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422

8

ÉVÉNEMENT

FILIÈRE VIGNE & VINS : VINITECH SIFEL FAIT LE SHOW

18

CAHIER TECHNIQUE

EMBOUTEILLAGE : LE rPET EN LIGNE DE MIRE CHEZ SIDEL

24

DÉVELOPPEMENT DURABLE

BOUCHONS : VINVENTIONS FAIT UN SEAU DANS LA CIRCULARITÉ

NOUVEAUX FILMS ÉCO-RESPONSABLES : LE PLASTIQUE PREND SON AVENIR EN MAIN À LA UNE

Dans la famille plastique, il n’y a pas que les bouteilles, il y a aussi les sleeves, les étiquettes entourantes, les films multipack qui regroupent 6 bouteilles par exemple et bien sûr les films de palettisation. L’éco-responsabilité est désormais partout, comme en témoigne ce dossier préparé par Liquides & Conditionnement. Un thème qui trouve un écho certain aussi dans notre reportage chez Sidel à Octeville. Pages 12 et suivantes

DÉCEMBRE 2022-JANVIER 2023

DOSSIER DOSSIER

ÉDITO

3

Technologies de transfert KURZ

VISION À 360° DE NOS SOLUTIONS DE FINITION Le développement durable, à toutes les étapes de fabrication

Les produits graphiques dotés d‘une finition haut de gamme séduisent les clients sur le point de vente grâce à un design spectaculaire, des effets visuels, haptiques et des surfaces texturées originales. Ces emballages Premium intégrant ces éléments esthétiques suscitent l‘envie de posséder leur contenu, déclenchent des impulsions d‘achat et permettent également une différenciation. Une finition de haute qualité devient donc primordiale. Sans compromis, les produits de transfert KURZ permettent de réaliser des finitions graphiques de qualité optimale tout en tenant compte des principes du développement durable tout au long de la chaîne de

KURZ FRANCE S.A.R.L. 15 bis, Rue de la Pierre Levée 75011 PARIS Tél: +33 1 43 57 16 70 E-Mail: [email protected] www.kurz.fr

TOUS NOS VŒUX POUR 2023 Finalement cette année qu’on attendait avec angoisse pourrait ne pas être si terrible que cela. Côté santé, l’épidémie piétine et pour ceux qui ne voulaient pas y croire a beaucoup tué – la fin des contraintes sanitaires en Chine le montre chaque jour  ; côté consommation, l’inflation marque le pas et le coût de l’énergie aussi ; côté économie, la récession semble moins probable qu’il y a quelques semaines. Bref, heureusement qu’ici en France, le gouvernement a rouvert le dossier retraites, et l’agitation sociale qui va avec, parce que sinon on aurait pu redevenir optimiste. Si cela pouvait rester circonscrit à l’hiver, le secteur pourrait se préparer aux beaux jours en toute sérénité. Mais qui sait… En attendant nous poursuivons notre chemin pour vous apporter le maximum d’informations, de réflexions et de perspectives afin de faciliter vos décisions. A propos de décision, l’âme de Liquides & Conditionnement, Geneviève Goubin, a décidé de se consacrer désormais essentiellement à la lettre hebdomadaire que vous recevez tous les mardis si vous vous y êtes abonné. Elle continuera bien sûr à conseiller toute la rédaction de L&C avec sa vista, sa culture de la filière et son humour. Bonne lecture Jean Poncet

MARCHÉS & TENDANCES

4

 Perspectives prometteuses pour le luxe  Paris Packaging Week, les 25 et 26 janvier  Cosfibel dans le giron de GPA Global  Réemploi : PepsiCo concentre ses efforts  L’étiquette recolle en tête  L’édition 2023 des Design Awards Verallia est lancée  Le blanc toujours dans le coup  Les déchets plastiques pourraient tripler d’ici 2060  All4Pack Emballage Paris a mis le Packets  Chez Djin, les gins sont très bio ÉVÉNEMENT 8  Vinitech Sifel fait le show DOSSIER

12

 Nouveaux films éco-responsables : le plastique prend son avenir en main CAHIER TECHNIQUE

16

 Les nouvelles routes de l’environnement au cœur des travaux du Cetie  Le rPET en ligne de mire chez Sidel  Innovations : Sidel se met en quatre  Igus roule des mécaniques dans son nouveau showroom DÉVELOPPEMENT DURABLE

création de valeur : du produit fini, en passant par le processus de transfert, celui de la fabrication de ces produits ainsi que le matériau résiduel, en PET. KURZ vous accompagne avec son savoir-faire, pour vos créations et vos réalisations. Pour découvrir comment nous parvenons à ce résultat, rendez-vous sur : www.kurz-graphics.com/sustainability

SOMMAIRE

24

 Vinventions fait un seau dans la circularité  Le bouchon en tirages photos LE MEILLEUR POUR LA FIN

28

 La Limonaderie de Paris : du CBD… et du cola

422

 LNS Trade : l’ice tea en mouvement  Andros : passion rugby  Bonneval : de l’eau oui mais en verre  Vittel : signature de MOF  Gimber : une collection pop et arty

OURS • Liquides&Conditionnement Liquides&Conditionnement est une publication MP Médias, édité par MP Paradis. Directeur de la publication : Philippe Mingori Dépôt légal janvier 2023 - ISSN – 1299 - 6793 Imprimé par Imagie’n’Air Production (76) MP Paradis. sarl de presse au capital de 23 963 euros, 66 avenue des Champs-Elysées 75008 Paris - RCS PARIS 490 460 854. Bureaux : 4 rue de la Chaussée - 14600 Honfleur Rédacteur en chef : Jean Poncet - [email protected] Rédactrice en chef d’honneur : Geneviève Goubin • Rédaction  : Claire-Sophie Martin – Françoise Albasini – Sabine Carantino – Maud Poupa – Denis Lemoine • Publicité : 02 31 98 82 65 - Alicia Collins (06 65 21 37 11 ou a.collins@mpmedias) • Direction artistique : Dominique Paulin • Maquette : Hélène Ganachaud • Administration/abonnement : Sylvie Hubert - [email protected] • Crédits photo : Citeo – Leygatech – Bain – Cosfibel – PPW/easyFairs – Verallia – All4Pack – Djin – Claire-Sophie Martin – Vinitech Sifel – Sleever – Barbier – Adobe Stock (p. 16) – Sidel – Dominique Huret – Igus – Denis Lemoine – Vinventions – Claire-Sophie Martin – La limonaderie de Paris – Andros – LNS Trade – Bonneval – Vittel – Gimber – Kuantom.

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ÉDITO

3

Technologies de transfert KURZ

VISION À 360° DE NOS SOLUTIONS DE FINITION Le développement durable, à toutes les étapes de fabrication

Les produits graphiques dotés d‘une finition haut de gamme séduisent les clients sur le point de vente grâce à un design spectaculaire, des effets visuels, haptiques et des surfaces texturées originales. Ces emballages Premium intégrant ces éléments esthétiques suscitent l‘envie de posséder leur contenu, déclenchent des impulsions d‘achat et permettent également une différenciation. Une finition de haute qualité devient donc primordiale. Sans compromis, les produits de transfert KURZ permettent de réaliser des finitions graphiques de qualité optimale tout en tenant compte des principes du développement durable tout au long de la chaîne de

KURZ FRANCE S.A.R.L. 15 bis, Rue de la Pierre Levée 75011 PARIS Tél: +33 1 43 57 16 70 E-Mail: [email protected] www.kurz.fr

TOUS NOS VŒUX POUR 2023 Finalement cette année qu’on attendait avec angoisse pourrait ne pas être si terrible que cela. Côté santé, l’épidémie piétine et pour ceux qui ne voulaient pas y croire a beaucoup tué – la fin des contraintes sanitaires en Chine le montre chaque jour  ; côté consommation, l’inflation marque le pas et le coût de l’énergie aussi ; côté économie, la récession semble moins probable qu’il y a quelques semaines. Bref, heureusement qu’ici en France, le gouvernement a rouvert le dossier retraites, et l’agitation sociale qui va avec, parce que sinon on aurait pu redevenir optimiste. Si cela pouvait rester circonscrit à l’hiver, le secteur pourrait se préparer aux beaux jours en toute sérénité. Mais qui sait… En attendant nous poursuivons notre chemin pour vous apporter le maximum d’informations, de réflexions et de perspectives afin de faciliter vos décisions. A propos de décision, l’âme de Liquides & Conditionnement, Geneviève Goubin, a décidé de se consacrer désormais essentiellement à la lettre hebdomadaire que vous recevez tous les mardis si vous vous y êtes abonné. Elle continuera bien sûr à conseiller toute la rédaction de L&C avec sa vista, sa culture de la filière et son humour. Bonne lecture Jean Poncet

MARCHÉS & TENDANCES

4

 Perspectives prometteuses pour le luxe  Paris Packaging Week, les 25 et 26 janvier  Cosfibel dans le giron de GPA Global  Réemploi : PepsiCo concentre ses efforts  L’étiquette recolle en tête  L’édition 2023 des Design Awards Verallia est lancée  Le blanc toujours dans le coup  Les déchets plastiques pourraient tripler d’ici 2060  All4Pack Emballage Paris a mis le Packets  Chez Djin, les gins sont très bio ÉVÉNEMENT 8  Vinitech Sifel fait le show DOSSIER

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 Nouveaux films éco-responsables : le plastique prend son avenir en main CAHIER TECHNIQUE

16

 Les nouvelles routes de l’environnement au cœur des travaux du Cetie  Le rPET en ligne de mire chez Sidel  Innovations : Sidel se met en quatre  Igus roule des mécaniques dans son nouveau showroom DÉVELOPPEMENT DURABLE

création de valeur : du produit fini, en passant par le processus de transfert, celui de la fabrication de ces produits ainsi que le matériau résiduel, en PET. KURZ vous accompagne avec son savoir-faire, pour vos créations et vos réalisations. Pour découvrir comment nous parvenons à ce résultat, rendez-vous sur : www.kurz-graphics.com/sustainability

SOMMAIRE

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 Vinventions fait un seau dans la circularité  Le bouchon en tirages photos LE MEILLEUR POUR LA FIN

28

 La Limonaderie de Paris : du CBD… et du cola

422

 LNS Trade : l’ice tea en mouvement  Andros : passion rugby  Bonneval : de l’eau oui mais en verre  Vittel : signature de MOF  Gimber : une collection pop et arty

OURS • Liquides&Conditionnement Liquides&Conditionnement est une publication MP Médias, édité par MP Paradis. Directeur de la publication : Philippe Mingori Dépôt légal janvier 2023 - ISSN – 1299 - 6793 Imprimé par Imagie’n’Air Production (76) MP Paradis. sarl de presse au capital de 23 963 euros, 66 avenue des Champs-Elysées 75008 Paris - RCS PARIS 490 460 854. Bureaux : 4 rue de la Chaussée - 14600 Honfleur Rédacteur en chef : Jean Poncet - [email protected] Rédactrice en chef d’honneur : Geneviève Goubin • Rédaction  : Claire-Sophie Martin – Françoise Albasini – Sabine Carantino – Maud Poupa – Denis Lemoine • Publicité : 02 31 98 82 65 - Alicia Collins (06 65 21 37 11 ou a.collins@mpmedias) • Direction artistique : Dominique Paulin • Maquette : Hélène Ganachaud • Administration/abonnement : Sylvie Hubert - [email protected] • Crédits photo : Citeo – Leygatech – Bain – Cosfibel – PPW/easyFairs – Verallia – All4Pack – Djin – Claire-Sophie Martin – Vinitech Sifel – Sleever – Barbier – Adobe Stock (p. 16) – Sidel – Dominique Huret – Igus – Denis Lemoine – Vinventions – Claire-Sophie Martin – La limonaderie de Paris – Andros – LNS Trade – Bonneval – Vittel – Gimber – Kuantom.

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MARCHÉS & TENDANCES

4 BOOM

Le secteur du luxe s’est bien porté en 2022. Il devrait continuer de (très) bien se porter en 2023.

Et même jusqu’en 2030, d’après l’étude mondiale sur les produits de luxe publiée par Bain & Company, en collaboration avec la Fondation Altagamma (association italienne des

professionnels du marché du luxe). La valeur de marché du luxe aurait augmenté de 21 % par rapport à 2021, et 95 % de ses marques enregistreraient une croissance positive en 2022. Le rapport note : « Les évolutions générationnelles constituent un puissant

moteur de croissance, la “génération Y” et la “génération Z” traçant la voie. Les dépenses des “générations Z” et “Alpha” devraient croître trois fois plus vite que celles des autres générations à horizon 2030, année où elles représenteront un tiers du marché. »

5

CROISSANCE

PREMIUM

PERSPECTIVES PROMETTEUSES POUR LE LUXE

MARCHÉS & TENDANCES

PARIS PACKAGING WEEK, LES 25 ET 26 JANVIER Le salon revient à la Porte de  Versailles à Paris à ses dates historiques mais avec son nouveau nom.

L’ÉTIQUETTE RECOLLE EN TÊTE L’étiquette est, semble-t-il, imperméable à la crise. Après un petit fléchissement au premier semestre 2022 (après une année exceptionnelle), le secteur s’est remis dans le bon sens. La Fédération européenne de l’industrie de l’étiquette autoadhésive (Finat) s’est réjouie du redressement de la demande d’étiquettes en Europe au 3e trimestre. Les pénuries de papier causées par des mouvements de grève en Finlande avaient en effet plombé les résultats des deux premiers trimestres. Le 4e trimestre devrait

avoir continué sur le même rythme. « L’industrie européenne de l’étiquette enregistre, pour les trois premiers trimestres, une croissance modeste de 1,7 % si l’on se réfère à la même période de l’an dernier. Par rapport au troisième trimestre de 2021, la consommation européenne d’étiquettes en bobines a crû de

11,9 %, après un net recul de 8,3 % en glissement annuel, au trimestre précédent. Pour les applications d’étiquettes film sur l’autre a été de 2,2 % savoir comment les en rouleaux, la demande au deuxième trimestre. À incertitudes économiques a augmenté de 8,4 % par présent que les retards de générales vont affecter la rapport au même production sont en passe hausse de la demande trimestre de 2021. La d’être rattrapés, la d’étiquettes », indique la Liquides et Conditionnement, 120 x 180 mm, Digitalisation M, CC-fr91-AZ008 12/22 croissance d’une année question clé reste de Finat. 

COFFRETS

COSFIBEL DANS LE GIRON DE GPA GLOBAL

CONCOURS

L’ÉDITION 2023 DES DESIGN AWARDS VERALLIA EST LANCÉE

La concentration continue dans le secteur de l’emballage premium où la taille compte de plus en plus pour pouvoir réagir mondialement aux évolutions du marché.

Spécialiste des solutions de packaging et de full service sur les marchés de l’électronique grand public, de la santé, de la joaillerie, de la beauté et des vins et spiritueux, GPA Global, que dirige Adam

Melton, vient d’acquérir le groupe français Cosfibel, un des leaders mondiaux du packaging et de l’objet promotionnel pour les marques de luxe fondé en 2001 par Alain Chevassus et dirigé

depuis peu par Marie Sermadiras. Cosfibel (une centaine de millions d’euros de CA) rejoint donc le groupe nord-américain GPA Global pour constituer un leader mondial du packaging secondaire pour les marchés premium et luxe., notamment celui des vins et spiritueux (Veuve-Clicquot, Bowmore ou Bacardi pour ne citer qu’eux, parmi leurs clients). Rappelons que le groupe américain GPA Global emploie plus de 3 000 personnes dans le monde sur 38 sites.

Quatre thèmes « packaging » en un lieu unique. ADF pour les aérosols et les systèmes de dispensing, PCD pour les parfums, cosmétiques et soins, PLD pour l’emballage des boissons premium. Il faut maintenant compter avec Packaging Premiere ou l’avenir de l’emballage des produits de luxe, épicerie fine, accessoires et joaillerie et mode. Avec plus de 63 exposants et 1 600 marques présents et plus de 10 000  participants attendus, les dernières

solutions d’emballages seront au rendez-vous. Le programme de conférences, une centaine, et les Innovations Awards complètent l’offre du salon. Sans oublier la galerie des Pentawards où les projets de la communauté mondiale de l’emballage sont présentés. PPW est organisé par Easyfairs, le groupe fait partie du top 20 des organisateurs de salon dans le monde et compte actuellement 200 événements répartis dans 14 pays.

ENGAGEMENT

RÉEMPLOI : PEPSICO CONCENTRE SES EFFORTS Dans le cadre de l’accord conclu avec As You Sow, PepsiCo veut passer la part de ses boissons en conditionnements réutilisables de 10 % à 20 % d’ici 2030.  Pour atteindre 20 % de conditionnements réutilisables en 2030, PepsiCoa défini plusieurs types d’actions : développer son activité SodaStream à la maison et sur les lieux de travail qui utilise des bouteilles

réutilisables, accroitre l’utilisation de bouteilles en plastique et en verre réutilisables sur certains marchés de boissons, trouver des solutions pour que davantage de boissons en fontaine soient servies dans des

L&C > DÉCEMBRE 2022-JANVIER 2023

gobelets réutilisables et favoriser la croissance de produits sous forme de poudres et de concentrés, tels que Gatorade, Pepsi n’a pas indiqué quel pourcentage du total revient à SodaStream, aux produits rechargeables,

aux boissons en fontaine ou aux concentrés. Les bouteilles rechargeables peuvent être réutilisées de 20 à 40 fois. As You Sow, à laquelle The Coca-Cola Company a aussi souscrit, est une organisation à but non

lucratif avec 30 ans d’expérience dans la promotion de la responsabilité environnementale et sociale des entreprises et dans la promotion de l’investissement aligné sur les valeurs.

«  Le verre pour vivre l’instant  » est cette année le thème du concours de la 14e  édition du concours ouvert aux étudiants en écoles de design, de packaging ou des beaux-arts.

Le fabricant de contenants en verre à opté cette année pour la tendance « bien-être et ralentissement au quotidien », et propose aux concurrents de créer des pots ou des bouteilles inspirés de la nature. Les projets devront exprimer sérénité et apaisement, par leurs formes, leurs couleurs et leurs finitions. Chacun des projets sera dédié à l’un des quatre marchés : vins tranquilles et effervescents – spiritueux – bières, eaux

et boissons non alcoolisées, produits alimentaires. Certains projets primés lors des précédentes éditions sont devenus des flacons réservés à un producteur et/ou une marque comme La Cuvée des Roses des vignobles Gérard Bertrand ou la Flûte des vignobles Jean-Claude Mas. Pierre Charrié, designer produit, est le parrain du concours. Dépôts des projets jusqu’au 26 mars 2023.

La protection de l’environnement peut aussi être esthétique: L’emballage secondaire LitePac Top Protect permet d’économiser 80 % de CO2 par rapport aux emballages thermorétractables traditionnels. Découvrez ces solutions d’emballage durables et bien d’autres au salon Emballage ou à tout moment sur krones.com!

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MARCHÉS & TENDANCES

4 BOOM

Le secteur du luxe s’est bien porté en 2022. Il devrait continuer de (très) bien se porter en 2023.

Et même jusqu’en 2030, d’après l’étude mondiale sur les produits de luxe publiée par Bain & Company, en collaboration avec la Fondation Altagamma (association italienne des

professionnels du marché du luxe). La valeur de marché du luxe aurait augmenté de 21 % par rapport à 2021, et 95 % de ses marques enregistreraient une croissance positive en 2022. Le rapport note : « Les évolutions générationnelles constituent un puissant

moteur de croissance, la “génération Y” et la “génération Z” traçant la voie. Les dépenses des “générations Z” et “Alpha” devraient croître trois fois plus vite que celles des autres générations à horizon 2030, année où elles représenteront un tiers du marché. »

5

CROISSANCE

PREMIUM

PERSPECTIVES PROMETTEUSES POUR LE LUXE

MARCHÉS & TENDANCES

PARIS PACKAGING WEEK, LES 25 ET 26 JANVIER Le salon revient à la Porte de  Versailles à Paris à ses dates historiques mais avec son nouveau nom.

L’ÉTIQUETTE RECOLLE EN TÊTE L’étiquette est, semble-t-il, imperméable à la crise. Après un petit fléchissement au premier semestre 2022 (après une année exceptionnelle), le secteur s’est remis dans le bon sens. La Fédération européenne de l’industrie de l’étiquette autoadhésive (Finat) s’est réjouie du redressement de la demande d’étiquettes en Europe au 3e trimestre. Les pénuries de papier causées par des mouvements de grève en Finlande avaient en effet plombé les résultats des deux premiers trimestres. Le 4e trimestre devrait

avoir continué sur le même rythme. « L’industrie européenne de l’étiquette enregistre, pour les trois premiers trimestres, une croissance modeste de 1,7 % si l’on se réfère à la même période de l’an dernier. Par rapport au troisième trimestre de 2021, la consommation européenne d’étiquettes en bobines a crû de

11,9 %, après un net recul de 8,3 % en glissement annuel, au trimestre précédent. Pour les applications d’étiquettes film sur l’autre a été de 2,2 % savoir comment les en rouleaux, la demande au deuxième trimestre. À incertitudes économiques a augmenté de 8,4 % par présent que les retards de générales vont affecter la rapport au même production sont en passe hausse de la demande trimestre de 2021. La d’être rattrapés, la d’étiquettes », indique la Liquides et Conditionnement, 120 x 180 mm, Digitalisation M, CC-fr91-AZ008 12/22 croissance d’une année question clé reste de Finat. 

COFFRETS

COSFIBEL DANS LE GIRON DE GPA GLOBAL

CONCOURS

L’ÉDITION 2023 DES DESIGN AWARDS VERALLIA EST LANCÉE

La concentration continue dans le secteur de l’emballage premium où la taille compte de plus en plus pour pouvoir réagir mondialement aux évolutions du marché.

Spécialiste des solutions de packaging et de full service sur les marchés de l’électronique grand public, de la santé, de la joaillerie, de la beauté et des vins et spiritueux, GPA Global, que dirige Adam

Melton, vient d’acquérir le groupe français Cosfibel, un des leaders mondiaux du packaging et de l’objet promotionnel pour les marques de luxe fondé en 2001 par Alain Chevassus et dirigé

depuis peu par Marie Sermadiras. Cosfibel (une centaine de millions d’euros de CA) rejoint donc le groupe nord-américain GPA Global pour constituer un leader mondial du packaging secondaire pour les marchés premium et luxe., notamment celui des vins et spiritueux (Veuve-Clicquot, Bowmore ou Bacardi pour ne citer qu’eux, parmi leurs clients). Rappelons que le groupe américain GPA Global emploie plus de 3 000 personnes dans le monde sur 38 sites.

Quatre thèmes « packaging » en un lieu unique. ADF pour les aérosols et les systèmes de dispensing, PCD pour les parfums, cosmétiques et soins, PLD pour l’emballage des boissons premium. Il faut maintenant compter avec Packaging Premiere ou l’avenir de l’emballage des produits de luxe, épicerie fine, accessoires et joaillerie et mode. Avec plus de 63 exposants et 1 600 marques présents et plus de 10 000  participants attendus, les dernières

solutions d’emballages seront au rendez-vous. Le programme de conférences, une centaine, et les Innovations Awards complètent l’offre du salon. Sans oublier la galerie des Pentawards où les projets de la communauté mondiale de l’emballage sont présentés. PPW est organisé par Easyfairs, le groupe fait partie du top 20 des organisateurs de salon dans le monde et compte actuellement 200 événements répartis dans 14 pays.

ENGAGEMENT

RÉEMPLOI : PEPSICO CONCENTRE SES EFFORTS Dans le cadre de l’accord conclu avec As You Sow, PepsiCo veut passer la part de ses boissons en conditionnements réutilisables de 10 % à 20 % d’ici 2030.  Pour atteindre 20 % de conditionnements réutilisables en 2030, PepsiCoa défini plusieurs types d’actions : développer son activité SodaStream à la maison et sur les lieux de travail qui utilise des bouteilles

réutilisables, accroitre l’utilisation de bouteilles en plastique et en verre réutilisables sur certains marchés de boissons, trouver des solutions pour que davantage de boissons en fontaine soient servies dans des

L&C > DÉCEMBRE 2022-JANVIER 2023

gobelets réutilisables et favoriser la croissance de produits sous forme de poudres et de concentrés, tels que Gatorade, Pepsi n’a pas indiqué quel pourcentage du total revient à SodaStream, aux produits rechargeables,

aux boissons en fontaine ou aux concentrés. Les bouteilles rechargeables peuvent être réutilisées de 20 à 40 fois. As You Sow, à laquelle The Coca-Cola Company a aussi souscrit, est une organisation à but non

lucratif avec 30 ans d’expérience dans la promotion de la responsabilité environnementale et sociale des entreprises et dans la promotion de l’investissement aligné sur les valeurs.

«  Le verre pour vivre l’instant  » est cette année le thème du concours de la 14e  édition du concours ouvert aux étudiants en écoles de design, de packaging ou des beaux-arts.

Le fabricant de contenants en verre à opté cette année pour la tendance « bien-être et ralentissement au quotidien », et propose aux concurrents de créer des pots ou des bouteilles inspirés de la nature. Les projets devront exprimer sérénité et apaisement, par leurs formes, leurs couleurs et leurs finitions. Chacun des projets sera dédié à l’un des quatre marchés : vins tranquilles et effervescents – spiritueux – bières, eaux

et boissons non alcoolisées, produits alimentaires. Certains projets primés lors des précédentes éditions sont devenus des flacons réservés à un producteur et/ou une marque comme La Cuvée des Roses des vignobles Gérard Bertrand ou la Flûte des vignobles Jean-Claude Mas. Pierre Charrié, designer produit, est le parrain du concours. Dépôts des projets jusqu’au 26 mars 2023.

La protection de l’environnement peut aussi être esthétique: L’emballage secondaire LitePac Top Protect permet d’économiser 80 % de CO2 par rapport aux emballages thermorétractables traditionnels. Découvrez ces solutions d’emballage durables et bien d’autres au salon Emballage ou à tout moment sur krones.com!

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MARCHÉS & TENDANCES

6 VERRE

MARCHÉS & TENDANCES

7

VILLEPINTE

LE BLANC TOUJOURS DANS LE COUP

ALL4PACK EMBALLAGE PARIS A MIS LE PACKETS

Selon une récente étude menée par IRI en grande distribution sur le marché des vins tranquilles, le blanc semble le vin qui tire le mieux son épingle du jeu. Le verre apparaît comme le contenant apportant le plus de valorisation à la catégorie.

Le salon international dédié aux solutions durables d’emballage et d’intralogistique All4Pack Emballage Paris a fermé ses portes le 24 novembre dernier. Une édition marquée par un nouveau positionnement et par la solution Living Packets.

« Nous sommes sur une bonne dynamique » s’est réjoui Jacques Bordat, président de la Fédération des industries du verre (représentant les industries verrières relevant des filières de l’emballage, du verre plat, de la gobeleterie, de l’isolation, de la fibre et des verres techniques) en évoquant le taux de collecte du verre en France en préambule de la présentation de sa nouvelle étude IRI sur les vins tranquilles. Car si le taux de collecte du verre avoisine les 78 % en France aujourd’hui, la Fédération ambitionne d’atteindre les 90 % d’ici à 2025. Sur ces bonnes nouvelles, Jacques Bordat a commenté une étude sur l’évolution des ventes de vin tranquille en grande distribution en 2021/2022. Et la conclusion est unanime : si

le marché des vins tranquilles en grande distribution est en net repli ces dernières années, l’étude IRI pointe du doigt la bonne santé des vins blancs. En effet, selon le responsable de l’enquête, « le blanc est la seule couleur qui s’en sort bien en grande distribution ». Selon l’étude, c’est même la seule couleur de vins, parmi les vins tranquilles, qui soit en progression en GD comparativement à 2019 avec + 3 millions de litres, à + 1,8 % en volumes, face au rouge (- 58 ML) et au rosé (- 7 ML). Au global, la catégorie des vins tranquilles apparaît en repli avec une baisse volume de 62 millions de litres, à - 6,5 %. « Le vin blanc est un produit plus facile à boire, il y a une notion de

fraicheur, il correspond à des modes et moments de consommations dans l’ère du temps », explique quant à lui Jacques Bordat. LE VERRE, CET ÉLÉMENT DE VALORISATION Face à ces bons chiffres pour les vins blancs, la bouteille en verre confirme son rôle dans le dynamisme et la valorisation de cette catégorie. Le verre reste ainsi le matériau le plus vendu dans les vins tranquilles avec 56 % des volumes (+1,5 point en 2022). « Dans la continuité de la précédente étude qui révélait notamment le rôle fondamental de la bouteille en verre dans la valorisation et l’attractivité du linéaire vin, cette nouvelle étude focalisée sur les vins blancs, la seule catégorie en croissance, démontre la capacité de la bouteille en verre à contribuer à la valorisation de ce segment au sein de ce rayon en grande distribution. Une nouvelle fois, cette étude démontre la dynamique de l’emballage verre face aux autres

contenants », commente Jacques Bordat. En effet, une précédente étude IRI avait permis de montrer que la valeur d’un rayon vin en grande distribution était corrélée au degré de présence du verre. En mars 2022, de nouveaux chiffres tendaient à confirmer cette tendance : sur les douze mois de 2021, le chiffre d’affaires généré par le verre avait progressé tandis qu’il avait diminué pour tous les autres types de contenants. Encore une fois, cette étude IRI montre ainsi que la performance du mètre linéaire en rayon est bien plus importante sur le verre que le sur le BIB. Ainsi, en hypermarché, la part de linéaire des BIB varie de 5,5 à 18,2 % du rayon des vins blancs. Mais il s’avère que l’augmentation des volumes de BIB ne développe pas les performances volume du linéaire du marché global des vins blancs. Et cela dégraderait même les performances en valeur de ce même linéaire. En supermarché, le constat est le même : plus on donne de la visibilité à la bouteille verre de 75 cl, plus le rayon serait performant. Ici la part de

linéaire des BIB varie de 3,4 à 19,1 % du rayon des vins blancs. Mais, comme en hypermarché, on ne voit pas d’impact du développement de leur visibilité sur les performances en volume du linéaire. Il y aurait même une dégradation du CA par mètre linéaire des blancs plus la part des BIB augmente. Alors que la consommation moyenne par habitant de vin tranquille chute (40 litres/an/par Français contre 100 litres auparavant), la valorisation du marché semble être une donnée à prendre en compte pour développer les ventes. Et cela passe par la mise en avant de la bouteille en verre. « Les vins blancs sont le seul segment en croissance sur le marché des vins. La bouteille en verre, par les formes qu’elle permet, par ses différentes couleurs, par sa créativité, par son offre large est la mieux à même de répondre aux différentes exigences, en particulier d’écoconception. Elle a les meilleurs atouts pour accompagner cette croissance et la valoriser », conclut Jacques Bordat. C.-S.M.

69 % étaient des décideurs ou prescripteurs dans le processus de sélection et d’achat de solutions. Au total, les porteurs de business venaient avant tout du monde de l’agroalimentaire (27,5 %) et de la distribution e-commerce (13 %). DES EMBALLAGES RÉUTILISABLES Le Salon a mis en lumière des solutions vertes et éco-responsables et notamment par le biais de l’exposition signée Fabrice Peltier revenant sur les emballages du futur ou encore par l’espace « Objectif Zéro Impact » qui

a révélé des initiatives d’impacts positifs. Un espace inédit qui a permis de découvrir 19 start-ups proposant des solutions innovantes et agiles pour les packagings et la maintenance. Parmi elles, la solution Living Packets, détentrice du prix « Mention spéciale du jury » du Concours All4Pack Innovations 2022 pour sa Box, une boîte à colis en polypropylène réutilisable dotée d’un mécanisme de calage pour éviter le papier bulle. Son ambition : remplacer les cartons. Car le directeur de Living Packets l’assure : « selon des études, près de la

fondateur de la start-up. « La nouvelle proposition que nous avons faite aux exposants comme aux visiteurs autour du nouveau positionnement du salon et de sa signature “Lead the revolution”, les a indéniablement séduits. La réussite de cette édition tient notamment à sa parfaite adéquation avec les enjeux et défis du secteur. Lancé il y a 4 ans, le pari est donc réussi et permet de construire l’avenir de All4Pack Emballage Paris sur d’excellentes fondations. Je suis d’autant plus fier de cette édition que de nombreux exposants et visiteurs nous ont partagé leur satisfaction quant à la qualité des rencontres et l’esprit de convivialité qui a régné pendant toute la durée de l’évènement. Au-delà du climat de business et du contenu proposé, ces qualités étaient essentielles pour la réussite du salon aux yeux des équipes du salon », a quant à lui résumé Guillaume Schaeffer, directeur du Salon. Prochain rendez-vous : à Paris Nord Villepinte du 4 au 7 novembre 2024.

GÉNIE

CHEZ DJIN, LES GINS SONT TRÈS BIO Sans alcool et « Nature », des deux gins artisanaux de la gamme Djin Spirits mis au point par la maison charentaise.

PRÉVISIONS

LES DÉCHETS PLASTIQUES POURRAIENT TRIPLER D’ICI 2060 Selon un nouveau rapport de l’OCDE, au rythme actuel, la quantité de déchets plastiques produits dans le monde triplera d’ici 2060, dont environ la moitié finira en décharge et moins d’un cinquième sera recyclé. Le rapport estime que près des deux tiers des déchets plastiques en 2060 proviendront de produits à courte durée de vie comme les emballages, les produits à bas prix et les textiles.

45 000 professionnels venus de 80 pays ont fait le déplacement pour cette nouvelle édition d’All4Pack Emballage Paris pour découvrir les 1 100 exposants et marques présents (dont 50 % d’internationaux). Pour cette nouvelle édition, le Salon avait fait peau neuve (voir le dossier consacré à ce sujet dans Liquides & Conditionnement n° 421 d’octobre/novembre 2022) avec un nouveau positionnement, une nouvelle signature, une nouvelle implantation et de nouveaux contenus. Sur l’ensemble des visiteurs,

moitié des utilisateurs souhaitent voir le développement d’emballages réutilisables. Les emballages réutilisables connaissent d’ailleurs un succès fou en Asie dans le e-commerce ». Fort de ce constat est née The Box après trois ans de recherche et développement et 46 brevets. Pliable, robuste, sécurisée, dotée d’un système de calage, The Box ne nécessite aucun adhésif. Fabriquée à Nantes, The Box est connectée et équipée d’un écran pour y afficher les adresses et le trajet des livraisons (qui peut être modifié et optimisé à tout moment). L’expéditeur est prévenu de l’ouverture du colis en temps réel. The Box est disponible en deux tailles. Cerise sur le colis : des capteurs intégrés mesurent les chocs, la température et l’humidité, assurant un meilleur contrôle des conditions de transport. Au total, The Box permettrait une économie de 85 % des émissions de CO2 par rapport à un usage unique. « On essaie de construire l’emballage du futur » se réjouit le

Selon le rapport, en l’absence de nouvelles politiques, la consommation mondiale de plastique passera ainsi de 460 millions de tonnes (Mt) en 2019 à 1 231 Mt

L&C > DÉCEMBRE 2022-JANVIER 2023

en 2060, et augmentera ainsi plus vite que celle de la plupart des matières premières. Cette croissance sera la plus rapide dans les pays en développement et émergents d’Afrique et

d’Asie, même si les pays de l’OCDE continueront de produire bien plus de déchets plastiques par personne que les pays non membres de l’OCDE en 2060 (238 kg contre 77 kg

par an en moyenne). À l’échelle mondiale, les rejets de plastique dans l’environnement devraient doubler pour atteindre 44 Mt par an. Peut mieux faire.

C’est la promesse de la maison, fondée par Romuald Vincent maître liquoriste et herboriste. Grâce à une technique de distillation brevetée, la maison Dâme installée à Saint-Brice dans les Charentes élabore des spiritueux riches en arômes et respectant les principes actifs des plantes distillées entrant

dans la composition des gins. La maison revendique, en même temps que le « no alcool », le bio des ingrédients, la production en circuit court. Les deux produits, Djin Passion et Djin Immunité bio, vegan, sans sucre et sans gluten, sont des cocktails de plantes médicinales, riches de

vertus stimulantes et aphrodisiaques « Esprit de feu » avec plus de 20 plantes médicinales pour Djin Passion ; les notes capiteuses et fruitées apportées par plus de 20 de plantes aux bienfaits antioxydants se retrouvent avec Djin Immunité. Un est en préparation pour sortie courant 2023.

DÉCEMBRE 2022-JANVIER 2023 > L&C

MARCHÉS & TENDANCES

6 VERRE

MARCHÉS & TENDANCES

7

VILLEPINTE

LE BLANC TOUJOURS DANS LE COUP

ALL4PACK EMBALLAGE PARIS A MIS LE PACKETS

Selon une récente étude menée par IRI en grande distribution sur le marché des vins tranquilles, le blanc semble le vin qui tire le mieux son épingle du jeu. Le verre apparaît comme le contenant apportant le plus de valorisation à la catégorie.

Le salon international dédié aux solutions durables d’emballage et d’intralogistique All4Pack Emballage Paris a fermé ses portes le 24 novembre dernier. Une édition marquée par un nouveau positionnement et par la solution Living Packets.

« Nous sommes sur une bonne dynamique » s’est réjoui Jacques Bordat, président de la Fédération des industries du verre (représentant les industries verrières relevant des filières de l’emballage, du verre plat, de la gobeleterie, de l’isolation, de la fibre et des verres techniques) en évoquant le taux de collecte du verre en France en préambule de la présentation de sa nouvelle étude IRI sur les vins tranquilles. Car si le taux de collecte du verre avoisine les 78 % en France aujourd’hui, la Fédération ambitionne d’atteindre les 90 % d’ici à 2025. Sur ces bonnes nouvelles, Jacques Bordat a commenté une étude sur l’évolution des ventes de vin tranquille en grande distribution en 2021/2022. Et la conclusion est unanime : si

le marché des vins tranquilles en grande distribution est en net repli ces dernières années, l’étude IRI pointe du doigt la bonne santé des vins blancs. En effet, selon le responsable de l’enquête, « le blanc est la seule couleur qui s’en sort bien en grande distribution ». Selon l’étude, c’est même la seule couleur de vins, parmi les vins tranquilles, qui soit en progression en GD comparativement à 2019 avec + 3 millions de litres, à + 1,8 % en volumes, face au rouge (- 58 ML) et au rosé (- 7 ML). Au global, la catégorie des vins tranquilles apparaît en repli avec une baisse volume de 62 millions de litres, à - 6,5 %. « Le vin blanc est un produit plus facile à boire, il y a une notion de

fraicheur, il correspond à des modes et moments de consommations dans l’ère du temps », explique quant à lui Jacques Bordat. LE VERRE, CET ÉLÉMENT DE VALORISATION Face à ces bons chiffres pour les vins blancs, la bouteille en verre confirme son rôle dans le dynamisme et la valorisation de cette catégorie. Le verre reste ainsi le matériau le plus vendu dans les vins tranquilles avec 56 % des volumes (+1,5 point en 2022). « Dans la continuité de la précédente étude qui révélait notamment le rôle fondamental de la bouteille en verre dans la valorisation et l’attractivité du linéaire vin, cette nouvelle étude focalisée sur les vins blancs, la seule catégorie en croissance, démontre la capacité de la bouteille en verre à contribuer à la valorisation de ce segment au sein de ce rayon en grande distribution. Une nouvelle fois, cette étude démontre la dynamique de l’emballage verre face aux autres

contenants », commente Jacques Bordat. En effet, une précédente étude IRI avait permis de montrer que la valeur d’un rayon vin en grande distribution était corrélée au degré de présence du verre. En mars 2022, de nouveaux chiffres tendaient à confirmer cette tendance : sur les douze mois de 2021, le chiffre d’affaires généré par le verre avait progressé tandis qu’il avait diminué pour tous les autres types de contenants. Encore une fois, cette étude IRI montre ainsi que la performance du mètre linéaire en rayon est bien plus importante sur le verre que le sur le BIB. Ainsi, en hypermarché, la part de linéaire des BIB varie de 5,5 à 18,2 % du rayon des vins blancs. Mais il s’avère que l’augmentation des volumes de BIB ne développe pas les performances volume du linéaire du marché global des vins blancs. Et cela dégraderait même les performances en valeur de ce même linéaire. En supermarché, le constat est le même : plus on donne de la visibilité à la bouteille verre de 75 cl, plus le rayon serait performant. Ici la part de

linéaire des BIB varie de 3,4 à 19,1 % du rayon des vins blancs. Mais, comme en hypermarché, on ne voit pas d’impact du développement de leur visibilité sur les performances en volume du linéaire. Il y aurait même une dégradation du CA par mètre linéaire des blancs plus la part des BIB augmente. Alors que la consommation moyenne par habitant de vin tranquille chute (40 litres/an/par Français contre 100 litres auparavant), la valorisation du marché semble être une donnée à prendre en compte pour développer les ventes. Et cela passe par la mise en avant de la bouteille en verre. « Les vins blancs sont le seul segment en croissance sur le marché des vins. La bouteille en verre, par les formes qu’elle permet, par ses différentes couleurs, par sa créativité, par son offre large est la mieux à même de répondre aux différentes exigences, en particulier d’écoconception. Elle a les meilleurs atouts pour accompagner cette croissance et la valoriser », conclut Jacques Bordat. C.-S.M.

69 % étaient des décideurs ou prescripteurs dans le processus de sélection et d’achat de solutions. Au total, les porteurs de business venaient avant tout du monde de l’agroalimentaire (27,5 %) et de la distribution e-commerce (13 %). DES EMBALLAGES RÉUTILISABLES Le Salon a mis en lumière des solutions vertes et éco-responsables et notamment par le biais de l’exposition signée Fabrice Peltier revenant sur les emballages du futur ou encore par l’espace « Objectif Zéro Impact » qui

a révélé des initiatives d’impacts positifs. Un espace inédit qui a permis de découvrir 19 start-ups proposant des solutions innovantes et agiles pour les packagings et la maintenance. Parmi elles, la solution Living Packets, détentrice du prix « Mention spéciale du jury » du Concours All4Pack Innovations 2022 pour sa Box, une boîte à colis en polypropylène réutilisable dotée d’un mécanisme de calage pour éviter le papier bulle. Son ambition : remplacer les cartons. Car le directeur de Living Packets l’assure : « selon des études, près de la

fondateur de la start-up. « La nouvelle proposition que nous avons faite aux exposants comme aux visiteurs autour du nouveau positionnement du salon et de sa signature “Lead the revolution”, les a indéniablement séduits. La réussite de cette édition tient notamment à sa parfaite adéquation avec les enjeux et défis du secteur. Lancé il y a 4 ans, le pari est donc réussi et permet de construire l’avenir de All4Pack Emballage Paris sur d’excellentes fondations. Je suis d’autant plus fier de cette édition que de nombreux exposants et visiteurs nous ont partagé leur satisfaction quant à la qualité des rencontres et l’esprit de convivialité qui a régné pendant toute la durée de l’évènement. Au-delà du climat de business et du contenu proposé, ces qualités étaient essentielles pour la réussite du salon aux yeux des équipes du salon », a quant à lui résumé Guillaume Schaeffer, directeur du Salon. Prochain rendez-vous : à Paris Nord Villepinte du 4 au 7 novembre 2024.

GÉNIE

CHEZ DJIN, LES GINS SONT TRÈS BIO Sans alcool et « Nature », des deux gins artisanaux de la gamme Djin Spirits mis au point par la maison charentaise.

PRÉVISIONS

LES DÉCHETS PLASTIQUES POURRAIENT TRIPLER D’ICI 2060 Selon un nouveau rapport de l’OCDE, au rythme actuel, la quantité de déchets plastiques produits dans le monde triplera d’ici 2060, dont environ la moitié finira en décharge et moins d’un cinquième sera recyclé. Le rapport estime que près des deux tiers des déchets plastiques en 2060 proviendront de produits à courte durée de vie comme les emballages, les produits à bas prix et les textiles.

45 000 professionnels venus de 80 pays ont fait le déplacement pour cette nouvelle édition d’All4Pack Emballage Paris pour découvrir les 1 100 exposants et marques présents (dont 50 % d’internationaux). Pour cette nouvelle édition, le Salon avait fait peau neuve (voir le dossier consacré à ce sujet dans Liquides & Conditionnement n° 421 d’octobre/novembre 2022) avec un nouveau positionnement, une nouvelle signature, une nouvelle implantation et de nouveaux contenus. Sur l’ensemble des visiteurs,

moitié des utilisateurs souhaitent voir le développement d’emballages réutilisables. Les emballages réutilisables connaissent d’ailleurs un succès fou en Asie dans le e-commerce ». Fort de ce constat est née The Box après trois ans de recherche et développement et 46 brevets. Pliable, robuste, sécurisée, dotée d’un système de calage, The Box ne nécessite aucun adhésif. Fabriquée à Nantes, The Box est connectée et équipée d’un écran pour y afficher les adresses et le trajet des livraisons (qui peut être modifié et optimisé à tout moment). L’expéditeur est prévenu de l’ouverture du colis en temps réel. The Box est disponible en deux tailles. Cerise sur le colis : des capteurs intégrés mesurent les chocs, la température et l’humidité, assurant un meilleur contrôle des conditions de transport. Au total, The Box permettrait une économie de 85 % des émissions de CO2 par rapport à un usage unique. « On essaie de construire l’emballage du futur » se réjouit le

Selon le rapport, en l’absence de nouvelles politiques, la consommation mondiale de plastique passera ainsi de 460 millions de tonnes (Mt) en 2019 à 1 231 Mt

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en 2060, et augmentera ainsi plus vite que celle de la plupart des matières premières. Cette croissance sera la plus rapide dans les pays en développement et émergents d’Afrique et

d’Asie, même si les pays de l’OCDE continueront de produire bien plus de déchets plastiques par personne que les pays non membres de l’OCDE en 2060 (238 kg contre 77 kg

par an en moyenne). À l’échelle mondiale, les rejets de plastique dans l’environnement devraient doubler pour atteindre 44 Mt par an. Peut mieux faire.

C’est la promesse de la maison, fondée par Romuald Vincent maître liquoriste et herboriste. Grâce à une technique de distillation brevetée, la maison Dâme installée à Saint-Brice dans les Charentes élabore des spiritueux riches en arômes et respectant les principes actifs des plantes distillées entrant

dans la composition des gins. La maison revendique, en même temps que le « no alcool », le bio des ingrédients, la production en circuit court. Les deux produits, Djin Passion et Djin Immunité bio, vegan, sans sucre et sans gluten, sont des cocktails de plantes médicinales, riches de

vertus stimulantes et aphrodisiaques « Esprit de feu » avec plus de 20 plantes médicinales pour Djin Passion ; les notes capiteuses et fruitées apportées par plus de 20 de plantes aux bienfaits antioxydants se retrouvent avec Djin Immunité. Un est en préparation pour sortie courant 2023.

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8

ÉVÉNEMENT

FILIÈRE

VINITECH SIFEL FAIT LE SHOW Du 29 novembre au 1er décembre derniers a eu lieu au Parc des Expositions de Bordeaux la 23e édition du Salon dédié aux filières de la vigne, du vin et des fruits & légumes baptisé Vinitech Sifel.

P

Riou, co-président du Comité scientifique et technique du Salon et directeur général de l’Institut français de la vigne. Matériel pour l’entretien des vignes, cuves et équipements des chais, nouveautés bouteilles et contenants… : les exposants ont présenté une grande diversité d’innovations au fil des stands. Des innovations qui prenaient souvent en compte les enjeux de développement durable, une thématique chère au salon (voir encadré). Parmi eux, des professionnels et experts du vin se sont livrés à Liquides & Conditionnement. Florilège.

« L’espace Objectif bas-­carbone a rencontré un vif intérêt. »

rès de 42 000 professionnels, dont 17 % de visiteurs internationaux (Europe de l’Est, Amérique Latine mais aussi et surtout Espagne, Italie, Portugal, Suisse, Royaume-Uni, Israël, Etats-Unis, Belgique ou Hongrie) se sont pressés sur les allées du Salon Vinitech Sifel qui n’avait pas eu lieu depuis quatre ans. Quelque 750 exposants (dont 40 % de nouveaux) ont présenté leurs nouveautés à tous les visiteurs venus aussi profiter de plus de 70 conférences thématiques. « Vinitech Sifel a rempli pleinement son rôle, d’être le catalyseur d’engagements et des volontés des grands intervenants des filières, partenaires et exposants… Et les fruits sont là, le Salon a été le temps fort de profondes réflexions politiques, interprofessionnelles, économiques, technologiques, environnementales… Cette année nous avons travaillé sur la mise en avant d’innovations à travers de nouveaux espaces et forums, et tout ce qui a été proposé dans ce cadre a très bien fonctionné. Je pense notamment à l’espace Objectif bas-­carbone qui a rencontré un vif intérêt avec une belle participation continue et à la conférence-­débat inaugurale autour des controverses de la vigne et du vin, à la fois inédite et osée et qui a permis de faire passer des messages politiques  », a rappelé Christophe

L&C > DÉCEMBRE 2022-JANVIER 2023

ÉVÉNEMENT faible, comme le rappelle Fabien Nguyen, responsable des achats de liège pour la zone méditerranéenne : « Il y a du potentiel en France ». Mais pour l’instant, la fabrication ne concerne que 1 000 tonnes de bouchons grâce à des forêts de chêne liège dans les Pyrénées-Orientales, dans le Var et en Corse. Le spécialiste du bouchage a en outre profité de Vinitech Sifel pour présenter sa dernière innovation : après Mytik Diam 10 dédié aux vins effervescents de garde, place à un nouveau bouchon pour vins tranquilles à la perméabilité moyenne pour « laisser plus d’oxygène à un vin de garde », explique Dimitri Tixador, responsable perméabilité du service R&D de Diam Bouchage. « Produire un bouchon avec des propriétés mécaniques initiales élevées, donc dense, tout en permettant un apport plus important en oxygène », tel a été l’objectif de l’entreprise. Ce nouveau bouchon permet d’étoffer la gamme de Diam Bouchage avec une option de perméabilité plus ouverte pour ses bouchons dédiés aux vins de longue garde, Diam 10 et Diam 30. « Cette nouveauté est parfaitement en ligne avec notre vision : demain, nos clients embouteilleront le même jour, un même vin, avec différents Diam en fonction de la destination de la bouteille et de l’évolution du vin voulue par son créateur. Les consommateurs

9

auront la possibilité de commander des bouteilles d’un même vin pour les déguster à l’optimum à des échéances différentes  !  », ajoute Bruno de Saizieu, directeur commercial.

VINIFIER « AUTREMENT » CHEZ VIVELYS « Vinitech, on l’attendait tous après quatre ans d’absence  », se réjouissait Karine Herrewyn,

Dimitri Tixador, Diam Bouchage

DIAM BOUCHAGE : NOUVEAU BOUCHON ET RÉALITÉ VIRTUELLE AU MENU Pour la première fois, le spécialiste du bouchage Diam Bouchage a présenté sur son stand un dispositif de réalité virtuelle. Objectif : faire découvrir aux professionnels visiteurs les dessous de la filière du liège. Dans un casque de réalité virtuelle, le visiteur était donc plongé au cœur de la production de liège avec les ramasseurs de chêne en Espagne. Dans la vidéo tournée cet été par une agence partenaire, on découvrait les spécificités de la récolte du liège, allant de la découpe aux soins apportés aux arbres en passant par l’expertise des spécialistes de la production sur place, au plus près de la production (Diam Bouchage détient deux usines de fabrication en Espagne). Les quatre étapes de récolte y étaient détaillées avec la découpe sur l’arbre avec la hache, le dégagement et le décollement des planches, le nettoyage du pied de l’arbre et le débardage au camion. Objectif : « mettre en avant la filière du liège », rappelle France Auger, responsable communication chez Diam Bouchage. Acteur important de la filière du liège, Diam Bouchage, spécialiste des bouchons en liège aggloméré, fabrique 35 000 tonnes de bouchons par an, malgré une production française qui reste DÉCEMBRE 2022-JANVIER 2023 > L&C

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ÉVÉNEMENT

FILIÈRE

VINITECH SIFEL FAIT LE SHOW Du 29 novembre au 1er décembre derniers a eu lieu au Parc des Expositions de Bordeaux la 23e édition du Salon dédié aux filières de la vigne, du vin et des fruits & légumes baptisé Vinitech Sifel.

P

Riou, co-président du Comité scientifique et technique du Salon et directeur général de l’Institut français de la vigne. Matériel pour l’entretien des vignes, cuves et équipements des chais, nouveautés bouteilles et contenants… : les exposants ont présenté une grande diversité d’innovations au fil des stands. Des innovations qui prenaient souvent en compte les enjeux de développement durable, une thématique chère au salon (voir encadré). Parmi eux, des professionnels et experts du vin se sont livrés à Liquides & Conditionnement. Florilège.

« L’espace Objectif bas-­carbone a rencontré un vif intérêt. »

rès de 42 000 professionnels, dont 17 % de visiteurs internationaux (Europe de l’Est, Amérique Latine mais aussi et surtout Espagne, Italie, Portugal, Suisse, Royaume-Uni, Israël, Etats-Unis, Belgique ou Hongrie) se sont pressés sur les allées du Salon Vinitech Sifel qui n’avait pas eu lieu depuis quatre ans. Quelque 750 exposants (dont 40 % de nouveaux) ont présenté leurs nouveautés à tous les visiteurs venus aussi profiter de plus de 70 conférences thématiques. « Vinitech Sifel a rempli pleinement son rôle, d’être le catalyseur d’engagements et des volontés des grands intervenants des filières, partenaires et exposants… Et les fruits sont là, le Salon a été le temps fort de profondes réflexions politiques, interprofessionnelles, économiques, technologiques, environnementales… Cette année nous avons travaillé sur la mise en avant d’innovations à travers de nouveaux espaces et forums, et tout ce qui a été proposé dans ce cadre a très bien fonctionné. Je pense notamment à l’espace Objectif bas-­carbone qui a rencontré un vif intérêt avec une belle participation continue et à la conférence-­débat inaugurale autour des controverses de la vigne et du vin, à la fois inédite et osée et qui a permis de faire passer des messages politiques  », a rappelé Christophe

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ÉVÉNEMENT faible, comme le rappelle Fabien Nguyen, responsable des achats de liège pour la zone méditerranéenne : « Il y a du potentiel en France ». Mais pour l’instant, la fabrication ne concerne que 1 000 tonnes de bouchons grâce à des forêts de chêne liège dans les Pyrénées-Orientales, dans le Var et en Corse. Le spécialiste du bouchage a en outre profité de Vinitech Sifel pour présenter sa dernière innovation : après Mytik Diam 10 dédié aux vins effervescents de garde, place à un nouveau bouchon pour vins tranquilles à la perméabilité moyenne pour « laisser plus d’oxygène à un vin de garde », explique Dimitri Tixador, responsable perméabilité du service R&D de Diam Bouchage. « Produire un bouchon avec des propriétés mécaniques initiales élevées, donc dense, tout en permettant un apport plus important en oxygène », tel a été l’objectif de l’entreprise. Ce nouveau bouchon permet d’étoffer la gamme de Diam Bouchage avec une option de perméabilité plus ouverte pour ses bouchons dédiés aux vins de longue garde, Diam 10 et Diam 30. « Cette nouveauté est parfaitement en ligne avec notre vision : demain, nos clients embouteilleront le même jour, un même vin, avec différents Diam en fonction de la destination de la bouteille et de l’évolution du vin voulue par son créateur. Les consommateurs

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auront la possibilité de commander des bouteilles d’un même vin pour les déguster à l’optimum à des échéances différentes  !  », ajoute Bruno de Saizieu, directeur commercial.

VINIFIER « AUTREMENT » CHEZ VIVELYS « Vinitech, on l’attendait tous après quatre ans d’absence  », se réjouissait Karine Herrewyn,

Dimitri Tixador, Diam Bouchage

DIAM BOUCHAGE : NOUVEAU BOUCHON ET RÉALITÉ VIRTUELLE AU MENU Pour la première fois, le spécialiste du bouchage Diam Bouchage a présenté sur son stand un dispositif de réalité virtuelle. Objectif : faire découvrir aux professionnels visiteurs les dessous de la filière du liège. Dans un casque de réalité virtuelle, le visiteur était donc plongé au cœur de la production de liège avec les ramasseurs de chêne en Espagne. Dans la vidéo tournée cet été par une agence partenaire, on découvrait les spécificités de la récolte du liège, allant de la découpe aux soins apportés aux arbres en passant par l’expertise des spécialistes de la production sur place, au plus près de la production (Diam Bouchage détient deux usines de fabrication en Espagne). Les quatre étapes de récolte y étaient détaillées avec la découpe sur l’arbre avec la hache, le dégagement et le décollement des planches, le nettoyage du pied de l’arbre et le débardage au camion. Objectif : « mettre en avant la filière du liège », rappelle France Auger, responsable communication chez Diam Bouchage. Acteur important de la filière du liège, Diam Bouchage, spécialiste des bouchons en liège aggloméré, fabrique 35 000 tonnes de bouchons par an, malgré une production française qui reste DÉCEMBRE 2022-JANVIER 2023 > L&C

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Le stand de Vivelys et sa gamme Boisé Spirit

directrice générale de Vivelys au démarrage du Salon. « Aujourd’hui, la réalité du changement climatique, de la crise énergétique, la pandémie… tous ces changements font que nos clients évoluent avec des besoins qui évoluent et nous devons y répondre » poursuit la directrice générale de Vivelys, branche du groupe Oenoe aux côtés de Diam et de Seguin Moreau. Au menu, quatre innovations majeures pour le monde vinicole ont été développées sous la bannière « Faire autrement, c’est gagnant ». La première innovation pour « Vinifier autrement », c’est Scalya Up, une nouvelle fonctionnalité pour la solution de pilotage de fermentation alcoolique qui existe depuis 12 ans. Scalya Up est une solution brevetée innovante de récupération du CO2 issu des fermentations alcooliques et qui permet de récupérer le CO2 en haut des cuves pour le compresser, et le réinjecter pour réaliser des actions de macération, d’extraction, de

LE DÉVELOPPEMENT DURABLE AU CŒUR Les représentants clés de la filière viticole ont rappelé l’urgence de l’adaptation au changement climatique : « Nous n’avons plus le choix que d’apporter des solutions à nos viticulteurs via un modèle économique viable, seul gage de réussite pour assurer la pérennité de nos exploitations », a alerté Bernard Angelras, Président de la commission technique scientifique et innovations pour les vins AOC à l’INAO. « L’agroécologie donne un champ extraordinaire des possibles sur la reconquête de l’ensemble de la chaîne de valeur des filières agricoles et viticoles », a déclaré Alain Rousset en ouverture de la conférence inaugurale du salon. Quant à Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, il a annoncé dans une allocution filmée que « La sécheresse exceptionnelle de cet été a remis en évidence la question de la gestion de l’eau, qui doit être stratégique dans les années à venir. Nous devons travailler vers des systèmes agricoles plus résilients pour permettre aux agriculteurs de garantir la prospérité de leurs exploitations ». Pour améliorer son impact sur l’environnement, le Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux a dévoilé sa stratégie environnementale. Parmi ses objectifs, que 100 % de la filière soit engagé dans une démarche environnementale d’ici à 2030 ; réduire les émissions de gaz à effet de serre de 74 % d’ici à 2050 et 54 % pour 2030.

L&C > DÉCEMBRE 2022-JANVIER 2023

ÉVÉNEMENT bâtonnage, etc. Objectif : libérer les arômes au moment de la fermentation, un moment « où tout se joue » précise Karine Herrewyn. Un nouveau procédé qui permet de sécuriser le personnel au chai, de réduire la consommation d’eau et d’énergie et d’améliorer la qualité du vin. Deuxième innovation pour «  Elaborer Autrement », ce sont les nouveaux profils des bois œnologiques de la marque Boisé France. Ce sont désormais 11 profils proposés pour les douelles torréfiées à l’énergie solaire et dédiées aux vins premium. Troisième nouveauté pour « Elever Autrement », la solution digitale lauréate d’un Prix Innovation sur le Salon, la solution KYP pour « Knowledge in your pocket » (le savoir en poche), ou aussi « Keep you posted » pour « se tenir au courant en temps réel ». Un outil digital qui permet au vigneron de se créer une mémoire vivante de tous les vins en temps réel. Sur ce cahier de cave digitale y sont enregistrées, modifiables en temps réel et sur une seule interface, des données liées à la fabrication du vin (vitesse de fermentation, stade fermentaire, pic de FA, avancement de la fermentation, risque d’oxydation, etc…). Enfin, pour « Créer Autrement » et répondre à l’engouement des cocktails, Boisé France créé Boisé Spirit, une gamme de copeaux de bois torréfié destiné à créer de nouveaux spiritueux infusés.

SMURFIT KAPPA : UN PACKAGING PLUS VERT Côté contenants, le leader Smurfit Kappa n’est pas en reste du côté des innovations. Au menu pour ce nouveau Vinitech Sifel 2022, la présentation de Modulo-Wood, une solution dédiée au e-commerce, un emballage innovant prêt-à-l’emploi pour le conditionnement de six bouteilles de vin. Ses plus : l’emballage et les calages ont été réalisés à base de papier et entièrement recyclables ; trois gestes suffisent à monter l’emballage : ouvrir, remplir et fermer la boîte avec des poignées prédécoupées ; une protection des bouteilles grâce au vide d’air qui permet l’absorption des chocs ; sans oublier la personnalisation avec les multiples possibilités d’impression. Autre innovation packaging : le Styl’Luxe, un emballage mono matériau, recyclable et ergonomique, une alternative durable à la caisse en bois pour les vins premium vendus par six. Parmi ses avantages : le chevalet est intégré pour optimiser le stockage et personnalisable en recto verso et la solution est disponible en version simple, semi-mécanisable ou 100 %

ÉVÉNEMENT

mécanisable. Enfin, le choix de la cannelure dense à base de fibre vierge assure une bonne tenue dans le temps. Enfin, côté Bib, l’Octobib est un nouveau format innovant de bag-in-box de 2,25 l pouvant être positionné debout ou allongé dans un frigidaire. Un nouveau type de robinet pour Bib de la marque Vitop est aussi disponible, recyclable, en blanc.

AVEC GERFRAN, BERLIN PACKAGING MODERNISE LA BOUTEILLE Avec le récent rachat de Gerfran, leader dans la distribution de vin, Berlin Packaging met un pied dans le monde du vin. Si Gerfran ne proposait que des formes standard de bouteille, l’expertise de Berlin Packaging offre des formats personnalisables avec un design et une sérigraphie sur mesure et ce dès 25 000 bouteilles. Objectif : casser les codes pour moderniser l’univers du packaging dans le vin.

CHEZ RADOUX, LE FOUDRE CONNECTÉ S’APPELLE ATHENIS La tonnellerie Radoux (groupe TFF) innove avec son foudre connecté Athenis – du nom de la déesse grecque Athena connue pour sa sagesse, son côté guerrier et son intelligence – conçu pour élever des vins sans sulfites. Objectif : donner aux techniciens un outil permettant de concilier élevage sous bois et conservation des vins sans sulfites.

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Smurfit Kappa

LITHOBRU CRÉÉ DES ÉTIQUETTES EN CUIR DE POISSON La nouvelle collection « cuir de poisson » du spécialiste de l’étiquette cognac Lithobru est dédiée à des étiquettes haut de gamme. Créé avec l’agence VL Design, le concept permet aux marques de booster leur argument écologique avec des étiquettes réalisées à partir de cuir de poisson. La matière première est achetée et transformée à moins de 200 km de la zone de production en économie circulaire. Les peaux de poisson vouées à être détruites sont ainsi récupérées et des tanins végétaux sont utilisés en mélange.

SEGUIN MOREAU PRÉSENTE UNE NOUVELLE GAMME DE BARRIQUE Elle s’appelle « Element ». La nouvelle gamme de barrique de l’expert Seguin Moreau s’appuie sur une sélection de grains fins de chêne français ayant connu un vieillissement spécifique. Son ambition : « accompagner les grands vins rouges avec des chauffes discrètes qui laisseront s’exprimer le terroir et révèleront la fraicheur du fruit », explique la marque dans un communiqué. L’engagement de la marque est vertueux : le chêne est 100 % PEFC, les emballages plastiques biosourcés, les emballages cartons réduits, les plaques en cuir végétal.

Eric Citone, PDG de Berlin Packaging

Claire-Sophie Martin DÉCEMBRE 2022-JANVIER 2023 > L&C

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Le stand de Vivelys et sa gamme Boisé Spirit

directrice générale de Vivelys au démarrage du Salon. « Aujourd’hui, la réalité du changement climatique, de la crise énergétique, la pandémie… tous ces changements font que nos clients évoluent avec des besoins qui évoluent et nous devons y répondre » poursuit la directrice générale de Vivelys, branche du groupe Oenoe aux côtés de Diam et de Seguin Moreau. Au menu, quatre innovations majeures pour le monde vinicole ont été développées sous la bannière « Faire autrement, c’est gagnant ». La première innovation pour « Vinifier autrement », c’est Scalya Up, une nouvelle fonctionnalité pour la solution de pilotage de fermentation alcoolique qui existe depuis 12 ans. Scalya Up est une solution brevetée innovante de récupération du CO2 issu des fermentations alcooliques et qui permet de récupérer le CO2 en haut des cuves pour le compresser, et le réinjecter pour réaliser des actions de macération, d’extraction, de

LE DÉVELOPPEMENT DURABLE AU CŒUR Les représentants clés de la filière viticole ont rappelé l’urgence de l’adaptation au changement climatique : « Nous n’avons plus le choix que d’apporter des solutions à nos viticulteurs via un modèle économique viable, seul gage de réussite pour assurer la pérennité de nos exploitations », a alerté Bernard Angelras, Président de la commission technique scientifique et innovations pour les vins AOC à l’INAO. « L’agroécologie donne un champ extraordinaire des possibles sur la reconquête de l’ensemble de la chaîne de valeur des filières agricoles et viticoles », a déclaré Alain Rousset en ouverture de la conférence inaugurale du salon. Quant à Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, il a annoncé dans une allocution filmée que « La sécheresse exceptionnelle de cet été a remis en évidence la question de la gestion de l’eau, qui doit être stratégique dans les années à venir. Nous devons travailler vers des systèmes agricoles plus résilients pour permettre aux agriculteurs de garantir la prospérité de leurs exploitations ». Pour améliorer son impact sur l’environnement, le Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux a dévoilé sa stratégie environnementale. Parmi ses objectifs, que 100 % de la filière soit engagé dans une démarche environnementale d’ici à 2030 ; réduire les émissions de gaz à effet de serre de 74 % d’ici à 2050 et 54 % pour 2030.

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ÉVÉNEMENT bâtonnage, etc. Objectif : libérer les arômes au moment de la fermentation, un moment « où tout se joue » précise Karine Herrewyn. Un nouveau procédé qui permet de sécuriser le personnel au chai, de réduire la consommation d’eau et d’énergie et d’améliorer la qualité du vin. Deuxième innovation pour «  Elaborer Autrement », ce sont les nouveaux profils des bois œnologiques de la marque Boisé France. Ce sont désormais 11 profils proposés pour les douelles torréfiées à l’énergie solaire et dédiées aux vins premium. Troisième nouveauté pour « Elever Autrement », la solution digitale lauréate d’un Prix Innovation sur le Salon, la solution KYP pour « Knowledge in your pocket » (le savoir en poche), ou aussi « Keep you posted » pour « se tenir au courant en temps réel ». Un outil digital qui permet au vigneron de se créer une mémoire vivante de tous les vins en temps réel. Sur ce cahier de cave digitale y sont enregistrées, modifiables en temps réel et sur une seule interface, des données liées à la fabrication du vin (vitesse de fermentation, stade fermentaire, pic de FA, avancement de la fermentation, risque d’oxydation, etc…). Enfin, pour « Créer Autrement » et répondre à l’engouement des cocktails, Boisé France créé Boisé Spirit, une gamme de copeaux de bois torréfié destiné à créer de nouveaux spiritueux infusés.

SMURFIT KAPPA : UN PACKAGING PLUS VERT Côté contenants, le leader Smurfit Kappa n’est pas en reste du côté des innovations. Au menu pour ce nouveau Vinitech Sifel 2022, la présentation de Modulo-Wood, une solution dédiée au e-commerce, un emballage innovant prêt-à-l’emploi pour le conditionnement de six bouteilles de vin. Ses plus : l’emballage et les calages ont été réalisés à base de papier et entièrement recyclables ; trois gestes suffisent à monter l’emballage : ouvrir, remplir et fermer la boîte avec des poignées prédécoupées ; une protection des bouteilles grâce au vide d’air qui permet l’absorption des chocs ; sans oublier la personnalisation avec les multiples possibilités d’impression. Autre innovation packaging : le Styl’Luxe, un emballage mono matériau, recyclable et ergonomique, une alternative durable à la caisse en bois pour les vins premium vendus par six. Parmi ses avantages : le chevalet est intégré pour optimiser le stockage et personnalisable en recto verso et la solution est disponible en version simple, semi-mécanisable ou 100 %

ÉVÉNEMENT

mécanisable. Enfin, le choix de la cannelure dense à base de fibre vierge assure une bonne tenue dans le temps. Enfin, côté Bib, l’Octobib est un nouveau format innovant de bag-in-box de 2,25 l pouvant être positionné debout ou allongé dans un frigidaire. Un nouveau type de robinet pour Bib de la marque Vitop est aussi disponible, recyclable, en blanc.

AVEC GERFRAN, BERLIN PACKAGING MODERNISE LA BOUTEILLE Avec le récent rachat de Gerfran, leader dans la distribution de vin, Berlin Packaging met un pied dans le monde du vin. Si Gerfran ne proposait que des formes standard de bouteille, l’expertise de Berlin Packaging offre des formats personnalisables avec un design et une sérigraphie sur mesure et ce dès 25 000 bouteilles. Objectif : casser les codes pour moderniser l’univers du packaging dans le vin.

CHEZ RADOUX, LE FOUDRE CONNECTÉ S’APPELLE ATHENIS La tonnellerie Radoux (groupe TFF) innove avec son foudre connecté Athenis – du nom de la déesse grecque Athena connue pour sa sagesse, son côté guerrier et son intelligence – conçu pour élever des vins sans sulfites. Objectif : donner aux techniciens un outil permettant de concilier élevage sous bois et conservation des vins sans sulfites.

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Smurfit Kappa

LITHOBRU CRÉÉ DES ÉTIQUETTES EN CUIR DE POISSON La nouvelle collection « cuir de poisson » du spécialiste de l’étiquette cognac Lithobru est dédiée à des étiquettes haut de gamme. Créé avec l’agence VL Design, le concept permet aux marques de booster leur argument écologique avec des étiquettes réalisées à partir de cuir de poisson. La matière première est achetée et transformée à moins de 200 km de la zone de production en économie circulaire. Les peaux de poisson vouées à être détruites sont ainsi récupérées et des tanins végétaux sont utilisés en mélange.

SEGUIN MOREAU PRÉSENTE UNE NOUVELLE GAMME DE BARRIQUE Elle s’appelle « Element ». La nouvelle gamme de barrique de l’expert Seguin Moreau s’appuie sur une sélection de grains fins de chêne français ayant connu un vieillissement spécifique. Son ambition : « accompagner les grands vins rouges avec des chauffes discrètes qui laisseront s’exprimer le terroir et révèleront la fraicheur du fruit », explique la marque dans un communiqué. L’engagement de la marque est vertueux : le chêne est 100 % PEFC, les emballages plastiques biosourcés, les emballages cartons réduits, les plaques en cuir végétal.

Eric Citone, PDG de Berlin Packaging

Claire-Sophie Martin DÉCEMBRE 2022-JANVIER 2023 > L&C

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DOSSIER

PLASTIQUE RECYCLÉ

NOUVEAUX FILMS ÉCO-RESPONSABLES : LE PLASTIQUE PREND SON AVENIR EN MAIN Dans la famille plastique, il n’y a pas que les bouteilles, il y a aussi les sleeves, les étiquettes entourantes, les films multipack qui regroupent 6  bouteilles par exemple et bien sûr les films de palettisation. L’éco-responsabilité est désormais partout, comme en témoigne ce dossier préparé par Liquides & Conditionnement. Un thème qui trouve un écho certain aussi dans notre reportage chez Sidel à Octeville.

L

La solution du plastique recyclée limite de manière considérable la redevance Citeo.

’avenir des films en plastique passe par la solution mono-matériau, condition indispensable à un recyclage en boucle fermée ou ouverte. L’efficacité de leur collecte et de leur tri, dépend de la taille des emballages et le polyéthylène très utilisé en fardelage et houssage dispose déjà d’une filière solide en boucle fermée. Sous la pression des consommateurs ou des associations de défense de l’environnement, les emballages en plastique ont en effet fait l’objet de remises en cause sévères par les réglementations européennes et nationales. En 2020 et 2021, les lois françaises Agec1 et « Climat & Résilience2  » confirment que le cap vers une

L&C > DÉCEMBRE 2022-JANVIER 2023

économie circulaire va entraîner des changements profonds. Entre annonces inquiétantes et mises en œuvre réglementaires, les industriels producteurs d’emballages et les metteurs en marché de produits peuvent-ils espérer quelques aménagements : l’article 7 de la loi Agec qui prévoit l’interdiction des emballages en plastique à usage unique en 2040.

UN MATÉRIAU EXCEPTIONNEL L’utilité, la facilité d’usage, le peu de matière engagée ou encore le moindre coût de cette

DOSSIER matière issue pour l’essentiel du pétrole ne sont plus à démontrer. En attendant, tous les acteurs du marché ont à y gagner si les filières de recyclage se renforcent en performance et si les emballages ménagers sont de plus en plus faciles à être traités. Par rapport aux contenants rigides, les films ne profitent pas d’un savoir-faire historique dans le domaine du recyclage tout simplement parce que leur collecte et leur tri sont difficiles. Qu’ils servent au conditionnement unitaire ou de regroupement ou encore à l’étiquetage, les emballages souples disposent cependant de filières en construction, lesquelles permettront à minima le réemploi total de la matière en boucle ouverte, c’est-à-dire pour des usages hors des marchés d’origine. Malheureusement gourmand en investissements, le recyclage chimique qui offre des perspectives de recyclage en boucle fermée (retour de la matière à la fonction initiale), sera long à mettre en place à large échelle. Les configurations pour une collecte et un tri efficace varient bien sûr en fonction de la taille des emballages, leur usage et le circuit d’utilisation (industriel, commerciaux, grande consommation). Quoi qu’il en soit, les solutions mono-­matériaux s’imposent, d’autant qu’une faible présence d’EVOH, le matériau barrière par excellence, déposé en couche très mince n’est pas un obstacle au recyclage des principales résines de plastique (PE : polyéthylène ; PP : polypropylène ; PET : polyéthylène téréphtalate). Les analyses de cycles de vie (ACV) dans de nombreux cas aideront aussi à choisir entre plastique et matériaux de substitution dont parfois des résines issues du végétal, le PLA (acide polylactique) par exemple.

DES ÉVOLUTIONS TRIBUTAIRES DE LA DEMANDE «  Pour la fabrication de sachets ou d’étiquettes, il y a peu de demandes pour l’usage de matières recyclées dans le domaine des films souples » explique-­t-on chez Brodart, notamment parce que les conditionneurs sont confrontés à la nécessité de garantir des emballages aptes au contact alimentaire. Les acteurs soucieux de l’image environnementale de leurs produits

13

préfèrent recourir à des solutions en papier/PE ou encore des films en mono-matière plastique vierge, autrement dit parfaitement compatible avec les process de recyclage ». Notons également, que les films barrières PE/EVOH/PE sont recyclables dans la filière PE (ouverte) et que le process d’extrusion à bulle MDO (machine direction orientation ou étirage sur un axe), offre au PE des caractéristiques mécaniques, de résistance et de qualité visuelle proches de ceux fabriqués à partir de PET. « Les produits à base de polyéthylène sont aptes à un recyclage mécanique ouvert. Il existe une usine au Pays-Bas et en Espagne pour ce traitement » rappelle-t-on chez Leygatech. Le problème de fond pour le recyclage du PE tient à la taille des emballages ménagers, souvent petits, donc difficiles à collecter et à trier. En 2023, tous les emballages sont normalement destinés à la poubelle jaune et le volume du gisement de matière à recycler devraient s’accroître. Les principaux centres de tri ont été moderniser et dégageront des volumes supplémentaires. Les établissements moins performants envoient d’ores et déjà les « plastiques souples non triés » vers les unités les plus performantes. De fait, les volumes de PE collectés devraient s’accroitre, mais les perspectives de recyclage demeurent pour l’instant en boucle ouverte.

Les films en plastique de moyenne ou grande taille sont facilement triés et recyclés.

LES FILMS DE FARDELAGE OU DE HOUSSAGE Pour les emballages de taille plus importante – souvent industriels ou commerciaux, des solutions de boucle de recyclage fonctionnent déjà. Il est vrai qu’il s’agit essentiellement de DÉCEMBRE 2022-JANVIER 2023 > L&C

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DOSSIER

PLASTIQUE RECYCLÉ

NOUVEAUX FILMS ÉCO-RESPONSABLES : LE PLASTIQUE PREND SON AVENIR EN MAIN Dans la famille plastique, il n’y a pas que les bouteilles, il y a aussi les sleeves, les étiquettes entourantes, les films multipack qui regroupent 6  bouteilles par exemple et bien sûr les films de palettisation. L’éco-responsabilité est désormais partout, comme en témoigne ce dossier préparé par Liquides & Conditionnement. Un thème qui trouve un écho certain aussi dans notre reportage chez Sidel à Octeville.

L

La solution du plastique recyclée limite de manière considérable la redevance Citeo.

’avenir des films en plastique passe par la solution mono-matériau, condition indispensable à un recyclage en boucle fermée ou ouverte. L’efficacité de leur collecte et de leur tri, dépend de la taille des emballages et le polyéthylène très utilisé en fardelage et houssage dispose déjà d’une filière solide en boucle fermée. Sous la pression des consommateurs ou des associations de défense de l’environnement, les emballages en plastique ont en effet fait l’objet de remises en cause sévères par les réglementations européennes et nationales. En 2020 et 2021, les lois françaises Agec1 et « Climat & Résilience2  » confirment que le cap vers une

L&C > DÉCEMBRE 2022-JANVIER 2023

économie circulaire va entraîner des changements profonds. Entre annonces inquiétantes et mises en œuvre réglementaires, les industriels producteurs d’emballages et les metteurs en marché de produits peuvent-ils espérer quelques aménagements : l’article 7 de la loi Agec qui prévoit l’interdiction des emballages en plastique à usage unique en 2040.

UN MATÉRIAU EXCEPTIONNEL L’utilité, la facilité d’usage, le peu de matière engagée ou encore le moindre coût de cette

DOSSIER matière issue pour l’essentiel du pétrole ne sont plus à démontrer. En attendant, tous les acteurs du marché ont à y gagner si les filières de recyclage se renforcent en performance et si les emballages ménagers sont de plus en plus faciles à être traités. Par rapport aux contenants rigides, les films ne profitent pas d’un savoir-faire historique dans le domaine du recyclage tout simplement parce que leur collecte et leur tri sont difficiles. Qu’ils servent au conditionnement unitaire ou de regroupement ou encore à l’étiquetage, les emballages souples disposent cependant de filières en construction, lesquelles permettront à minima le réemploi total de la matière en boucle ouverte, c’est-à-dire pour des usages hors des marchés d’origine. Malheureusement gourmand en investissements, le recyclage chimique qui offre des perspectives de recyclage en boucle fermée (retour de la matière à la fonction initiale), sera long à mettre en place à large échelle. Les configurations pour une collecte et un tri efficace varient bien sûr en fonction de la taille des emballages, leur usage et le circuit d’utilisation (industriel, commerciaux, grande consommation). Quoi qu’il en soit, les solutions mono-­matériaux s’imposent, d’autant qu’une faible présence d’EVOH, le matériau barrière par excellence, déposé en couche très mince n’est pas un obstacle au recyclage des principales résines de plastique (PE : polyéthylène ; PP : polypropylène ; PET : polyéthylène téréphtalate). Les analyses de cycles de vie (ACV) dans de nombreux cas aideront aussi à choisir entre plastique et matériaux de substitution dont parfois des résines issues du végétal, le PLA (acide polylactique) par exemple.

DES ÉVOLUTIONS TRIBUTAIRES DE LA DEMANDE «  Pour la fabrication de sachets ou d’étiquettes, il y a peu de demandes pour l’usage de matières recyclées dans le domaine des films souples » explique-­t-on chez Brodart, notamment parce que les conditionneurs sont confrontés à la nécessité de garantir des emballages aptes au contact alimentaire. Les acteurs soucieux de l’image environnementale de leurs produits

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préfèrent recourir à des solutions en papier/PE ou encore des films en mono-matière plastique vierge, autrement dit parfaitement compatible avec les process de recyclage ». Notons également, que les films barrières PE/EVOH/PE sont recyclables dans la filière PE (ouverte) et que le process d’extrusion à bulle MDO (machine direction orientation ou étirage sur un axe), offre au PE des caractéristiques mécaniques, de résistance et de qualité visuelle proches de ceux fabriqués à partir de PET. « Les produits à base de polyéthylène sont aptes à un recyclage mécanique ouvert. Il existe une usine au Pays-Bas et en Espagne pour ce traitement » rappelle-t-on chez Leygatech. Le problème de fond pour le recyclage du PE tient à la taille des emballages ménagers, souvent petits, donc difficiles à collecter et à trier. En 2023, tous les emballages sont normalement destinés à la poubelle jaune et le volume du gisement de matière à recycler devraient s’accroître. Les principaux centres de tri ont été moderniser et dégageront des volumes supplémentaires. Les établissements moins performants envoient d’ores et déjà les « plastiques souples non triés » vers les unités les plus performantes. De fait, les volumes de PE collectés devraient s’accroitre, mais les perspectives de recyclage demeurent pour l’instant en boucle ouverte.

Les films en plastique de moyenne ou grande taille sont facilement triés et recyclés.

LES FILMS DE FARDELAGE OU DE HOUSSAGE Pour les emballages de taille plus importante – souvent industriels ou commerciaux, des solutions de boucle de recyclage fonctionnent déjà. Il est vrai qu’il s’agit essentiellement de DÉCEMBRE 2022-JANVIER 2023 > L&C

DOSSIER

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Les différentes résines ou grades de résines en plastique se séparent facilement par densité, tel du PET de bouteilles et du PET basse densité de sleeves ou étiquettes.

situation de suremballage, mise en pack ou protection de charges palettisées ou d’équipements de grandes tailles (électroménagers par exemple). Reborn, le fabricant de film de houssage, de fardelage et d’ensachage s’est fait une spécialité de produire des films contenant jusqu’à 100 % de matière recyclée. Le groupe qui compte 5 sites industriels en France en compte un entièrement dédié au recyclage mécanique (Montbrison, 42), tri et transformation de films en polyéthylène en paillettes puis en résine, laquelle est ensuite employée sur ses unités de fabrication à Bernay (27), à Vecoux (88) et à Ogeu-Les-Bains (64). L’usine implantée dans les Pyrénées (qui travaille notamment avec la source minéralière Ogeu Pyrénées bien connue dans la région) dispose également d’une unité de recyclage avec station de désencrage. Si l’établissement de la Loire traite essentiellement des déchets commerciaux ou industriels lesquels sont composés en grande partie de matière transparente, celle d’OgeuLes-Bains est en capacité d’utiliser un gisement post-consommation (poubelle jaune), même si celui-ci ne pèse que pour 20 % en masse des films PE collectés. Côté production,

les films Reborn existe en version à 100 % de matière recyclée pour les emballages de fardelage de boissons ou autres produits vendus en packs, à 80 % pour les housses de palettes et jusqu’à 100 % pour les sacs de regroupement de papiers hygiéniques (toilette, essuie-mains, couches, etc.). A échéance 2025, Reborn prévoit de recycler 40 000 à 50 000 tonnes de PE. Les usines de Bernay et de Vecoux, devraient être dotées en 2023 de leur propre atelier de recyclage, ce qui compte tenu de la répartition géographique des sites en France améliorera encore le bilan carbone des produits du groupe. Les autres grands acteurs du secteur ne sont pas restés les bras croisés. Dans le groupe Barbier, par exemple, on a bien sûr aussi des solutions utilisant de la matière recyclée, notamment le Recyplast qui intègre des granules de PE basse densité régénérés et qui n’ont pas d’impact sur le rendu du film obtenu en matière d’impression notamment.

POUR LES FILMS À BASE DE PET OU DE PP Grâce à la facilité de collecte et de tri des bouteilles, pots et flacons, le PET constitue depuis toujours le premier gisement d’emballages plastiques post-consommateurs pour le recyclage. Pour les films à base de ce matériau, les quantités

SLEEVER PROPOSE DU PET BASSE DENSITÉ POUR FACILITER LE RECYCLAGE Pour faciliter les opérations de recyclage de bouteilles, de pots ou de flacons en PET, Sleever International propose une gamme de films d’habillage ou d’étiquetage en PET basse densité. Après l’opération de broyage, les paillettes provenant des Sleeves se collectent facilement par flottaison. Les encres utilisées pour les impressions sont sans dégorgement. La référence LDPET Steam est dédiée à la réalisation de Sleeve pour le marché des boissons et la référence LDPET Dry-Shrink convient à l’habillage de flacons sur le marché de la confiserie, de l’épicerie et du Petit déjeuner. Le fabricant propose aussi une solution opaque, LDPET White Barrier pour les bouteilles de lait en PET. Pour les contenants en PE haute densité ou en polypropylène, Sleever International réalise des habillages en LPPE (PE basse densité).

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DOSSIER

15 LE PASSAGE AU PAPIER IMPACTE LE BUDGET ÉCOTAXE

collectées sont faibles mais peuvent facilement trouver des débouchés multiples hors emballages (textiles, pièces automobiles…). Dans le cas du PP souple, la voie du recyclage privilégiée est également la boucle ouverte. Très utilisée dans les emballages de petits formats, (biscuiterie, snacking…) sa collecte et son tri s’avère difficile. Enfin, les films à base de matières biosourcées ne sont pas en restent, au moins sur le plan technologique. Idéalement, ces matériaux doivent également être dégradables en condition domestique. Notons qu’Albal propose un film réutilisable de couverture et de conservation de produits alimentaires. A base de cire d’abeille, ce tissu, malléable sous la chaleur des mains prend la forme de la surface des aliments et des assiettes ou des bols qui les renferment. Ces emballages alimentaires supportent le froid du réfrigérateur ou du congélateur et se lavent pour des réemplois multiples. A quand de tels types de solutions adaptés aux films bouteille ? Denis Lemoine

Plutôt que les mono-matériaux intégrant du recyclé en partie ou en totalité, des industriels préfèrent passer au papier. Ce changement de stratégie qui a de multiples incidences sur les process et les produits – diminution des cadences, réduction des dates limites de consommation, changement de gestion des stocks d’emballages ou des produits finis – intervient aussi sur les prix de revient, les emballages à base de cellulose étant souvent nettement plus cher. A cela s’ajoute un surcoût que les exploitants n’intègrent pas toujours, l’écotaxe. En effet, la redevance Citeo peut être significativement impactée. « Les écocontributions d’un même emballage peuvent varier de façon significative en fonction des matériaux qui le constitue. A titre d’exemple, une pochette produite à 100 000 exemplaires supporte une contribution de 1 079 euros si elle est composée de polyéthylène vierge contre une facture qui grimpe à 1 775 euros si elle est produite en papier. A fonction et résistance égales, la différence est essentiellement due au poids de matière engagée, 23 grammes pour du PE contre un besoin de 99 grammes pour du papier. Le fossé peut même devenir un gouffre si le PE est à 100 % du rPE par rapport à une pochette en papier qui compterait au moins 50 % de matière recyclée. La contribution est alors de seulement 138 euros pour le plastique. L’introduction de matière cellulosique recyclée impacte de peu l’échelle des barèmes, puisque l’industriel devra encore débourser 1 607 euros selon nos calculs avec cet emballage composé à 50 % recyclée. L’intérêt du passage au papier se limite presque exclusivement à la valorisation de l’image du produit » souligne Christèle Chancrin, la fondatrice de E3 Conseil, un cabinet expert en écocontributions et réduction des déchets. En sachant aussi que le papier, aussi bien pour l’étiquetage que le multipack ou le fardelage, subit d’autres contraintes telle la résistance à la déchirure, la baisse de cadence sur ligne ou encore sensibilité à la présence de matière grasse. 1. Agec : loi Anti-Gaspillage et pour Economie Circulaire (loi n° 2020-105 du 10 février 2020). 2. CR : loi Contre le dérèglement climatique et renforcement de la Résilience face à ses effets (loi n° 2021-1104 du 22 août 2021).

SAVE THE DATE 16 mars 2023 – Paris

14e FORUM ETIQ&PACK DE L’ÉTIQUETTE NUMÉRIQUE LE SEUL ÉVÉNEMENT EUROPÉEN INTÉGRALEMENT DÉDIÉ À L’ÉTIQUETTE NUMÉRIQUE L’étiquette numérique et les enjeux d’un marché en pleine évolution (coûts, tirages courts ou longs, matières structurées, films or not films, valeur ajoutée, collecte, tri et recyclage, mono-matériaux…)

Ne manquez pas la remise des Trophées de l’étiquette numérique 2023 Pour tout renseignement, contactez Alicia Collins au 06 65 21 37 11 – [email protected] Inscrivez-vous avant le 16 janvier et bénéficiez d’un tarif early bird de -25 % !

DÉCEMBRE 2022-JANVIER 2023 > L&C

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Les différentes résines ou grades de résines en plastique se séparent facilement par densité, tel du PET de bouteilles et du PET basse densité de sleeves ou étiquettes.

situation de suremballage, mise en pack ou protection de charges palettisées ou d’équipements de grandes tailles (électroménagers par exemple). Reborn, le fabricant de film de houssage, de fardelage et d’ensachage s’est fait une spécialité de produire des films contenant jusqu’à 100 % de matière recyclée. Le groupe qui compte 5 sites industriels en France en compte un entièrement dédié au recyclage mécanique (Montbrison, 42), tri et transformation de films en polyéthylène en paillettes puis en résine, laquelle est ensuite employée sur ses unités de fabrication à Bernay (27), à Vecoux (88) et à Ogeu-Les-Bains (64). L’usine implantée dans les Pyrénées (qui travaille notamment avec la source minéralière Ogeu Pyrénées bien connue dans la région) dispose également d’une unité de recyclage avec station de désencrage. Si l’établissement de la Loire traite essentiellement des déchets commerciaux ou industriels lesquels sont composés en grande partie de matière transparente, celle d’OgeuLes-Bains est en capacité d’utiliser un gisement post-consommation (poubelle jaune), même si celui-ci ne pèse que pour 20 % en masse des films PE collectés. Côté production,

les films Reborn existe en version à 100 % de matière recyclée pour les emballages de fardelage de boissons ou autres produits vendus en packs, à 80 % pour les housses de palettes et jusqu’à 100 % pour les sacs de regroupement de papiers hygiéniques (toilette, essuie-mains, couches, etc.). A échéance 2025, Reborn prévoit de recycler 40 000 à 50 000 tonnes de PE. Les usines de Bernay et de Vecoux, devraient être dotées en 2023 de leur propre atelier de recyclage, ce qui compte tenu de la répartition géographique des sites en France améliorera encore le bilan carbone des produits du groupe. Les autres grands acteurs du secteur ne sont pas restés les bras croisés. Dans le groupe Barbier, par exemple, on a bien sûr aussi des solutions utilisant de la matière recyclée, notamment le Recyplast qui intègre des granules de PE basse densité régénérés et qui n’ont pas d’impact sur le rendu du film obtenu en matière d’impression notamment.

POUR LES FILMS À BASE DE PET OU DE PP Grâce à la facilité de collecte et de tri des bouteilles, pots et flacons, le PET constitue depuis toujours le premier gisement d’emballages plastiques post-consommateurs pour le recyclage. Pour les films à base de ce matériau, les quantités

SLEEVER PROPOSE DU PET BASSE DENSITÉ POUR FACILITER LE RECYCLAGE Pour faciliter les opérations de recyclage de bouteilles, de pots ou de flacons en PET, Sleever International propose une gamme de films d’habillage ou d’étiquetage en PET basse densité. Après l’opération de broyage, les paillettes provenant des Sleeves se collectent facilement par flottaison. Les encres utilisées pour les impressions sont sans dégorgement. La référence LDPET Steam est dédiée à la réalisation de Sleeve pour le marché des boissons et la référence LDPET Dry-Shrink convient à l’habillage de flacons sur le marché de la confiserie, de l’épicerie et du Petit déjeuner. Le fabricant propose aussi une solution opaque, LDPET White Barrier pour les bouteilles de lait en PET. Pour les contenants en PE haute densité ou en polypropylène, Sleever International réalise des habillages en LPPE (PE basse densité).

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DOSSIER

15 LE PASSAGE AU PAPIER IMPACTE LE BUDGET ÉCOTAXE

collectées sont faibles mais peuvent facilement trouver des débouchés multiples hors emballages (textiles, pièces automobiles…). Dans le cas du PP souple, la voie du recyclage privilégiée est également la boucle ouverte. Très utilisée dans les emballages de petits formats, (biscuiterie, snacking…) sa collecte et son tri s’avère difficile. Enfin, les films à base de matières biosourcées ne sont pas en restent, au moins sur le plan technologique. Idéalement, ces matériaux doivent également être dégradables en condition domestique. Notons qu’Albal propose un film réutilisable de couverture et de conservation de produits alimentaires. A base de cire d’abeille, ce tissu, malléable sous la chaleur des mains prend la forme de la surface des aliments et des assiettes ou des bols qui les renferment. Ces emballages alimentaires supportent le froid du réfrigérateur ou du congélateur et se lavent pour des réemplois multiples. A quand de tels types de solutions adaptés aux films bouteille ? Denis Lemoine

Plutôt que les mono-matériaux intégrant du recyclé en partie ou en totalité, des industriels préfèrent passer au papier. Ce changement de stratégie qui a de multiples incidences sur les process et les produits – diminution des cadences, réduction des dates limites de consommation, changement de gestion des stocks d’emballages ou des produits finis – intervient aussi sur les prix de revient, les emballages à base de cellulose étant souvent nettement plus cher. A cela s’ajoute un surcoût que les exploitants n’intègrent pas toujours, l’écotaxe. En effet, la redevance Citeo peut être significativement impactée. « Les écocontributions d’un même emballage peuvent varier de façon significative en fonction des matériaux qui le constitue. A titre d’exemple, une pochette produite à 100 000 exemplaires supporte une contribution de 1 079 euros si elle est composée de polyéthylène vierge contre une facture qui grimpe à 1 775 euros si elle est produite en papier. A fonction et résistance égales, la différence est essentiellement due au poids de matière engagée, 23 grammes pour du PE contre un besoin de 99 grammes pour du papier. Le fossé peut même devenir un gouffre si le PE est à 100 % du rPE par rapport à une pochette en papier qui compterait au moins 50 % de matière recyclée. La contribution est alors de seulement 138 euros pour le plastique. L’introduction de matière cellulosique recyclée impacte de peu l’échelle des barèmes, puisque l’industriel devra encore débourser 1 607 euros selon nos calculs avec cet emballage composé à 50 % recyclée. L’intérêt du passage au papier se limite presque exclusivement à la valorisation de l’image du produit » souligne Christèle Chancrin, la fondatrice de E3 Conseil, un cabinet expert en écocontributions et réduction des déchets. En sachant aussi que le papier, aussi bien pour l’étiquetage que le multipack ou le fardelage, subit d’autres contraintes telle la résistance à la déchirure, la baisse de cadence sur ligne ou encore sensibilité à la présence de matière grasse. 1. Agec : loi Anti-Gaspillage et pour Economie Circulaire (loi n° 2020-105 du 10 février 2020). 2. CR : loi Contre le dérèglement climatique et renforcement de la Résilience face à ses effets (loi n° 2021-1104 du 22 août 2021).

SAVE THE DATE 16 mars 2023 – Paris

14e FORUM ETIQ&PACK DE L’ÉTIQUETTE NUMÉRIQUE LE SEUL ÉVÉNEMENT EUROPÉEN INTÉGRALEMENT DÉDIÉ À L’ÉTIQUETTE NUMÉRIQUE L’étiquette numérique et les enjeux d’un marché en pleine évolution (coûts, tirages courts ou longs, matières structurées, films or not films, valeur ajoutée, collecte, tri et recyclage, mono-matériaux…)

Ne manquez pas la remise des Trophées de l’étiquette numérique 2023 Pour tout renseignement, contactez Alicia Collins au 06 65 21 37 11 – [email protected] Inscrivez-vous avant le 16 janvier et bénéficiez d’un tarif early bird de -25 % !

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CAHIER TECHNIQUE

JOSQUIN PEYCERÉ, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL CETIE (CENTRE TECHNIQUE INTERNATIONAL DE L’EMBOUTEILLAGE)

LES NOUVELLES ROUTES DE L’ENVIRONNEMENT AU CŒUR DES TRAVAUX DU CETIE

L

Les emballages plastiques sont à juste titre un sujet de préoccupation environnementale important pour la Commission Européenne et par voie de conséquence pour toutes les industries de l’emballage. On l’a vu récemment avec la proposition de règlement qui a réintégré le recyclage au même niveau que le réemploi, un temps unique solution prônée. a Commission Européenne déploie progressivement un arsenal législatif, par des règlements et des directives, basé sur un agenda politique complexe : d’une part les dates d’application sont partiellement dictées par la durée de la législature elle-même, qui se termine en 2024, d’autre part certains choix semblent plus dictés par des préoccupations de communication que d’efficacité réelle sur les écosystèmes ou les ressources, l’équilibre n’étant pas toujours facile à trouver entre une mesure visible, symbolique, et une mesure améliorant véritablement l’impact environnemental d’un produit. Cependant, en parallèle de ces obligations légales, la Commission a incité le secteur à produire ses propres normes. Ces normes peuvent servir de base pour certains éléments des lois, et éviter ainsi à la Commission de rentrer trop dans le détail,

L&C > DÉCEMBRE 2022-JANVIER 2023

tout en laissant aux « experts » le soin de définir ces détails.

D’IMPORTANTS TRAVAUX DE NORMALISATION Ainsi, la Circular Plastic Alliance (CPA) s’est constituée en 2019-2020, dans le but de lister tous les sujets relatifs aux plastiques (emballage et autres usages), et nécessitant un travail normatif. Cette étude a débouché sur une série de normes à écrire ou à mettre à jour. Cette liste a été répartie entre les deux grands groupes concernés au CEN (normalisation européenne) : le TC 249 « Plastiques », et le TC 261 « Emballage ». La plupart de ces sujets concernent tous les plastiques d’emballage, et devront donc être

CAHIER TECHNIQUE déclinés selon 7 sous-matériaux (PET, PEHD, PEBD, PP, PS, PVC, Polystyrène expansé), voire selon les applications : PET alimentaire ou non, PET bouteilles ou barquettes, etc. Certains de ces sujets concernent directement les membres du Cetie, comme les critères d’évaluation de la recyclabilité des emballages, ou les principes de conception pour le recyclage des emballages. Ou encore la caractérisation des qualités des déchets plastiques ou l’évaluation de la qualité des recyclats de plastique. Pour suivre les travaux de normalisation autour de ces sujets, le groupe de travail « SUP » du Cetie élargit son domaine d’application. Ce groupe a été créé en 2018 pour concevoir la norme répondant à l’obligation d’avoir des capsules attachées sur les bouteilles plastiques à usage unique, ou Single-Use Plastics (découlant de l’article 6 de la Directive Européenne 2019/904). Cette norme étant désormais publiée sous le libellé EN 17665, le groupe s’est progressivement intéressé aux autres impacts de directives, règlements ou travaux normatifs dans ce domaine de la bouteille plastique, principalement PET, et de ses solutions de bouchage – généralement PE ou PP. Le groupe « SUP » bénéficie d’une excellente représentativité dans son domaine, avec ses membres issus des metteurs en marché, des fabricants d’emballage et de capsules, des fabricants de machines de conditionnement, des concepteurs, des fournisseurs de moules et des producteurs de résine, principalement européens. Il profite également de sa stabilité et de son expérience du travail conjoint, après 26 réunions en quatre ans d’existence. C’est pourquoi sa contribution sera utile dans les volets PET, PE et PS des normes à écrire et à réviser.

17 En parallèle de cette nouvelle activité, le groupe « SUP » du Cetie continue à s’intéresser aux impacts de la Directive « capsules attachées » pour lequel il a été créé. Tout d’abord en publiant et en tenant à jour un guide explicitant certains points d’application de la Directive et de sa norme associée, d’autre part en suivant les décrets d’application publiés dans les principaux pays pour mettre en œuvre cette directive.

UNE ADAPTATION PAR PAYS D’autres sujets réglementaires nationaux ou internationaux nécessitent également un suivi et une implication. En premier lieu, le projet de révision de la Directive « Emballages et déchets d’emballages » (Directive 94/62/CE), datant de 1994, est désormais sur la table de travail des membres du Cetie, comme de tous les fournisseurs et utilisateurs d’emballage en Europe sans doute ! Cette directive sera remplacée par un règlement, qui donc s’appliquera directement à tous sans le système de transposition pays par pays propre à une directive. Le texte présenté fin novembre par la Commission, même s’il en est à un stade de premier projet, montre clairement qu’il s’appuiera sur les normes en cours d’écriture au CEN.

« La Circular Plastic Alliance s’est constituée en 2019-2020, dans le but de lister tous les sujets relatifs aux plastiques et nécessitant un travail normatif. »

Tous ces sujets, parmi d’autres, représentent une activité dense et complexe pour le groupe « SUP », qui saura relever les défis liés à la transition écologique dans le domaine des bouteilles PET. Josquin Peycéré

14e TROPHÉES DE L’ÉTIQUETTE NUMÉRIQUE REMPORTEZ L’UN DES PLUS PRESTIGIEUX TROPHÉES DE L’ÉTIQUETTE EN FRANCE ET EN EUROPE DANS L’UNE DES CATÉGORIES SUIVANTES : Agroalimentaire Meilleure utilisation des données variables Boisson/Bières Prix spécial International Cosmétique/Beauté Vins & Spiritueux Industrielle Autre utilisation d’une étiquette

Les Trophées attribués par un jury international seront décernés le 16 mars à Paris à l’occasion du 14e Forum de l’Etiquette numérique. REMPORTEZ DES PARTS DE MARCHÉ AVEC LES ÉTIQUETTES NUMÉRIQUES ! Obtenez votre dossier de participation auprès de Julia Levillain : [email protected] ou 02 31 98 82 65 DÉCEMBRE 2022-JANVIER 2023 > L&C

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JOSQUIN PEYCERÉ, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL CETIE (CENTRE TECHNIQUE INTERNATIONAL DE L’EMBOUTEILLAGE)

LES NOUVELLES ROUTES DE L’ENVIRONNEMENT AU CŒUR DES TRAVAUX DU CETIE

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Les emballages plastiques sont à juste titre un sujet de préoccupation environnementale important pour la Commission Européenne et par voie de conséquence pour toutes les industries de l’emballage. On l’a vu récemment avec la proposition de règlement qui a réintégré le recyclage au même niveau que le réemploi, un temps unique solution prônée. a Commission Européenne déploie progressivement un arsenal législatif, par des règlements et des directives, basé sur un agenda politique complexe : d’une part les dates d’application sont partiellement dictées par la durée de la législature elle-même, qui se termine en 2024, d’autre part certains choix semblent plus dictés par des préoccupations de communication que d’efficacité réelle sur les écosystèmes ou les ressources, l’équilibre n’étant pas toujours facile à trouver entre une mesure visible, symbolique, et une mesure améliorant véritablement l’impact environnemental d’un produit. Cependant, en parallèle de ces obligations légales, la Commission a incité le secteur à produire ses propres normes. Ces normes peuvent servir de base pour certains éléments des lois, et éviter ainsi à la Commission de rentrer trop dans le détail,

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tout en laissant aux « experts » le soin de définir ces détails.

D’IMPORTANTS TRAVAUX DE NORMALISATION Ainsi, la Circular Plastic Alliance (CPA) s’est constituée en 2019-2020, dans le but de lister tous les sujets relatifs aux plastiques (emballage et autres usages), et nécessitant un travail normatif. Cette étude a débouché sur une série de normes à écrire ou à mettre à jour. Cette liste a été répartie entre les deux grands groupes concernés au CEN (normalisation européenne) : le TC 249 « Plastiques », et le TC 261 « Emballage ». La plupart de ces sujets concernent tous les plastiques d’emballage, et devront donc être

CAHIER TECHNIQUE déclinés selon 7 sous-matériaux (PET, PEHD, PEBD, PP, PS, PVC, Polystyrène expansé), voire selon les applications : PET alimentaire ou non, PET bouteilles ou barquettes, etc. Certains de ces sujets concernent directement les membres du Cetie, comme les critères d’évaluation de la recyclabilité des emballages, ou les principes de conception pour le recyclage des emballages. Ou encore la caractérisation des qualités des déchets plastiques ou l’évaluation de la qualité des recyclats de plastique. Pour suivre les travaux de normalisation autour de ces sujets, le groupe de travail « SUP » du Cetie élargit son domaine d’application. Ce groupe a été créé en 2018 pour concevoir la norme répondant à l’obligation d’avoir des capsules attachées sur les bouteilles plastiques à usage unique, ou Single-Use Plastics (découlant de l’article 6 de la Directive Européenne 2019/904). Cette norme étant désormais publiée sous le libellé EN 17665, le groupe s’est progressivement intéressé aux autres impacts de directives, règlements ou travaux normatifs dans ce domaine de la bouteille plastique, principalement PET, et de ses solutions de bouchage – généralement PE ou PP. Le groupe « SUP » bénéficie d’une excellente représentativité dans son domaine, avec ses membres issus des metteurs en marché, des fabricants d’emballage et de capsules, des fabricants de machines de conditionnement, des concepteurs, des fournisseurs de moules et des producteurs de résine, principalement européens. Il profite également de sa stabilité et de son expérience du travail conjoint, après 26 réunions en quatre ans d’existence. C’est pourquoi sa contribution sera utile dans les volets PET, PE et PS des normes à écrire et à réviser.

17 En parallèle de cette nouvelle activité, le groupe « SUP » du Cetie continue à s’intéresser aux impacts de la Directive « capsules attachées » pour lequel il a été créé. Tout d’abord en publiant et en tenant à jour un guide explicitant certains points d’application de la Directive et de sa norme associée, d’autre part en suivant les décrets d’application publiés dans les principaux pays pour mettre en œuvre cette directive.

UNE ADAPTATION PAR PAYS D’autres sujets réglementaires nationaux ou internationaux nécessitent également un suivi et une implication. En premier lieu, le projet de révision de la Directive « Emballages et déchets d’emballages » (Directive 94/62/CE), datant de 1994, est désormais sur la table de travail des membres du Cetie, comme de tous les fournisseurs et utilisateurs d’emballage en Europe sans doute ! Cette directive sera remplacée par un règlement, qui donc s’appliquera directement à tous sans le système de transposition pays par pays propre à une directive. Le texte présenté fin novembre par la Commission, même s’il en est à un stade de premier projet, montre clairement qu’il s’appuiera sur les normes en cours d’écriture au CEN.

« La Circular Plastic Alliance s’est constituée en 2019-2020, dans le but de lister tous les sujets relatifs aux plastiques et nécessitant un travail normatif. »

Tous ces sujets, parmi d’autres, représentent une activité dense et complexe pour le groupe « SUP », qui saura relever les défis liés à la transition écologique dans le domaine des bouteilles PET. Josquin Peycéré

14e TROPHÉES DE L’ÉTIQUETTE NUMÉRIQUE REMPORTEZ L’UN DES PLUS PRESTIGIEUX TROPHÉES DE L’ÉTIQUETTE EN FRANCE ET EN EUROPE DANS L’UNE DES CATÉGORIES SUIVANTES : Agroalimentaire Meilleure utilisation des données variables Boisson/Bières Prix spécial International Cosmétique/Beauté Vins & Spiritueux Industrielle Autre utilisation d’une étiquette

Les Trophées attribués par un jury international seront décernés le 16 mars à Paris à l’occasion du 14e Forum de l’Etiquette numérique. REMPORTEZ DES PARTS DE MARCHÉ AVEC LES ÉTIQUETTES NUMÉRIQUES ! Obtenez votre dossier de participation auprès de Julia Levillain : [email protected] ou 02 31 98 82 65 DÉCEMBRE 2022-JANVIER 2023 > L&C

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EMBOUTEILLAGE

LE rPET EN LIGNE DE MIRE CHEZ SIDEL

S

Précurseur du soufflage du PET, Sidel vient de fêter ses 60 ans sur son site d’Octeville dans la périphérie du Havre en Normandie en inaugurant une ligne pilote de rPET où l’entité du groupe Tetra Laval veut se préparer à l’évolution de la bouteille plastique. Liquides et Conditionnement en a profité pour faire le point. idel, c’est d’abord une histoire de pionnier. Dans les années 1960, Lesieur souhaite remplacer les bouteilles d’huile en verre par des bouteilles en plastique. Il recrute alors un inventeur, Antoine Di Settembrini, qui crée la première machine à souffler les bouteilles en plastique en 1962, dans le quartier du port du Havre, entre le canal, les vaches et les poules d’eau. A l’époque c’est du PVC qui est utilisé. Vingt ans plus tard, la Société Industrielle des Emballages Légers (Sidel), filiale alors de Pont-à-Mousson, mise sur un nouveau matériau, le polyéthylène téréphtalate (PET) pour conditionner les boissons gazeuses de Coca-Cola, Danone ou Nestlé. Aujourd’hui, Sidel est l’un des principaux fournisseurs mondiaux d’équipements, de services et de solutions

complètes pour le conditionnement de liquides, d’aliments, de produits d’entretien et de soins personnels en PET, en boîte et en verre. C’est l’un des trois groupes industriels de Tetra Laval (qui détient aussi Tetra Pak, le leader mondial de la brique alimentaire). En octobre dernier, sous un joli soleil d’automne, le site d’Octeville de Sidel en Normandie, au Nord du Havre sur la falaise qui se prolonge jusqu’à Etretat, a fêté ses 60 ans et ouvert ses portes aux officiels, responsables politiques locaux et régionaux et aux journalistes, ce qui n’arrive pas si souvent sur les sites du groupe Tetra Laval. C’était aussi l’occasion d’inaugurer une ligne pilote de rPET et de parler des opportunités et de certains problèmes liés au rPET et de visiter également le bâtiment dédié à la formation des opérateurs clients, un lieu où l’on a pu voir de la technique dernier cri, quand, ailleurs sur le site, les portes étaient soigneusement fermées discrétion oblige !

LA BOUTEILLE ÉVOLUE VERS PLUS DE CIRCULARITÉ Selon un rapport de la Fondation Ellen Mac­ Arthur publié en 2021, la quantité de PET recyclé dans les emballages dans le monde est de 8 %. En Europe, la moyenne est de 15 % et devrait atteindre 35 % d’ici 2030. « La collecte de PET augmente bien sur le continent européen. Il y a toujours davantage de matière à recycler et c’est encourageant car la demande est là, dépassant même largement l’offre. La demande de rPET de qualité alimentaire est si élevée que le r-PET est vendu plus cher que le PET vierge. D’autre part, nous avons besoin d’une qualité acceptables pour mettre en œuvre des améliorations et accroître l’automatisation des techniques de tri. Mais aujourd’hui, des défis supplémentaires se posent. La variabilité des qualités de résine PET recyclée et la normalisation sont encore en développement. L’inégalité de qualité de la résine L&C > DÉCEMBRE 2022-JANVIER 2023

recyclée entraîne de nouvelles contraintes pour le soufflage des bouteilles en rPET. Nous devons renforcer nos connaissances sur le recyclage des bouteilles en PET en contact avec les aliments, notamment l’impact des additifs et des matériaux d’emballage primaires sur le processus de soufflage. Comprendre comment ajuster nos équipements dans les différents cas et avec une gamme d’intrants est essentiel », nous avait expliqué Vincent Le Guen, Vice-président de Sidel Packaging lors d’une interview « teaser » donnée à Drinktec le mois précédent l’inauguration.

MIEUX COMPRENDRE LE RECYCLÉ C’est dans ce contexte de très forte croissance de la demande et de défis techniques que Sidel a annoncé l’ouverture de sa ligne pilote de recyclage de PET dans son usine d’Octeville. « Nous avons investi 2,5 millions d’euros pour cette ligne pilote. L’objectif est que la ligne recrée l’ensemble du processus de recyclage, des balles aux granulés en passant par les flocons, afin de tester la compatibilité d’autres matériaux ajoutés à la bouteille en PET avec le processus de recyclage existant, notamment les additifs et les bouchons ainsi que les étiquettes, les encres et la colle. La matière première utilisée pour cette ligne pilote proviendra de centres de tri et de recycleurs locaux mais aussi de partenaires industriels, désireux de tester les équipements de notre centre R&D d’Octeville », explique François-Xavier Gaillard, directeur emballages, moules et opération. Dans le grand bâtiment dédié à la R&D de Sidel, on trouve plusieurs compartiments bien cloisonnés avec divers équipements derrière. « Ce sont des zones de travail confidentielles où les marques font leurs tests de faisabilité et de qualité en soufflage. Mais la ligne rPET elle, se trouve dans la partie ouverte à tous. Nous visons

l’innovation libre et ouverte pour conduire l’ensemble de l’industrie vers le rPET », explique Sophie Wattiez, responsable de la formation client chez Sidel. « Cette petite ligne pilote est une réplique de l’équipement standard. Actuellement, nous effectuons un tri manuel, ce qui nous permet de bien contrôler les entrées. Nous sélectionnons principalement des emballages transparents et bleu clair à tester, y compris des matériaux innovants spécifiques aux emballages primaires. Les emballages en PET sont broyés en flocons, lavés et séchés. La phase suivante est l’extrusion pour produire des granulés amorphes, suivie d’une stabilisation solide et d’une polymérisation pour atteindre la viscosité ciblée. Pour cette ligne à petite échelle, l’extrusion est réalisée à 15 kg par heure. La polymérisation permet d’obtenir 25 kg par jour à une viscosité intrinsèque de 0,83. Pour le rPET des boissons plates, une viscosité comprise entre 0,72 et 0,74 convient, pour les boissons gazeuses, il faut 0,8 », ajoute François-Xavier Gaillard, Directeur emballages, moules et opération. Sur le très grand site de Sidel Octeville, se trouve également un centre de formation, où les spécialistes apprennent et explorent les limites des technologies de soufflage des préformes et des matières premières, y compris le PET recyclé. « Bien sûr, il existe une variabilité dans les grades de résine de PET recyclé, et la normalisation est encore en cours de développement. La qualité de la composition de la préforme est essentielle. Mais les préformes sont également sensibles au temps et au stockage et il faut en tenir compte. Mais le soufflage du rPET présente des contraintes supplémentaires. Le chauffage/ ventilation de la préforme et la distribution de la matière sont les deux points vraiment critiques. Nous devons adapter et régler nos machines en conséquence. Nous voulons éviter à tout prix les

Emmanuel Monnet, test and training expert

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Précurseur du soufflage du PET, Sidel vient de fêter ses 60 ans sur son site d’Octeville dans la périphérie du Havre en Normandie en inaugurant une ligne pilote de rPET où l’entité du groupe Tetra Laval veut se préparer à l’évolution de la bouteille plastique. Liquides et Conditionnement en a profité pour faire le point. idel, c’est d’abord une histoire de pionnier. Dans les années 1960, Lesieur souhaite remplacer les bouteilles d’huile en verre par des bouteilles en plastique. Il recrute alors un inventeur, Antoine Di Settembrini, qui crée la première machine à souffler les bouteilles en plastique en 1962, dans le quartier du port du Havre, entre le canal, les vaches et les poules d’eau. A l’époque c’est du PVC qui est utilisé. Vingt ans plus tard, la Société Industrielle des Emballages Légers (Sidel), filiale alors de Pont-à-Mousson, mise sur un nouveau matériau, le polyéthylène téréphtalate (PET) pour conditionner les boissons gazeuses de Coca-Cola, Danone ou Nestlé. Aujourd’hui, Sidel est l’un des principaux fournisseurs mondiaux d’équipements, de services et de solutions

complètes pour le conditionnement de liquides, d’aliments, de produits d’entretien et de soins personnels en PET, en boîte et en verre. C’est l’un des trois groupes industriels de Tetra Laval (qui détient aussi Tetra Pak, le leader mondial de la brique alimentaire). En octobre dernier, sous un joli soleil d’automne, le site d’Octeville de Sidel en Normandie, au Nord du Havre sur la falaise qui se prolonge jusqu’à Etretat, a fêté ses 60 ans et ouvert ses portes aux officiels, responsables politiques locaux et régionaux et aux journalistes, ce qui n’arrive pas si souvent sur les sites du groupe Tetra Laval. C’était aussi l’occasion d’inaugurer une ligne pilote de rPET et de parler des opportunités et de certains problèmes liés au rPET et de visiter également le bâtiment dédié à la formation des opérateurs clients, un lieu où l’on a pu voir de la technique dernier cri, quand, ailleurs sur le site, les portes étaient soigneusement fermées discrétion oblige !

LA BOUTEILLE ÉVOLUE VERS PLUS DE CIRCULARITÉ Selon un rapport de la Fondation Ellen Mac­ Arthur publié en 2021, la quantité de PET recyclé dans les emballages dans le monde est de 8 %. En Europe, la moyenne est de 15 % et devrait atteindre 35 % d’ici 2030. « La collecte de PET augmente bien sur le continent européen. Il y a toujours davantage de matière à recycler et c’est encourageant car la demande est là, dépassant même largement l’offre. La demande de rPET de qualité alimentaire est si élevée que le r-PET est vendu plus cher que le PET vierge. D’autre part, nous avons besoin d’une qualité acceptables pour mettre en œuvre des améliorations et accroître l’automatisation des techniques de tri. Mais aujourd’hui, des défis supplémentaires se posent. La variabilité des qualités de résine PET recyclée et la normalisation sont encore en développement. L’inégalité de qualité de la résine L&C > DÉCEMBRE 2022-JANVIER 2023

recyclée entraîne de nouvelles contraintes pour le soufflage des bouteilles en rPET. Nous devons renforcer nos connaissances sur le recyclage des bouteilles en PET en contact avec les aliments, notamment l’impact des additifs et des matériaux d’emballage primaires sur le processus de soufflage. Comprendre comment ajuster nos équipements dans les différents cas et avec une gamme d’intrants est essentiel », nous avait expliqué Vincent Le Guen, Vice-président de Sidel Packaging lors d’une interview « teaser » donnée à Drinktec le mois précédent l’inauguration.

MIEUX COMPRENDRE LE RECYCLÉ C’est dans ce contexte de très forte croissance de la demande et de défis techniques que Sidel a annoncé l’ouverture de sa ligne pilote de recyclage de PET dans son usine d’Octeville. « Nous avons investi 2,5 millions d’euros pour cette ligne pilote. L’objectif est que la ligne recrée l’ensemble du processus de recyclage, des balles aux granulés en passant par les flocons, afin de tester la compatibilité d’autres matériaux ajoutés à la bouteille en PET avec le processus de recyclage existant, notamment les additifs et les bouchons ainsi que les étiquettes, les encres et la colle. La matière première utilisée pour cette ligne pilote proviendra de centres de tri et de recycleurs locaux mais aussi de partenaires industriels, désireux de tester les équipements de notre centre R&D d’Octeville », explique François-Xavier Gaillard, directeur emballages, moules et opération. Dans le grand bâtiment dédié à la R&D de Sidel, on trouve plusieurs compartiments bien cloisonnés avec divers équipements derrière. « Ce sont des zones de travail confidentielles où les marques font leurs tests de faisabilité et de qualité en soufflage. Mais la ligne rPET elle, se trouve dans la partie ouverte à tous. Nous visons

l’innovation libre et ouverte pour conduire l’ensemble de l’industrie vers le rPET », explique Sophie Wattiez, responsable de la formation client chez Sidel. « Cette petite ligne pilote est une réplique de l’équipement standard. Actuellement, nous effectuons un tri manuel, ce qui nous permet de bien contrôler les entrées. Nous sélectionnons principalement des emballages transparents et bleu clair à tester, y compris des matériaux innovants spécifiques aux emballages primaires. Les emballages en PET sont broyés en flocons, lavés et séchés. La phase suivante est l’extrusion pour produire des granulés amorphes, suivie d’une stabilisation solide et d’une polymérisation pour atteindre la viscosité ciblée. Pour cette ligne à petite échelle, l’extrusion est réalisée à 15 kg par heure. La polymérisation permet d’obtenir 25 kg par jour à une viscosité intrinsèque de 0,83. Pour le rPET des boissons plates, une viscosité comprise entre 0,72 et 0,74 convient, pour les boissons gazeuses, il faut 0,8 », ajoute François-Xavier Gaillard, Directeur emballages, moules et opération. Sur le très grand site de Sidel Octeville, se trouve également un centre de formation, où les spécialistes apprennent et explorent les limites des technologies de soufflage des préformes et des matières premières, y compris le PET recyclé. « Bien sûr, il existe une variabilité dans les grades de résine de PET recyclé, et la normalisation est encore en cours de développement. La qualité de la composition de la préforme est essentielle. Mais les préformes sont également sensibles au temps et au stockage et il faut en tenir compte. Mais le soufflage du rPET présente des contraintes supplémentaires. Le chauffage/ ventilation de la préforme et la distribution de la matière sont les deux points vraiment critiques. Nous devons adapter et régler nos machines en conséquence. Nous voulons éviter à tout prix les

Emmanuel Monnet, test and training expert

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CAHIER TECHNIQUE

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SE PRÉPARER À L’AVENIR

Sophie Wattiez

Sébastien Homont, pilot line engineer

V. Le Guen à Drinktec

fissures et la répartition inégale de la matière. Nous devons y remédier pour créer les meilleures bouteilles finies possibles. Notre ligne pilote est un levier pour construire une expertise approfondie en matière de matériaux recyclés. C’est également un processus d’apprentissage pour nos ingénieurs », explique Sophie Wattiez.

Dominique Huret (Cape Decision)

INNOVATIONS : SIDEL SE MET EN QUATRE Quand bien même vous êtes précurseur, il ne faut pas se reposer sur ses lauriers, surtout dans une industrie où la technologie et les matières évoluent très vite, au gré des performances matériaux et des contraintes réglementaires. Voici 4 inno­ vations récentes de Sidel dans le secteur de la bouteille et de l’aérosol. Dominique Huret (Cape Decision)  1SKIN

La 1SKIN est la bouteille concept dont Sidel n’est pas peu fier, avec raison. Il s’agit en effet d’une bouteille de 1 l pour les produits sensibles, offrant un équilibre entre la sécurité du produit, la performance et la durabilité. Utilisant un minimum de matière première (28 g pour le format 1l), avec un goulot réduit à 3,2 cm, elle est fabriquée à partir de PET 100 % recyclé et est sans étiquette. La bouteille est exempte de matériaux supplémentaires tels que la colle qui peuvent interférer avec le processus de recyclage. La fermeture est fixée conformément à la future législation européenne sur les plastiques à usage unique. Un code QR est apposé sur le bouchon pour permettre les mentions légales. Car la bouteille peut, dans certains cas, inclure des informations suffisantes pour éviter l’utilisation d’une étiquette.

L&C > DÉCEMBRE 2022-JANVIER 2023

SIDEL X-LITE STILL Sidel X-LITE Still ne pèse que 6,5 g et mesure 195 mm de haut. C’est la bouteille PET de 500 ml la plus légère au monde pour l’eau plate non pressurisée. Intégrant la solution de base éprouvée StarLITE Still, elle a été optimisée par les ingénieurs de l’entreprise pour le Sidel Super Combi, la solution unique intelligente intégrant cinq étapes de processus : alimentation de la préforme, soufflage, étiquetage, remplissage/bouchage et alimentation du bouchon. Elle est compatible avec le r-PET, à condition que la qualité du r-PET soit appropriée. Selon les tests de soufflage réalisés dans des conditions industrielles, X-LITE Still peut contenir entre 25 % et 50 % de r-PET, tout en garantissant une qualité et des performances adéquates de la bouteille.

Devant un panel de représentants locaux et nationaux dont Edouard Philippe, l’ancien Premier ministre et toujours maire du Havre, Vincent Le Guen a confirmé l’ambition de Sidel de devenir un centre de développement du design pour le recyclage des emballages primaires pour les producteurs de matières premières, les recycleurs, les régulateurs du recyclage, aidant ainsi les marques à atteindre leurs objectifs de recyclabilité. « Nous devons nous rappeler que le PET est le seul plastique qui est 100 % recyclable de bouteille à bouteille et que l’utilisation du r-PET est déjà une réalité aujourd’hui. Nous améliorons en permanence les équipements de moulage par soufflage, afin de pouvoir traiter toute concentration de r-PET. Mais là encore, la collecte et les flux de recyclage doivent être développés davantage pour faire face à la demande croissante de r-PET ». Quant à la ligne de rPET inaugurée en octobre et dont le financement avait reçu le soutien de la région et de l’agglomération havraise, elle permettra peut-être aussi à Sidel de proposer des solutions partenaires complètes et automatisées à ses clients.

R&D

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CAHIER TECHNIQUE

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SIDEL/SUKANO

Sidel/Sukano est un projet « Design to recycle ». Sidel a collaboré avec Sukano, spécialiste des additifs, des lots maîtres de couleur et des composés pour le polyester et les résines de spécialité. Ensemble, ils ont démontré techniquement qu’il était possible de fabriquer des bouteilles en PET blanc opaque à partir de matériaux recyclés. Les bouteilles en PET opaque blanc barrière peuvent être fabriquées jusqu’à 100 % de bouteilles recyclées, retournant à la même application ou étant upcyclées. Aucune différence mesurable n’a été constatée dans les conditions de traitement ou le rendement de soufflage lors du traitement du matériau PET blanc 100 % recyclé à partir de lots maîtres blancs conçus par Sukano, même dans les conditions les plus difficiles.

PRESSURESAFE

PressureSAFE est le récipient aérosol en PET de Sidel pour les marques de produits d’entretien et de soins personnels. Les concepteurs d’emballages de Sidel ont développé le récipient PressureSAFE pour qu’il soit compatible avec le matériau vierge et le PET recyclé. La résistance de PressureSAFE a été validée par des tests complets de Sidel conformes aux protocoles FARG et FEA pour des récipients allant jusqu’à 1 L. PressureSAFE pèse 21 g (récipient sans valve et sans bouchon) pour un récipient de soins personnels de 220 ml, 150 ml de produit, en considérant une pression de gaz élevée. La finition du col de 1’’ pèse 3,55 g et convient aux valves ordinaires. La solution de base du conteneur est brevetée. Elle présente une géométrie et des spécifications de base d’emballage spécifiques pour renforcer la résistance à la pression/température en utilisant le système Sidel Base OverStroke ou BOSS. Un moule en coquille est conçu avec un circuit de refroidissement intégré pour maintenir la cohérence du processus de soufflage. Il s’agit de la technologie de base du moule actif, éprouvée depuis plus de 10 ans. Le design de la base présente un profil de voûte avec une structure concave en relief. La conception de la base alterne sa position proche de la porte d’injection et de l’anneau debout pour renforcer la résistance. L’aérosol peut être soufflé sur les dernières gammes de machines à souffler Sidel : SBO EvoBLOW et SBO Universal. Son empreinte carbone est deux fois moindre que celle de l’aluminium : 645 g de CO2eq pour l’aluminium contre 380 g de CO2eq pour le PET (pour un produit de soin de la personne de 150 ml). « Nous avons pris nos 30 ans d’expérience en matière de conception technique, d’innovation et d’emballage et les avons traduits dans le nouveau produit PressureSAFE. Il est maintenant prêt pour l’industrialisation », explique Mikael Derrien, responsable de l’innovation Packaging & Tooling chez Sidel.

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Sophie Wattiez

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fissures et la répartition inégale de la matière. Nous devons y remédier pour créer les meilleures bouteilles finies possibles. Notre ligne pilote est un levier pour construire une expertise approfondie en matière de matériaux recyclés. C’est également un processus d’apprentissage pour nos ingénieurs », explique Sophie Wattiez.

Dominique Huret (Cape Decision)

INNOVATIONS : SIDEL SE MET EN QUATRE Quand bien même vous êtes précurseur, il ne faut pas se reposer sur ses lauriers, surtout dans une industrie où la technologie et les matières évoluent très vite, au gré des performances matériaux et des contraintes réglementaires. Voici 4 inno­ vations récentes de Sidel dans le secteur de la bouteille et de l’aérosol. Dominique Huret (Cape Decision)  1SKIN

La 1SKIN est la bouteille concept dont Sidel n’est pas peu fier, avec raison. Il s’agit en effet d’une bouteille de 1 l pour les produits sensibles, offrant un équilibre entre la sécurité du produit, la performance et la durabilité. Utilisant un minimum de matière première (28 g pour le format 1l), avec un goulot réduit à 3,2 cm, elle est fabriquée à partir de PET 100 % recyclé et est sans étiquette. La bouteille est exempte de matériaux supplémentaires tels que la colle qui peuvent interférer avec le processus de recyclage. La fermeture est fixée conformément à la future législation européenne sur les plastiques à usage unique. Un code QR est apposé sur le bouchon pour permettre les mentions légales. Car la bouteille peut, dans certains cas, inclure des informations suffisantes pour éviter l’utilisation d’une étiquette.

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SIDEL X-LITE STILL Sidel X-LITE Still ne pèse que 6,5 g et mesure 195 mm de haut. C’est la bouteille PET de 500 ml la plus légère au monde pour l’eau plate non pressurisée. Intégrant la solution de base éprouvée StarLITE Still, elle a été optimisée par les ingénieurs de l’entreprise pour le Sidel Super Combi, la solution unique intelligente intégrant cinq étapes de processus : alimentation de la préforme, soufflage, étiquetage, remplissage/bouchage et alimentation du bouchon. Elle est compatible avec le r-PET, à condition que la qualité du r-PET soit appropriée. Selon les tests de soufflage réalisés dans des conditions industrielles, X-LITE Still peut contenir entre 25 % et 50 % de r-PET, tout en garantissant une qualité et des performances adéquates de la bouteille.

Devant un panel de représentants locaux et nationaux dont Edouard Philippe, l’ancien Premier ministre et toujours maire du Havre, Vincent Le Guen a confirmé l’ambition de Sidel de devenir un centre de développement du design pour le recyclage des emballages primaires pour les producteurs de matières premières, les recycleurs, les régulateurs du recyclage, aidant ainsi les marques à atteindre leurs objectifs de recyclabilité. « Nous devons nous rappeler que le PET est le seul plastique qui est 100 % recyclable de bouteille à bouteille et que l’utilisation du r-PET est déjà une réalité aujourd’hui. Nous améliorons en permanence les équipements de moulage par soufflage, afin de pouvoir traiter toute concentration de r-PET. Mais là encore, la collecte et les flux de recyclage doivent être développés davantage pour faire face à la demande croissante de r-PET ». Quant à la ligne de rPET inaugurée en octobre et dont le financement avait reçu le soutien de la région et de l’agglomération havraise, elle permettra peut-être aussi à Sidel de proposer des solutions partenaires complètes et automatisées à ses clients.

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Sidel/Sukano est un projet « Design to recycle ». Sidel a collaboré avec Sukano, spécialiste des additifs, des lots maîtres de couleur et des composés pour le polyester et les résines de spécialité. Ensemble, ils ont démontré techniquement qu’il était possible de fabriquer des bouteilles en PET blanc opaque à partir de matériaux recyclés. Les bouteilles en PET opaque blanc barrière peuvent être fabriquées jusqu’à 100 % de bouteilles recyclées, retournant à la même application ou étant upcyclées. Aucune différence mesurable n’a été constatée dans les conditions de traitement ou le rendement de soufflage lors du traitement du matériau PET blanc 100 % recyclé à partir de lots maîtres blancs conçus par Sukano, même dans les conditions les plus difficiles.

PRESSURESAFE

PressureSAFE est le récipient aérosol en PET de Sidel pour les marques de produits d’entretien et de soins personnels. Les concepteurs d’emballages de Sidel ont développé le récipient PressureSAFE pour qu’il soit compatible avec le matériau vierge et le PET recyclé. La résistance de PressureSAFE a été validée par des tests complets de Sidel conformes aux protocoles FARG et FEA pour des récipients allant jusqu’à 1 L. PressureSAFE pèse 21 g (récipient sans valve et sans bouchon) pour un récipient de soins personnels de 220 ml, 150 ml de produit, en considérant une pression de gaz élevée. La finition du col de 1’’ pèse 3,55 g et convient aux valves ordinaires. La solution de base du conteneur est brevetée. Elle présente une géométrie et des spécifications de base d’emballage spécifiques pour renforcer la résistance à la pression/température en utilisant le système Sidel Base OverStroke ou BOSS. Un moule en coquille est conçu avec un circuit de refroidissement intégré pour maintenir la cohérence du processus de soufflage. Il s’agit de la technologie de base du moule actif, éprouvée depuis plus de 10 ans. Le design de la base présente un profil de voûte avec une structure concave en relief. La conception de la base alterne sa position proche de la porte d’injection et de l’anneau debout pour renforcer la résistance. L’aérosol peut être soufflé sur les dernières gammes de machines à souffler Sidel : SBO EvoBLOW et SBO Universal. Son empreinte carbone est deux fois moindre que celle de l’aluminium : 645 g de CO2eq pour l’aluminium contre 380 g de CO2eq pour le PET (pour un produit de soin de la personne de 150 ml). « Nous avons pris nos 30 ans d’expérience en matière de conception technique, d’innovation et d’emballage et les avons traduits dans le nouveau produit PressureSAFE. Il est maintenant prêt pour l’industrialisation », explique Mikael Derrien, responsable de l’innovation Packaging & Tooling chez Sidel.

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CAHIER TECHNIQUE

SAVOIR-FAIRE

IGUS ROULE DES MÉCANIQUES DANS SON NOUVEAU SHOWROOM

A

Le spécialiste des pièces mécaniques longue durée et fonctionnant sans lubrifiant dote ses bureaux français d’un showroom, source d’imagination pour ses clients.

Les pièces mécaniques à base de polymères sont garanties pour un emploi jusqu’à des millions de cycles sans utilisation de lubrifiant. La gamme compte 200 000  références.

vec 200 000 références produits et 200 000 clients dans le monde, peu d’activités échappent au périmètre d’utilisation des produits Igus. Aujourd’hui, la filiale française de l’entreprise allemande s’est enrichie d’un hall d’exposition de son savoir-faire dans ses locaux de Fresnes en région parisienne afin que ses clients prennent connaissance de ses nombreux domaines d’intervention et imaginent de nouvelles solutions technologiques. Spécialiste des paliers, des câbles et porte-câbles, de guides et mêmes de robots multi-axes, Igus fabrique ces pièces mécaniques dédiés au mouvement à partir de polymères – les tribopolymères – qui se caractérisent par une longue durée de vie et un mode de fonctionnement sans lubrifiant. L’autre point particulier de l’entreprise est sa quête permanente pour faire baisser les coûts. « Nous avons des pièces qui résistent à 100 millions de cycles et pour beaucoup de références tels des câbles, des guides ou des

paliers, nous apportons une garantie de 10 millions de cycles. A chaque fois que nous développons une nouvelle pièce, qui remplace le plus souvent une pièce en métal, nous faisons chuter le prix d’acquisition et d’usage de manière significative » explique Thorsten Beitzel, directeur général, Igus France. « L’autre avantage de nos équipements est pouvoir les doter facilement de capteurs d’usure ou d’autres paramètres – cycles, force, forme, position, etc. – ce qui permet à nos clients de se dispenser de faire de la maintenance préventive. Ils ne changent la pièce que si nécessaire ». Igus ne cesse aussi d’élargir son offre en fonction des demandes de ses clients. Ainsi, depuis 2021, le portefeuille de pièces inclus des roues dentées. L’entreprise compte aussi plusieurs sortes de tribopolymères ce qui permet des adaptations des pièces à des environnements divers et très spéciaux : acide, salé ou encore résistant à des solvants par exemple. La force de développement est aussi supportée par un service conséquent en impression 3 D, même si le chiffre d’affaires réalisée par cette activité n’est que de quelques millions d’euros sur un CA global d’un milliard d’euros. « Nous nous appuyons sur l’impression 3 D de pièces en tribopolymères pour aborder de nouveaux marchés. Nous sommes en mesure de faire des pièces spécifiques à la demande de clients. »

CAHIER TECHNIQUE n’existe pas de minimum de commande. « Le panier moyen est de 365 euros et beaucoup des modules que nous commercialisons sont prévus pour un montage rapide et sans outil, le plus souvent un simple tournevis garantie une accessibilité totale. Nous nous efforçons d’apporter de nouveaux équipements pour simplifier le travail des opérateurs et techniciens. Par exemple, des enrouleurs de câbles ou des portecâbles prêts à être montés » rappelle Thorsten Beitzel. Témoin, de sa capacité d’innovation, sa gamme de robots réalisés pour l’essentiel avec des pièces produites par Igus. Depuis 2020, la société produit des solutions à 4 ou 6 axes. « Nous sommes en mesure de commercialiser un véritable cobot à 6 000 euros seulement ce qui revient en comptant l’intégration à offrir une solution complète de robotisation à moins de 10 000 euros ».

DES CONSOMMABLES ENTIÈREMENT DURABLES Enfin, Igus entend accompagner les efforts dans le domaine du développement durable de ses clients. Il a développé un programme de

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recyclage des chaînes portes câbles de ses clients qui n’ont qu’à les envoyer. En contrepartie, le groupe allemand envoie un bon d’achat Igus qui correspond au poids des éléments envoyés. « Notre programme de recyclage, transforme un coût lié à l’enlèvement des déchets industriels en une petite prime d’achat. La matière collectée est triée et réutilisée dans notre usine de Cologne ». Aujourd’hui, Igus compte 4 500 salariés dont 4 150 au sein de la maison mère en Allemagne et dispose d’un laboratoire de tests qui réalise plus de 15 000 essais par an (4 000 pour les câbles et les chaînes et 11 000 pour les paliers lisses). Denis Lemoine

UNE ASSISTANCE NUMÉRIQUE GLOBALE Les utilisateurs disposent d’une assistance numérique complète. Il est possible de passer en ligne, de l’idée à la configuration puis à la simulation de la durée de vie du produit et enfin d’obtenir le prix et les délais de livraison. Les composants individuels ou au catalogue sont livrés en 24 à 48 heures. Pour les systèmes confectionnés selon des spécifications particulières, il faut attendre entre 3 et 5 jours. Les modules complexes et les pièces moulées par injection réclame 1 à 4 semaines. Il L&C > DÉCEMBRE 2022-JANVIER 2023

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IGUS ROULE DES MÉCANIQUES DANS SON NOUVEAU SHOWROOM

A

Le spécialiste des pièces mécaniques longue durée et fonctionnant sans lubrifiant dote ses bureaux français d’un showroom, source d’imagination pour ses clients.

Les pièces mécaniques à base de polymères sont garanties pour un emploi jusqu’à des millions de cycles sans utilisation de lubrifiant. La gamme compte 200 000  références.

vec 200 000 références produits et 200 000 clients dans le monde, peu d’activités échappent au périmètre d’utilisation des produits Igus. Aujourd’hui, la filiale française de l’entreprise allemande s’est enrichie d’un hall d’exposition de son savoir-faire dans ses locaux de Fresnes en région parisienne afin que ses clients prennent connaissance de ses nombreux domaines d’intervention et imaginent de nouvelles solutions technologiques. Spécialiste des paliers, des câbles et porte-câbles, de guides et mêmes de robots multi-axes, Igus fabrique ces pièces mécaniques dédiés au mouvement à partir de polymères – les tribopolymères – qui se caractérisent par une longue durée de vie et un mode de fonctionnement sans lubrifiant. L’autre point particulier de l’entreprise est sa quête permanente pour faire baisser les coûts. « Nous avons des pièces qui résistent à 100 millions de cycles et pour beaucoup de références tels des câbles, des guides ou des

paliers, nous apportons une garantie de 10 millions de cycles. A chaque fois que nous développons une nouvelle pièce, qui remplace le plus souvent une pièce en métal, nous faisons chuter le prix d’acquisition et d’usage de manière significative » explique Thorsten Beitzel, directeur général, Igus France. « L’autre avantage de nos équipements est pouvoir les doter facilement de capteurs d’usure ou d’autres paramètres – cycles, force, forme, position, etc. – ce qui permet à nos clients de se dispenser de faire de la maintenance préventive. Ils ne changent la pièce que si nécessaire ». Igus ne cesse aussi d’élargir son offre en fonction des demandes de ses clients. Ainsi, depuis 2021, le portefeuille de pièces inclus des roues dentées. L’entreprise compte aussi plusieurs sortes de tribopolymères ce qui permet des adaptations des pièces à des environnements divers et très spéciaux : acide, salé ou encore résistant à des solvants par exemple. La force de développement est aussi supportée par un service conséquent en impression 3 D, même si le chiffre d’affaires réalisée par cette activité n’est que de quelques millions d’euros sur un CA global d’un milliard d’euros. « Nous nous appuyons sur l’impression 3 D de pièces en tribopolymères pour aborder de nouveaux marchés. Nous sommes en mesure de faire des pièces spécifiques à la demande de clients. »

CAHIER TECHNIQUE n’existe pas de minimum de commande. « Le panier moyen est de 365 euros et beaucoup des modules que nous commercialisons sont prévus pour un montage rapide et sans outil, le plus souvent un simple tournevis garantie une accessibilité totale. Nous nous efforçons d’apporter de nouveaux équipements pour simplifier le travail des opérateurs et techniciens. Par exemple, des enrouleurs de câbles ou des portecâbles prêts à être montés » rappelle Thorsten Beitzel. Témoin, de sa capacité d’innovation, sa gamme de robots réalisés pour l’essentiel avec des pièces produites par Igus. Depuis 2020, la société produit des solutions à 4 ou 6 axes. « Nous sommes en mesure de commercialiser un véritable cobot à 6 000 euros seulement ce qui revient en comptant l’intégration à offrir une solution complète de robotisation à moins de 10 000 euros ».

DES CONSOMMABLES ENTIÈREMENT DURABLES Enfin, Igus entend accompagner les efforts dans le domaine du développement durable de ses clients. Il a développé un programme de

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recyclage des chaînes portes câbles de ses clients qui n’ont qu’à les envoyer. En contrepartie, le groupe allemand envoie un bon d’achat Igus qui correspond au poids des éléments envoyés. « Notre programme de recyclage, transforme un coût lié à l’enlèvement des déchets industriels en une petite prime d’achat. La matière collectée est triée et réutilisée dans notre usine de Cologne ». Aujourd’hui, Igus compte 4 500 salariés dont 4 150 au sein de la maison mère en Allemagne et dispose d’un laboratoire de tests qui réalise plus de 15 000 essais par an (4 000 pour les câbles et les chaînes et 11 000 pour les paliers lisses). Denis Lemoine

UNE ASSISTANCE NUMÉRIQUE GLOBALE Les utilisateurs disposent d’une assistance numérique complète. Il est possible de passer en ligne, de l’idée à la configuration puis à la simulation de la durée de vie du produit et enfin d’obtenir le prix et les délais de livraison. Les composants individuels ou au catalogue sont livrés en 24 à 48 heures. Pour les systèmes confectionnés selon des spécifications particulières, il faut attendre entre 3 et 5 jours. Les modules complexes et les pièces moulées par injection réclame 1 à 4 semaines. Il L&C > DÉCEMBRE 2022-JANVIER 2023

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DÉVELOPPEMENT DURABLE

BOUCHONS

VINVENTIONS FAIT UN SEAU DANS LA CIRCULARITÉ

V

Après avoir développé les gammes de bouchons Green Line et Blue Line de sa marque Nomacorc, Vinventions fait un pas de plus dans sa stratégie environnementale avec la réalisation d’un seau à glace réalisé à partir de bouchons recyclés.

« Depuis plus de 10 ans, Vinventions développe ses propres programmes de collecte, de tri et de recyclage des bouchons de vin. »

inny. Ce n’est pas le nom d’un nouveau bouchon signé Nomacorc. Mais bien un seau à glace fabriqué à partir de bouchons collectés par Vinventions, deuxième producteur mondial de bouchons pour les vins. Aujourd’hui, c’est une bouteille sur six dans le monde qui est protégée par l’entreprise (une sur 4 en France). Avec l’innovation Vinny, c’est une nouvelle étape dans l’économie circulaire qui est franchie par l’entreprise belgo-américaine qui compte 3,4 milliards d’unités de bouchons de vin produits chaque année depuis le rachat du spécialiste italien des capsules à vis Federfin Tech (600 millions de bouchons de vin/an). Développé en partenariat avec l’entreprise belge experte en valorisation des matériaux recyclables Retorno et distribué par Italesse en France pour valoriser la collecte des bouchons, le seau Vinny est une réalisation concrète de la réutilisation des bouchons collectés. Car depuis plus de 10 ans, Vinventions développe ses propres programmes de collecte, de tri et de recyclage des bouchons de vin. « Nous voulions valoriser ces bouchons collectés et les recycler en un produit qui aurait du sens pour

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nos clients », explique Stéphane Vidal, directeur général Europe de Vinventions. Une étape importante pour l’entreprise qui mise beaucoup sur la RSE et qui développe un ambitieux programme en la matière depuis plusieurs années. « En 2021, 84 tonnes de nos bouchons pour vins tranquilles ont été collectés en France à travers nos différents partenariats avec des associations caritatives comme France Cancer ou encore avec le caviste Nicolas », argumente Romain Thomas, chef de produit Nomacorc chez Vinventions. Grâce aux 1 500 points de collecte, 84 tonnes de bouchons (1 % des bouchons vendus) ont ainsi pu être collectés en France en 2021 et plus de 18 000 euros ont été collectés pour les associations. Objectif : monter ce taux de collecte à 5 % des bouchons vendus, notamment grâce au partenariat avec de grandes enseignes de la grande distribution, actuellement en discussion. 

UN OBJECTIF DE FINANCEMENT « L’ambition de Vinventions est d’étendre ce programme (…). La vente des seaux Vinny contribue à financer encore davantage les efforts de collecte que nous déployons », renchérit Stéphane Vidal. Au-delà de la collecte de bouchons, Vinventions s’attache à proposer des solutions de bouchage qui optimisent performance, design et développement durable. Parmi elles, les innovations Green Line et Blue Line font figure de modèles. C’est en 2013 que Nomacorc lance le bouchon de 3ème génération baptisé Nomacorc Green Line, une solution certifiée à empreinte carbone neutre à base de matériaux bio-sourcés (la canne à sucre). Ce bouchon éco-conçu est garanti sans TCA et entièrement recyclable. «  Avec cette solution neutre en carbone, obtenue en retravaillant le produit avec du polyéthylène d’origine bio-sourcée, l’objectif était d’avoir l’impact environnemental le plus faible

DÉVELOPPEMENT DURABLE possible », argumente Romain Thomas. « Notre but était avant tout de concevoir un produit recyclable ».  Outre le lancement de Vintop en 2015, un bouchon éco-conçu à vis recyclable, et de Subr en 2017, le premier bouchon micro-naturel à base de liège doté d’un liant biodégradable sans utilisation de colle polyuréthane, Nomacorc a innové en 2021 avec Blue Line. Cette gamme de bouchons est entièrement produite à partir de matières premières d’origine circulaire. Le bouchon, éco-conçu, est fabriqué avec 50 % de matières premières issues du recyclage, entièrement recyclable et sans goût de bouchon, et avec un objectif : « Net Zéro plastique dans la nature ». Cela signifie que la pollution qui résulte de la fabrication et de la distribution des bouchons est équilibrée par la collecte des bouchons et par le financement des campagnes de collecte de déchets et de nettoyage. L’objectif étant que les bouchons Blue Line n’engendrent pas de pollution supplémentaire. Pour cela, l’entreprise a noué un partenariat avec le bureau d’études Mr et Mme Recyclage, doté d’un fort réseau d’associations expertes en collecte et nettoyage partout en France.

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VERS LE TOUT RENOUVELABLE Ce sont ainsi des matériaux difficiles à recycler qui sont traités et qui repartent dans le circuit sous différentes formes. Aujourd’hui, 50 % de la matière issue de la transformation du plastique est recyclé. L’objectif étant d’arriver à 100 % à moyen terme.  Dans les gammes Green Line et Blue Line, trois types de bouchons sont disponibles, les références Smart, Classic et quatre Select (avec différents formats selon le design et la perméabilité, un critère essentiel à prendre en compte en fonction du type de vin pour garantir la meilleure durée de vie au bouchon). Seul le bouchon haut de gamme Reserva n’est disponible que dans la gamme Green Line.  D’ici à 2030, Vinventions s’engage à rendre tous les produits renouvelables, biodégradables ou d’origine circulaire. Une ambition qui va au-delà des engagements pris par l’entreprise en tant que signataire des Pactes Plastiques européen et américain. C.-S.M.

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DÉVELOPPEMENT DURABLE

BOUCHONS

VINVENTIONS FAIT UN SEAU DANS LA CIRCULARITÉ

V

Après avoir développé les gammes de bouchons Green Line et Blue Line de sa marque Nomacorc, Vinventions fait un pas de plus dans sa stratégie environnementale avec la réalisation d’un seau à glace réalisé à partir de bouchons recyclés.

« Depuis plus de 10 ans, Vinventions développe ses propres programmes de collecte, de tri et de recyclage des bouchons de vin. »

inny. Ce n’est pas le nom d’un nouveau bouchon signé Nomacorc. Mais bien un seau à glace fabriqué à partir de bouchons collectés par Vinventions, deuxième producteur mondial de bouchons pour les vins. Aujourd’hui, c’est une bouteille sur six dans le monde qui est protégée par l’entreprise (une sur 4 en France). Avec l’innovation Vinny, c’est une nouvelle étape dans l’économie circulaire qui est franchie par l’entreprise belgo-américaine qui compte 3,4 milliards d’unités de bouchons de vin produits chaque année depuis le rachat du spécialiste italien des capsules à vis Federfin Tech (600 millions de bouchons de vin/an). Développé en partenariat avec l’entreprise belge experte en valorisation des matériaux recyclables Retorno et distribué par Italesse en France pour valoriser la collecte des bouchons, le seau Vinny est une réalisation concrète de la réutilisation des bouchons collectés. Car depuis plus de 10 ans, Vinventions développe ses propres programmes de collecte, de tri et de recyclage des bouchons de vin. « Nous voulions valoriser ces bouchons collectés et les recycler en un produit qui aurait du sens pour

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nos clients », explique Stéphane Vidal, directeur général Europe de Vinventions. Une étape importante pour l’entreprise qui mise beaucoup sur la RSE et qui développe un ambitieux programme en la matière depuis plusieurs années. « En 2021, 84 tonnes de nos bouchons pour vins tranquilles ont été collectés en France à travers nos différents partenariats avec des associations caritatives comme France Cancer ou encore avec le caviste Nicolas », argumente Romain Thomas, chef de produit Nomacorc chez Vinventions. Grâce aux 1 500 points de collecte, 84 tonnes de bouchons (1 % des bouchons vendus) ont ainsi pu être collectés en France en 2021 et plus de 18 000 euros ont été collectés pour les associations. Objectif : monter ce taux de collecte à 5 % des bouchons vendus, notamment grâce au partenariat avec de grandes enseignes de la grande distribution, actuellement en discussion. 

UN OBJECTIF DE FINANCEMENT « L’ambition de Vinventions est d’étendre ce programme (…). La vente des seaux Vinny contribue à financer encore davantage les efforts de collecte que nous déployons », renchérit Stéphane Vidal. Au-delà de la collecte de bouchons, Vinventions s’attache à proposer des solutions de bouchage qui optimisent performance, design et développement durable. Parmi elles, les innovations Green Line et Blue Line font figure de modèles. C’est en 2013 que Nomacorc lance le bouchon de 3ème génération baptisé Nomacorc Green Line, une solution certifiée à empreinte carbone neutre à base de matériaux bio-sourcés (la canne à sucre). Ce bouchon éco-conçu est garanti sans TCA et entièrement recyclable. «  Avec cette solution neutre en carbone, obtenue en retravaillant le produit avec du polyéthylène d’origine bio-sourcée, l’objectif était d’avoir l’impact environnemental le plus faible

DÉVELOPPEMENT DURABLE possible », argumente Romain Thomas. « Notre but était avant tout de concevoir un produit recyclable ».  Outre le lancement de Vintop en 2015, un bouchon éco-conçu à vis recyclable, et de Subr en 2017, le premier bouchon micro-naturel à base de liège doté d’un liant biodégradable sans utilisation de colle polyuréthane, Nomacorc a innové en 2021 avec Blue Line. Cette gamme de bouchons est entièrement produite à partir de matières premières d’origine circulaire. Le bouchon, éco-conçu, est fabriqué avec 50 % de matières premières issues du recyclage, entièrement recyclable et sans goût de bouchon, et avec un objectif : « Net Zéro plastique dans la nature ». Cela signifie que la pollution qui résulte de la fabrication et de la distribution des bouchons est équilibrée par la collecte des bouchons et par le financement des campagnes de collecte de déchets et de nettoyage. L’objectif étant que les bouchons Blue Line n’engendrent pas de pollution supplémentaire. Pour cela, l’entreprise a noué un partenariat avec le bureau d’études Mr et Mme Recyclage, doté d’un fort réseau d’associations expertes en collecte et nettoyage partout en France.

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VERS LE TOUT RENOUVELABLE Ce sont ainsi des matériaux difficiles à recycler qui sont traités et qui repartent dans le circuit sous différentes formes. Aujourd’hui, 50 % de la matière issue de la transformation du plastique est recyclé. L’objectif étant d’arriver à 100 % à moyen terme.  Dans les gammes Green Line et Blue Line, trois types de bouchons sont disponibles, les références Smart, Classic et quatre Select (avec différents formats selon le design et la perméabilité, un critère essentiel à prendre en compte en fonction du type de vin pour garantir la meilleure durée de vie au bouchon). Seul le bouchon haut de gamme Reserva n’est disponible que dans la gamme Green Line.  D’ici à 2030, Vinventions s’engage à rendre tous les produits renouvelables, biodégradables ou d’origine circulaire. Une ambition qui va au-delà des engagements pris par l’entreprise en tant que signataire des Pactes Plastiques européen et américain. C.-S.M.

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VISITE

LE BOUCHON EN TIRAGES PHOTOS Le bouchon de liège suit un processus de fabrication précis que Liquides & Conditionnement vous propose de découvrir ou redécouvrir à… Liège, bien sûr. Texte et photos : Claire-Sophie Martin  Dans l’usine de Liège, la plus grosse usine de Vinventions avec 800 millions de bouchons conçus chaque année (les autres usines sont situées à Rivesaltes dans les Pyrénées mais aussi en Italie, aux Etats-Unis, en Argentine mais aussi en Afrique du Sud et en Chine pour la partie « finishing » ou « impressions »), quelque 220 professionnels s’affairent pour créer en un temps record les bouchons de vins tranquilles de la marque Nomacorc. Retour sur les principales étapes d’une fabrication sans goulot d’étranglement.

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1

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longueur du bouchon, entre 36 et 52 mm selon les références (photo 7). 

Étape 8. C’est maintenant le temps du chanfreinage/embossage (14 lignes pour 8  000  bouchons à l’heure). Pour faciliter l’entrée dans la bouteille et leur donner un aspect plus « naturel », les bords des bouchons sont arrondis. L’action de deux pierres dans une machine vient enlever de la matière au-dessus et en dessous du bouchon. Ensuite, des traits sont apposés sur les deux côtés pour donner un côté naturel (photos 9 et 10). 

Étape 3. C’est par un phénomène de « co-extrusion » que les bouchons sont fabriqués. D’abord, le polyéthylène du silo est mélangé avec les autres matières premières (des pigments qui donnent sa couleur finale au bouchon). C’est l’extrusion. Puis une grande vis fait avancer cette matière en la chauffant à 150°. On y ajoute l’azote sous pression pour fabriquer la mousse et la dissocier de la peau du bouchon (photo  3) avant que celles-ci ne se rejoignent. 

8

Étape 1. Dans le laboratoire (photo  1) sont testés tous les bouchons. On y contrôle la qualité et la capacité d’étanchéité des bouchons sur le long terme grâce à un logiciel d’intelligence artificielle. On y conserve tous les échantillons durant 7 ans (15 ans pour les bouchons Réserva). Une machine de mesure de force d’extraction, sorte de tire-bouchon géant (photo 2) mesure la force avec laquelle on tire le bouchon pour évaluer la perception de l’utilisateur. 

Étape 7. Dans des bacs, 30  000  bouchons sont stabilisés et mis en attente durant 8 heures (photo 8). 

Étape 2. Dans six grands silos en inox de 60 tonnes chacun est stocké le polyéthylène en pellets, ressemblant à des petites boules de plastique transparentes. 

7

Étape 5. En sort le jonc, un long bâton de 24 mm de diamètre qui est contrôlé et encore refroidi par plusieurs passages dans l’eau froide (photo  5). Un laser mesure son ovalité, sa température, sa couleur (photo  6). Une jauge à rayons X mesure la densité de la mousse et l’épaisseur de la peau.  

recréés. L’encre utilisée est une encre à séchage UV compatible avec des produits alimentaires. Une plaque en relief avec le logo et le dessin sert de modèle avant d’être jetée (photo 11). Puis est ajoutée une couche de silicone (4 g pour 1 000 bouchons) sur le bouchon avant qu’il ne soit emballé. Étape 10. Les colis sont ensuite préparés et livrés par camion en TNT, UPS. Dix millions de bouchons sont en attente de départ dans des caisses prêtes à partir (photo 12). Au total, cinq jours sont nécessaires entre la réception de la commande et la mise en

rayon du bouchon. Pour 15  % des commandes, cela peut aller plus vite, en trois jours. Les bouchons sont garantis cinq ans.  Étape 11. Une ligne est entièrement réservée à la fabrication du bouchon Reserva, qui n’est pas embossé mais décoré sur les extrémités. L’impression se fait par tamponnage pour un aspect encore plus naturel et haut de gamme (photo 13).  Étape 12. Dans l’usine, un laboratoire sensoriel permet de détecter à tout moment des déviations. Deux fois par jour, les

tests olfactifs sont réalisés par le personnel (photo 14).

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Étape 9. Arrive l’étape de la finition. L’imprimante offset est sélectionnée pour apposer le dessin sur le bouchon. Grâce à des encriers, le décor et le logo du client sont

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Étape 6. Puis, la tireuse règle le diamètre final et un couteau rotatif détermine la

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Étape 4. On coupe le processus de gonflement dû à l’ajout d’azote en refroidissant le mélange avec une eau à 6°, filtrée et utilisée pendant 5 semaines (photo 4). 

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LE BOUCHON EN TIRAGES PHOTOS Le bouchon de liège suit un processus de fabrication précis que Liquides & Conditionnement vous propose de découvrir ou redécouvrir à… Liège, bien sûr. Texte et photos : Claire-Sophie Martin  Dans l’usine de Liège, la plus grosse usine de Vinventions avec 800 millions de bouchons conçus chaque année (les autres usines sont situées à Rivesaltes dans les Pyrénées mais aussi en Italie, aux Etats-Unis, en Argentine mais aussi en Afrique du Sud et en Chine pour la partie « finishing » ou « impressions »), quelque 220 professionnels s’affairent pour créer en un temps record les bouchons de vins tranquilles de la marque Nomacorc. Retour sur les principales étapes d’une fabrication sans goulot d’étranglement.

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longueur du bouchon, entre 36 et 52 mm selon les références (photo 7). 

Étape 8. C’est maintenant le temps du chanfreinage/embossage (14 lignes pour 8  000  bouchons à l’heure). Pour faciliter l’entrée dans la bouteille et leur donner un aspect plus « naturel », les bords des bouchons sont arrondis. L’action de deux pierres dans une machine vient enlever de la matière au-dessus et en dessous du bouchon. Ensuite, des traits sont apposés sur les deux côtés pour donner un côté naturel (photos 9 et 10). 

Étape 3. C’est par un phénomène de « co-extrusion » que les bouchons sont fabriqués. D’abord, le polyéthylène du silo est mélangé avec les autres matières premières (des pigments qui donnent sa couleur finale au bouchon). C’est l’extrusion. Puis une grande vis fait avancer cette matière en la chauffant à 150°. On y ajoute l’azote sous pression pour fabriquer la mousse et la dissocier de la peau du bouchon (photo  3) avant que celles-ci ne se rejoignent. 

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Étape 1. Dans le laboratoire (photo  1) sont testés tous les bouchons. On y contrôle la qualité et la capacité d’étanchéité des bouchons sur le long terme grâce à un logiciel d’intelligence artificielle. On y conserve tous les échantillons durant 7 ans (15 ans pour les bouchons Réserva). Une machine de mesure de force d’extraction, sorte de tire-bouchon géant (photo 2) mesure la force avec laquelle on tire le bouchon pour évaluer la perception de l’utilisateur. 

Étape 7. Dans des bacs, 30  000  bouchons sont stabilisés et mis en attente durant 8 heures (photo 8). 

Étape 2. Dans six grands silos en inox de 60 tonnes chacun est stocké le polyéthylène en pellets, ressemblant à des petites boules de plastique transparentes. 

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Étape 5. En sort le jonc, un long bâton de 24 mm de diamètre qui est contrôlé et encore refroidi par plusieurs passages dans l’eau froide (photo  5). Un laser mesure son ovalité, sa température, sa couleur (photo  6). Une jauge à rayons X mesure la densité de la mousse et l’épaisseur de la peau.  

recréés. L’encre utilisée est une encre à séchage UV compatible avec des produits alimentaires. Une plaque en relief avec le logo et le dessin sert de modèle avant d’être jetée (photo 11). Puis est ajoutée une couche de silicone (4 g pour 1 000 bouchons) sur le bouchon avant qu’il ne soit emballé. Étape 10. Les colis sont ensuite préparés et livrés par camion en TNT, UPS. Dix millions de bouchons sont en attente de départ dans des caisses prêtes à partir (photo 12). Au total, cinq jours sont nécessaires entre la réception de la commande et la mise en

rayon du bouchon. Pour 15  % des commandes, cela peut aller plus vite, en trois jours. Les bouchons sont garantis cinq ans.  Étape 11. Une ligne est entièrement réservée à la fabrication du bouchon Reserva, qui n’est pas embossé mais décoré sur les extrémités. L’impression se fait par tamponnage pour un aspect encore plus naturel et haut de gamme (photo 13).  Étape 12. Dans l’usine, un laboratoire sensoriel permet de détecter à tout moment des déviations. Deux fois par jour, les

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Étape 9. Arrive l’étape de la finition. L’imprimante offset est sélectionnée pour apposer le dessin sur le bouchon. Grâce à des encriers, le décor et le logo du client sont

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Étape 6. Puis, la tireuse règle le diamètre final et un couteau rotatif détermine la

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Étape 4. On coupe le processus de gonflement dû à l’ajout d’azote en refroidissant le mélange avec une eau à 6°, filtrée et utilisée pendant 5 semaines (photo 4). 

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LE MEILLEUR POUR LA FIN

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JANVIER EST SOUVENT SYNONYME DE DRY JANUARY. L’OCCASION, D’APRÈS CLAIRE-SOPHIE MARTIN, POUR LES SOFTS DE REVÊTIR LEURS PLUS BELLES COULEURS. LA LIMONADERIE DE PARIS

DU CBD… ET DU COLA La Limonaderie de Paris (ex-Paris Cola) et ses neuf références de limonades et trois colas (en format 25 cl, 33 cl ou 75 cl selon les références) annonce un partenariat avec CBD Cola. L’entreprise produit désormais dans son usine de Nanterre les bouteilles de CBD Cola, mélange de cola et de limonades à base d’extrait naturel de chanvre. Avec toujours pour objectif de « faire pétiller la capitale avec une boisson locale et 100 % française ».

ANDROS

LNS TRADE 

L’ICE TEA EN MOUVEMENT Société française spécialisée dans l’ice tea bio et peu sucré sous licence de marques de manga, LNS Trade sort une cinquième référence dans sa gamme Ultra Ice Tea, un thé noir et citron. Lancé en bouteilles PET 50 cl, fabriquées avec 30 % de plastique recyclé, l’ice tea sera prochainement décliné en canette sleeve de 33 cl. Autre innovation à venir sur la bouteille : une micro perforation sur le PET permettra d’enlever rapidement l’étiquette pour faciliter le recyclage des bouteilles !

LE MEILLEUR POUR LA FIN VITTEL

29 GIMBER

SIGNATURE DE MOF

UNE COLLECTION POP ET ARTY

Pour les Fêtes, le chef Davy Tissot, Meilleur Ouvrier de France et lauréat du Bocuse d’Or 2021, a signé l’édition limitée de la bouteille en verre Vittel. La bouteille de 75 cl, au design élégant propose sur l’étiquette un hommage au drapeau français des cols des MOF avec le dessin d’un chef.

C’est avec Vexx, ou Vince Okerman, un jeune artiste belge que la boisson bio et sans alcool Gimber a imaginé un nouveau packaging en édition limitée pour son Gimber N°1 Original (700 ml) ainsi qu’une boîte. Design éclatant, singularité et peps sont au rendez-vous avec sur le dessin des fleurs, un cupidon, ou encore un tigre imposant !

PASSION RUGBY Dans le cadre de son partenariat officiel avec la Coupe du monde du rugby 2023, Andros Restauration lance deux nouvelles boissons aux fruits en bouteille PET de 33 cl : Fruigria, au raisin, orange, citron et cannelle et Le Petit jaune à la poire et anis, en édition limitée et disponibles d’avril jusqu’à novembre 2023.

BONNEVAL

DE L’EAU OUI MAIS EN VERRE L’eau minérale originaire de Savoie Bonneval annonce le lancement d’une bouteille en verre de 75 cl pour les professionnels de la restauration. Existe en version plate ou pétillante. La nouvelle bouteille, dessinée par le designer Alban Le Henry, a été fabriquée par Verallia et embouteillée à Séez (73), dans l’usine Bonneval. L’étiquette, quant à elle, a été re-dessinée par l’agence de branding et design Lonsdale pour s’adapter au nouveau design en verre.

Des Étiquettes De Qualité Pour Toutes Les Industries Imprimez, Découpez, Laminez…

Le complexe imprimante et plotter de découpe permet de produire des étiquettes de qualité à la taille que vous souhaitez. Gagnez en flexibilité et faites des économies!

L’ÉTIQUETTE ADAPTÉE À VOTRE PRODUIT DE QUALITÉ.

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CMYK+W

Contactez-nous pour plus d’infos :

+33 1 34 82 09 00 | [email protected] | astronovaproductid.com/fr

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JANVIER EST SOUVENT SYNONYME DE DRY JANUARY. L’OCCASION, D’APRÈS CLAIRE-SOPHIE MARTIN, POUR LES SOFTS DE REVÊTIR LEURS PLUS BELLES COULEURS. LA LIMONADERIE DE PARIS

DU CBD… ET DU COLA La Limonaderie de Paris (ex-Paris Cola) et ses neuf références de limonades et trois colas (en format 25 cl, 33 cl ou 75 cl selon les références) annonce un partenariat avec CBD Cola. L’entreprise produit désormais dans son usine de Nanterre les bouteilles de CBD Cola, mélange de cola et de limonades à base d’extrait naturel de chanvre. Avec toujours pour objectif de « faire pétiller la capitale avec une boisson locale et 100 % française ».

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L’ICE TEA EN MOUVEMENT Société française spécialisée dans l’ice tea bio et peu sucré sous licence de marques de manga, LNS Trade sort une cinquième référence dans sa gamme Ultra Ice Tea, un thé noir et citron. Lancé en bouteilles PET 50 cl, fabriquées avec 30 % de plastique recyclé, l’ice tea sera prochainement décliné en canette sleeve de 33 cl. Autre innovation à venir sur la bouteille : une micro perforation sur le PET permettra d’enlever rapidement l’étiquette pour faciliter le recyclage des bouteilles !

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Pour les Fêtes, le chef Davy Tissot, Meilleur Ouvrier de France et lauréat du Bocuse d’Or 2021, a signé l’édition limitée de la bouteille en verre Vittel. La bouteille de 75 cl, au design élégant propose sur l’étiquette un hommage au drapeau français des cols des MOF avec le dessin d’un chef.

C’est avec Vexx, ou Vince Okerman, un jeune artiste belge que la boisson bio et sans alcool Gimber a imaginé un nouveau packaging en édition limitée pour son Gimber N°1 Original (700 ml) ainsi qu’une boîte. Design éclatant, singularité et peps sont au rendez-vous avec sur le dessin des fleurs, un cupidon, ou encore un tigre imposant !

PASSION RUGBY Dans le cadre de son partenariat officiel avec la Coupe du monde du rugby 2023, Andros Restauration lance deux nouvelles boissons aux fruits en bouteille PET de 33 cl : Fruigria, au raisin, orange, citron et cannelle et Le Petit jaune à la poire et anis, en édition limitée et disponibles d’avril jusqu’à novembre 2023.

BONNEVAL

DE L’EAU OUI MAIS EN VERRE L’eau minérale originaire de Savoie Bonneval annonce le lancement d’une bouteille en verre de 75 cl pour les professionnels de la restauration. Existe en version plate ou pétillante. La nouvelle bouteille, dessinée par le designer Alban Le Henry, a été fabriquée par Verallia et embouteillée à Séez (73), dans l’usine Bonneval. L’étiquette, quant à elle, a été re-dessinée par l’agence de branding et design Lonsdale pour s’adapter au nouveau design en verre.

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LE MEILLEUR POUR LA FIN

AUTOMATIQUE

COCKTAILS : ORKESTRA CONNAÎT LA MUSIQUE Née il y a cinq ans, la start-up Kuantom a mis au point pour les professionnels une machine qui, grâce à des pods et une tablette connectée, réalise des cocktails à façon et en quelques secondes. Quatorze brevets ont été nécessaires pour fabriquer la machine Orkestra. « Amener le monde de la mixologie là où il n’est pas là », tel a été l’objectif des créateurs de Kuantom

Les salons de la

pour proposer une solution de cocktails pour les professionnels. Lancée l’an dernier, la solution a déjà séduit plus de 200 établissements avec plus de 100 000 cocktails réalisés en une année.

Damien Granet, Directeur Marketing chez Kuantom

25 & 26 janvier 2023 | Paris Expo Porte de Versailles

UN FONCTIONNEMENT ULTRA-SIMPLE L’utilisation est simple : il suffit de charger les pods remplies d’alcool ou de softs dans la machine, de sélectionner la recette sur la tablette connectée puis de placer le verre adéquat. Pour l’heure, trois alcools sont disponibles, le cognac Hennessy, la vodka Belvédère et le whisky Glenmoragie écossais 10 ans, tous signés Moët Hennessy, filiale V&S de LVMH, et actionnaire de la société. Mais cet hiver, Kuantom souhaite ajouter un gin, un rhum et une

téquila. Plusieurs recettes sont disponibles, avec ou sans alcool et cet hiver sera ajouté l’expresso Martini. Les softs sont des mélanges de jus de fruits, sirops, infusions ou autres, réalisés sur mesure par une équipe de R&D dédiée et fabriqués par le partenaire Les jus du soleil à Marmande. Une fois les pods ouvertes, elles se conservent au frais jusqu’à 15 jours (18 mois de conservation non ouvert). Au total la solution (machine,

« Amener le monde de la mixologie là où il n’est pas là. » tablette, 48 verres, 20 cartes cocktails, matériel) coûte 5 200 euros hors consommables (32 euros par pod pour les spiritueux et 13 euros pour les softs). Le coût cocktail moyen est estimé à 5 euros pour un prix de vente entre 12 et 19 euros dans un bar. La machine est distribuée France par le Groupe ECF, Ecotel Chomette Favor. C.-S.M.

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COCKTAILS : ORKESTRA CONNAÎT LA MUSIQUE Née il y a cinq ans, la start-up Kuantom a mis au point pour les professionnels une machine qui, grâce à des pods et une tablette connectée, réalise des cocktails à façon et en quelques secondes. Quatorze brevets ont été nécessaires pour fabriquer la machine Orkestra. « Amener le monde de la mixologie là où il n’est pas là », tel a été l’objectif des créateurs de Kuantom

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téquila. Plusieurs recettes sont disponibles, avec ou sans alcool et cet hiver sera ajouté l’expresso Martini. Les softs sont des mélanges de jus de fruits, sirops, infusions ou autres, réalisés sur mesure par une équipe de R&D dédiée et fabriqués par le partenaire Les jus du soleil à Marmande. Une fois les pods ouvertes, elles se conservent au frais jusqu’à 15 jours (18 mois de conservation non ouvert). Au total la solution (machine,

« Amener le monde de la mixologie là où il n’est pas là. » tablette, 48 verres, 20 cartes cocktails, matériel) coûte 5 200 euros hors consommables (32 euros par pod pour les spiritueux et 13 euros pour les softs). Le coût cocktail moyen est estimé à 5 euros pour un prix de vente entre 12 et 19 euros dans un bar. La machine est distribuée France par le Groupe ECF, Ecotel Chomette Favor. C.-S.M.

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ww w. te p . f r

Contrôle vision Rinçage - Tirage - Bouchage

Lavage - Séchage bouteilles pleines

Etiquetage Colle froide, adhésif, hot melt, mixte, roll feed

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