Les émissions de Tous les jeunes en parlent, créées sur place par les élèves de l’École des Trois-soleils, sont devenues avec le temps un incontournable de la programmation locale. Prêt à se lancer dans l’action, Mathieu Bonenfant a hâte de connaître sa nouvelle communauté et n’attend que vos nouvelles pour faire de sa radio, votre radio!

Conseils de sécurité pour la cueillette de palourdes Communiqué du Gouvernement du Nunavut (gov.nu.ca)

Le ministère de la Santé tient à rappeler aux cueilleurs de palourdes de bien choisir des zones optimales pour récolter ces mollusques, et de respecter des pratiques sûres de manipulation des aliments. Les mollusques étant sensibles à la qualité de l’eau, le Programme canadien de contrôle de la salubrité des mollusques et Santé Canada recommandent ce qui suit : • Cueillir les mollusques dans des zones traditionnelles qui ne sont pas affectées par les eaux usées ou le ruissellement provenant de zones industrielles. Vérifier auprès de l’organisation des chasseurs et des trappeurs de votre localité pour connaître les meilleurs emplacements de cueillette. • Ne récolter aucun mollusque à moins de 400 pieds d’un quai. • Ne récolter aucun mollusque à moins de 1000 pieds d’une possible source de pollution, comme l’eau de ruissellement d’un bassin de stabilisation des eaux usées, une bouche déversant des eaux provenant d’une station d’épuration ou d’autres eaux de ruissellement industriel, comme les sites d’enfouissement. suite en page 4

Inscriptions 2020-2021 Chers parents, La CSFN vous invite à compléter l’inscription de votre enfant dès maintenant à l’un des programmes suivants en vue de la rentrée scolaire 2020-2021 :

Francisation préscolaire « La petite école » est de retour en 2020-2021! Il s’agit d’un programme de francisation de 10 heures par semaine destiné aux jeunes ayant droit de 4 ans en vue de bien préparer leur rentrée à la maternelle en français.

Maternelle à temps plein Votre enfant aura 5 ans au 31 décembre 2020? Alors, c’est le temps de l’inscrire au programme de la maternelle à temps plein offert à l’École des Trois-Soleils.

Primaire et secondaire Saviez-vous que la CSFN offre un programme complet d’études en français de la maternelle à la 12e année? Les élèves de la 9e à la 12e année peuvent compléter leurs études secondaires en français dans le cadre du programme francophone de la CSFN situé à l’école secondaire Inuksuk.

Emplois disponibles Pour connaître les postes disponibles à la CSFN, consulter notre site Internet à csfn.ca ou la page Facebook de la CSFN. 3

Pour obtenir une copie des documents relatifs à l’inscription, ou pour toute question au sujet de nos programmes et services, veuillez communiquer avec la CSFN au 975-2660 ou l’École des Trois-Soleils au 979-5849.

Nous avons bien hâte d’accueillir votre famille au sein de la nôtre!

Industrie minière : La Chine achète l’or du Nunavut

Conseils de sécurité pour la cueillette de palourdes (suite) • Consommer les mollusques dans les deux heures suivant la cueillette ou les conserver sur de la glace ou les faire bouillir avant de les réfrigérer. • Conserver les mollusques au maximum trois jours au réfrigérateur avant de les jeter.

Denis Lord IJL – Territoires

• En cas de doute, s’abstenir de récolter des mollusques. Conseils pour assurer la salubrité des mollusques :

Les actionnaires de TMAC Resources, qui possédaient la mine d’or de Hope Bay, au Nunavut, ont appuyé à 97 % la vente de leur compagnie à la société d’État chinoise Shandong Gold, le 26 juin dernier, pour une valeur de 149 millions $ US. Newmont Corporation et Resource Capital Funds possédaient un peu plus de la moitié des actions de TMAC.

• Les bactéries se développent rapidement entre 4°C et 60°C. Conservez les mollusques récoltés à 4°C ou moins. • En cas d’entreposage, placez les mollusques dans des récipients ou des sachets alimentaires sécuritaires (p.ex. des sacs Ziplock) placés sur l’étagère la plus basse du réfrigérateur

La Cour supérieure de l’Ontario aurait approuvé la transaction fin juin, mais elle doit encore être validée par le gouvernement canadien en vertu de la Loi sur investissement Canada. Selon le sous-directeur du Centre for Advancing Canada’s Interests Abroad, Jonathan Miller, cité dans un article du  Globe and Mail, la probabilité que le Canada bloque la transaction est très élevée. Selon un communiqué de TMAC, toutefois, la transaction devrait être conclue au dernier trimestre de 2020.

• Lavez les planches à découper, les ustensiles et les comptoirs avec de l’eau chaude savonneuse après la préparation de tous les aliments. • Si vous cuisez les mollusques, faites cuire à une température de 74°C. Jetez tous les mollusques qui ne s’ouvrent pas après la cuisson.

l’entreprise peut combler le manque d’investissements fédéraux dans le Nord. Mais étant donné ses liens étroits avec le gouvernement chinois, le Canada se doit d’observer attentivement la situation.

Un potentiel inexploité La mine de Hope Bay, qui emploie habituellement 345 personnes, est constituée des secteurs Doris, Madrid et Boston. Le premier a commencé à produire de l’or en 2017, mais les deux autres ne sont pas encore en exploitation.

La Chambre des Mines des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut attend d’en savoir davantage sur le respect des ententes avant de prendre position. «  Nous sommes favorables à la poursuite des activités de la mine et à maximiser les opportunités et les bénéfices pour les Inuits, pour les gens du Nord et pour les Canadiens», précise toutefois M. Hoefer.

«  L’équipe de TMAC a eu beaucoup de succès pour identifier le gisement et construire la mine, observe le directeur de la Chambre des mines des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut, Tom Hoefer. Cependant, dès le départ, ils ont eu des difficultés pour récupérer l’or dans les secteurs où il y en avait le plus [...], ce qui signifie qu’ils perdaient des profits. Je crois que la mine a maintenant besoin d’un remodelage de l’usine de traitement pour améliorer l’extraction, mais TMAC n’avait pas l’argent pour ça. De là la vente à quelqu’un qui a les moyens. »

L’or pour internationaliser le yuan Selon le président directeur général de la firme de consultation en intelligence et en stratégie géopolitiques Cercius, Alex Payette, l’acquisition de la mine n’a rien à voir à court terme avec un positionnement stratégique dans l’Arctique, mais plutôt avec la volonté des dirigeants chinois de faire du yuan une devise de référence internationale indépendante du dollar américain dans un contexte de rivalité internationale.

Selon le site d’information économique Investopedia, Shandong Gold Mining fait partie des 40 minières les plus importantes au niveau mondial.

Les accords seraient respectés

Photo : Timkal, Wikimedia Commons

M.  Payette rappelle que, il y a moins d’un mois, Shandong Gold Mining a En 2015, TMAC a conclu diverses ententes avec aussi acquis l’australienne Cardinal l’Association inuite de Kitikmeot (AIK), la région Resources, qui possède une mine d’or administrative du Nunavut où se trouve la mine, au Ghana. «  Le Parti communiste [...] et avec Nunavut Tunngavik Inc (NTI), qui veille au voudrait éventuellement se découpler respect de l’Accord du Nunavut. du dollar américain, explique M. Payette. [...] Il lui faut accumuler des Ces ententes portent notamment sur La mine de Hope Bay, au Nunavut. réserves d’or massives afin de pouvoir l’augmentation des emplois attribués aux dire que le yuan est aussi assuré par une réserve d’or comme d’autres pays. » Inuits, sur l’investissement dans la formation pour les employés inuits, sur l’environnement, sur les redevances et sur les contrats d’affaires avec les Dans une moindre mesure, la stratégie peut aussi être motivée par la firmes locales. nécessité de combler la disparition d’une certaine quantité d’or de sa réserve, qui aurait été remplacée par des alliages de cuivre. Un document de TMAC daté du 28 mai stipule qu’il n’y aura aucune rupture des ententes conclues avec l’AIK et NTI et que tous les contrats demeurent valides. Shandong Gold Mining s’est aussi engagée à compléter l’étude de faisabilité sur l’expansion de l’extraction et de la transformation à Hope Bay et à les financer.

« Ce qui attire les Chinois, considère Pierre-Louis Têtu, c’est un endroit stable et sécuritaire et la qualité de la ressource. » Il ajoute que les transports liés à une mine d’or ayant généralement lieu par avion, l’exploitation de Hope Bay ne devrait pas accroitre le trafic maritime.

Selon Pierre-Louis Têtu, qui a fait sa thèse de doctorat sur les stratégies des entreprises chinoises dans l’Arctique, celles-ci ont appris de leurs erreurs passées et démontrent plus de respect pour les populations des pays où elles s’installent. «  Ce n’est pas payant pour une mine d’avoir des conflits avec une communauté », souligne-t-il. Avec tous ses moyens, note M. Têtu,

Le Nunavoix

ANNONCES COMMUNAUTAIRES

Si vous désirez collaborer au Nunavoix, être ajouté à la liste d'envoi ou faire paraître une annonce, veuillez communiquer avec nous à [email protected]

Franco-Centre

Merci aux bénévoles qui s'impliquent dans Le Nunavoix et au comité de rédaction. Leur travail est indispensable au succès du Nunavoix.

Toutes les activités et locations de salle sont annulées, le centre est également fermé au public par mesure préventive en lien au COVID-19. Vous pouvez nous contacter aux courriels habituels.

Le Nunavoix est rendu possible grâce au soutien financier du Ministère de la Culture et du Patrimoine du Gouvernement du Nunavut et à Patrimoine canadien.

Pour contacter l'AFN Direction générale : [email protected] Ivo Vigouroux, coordo. du Franco-Centre : [email protected] Mathieu Bonenfant, coordonnateur radio CFRT : [email protected] Gabrielle Poulin, coordonnatrice de l'Initiative de journalisme local pour les territoires : [email protected]

____________________________________________________________________ Pour faire paraître une annonce communautaire, envoyez un courriel avec votre court texte à [email protected]

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Admissions scolaires : Les cinq familles triomphent

tôt possible. Ces familles ont déjà dépensé beaucoup de temps et d’énergie et ont espéré que ça se conclue rapidement.» Cette décision de la Cour suprême des TNO survient quelques semaines après l’abrogation de la directive ministérielle en vertu de laquelle ces révisions étaient effectuées. Le ministre de l’Éducation, de la Culture et de la Formation, R. J. Simpson, a promis qu’un nouveau règlement serait en place pour la rentrée 2020.

Le ministre de l’Éducation, R. J. Simpson, devra réévaluer six demandes d’admission aux écoles francophones du territoire à la suite d’une récente décision de la Cour suprême des TNO. Le juge Paul Rouleau a donné gain de cause à la Commission scolaire francophone des TNO (CSFTNO) et à cinq familles non-ayants droit de Yellowknife et de Hay River, dont les demandes d’admission avaient été refusées en 2019. L’une de ces familles en était à sa seconde révision judiciaire.

Pour Simon  Cloutier, cette récente décision de la Cour suprême des TNO pourrait peser dans la balance et influencer l’élaboration des nouvelles règles. «Le juge est venu confirmer ce qu’on affirme depuis des années, indiquet-il. Et même si on est en processus de création d’un nouveau règlement, ça ajoute du poids à nos arguments. On veut changer le règlement, et on veut travailler ensemble pour s’assurer que nous aurons quelque chose qui fonctionne pour les deux parties, pour éviter des situations comme celles qu’on a vécues dans les dernières années.»

Thomas Ethier (L’Aquilon)

Dans ce dernier jugement, le juge Rouleau a rejeté les principaux arguments mis de l’avant par l’ancienne ministre de l’Éducation — et actuelle première ministre — Caroline  Cochrane pour justifier le rejet de ces six demandes d’admission. «Ses conclusions reposent en grande partie sur des considérations illogiques ou non étayées par la preuve dont elle disposait», peut-on lire dans la décision.

L’Aquilon  a sollicité les commentaires de la première ministre Caroline  Cochrane, interpelée dans la décision, et ceux du ministre de l’Éducation de la Culture et de la Formation, R. J.  Simpson. Au moment de mettre sous presse, aucun entretien avec l’une ou l’autre n’avait pu être confirmé.

La vente d’aliments préparés nécessite maintenant une licence commerciale

Selon la règle qui était alors en place — qui a été abrogée en juin —, les familles hors critère pouvaient demander au ministre de l’Éducation d’exercer un pouvoir discrétionnaire pour accepter une admission d’exception.

«Considérations illogiques» Pour justifier ses refus, le gouvernement plaidait que l’apport de familles non-ayants droit n’était pas nécessaire compte tenu de la vitalité relative de la communauté francophone. Selon la preuve présentée, les écoles francophones des TNO auraient accueilli un nombre croissant d’élèves.

Gabrielle Poulin (Le Nunavoix)

Alors que de plus en plus d’Iqalummiut se servent de Facebook pour vendre des aliments préparés, la municipalité rappelle qu’il faut dorénavant obtenir une licence commerciale valide pour le faire.

Un argument «fondé sur des prémisses qui sont fausses ou discutable», selon le juge, qui a déterminé que «les chiffres considérés par la ministre ont été artificiellement surestimés pour les dernières années». Le magistrat souligne notamment que l’augmentation des effectifs scolaires plaidée par le gouvernement était en bonne partie attribuable à la mise en place des prématernelles pour tous.

«  S’il s’avère qu’une personne exploite une entreprise en violation du règlement 859, elle recevra un avis écrit et aura sept jours pour prendre des mesures suffisantes pour se conformer au présent règlement  », indique la ville d’Iqaluit dans un communiqué de presse. «  Le non-respect de cette consigne peut entrainer une amende entre 250$ et 10 000$, en fonction de la taille de l’entreprise et le nombre d’infractions au cours d’une année civile. » La manipulation sécuritaire des aliments est une autre préoccupation que la municipalité souhaite adresser.

Le gouvernement soutenait que l’admission des enfants entrainerait un cout élevé. Selon les calculs gouvernementaux, chaque élève du programme scolaire francophone couterait en moyenne 2 280 $ de plus par an que ceux des programmes majoritaires deYellowknife et de Hay River. Selon l’argument du gouvernement, l’admission de ces six non-ayants droit pourrait avoir un effet d’entrainement sur les inscriptions futures et créer de l’imprévisibilité budgétaire.

suite en page 6

Cet argument est également rejeté par le juge Rouleau, qui souligne que les demandes étudiées se distinguaient et ne laissaient pas entrevoir un bond soudain des inscriptions de non-ayants droit. «La crainte de la ministre de se voir contrainte à exercer sa discrétion dans les cas futurs a été grandement exagérée», tranche le juge.

Non-ayants droit Les enfants concernés par ces demandes de révision sont considérés comme non-ayants droit, et ils n’entrent pas non plus dans l’une des trois catégories prévues dans la directive ministérielle sur les inscriptions.

ALLER DE L ’ A V A N T

ENSEMBLE

Né au Canada de parents étrangers, l’un de ces enfants a appris le français à la garderie et maitrise aujourd’hui mieux cette langue que l’anglais. La demande d’admission de ses parents a été refusée à deux reprises par la ministre. Chacune de ces décisions a été portée en 2019 devant la Cour suprême des TNO, qui a exigé un nouvel examen. À nouveau, la demande avait été rejetée.

Avec l’une des populations les plus jeunes et à la croissance la plus rapide au Canada, le Nunavut est un territoire animé et dynamique, déterminé à devenir un endroit encore meilleur pour les générations futures.

Deux autres élèves, trilingues, nés à l’étranger, qui entamaient leur 8e et 9e année, ont aussi vu leur admission refusée par la ministre. Ils ont chacun reçu le prix du meilleur élève dans leur cours de français d’un programme d’immersion de Yellowknife, et ont suivi des cours particuliers en français.

En tant que gouvernement, nous renforçons notre modèle unique de gouvernance lequel intègre les valeurs sociétales des Inuit, favorise et renforce l’utilisation de la langue inuit, assure une fonction publique représentative et la collaboration avec nos voisins circumpolaires et nos partenaires pour concrétiser la réussite du Nunavut.

Les parents d’une autre élève sont bilingues. Ils occupent des professions dans lesquelles ils servent quotidiennement les Franco-Ténois dans leur langue et sont impliqués dans la communauté franco-ténoise. L’enfant a fréquenté la garderie francophone et parle couramment la langue.

En tant qu’employeur, nous améliorons les initiatives locales d’éducation et de formation tout en continuant à offrir des possibilités de carrière stimulantes dans un environnement unique. Nous comptons sur l’expertise de nos gens – au sein de nos divers organismes, ministères et autres instances – en effectuant notre travail dans les trois langues officielles de notre territoire, dont le français.

Les deux autres requêtes concernent les enfants de deux familles migrantes allophones. Dans la première, l’enfant, dont le grand-père parlait français, a fréquenté une garderie francophone, mais les parents ne parlent pas la langue. Dans l’autre, l’admission a été faite sous la catégorie «nouvel arrivant», mais la demande a été rejetée, car l’enfant est né au Canada.

Explorez les possibilités d’emplois que nous offrons sur notre site Web. Revenez souvent consulter le site car des mises à jour sont faites chaque semaine. Découvrez des emplois en tous genres et de divers niveaux dans des domaines tout aussi variés que stimulants. Joignez-vous au gouvernement du Nunavut pour aller de l’avant ensemble. Aidez-nous à bâtir un avenir radieux tout en réalisant pleinement votre potentiel.

Une victoire symbolique Si le président de la CSFTNO, Simon Cloutier, se réjouit de ce résultat, il ne feint pas non plus la surprise. «On ne se cachera pas que c’était la décision à laquelle on s’attendait, affirme-t-il d’emblée. On souhaite maintenant que le ministre de l’Éducation prenne, cette fois-ci, les bonnes décisions, et le plus

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L’annonce de ce nouveau règlement a engendré plusieurs questionnements auprès des résidents d’Iqaluit. Certains s’y opposent, ayant manifesté leur insatisfaction sur les réseaux sociaux, et croient que la municipalité devrait prioriser des dossiers plus importants. D’autres trouvent que le coût pour obtenir une licence est raisonnable, mais que ça représente tout de même un inconvénient pour ceux qui veulent vendre de la nourriture. Bien qu’elle reconnaisse les bienfaits de la cuisine familiale comme une activité saine pour les particuliers, la ville d’Iqaluit encourage ceux-ci à démarrer leur propre entreprise pour faire circuler la vente de nourriture. Elle encourage également « l’esprit d’entreprise chez les Iqalummiut ». Il faut aussi rappeler que les Inuits du Nunavut n’ont pas besoin d’une licence commerciale pour vendre de la nourriture traditionnelle. Le gouvernement du Nunavut offre d’ailleurs un guide (en anglais seulement) sur la conservation, la manipulation et la distribution de ces aliments. Donner de la nourriture gratuitement et la vente de pâtisserie pour lever des fonds ne nécessitent également pas de licence commerciale. Pour plus d’informations, ou pour obtenir une licence commerciale, les résidents d’Iqaluit peuvent visiter : https://business.city.iqaluit.nu.ca/fr.

Quand le commerce en ligne débusque le talent autochtone Si, pendant la pandémie de COVID-19, les achats en ligne ont fait un bond au Canada, certains entrepreneurs autochtones, déjà présents sur Internet, ont vu une forte hausse de leur chiffre d’affaires. Nelly Guidici (L’Aquilon)

Joella  Hogan est membre de la Première Nation  Na-Cho  Nyak  Dun à Mayo, au Yukon, et propriétaire de l’entreprise de savons artisanaux Yukon Soaps  Company  depuis 2011. Elle se remémore cette période de confinement : «C’était complètement fou, tout le monde au Canada achetait sur Internet et j’avais jusqu’à 20 colis par jour à envoyer partout dans le pays.» Même si elle admet que le volume des ventes a maintenant un peu diminué, près de 75  % de ses commandes proviennent aujourd’hui des États-Unis.  

Une boutique virtuelle pour les Tlichos   Pour Giselle Marion, gérante du magasin  Tlicho Online Store, avoir une présence uniquement sur Internet présente des avantages : «Ouvrir un magasin en ligne est plus facile parce qu’il y a moins d’investissement [que pour une boutique avec une adresse physique] par exemple en ce qui concerne le stockage.» Née de la volonté commune du gouvernement  Tlicho et des Services communautaires  Tlicho, la boutique virtuelle qui a commencé ses activités en 2008 a pour but de promouvoir la culture  tlichoe  et «de faire progresser, de favoriser, d’encourager et de promouvoir les intérêts culturels et sociaux du peuple  tlicho  dans le reste du Canada», peut-on lire sur leur site Internet.   Cette initiative fait figure de précurseur aux Territoires du Nord-Ouest et les clients principaux sont des résidents de l’Alberta, de la ColombieBritannique, de l’Ontario, mais aussi des ÉtatsUnis et de l’Europe. Mme Marion estime que cette façon de promouvoir la culture  tlicho  permet

Un livre qui établit un lien entre les 16 monuments de l’Odyssée acadienne En 1999, la Commission de l’Odyssée acadienne a été créée et développée dans le but de souligner de manière permanente l’Odyssée du peuple acadien au Canada, sur le continent nord-américain ainsi qu’ailleurs dans le monde. Les monuments de l’Odyssée acadienne, le dernier livre de Roger Léger, aux Éditions Lambda, se veut un guide commémoratif de ces monuments marquants de l’histoire des Acadiens. Karine Fleury (La Voix acadienne)

Roger  Léger a eu une vie bien remplie. Né à Scoudouc au Nouveau-Brunswick il y a 92 ans, sa famille a déménagé à Hull, au Québec, en 1943, alors qu’il était au début de l’adolescence. «J’ai les deux identités : je suis Acadien et Québécois. J’ai vécu 78 ans au Québec, alors je suis devenu Québécois», indique tout bonnement l’auteur. Cela ne l’a pas empêché de s’impliquer, tout au long de sa vie, pour la cause acadienne. Il a fondé la Fédération acadienne du Québec en 1987 et la maison Éditions Lambda en 1988. Il a édité de nombreux livres sur l’Acadie, notamment le Glossaire du vieux parler acadien ainsi que le livre traduit de Me Warren A. Perrin, Une saga acadienne. Roger  Léger vit désormais à Saint-Jean-surRichelieu, au Québec. Il est très actif dans sa communauté. Sa dernière activité en date a été la mise sur pied d’un organisme sans but lucratif pour la sauvegarde de l’église patrimoniale de l’Acadie. Un des monuments de l’Odyssée acadienne s’y trouve d’ailleurs depuis 2016.

Un projet de deux ans et demi Cette odyssée est composée de 16  monuments éparpillés en Amérique du Nord. Il y en a un en Louisiane, quatre au Québec, cinq au NouveauBrunswick, un à l’Île-du-Prince-Édouard, trois en Nouvelle-Écosse, un à Saint-Pierre-et-Miquelon et un à Terre-Neuve-et-Labrador. L’ouvrage Les monuments de l’Odyssée acadienne propose un chapitre pour chacun de ces monuments, avec de nombreuses photos et illustrations. On y retrouve aussi un texte de l’historien Ronnie-Gilles Leblanc intitulé Le Grand Dérangement de l’Acadie, un texte de Robert G. Leblanc sur les migrations des Acadiennes et des

d’exercer un contrôle sur l’esprit et la symbolique véhiculés par chaque produit vendu. «La composante virtuelle du magasin permet à n’importe qui dans le monde d’entrer en contact avec nous. Nous pouvons contrôler le récit de notre histoire, ce que nous essayons de montrer, qui nous sommes et comment nous voulons le communiquer», indique-t-elle.  

L’influence sur l’ensemble de la communauté   Ouvrir un commerce en ligne ne présente que des avantages pour Mme  Hogan, que ce soit en termes financiers ou en raison des effets positifs générés dans les collectivités autochtones.   «Il y a beaucoup de personnes ingénieuses, talentueuses et créatives dans nos collectivités et lorsqu’elles décident de créer leur propre entreprise, elles peuvent devenir financièrement indépendantes, dit-elle. Mais elles sont aussi capables de réinvestir ces revenus dans la communauté. Cela permet d’acheter directement à l’artiste ou l’artisan depuis une plateforme virtuelle.»

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Acadiens, un chapitre sur le Congrès mondial acadien, sur la Commission internationale de l’Odyssée acadienne et le chapitre final, consacré à Grand-Pré. La réalisation du livre aura pris plus de deux ans et demi, avec l’aide généreuse des comités locaux qui ont érigé ces monuments.

Étudier le passé pour mieux comprendre le présent «L’objectif de ce livre est de recenser les données essentielles de chaque monument pour que l’on n’oublie pas notre histoire. Ce livre comprend les monuments jusqu’à 2018, mais là il y a des projets de nouveaux monuments en Louisiane et en Nouvelle-Écosse», explique Roger Léger. «J’ai eu l’idée de faire ce livre-là quand les gens me demandaient “C’est quoi ça, les monuments

Photo : Archives de La Voix acadienne

La vente d’aliments préparés nécessite maintenant une licence commerciale (suite)

Le monument de l’Odyssée acadienne au lieu historique national de Skmaqn–Port-la-Joye–Fort-Amherst à l’Île-duPrince-Édouard a été érigé en 2008.

de l’Odyssée acadienne? C’est quoi le Congrès mondial acadien?” C’est pour la mémoire collective. C’est important pour les Acadiens, mais pour les non-Acadiens aussi, de faire connaitre le phénomène de la dispersion des Acadiens», insiste l’auteur. «J’étudie le passé pour le présent, pour faire connaitre le projet acadien actuel, la dispersion et surtout ce qui a causé la Déportation. Parce que les mêmes causes existent encore aujourd’hui! Au 21e  siècle, les guerres que l’on mène actuellement, elles ont détruit des peuples. Les Acadiens, il en reste, c’est certain, mais ils sont dispersés aux quatre coins de l’Amérique du Nord et les causes de la Déportation existent toujours», conclut M. Léger. Les monuments de l’Odyssée acadienne sera lancé à l’église patrimoniale de l’Acadie, à Saint-Jean-sur-Richelieu, le 16  aout à 15  h. Le 30 aout, le livre sera lancé à Carleton-sur-Mer en collaboration avec la municipalité. Les gens sont invités à s’y rendre. Roger  Léger espère pouvoir organiser un lancement du livre au site historique Skamqn-Port-la-Joye, à Moncton et à Caraquet cet automne. Acheter ne semble plus être un acte anodin. Se procurer un objet d’artisanat en ligne implique une levée de l’anonymat. Le parcours de l’artiste ainsi que les matériaux utilisés et l’histoire véhiculée à travers l’objet est au centre de la transaction. Pour Mme  Marion, une forte présence sur les réseaux sociaux permet un plus grand partage de l’information en un temps record  : «Nous partageons les photos de nos artisans sur les réseaux sociaux et nos clients veulent savoir qui a fabriqué nos produits et à qui ils apportent leur soutien.»  De son côté, Mme Hogan pense que le commerce en ligne permet aussi de partager et de faire connaitre à un large public les défis rencontrés dans le Nord.  «Que ce soit les caribous, l’accès à l’eau potable ou la violence contre les femmes, les plateformes numériques nous permettent de sensibiliser les gens en partageant avec eux notre savoir et les informations que nous avons. Aujourd’hui, avec la nouvelle génération, les acheteurs ne veulent plus simplement acheter un produit, mais ils veulent savoir à qui ils achètent», conclut-elle. 

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