Par Lilly Schlanbusch

EFC- LIVRE NUMÉRIQUE

P R É S E N TAT I O N • Je m'appelle Lilly Schlanbusch et je suis étudiante en Arts, Lettres et Communication au Cégep de Matane. J'aime beaucoup sortir de la norme en allant explorer des territoires inconnus pour mes projets. Je vis pour la musique, mes animaux et un bon café chaud ou froid. Je souhaite pouvoir exploiter ma créativité encore plus en profondeur dans le futur que ce soit académique ou professionnel.

Lilly en images

La danse des mots

https://youtu.be/viVQSJbRUgk

De s’envoler en poussière implique une fin, une perte, un départ. Quelque chose qui part en poussière perd sa force originelle pour ne plus jamais y revenir. Nous en avons plus spécifiquement fait l’interprétation d’une mort douce et paisible. La mort silencieuse d’une personne qui meurt dans son sommeil. Nous avons illustré notre expression en traçant le mots « poussière » dans du gravier, avant de le faire « s’envoler » graduellement dans notre stop motion. Le départ, plus ou moins calme en nature, montre la manière dont nos proches sortent graduellement de notre vie, comment on remarque leur disparition le plus au début, et puis finalement, ils n’y sont plus du tout, laissant un vide bien entendu, mais sans le constant rappel de leur disparition.

« S’envoler en poussière »

LE DÉTOURNEMENT •

L’enjeu que j’ai choisi pour effectuer mon œuvre est la violence conjugale. J’ai voulu aussi représenter un homme comme la victime puisqu’ils sont rarement mis en évidence lors des manifestations.

Pour m’y prendre, j’ai débuté avec une salle de bain propre et symétrique comme base pour représenter le côté superficiel de la relation. Ce qu’on montre en dehors, voulant sembler comme un couple beau et sain. Par la suite, j’ai remplacé le miroir par un fond sale, une résidence en désordre, suite d’un conflit entre les deux personnages. Cela montre le côté caché à leur amour toxique et fait contraste à la propreté de la salle de bain. Ensuite, j’ai choisi Le désespéré de Gustave Courbet pour personnifié la victime puisque je trouvais le titre de l’œuvre et les expressions de l’homme très adéquat pour mon détournement. Je lui ai ajouté des blessures et des bleus au visage pour illustrer les conséquences des querelles entre lui et sa conjointe. En ce qui en est pour la femme, j’ai choisi une illustration au regard perçant, une très belle fille qui ne semblerait pas capable de tels actions. Cela appuie la mis-conception et les préjugés stéréotypés où l’homme victime d’abus conjugaux semble absurde. Pour finir, j’ai inclus le signe gestuel d’aide aux violences conjugales afin de comprendre un peu plus la situation de l'image.

Création vidéo Lien: https://youtu.be/4sNm5jlJ6_U

Création vidéo • Pour l’enjeu choisi dans mon projet, j’ai été inspiré par mon lieu de travail : le cinéma. Depuis la Covid, la population du cinéma a énormément diminué et ce notamment à cause des plateformes de streaming en ligne qui permettent à n’importe qui d’écouter des séries ou des films à partir de la maison. Plusieurs cinémas sont menacés par la faillite, même le nôtre, depuis la popularité des sites tel que Netflix, Disney + ou Crave qui retirent l'opportunité des cinémas de donner primeur à une nouveauté de manière extravagante et amusante, une sortie parfaite pour la famille ou un rendez-vous amoureux. • J’ai tout d’abord filmé une comparaison d’un stationnement plein, avec de la vie, dont j’ai aussi ajouté un effet audio d’une foule qui parle, puis il y a le stationnement vide où j’ai gardé le son original de la vidéo puisque je trouvais que le vent représentait bien le vide. Ensuite, j’ai voulu montrer le côté club vidéo du Cinéma Gaieté qui allait m’aider à transitionner vers l’écran d’ordinateur affichant le même film auquel j’ai zoomé dessus. Je tenais à montrer l’accessibilité facile à visionner ce que l‘on veut à partir de la maison. Avec mon choix de « Halloween Prend Fin », j’ai décidé de superposé une musique dans le thème du film pour soutenir l’image, mais aussi pour inclure un effet de suspense au vidéo. Pour finir, je suis revenue sur une scène d’une salle de film du cinéma vide et sombre, montrant les conséquences causées par l’enjeu.

INSTALLATION ET PROJECTION

• Lien vidéo: https://you tube.com/shorts/ w0vSu2FtfJI?fea ture=share

MISE EN CONTEXTE ET ANALYSE • L’impact que peut engendrer les réseaux sociaux sur la santé mentale n’est pas à négliger, en particulier chez les plus jeunes. Il peut amener à une baisse de l’estime et de la confiance en soi. Se comparer aux gens sur les médias est une très mauvaise idée puisque les photos que l'on voit cache souvent beaucoup de retouches et de toute manière, tout le monde est beau à sa façon. Pour mon installation, j'ai décidé d'y aller plutôt pour une sorte d'expérience sociale. En effet, mon but était de savoir si les gens allaient être influencés par le physique des influenceurs sur les réseaux sociaux pour se donner un compliment ou un défaut. En arrière-plan, une projection d'un fil d'actualité Instagram défile avec des photos de personnes socialement considéré belles. En dessous de la vidéo est installé un miroir pour que les individus participant à l'installation puissent s'observer entre deux boites claires: une pour qualité et l'autre pour défaut. Le principe est de savoir quelle boite sera la plus remplie Dans ce cas, la boite à défaut est visiblement plus pleine que celle à qualité ce qui démontre des résultats concrets de l'installation. En plus de cela, le fait que la boite à défaut soit plus remplie incite plus le public à poser leur papier dedans. Nous avons aussi ajouté une chaise respective en face de chaque contenant. Celle face au défaut est noire, pour représenter la négativité, l'emprise et l'autre face aux qualités est blanche, illustrant le côté positif, sain. Ces chaises apportent aussi un effet de symétrie intéressant à la mise en scène. Cette « expérience » sert à conscientiser le public et les utilisateurs de médias sociaux à quel point ceux-ci sont « fake » et qu'ils détruisent l'estime de soi de plusieurs jeunes.